J'reprend confiance honnêtement ça va mieux depuis que j'ai écris ici... Grâce à tout ce que vous dites j'relativise et ça fait du bien.
Eh ben voilà : il y a très peu de bonnes nouvelles ces derniers temps dans les actualités générales, et il faut venir dans un lieu comme celui-ci pour en lire une... et participer éventuellement à son avènement !...
...participer au titre du soutien soucieux de l'autre et au titre de l'encouragement, parce que s'il y a un acteur principal de cette
"Bonne nouvelle" (
"Good Spell" --> "Gospel", pourquoi pas une petite référence connexe en passant), c'est bien
toi, évidemment, acteur du haut de l'affiche de ta vie (
cumulant les fonctions de scénariste forcé de s'adapter aux circonstances et de réalisateur quand tout baigne ).
Franchement,
Psykaa, c'est un bonheur de voir --
déjà sur cette séquence d'à peine 2-3 jours -- comment tu as un talent visible pour rebondir de la façon qu'il faut face aux aléas défavorables. Oui, c'est
ça, le
"processus de la vie". Rencontrer des contrariétés, des problèmes, éprouver des souffrances... et avoir l'endurance, la créativité et la force d'âme de les surmonter ; ça a l'air anti-intuitif peut-être, ou rude, mais c'est dans la dureté qu'on s'élève dans les ordres de la conscience, de l'expérience et de la confiance. D'ailleurs, j'ai écrit ci-dessus
"éprouver des souffrances", et le verbe utilisé, classique dans cette expression "en parle" déjà de ça, dans son sens d'origine : "-
prouver" =
établir la valeur de quelque chose (en l'occurence toi), en faire la "preuve", face à une situation qui l'appelle ou l'exige ; "
é-" =
vers l'extérieur, dont je vois 2 sens possibles : que cette valeur soit établie aux yeux des autres, ou bien que la preuve ainsi faite permette de sortir de la situation problématique. (
Cette analyse me semble rester pertinente en dépit du fait que dans cette expression, "éprouver" est utilisé pour son sens dérivé de "ressentir une sensation, un sentiment" ; le sens étymologique n'en est pas effacé pour autant, les mots se chargent des corrélations successives de sens que les hommes comprennent au fur et à mesure de notre évolution.)
Le dessin n'a jamais été trop un de mes talents pour l'expression créative, mais la langue, le sens, le discours --
le "Verbe" --, ouh là !
Ah, tiens, une question en passant à ce sujet, dont je crois déjà connaître la réponse : quand tu t'es présenté, la délicatesse et la posture de ton "avatar" et puis la terminaison en "a" de ton pseudo m'ont fait penser que tu étais une fille ;> (
il n'y avait aucun participe passé de verbe réflexif dans ton texte, qui aurait pu "désambiguïser" la question). Bon, maintenant, j'en sais plus. Et notamment suffisamment pour mieux comprendre que
ton avatar, c'est toi qui l'a dessiné. Bravo, super-chouette ! Tu pratiques le dessin numérique ou classique, voire les deux ?
Bref : si je ne me trompe, tu as déboulé sur Psychonaut il y a juste une semaine, motivé sans doute à la fois par le besoin d'échanger sur "les prods" et leurs usages, et celui de te confier sur ton malheur récent. Déjà, c'était la démarche d'un gars qui a l'air de bien savoir choisir ses recours en cas de problème.
2) Sur ce fil que tu as créé il y a 3 jours, tu as eu plein de membres qui se sont intéressés à ta situation et t'ont proposé des réflexions ; ça signifie pour moi à la fois que tu as su exposer ton problème clairement, pas de façon embrouillée, et que tu es dans le bon rapport aux autres (
ça doit être pour ça qu'on a envie de t'aider ).
3) La plupart de ce qu'on t'a renvoyé, tu l'as reçu, compris, et en as fait usage genre en "3h chrono" (
tu l'as appliqué en l'adaptant à la singularité de ta personne, de ta vie, de ta situation) de la plus constructive façon qui soit ! Euh... comment dire ?...
Super que tu ais arrêter la clope, c'est quelque chose que j'aimerais faire aussi parce que de tout les trucs que j'ai consommé, ça c'est le plus inutile. La aussi j'ai su réduire, mais j'arrive pas à passer en dessous de 10 cigarettes par jours...Je pense que le vrai problème viens de ''l'habitude'' et j'peux facilement faire un lien avec l'ecsta.
Quand tu fais entrer une substance dans ta routine, difficile de la faire s'en aller. Alors il faut changer ses habitudes et c'est plutôt difficile à faire. J'espère que mon entrée en école d'art va m'aider à arrêter ça ou du moins, contrôler mes envies. [...] j'aurais besoin d'être ''moi-même'' pour réaliser des travaux perso, j'en ai envie et ça m'aidera sûrement à changer mes habitudes. [...]
(J'ai mis en valeur en rouge ce qui me semble vraiment le plus utilement compris et justement restitué)
L'
inutilité du tabac, c'est un constat incontestable que je me suis moi-même bien tourné en tête pour me motiver dans mon arrêt. La façon dont ça s'est déroulé cette fois est intéressante : fin février, je voulais retenter un break de la beuh (
j'ai des problèmes de blé, pas assez de boulot, il faut que j'aille en chercher [décrocher le téléphone pour appeler des dizaines d'agences de traduction, faire le "commercial"]
, une fonction qui, déjà, m'a toujours gonflé parce que je suis existentiellement | éthiquement "contre", et puis aussi parce que t'as encore moins envie de le faire si tu es sous régime de joint quotidien ;>). Grosse détermination, aucune hésitation du type (
vers, mettons, 17h00 du jour où j'ai décidé d'arrêter),
"Bon, alors, est-ce que je le sens vraiment, ce break ? Si je m'imagine par avance en train de me coucher, est-ce que je vois le truc marcher ?". Pendant des années, ça, ça signifiait,
"Bon, ben en fait, il me le faut, mon joint, ce soir" ! ;D
Aucun problème pour faire le break, donc, gros retour de pèche, de supplément de foi en moi, du coup, mais... comme souvent, l'insomnie me rattrape ! C'est de famille et c'est un truc que je dois gérer depuis le début (
et c'est un des facteurs de mon "habitude" de 45 ans de joint du soir). Sept nuits à 3h de sommeil par nuit en moyenne, c'est la pèche au début, mais ça finit par me rétamer,
of course. Donc, logique : je reprends le joint (
mmm, le joint de reprise est encore meilleur que les "habituels" !). Mais zut, j'avais enfin une détermination de gagnant et... quoi, il faut la laisser derrière ? Mon coup est à moitié foiré, encore ? Non, non, non, une détermination pareille, ça se choye, ça se réutilise ailleurs éventuellement, ça se laisse pas derrière, non mossieur ! Et c'est là que germe l'idée...
« Attends, l'herbe, je sais que ça m'amène à me laisser vivre sans prendre toutes les initiatives que je devrais, mais je sais aussi tout ce que ça m'apporte d'incontestablement positif sur différents plans, j'adore la plante depuis un bail. Mais la clope, le tabac, hein ? Ça m'apporte quoi de positif ? Rien. À chaque moment de frustration, c'est bon d'en prendre une ; subjectivement, ça compense ; mais j'ai aussi compris récemment que ça signifie, "Bon, ben je m'en bats les couilles, hein, tout ça est trop frustrant, autant me micro-détruire à petit feu en tirant goulûment sur le cylindre à Nicot !" »
Et toc !
Recyclage de la détermination de fer "à surtout pas gâcher" sur le paletot du tabac le 3 mars !
) Les 2 premiers mois, c'était presque irréel, en tout cas inconnu de moi :
"Ben non, j'ai pas envie de clope" ou bien
"Ah ouais, c'est vrai, j'ai arrêté de cloper -- j'y pensais plus" Après, il y a des envies qui sont revenues. Mais avec la sacoche de collectionneur d'e-Cig que j'ai, "atos" de 18, 22 ou 25 mm, batteries envoyant au moins 75 W, "no souci", en fait. Ça fait donc 5 mois et demi que ça dure, avec de gros bénèfs qui-aident-à-continuer à la piscine ou pour chanter.
oOo
-= Arrêt de la clope : pas nécessairement une urgence =-
Bon, jusqu'à mon âge assez avancé, j'ai vachement aimé cloper, je ne me torturais pas l'esprit pour me forcer à arrêter (
la volonté des autres en moi, en fait), il n'y a eu aucun cancer des 2 côtés de ma famille sur 2-3 générations, donc j'évalue mon risque de morbidité/mortalité pour cette cause proche de zéro...
...c'est pour dire que s"il n'y a pas eu non plus de cancers dans ta généalogie, t'as de la marge, pour arrêter la clope, hein, ça a pas besoin d'être forcé cette année ou la prochaine, c'est nettement moins une urgence que des "prods" qui ne font pas vraiment de bien, si tu en prends de ceux-là.
oOo
-= Exemple d'un ami à moi : peinture, sculpture et herbe =-
Un dernier petit point qui n'est pas sans importance :
"besoin d'être 'soi-même' pour réaliser des travaux créatifs perso". C'est-à-dire de n'être sous l'influence d'aucun prod', mais dans l'authenticité de son être naturel. Ça me parle, j'ai tendance à raisonner comme ça aussi. Après, ça n'est pas une règle absolue, non plus. Quand je joue de la gratte (
jeu créatif, pas le travail sur l'instrument, où il FAUT être "clean", sinon c'est pas la peine), surtout avec des potes, le joint est de la partie -- on sait que ça stimule l'inspiration en musique improvisée.
Mais j'ai aussi un bon pote,
excellent artiste peintre et sculpteur, Français de mère colombienne de 57 ans, qui crée sans frein, alternant entre dessin à l'encre, pastels et surtout depuis 2-3 ans
sculptures en argile --
petits objets originaux comme figures humaines au look "Moebius", à l'échelle 1/2 environ --, qui a ses "recettes" pour que l'argile tienne jusqu'à 1100° dans le four et pour qu'il puisse peindre des décorations sur les moulages avant de les y mettre, sans que l'argile éclate et sans que l'enduit peint se dégrade... (
Punaise, il est fort !
)... qui est vraiment un bon et qui peut se permettre de louer une boutique pour exposer et vendre ses oeuvres tous les ans ou tous les six mois, en vendant ses belles sculptures qui ne ressemblent pas à celles des autres entre 1000 et 6000 euros, en gros.
Pourquoi j'en parle ? Ben d'abord parce que c'est proche de l'activité à laquelle tu aspires. Et puis parce que, curieusement, lui,
il est tellement à l'aise dans son truc que... il fume des joints du matin jusqu'au soir tout en travaillant, ce qui l'aide à s'absorber dans sa pratique créative, et qu'il n'a donc aucune raison pratique de se prendre la tête plus ou moins fortement comme nous sur la thématique,
"Punaise, faudrait que j'arrête ou que j'en fasse moins" !
Bonne soirée, camarade !