A un certain niveau d'étude de la tradition d'une religion, je trouve que le rapport à Dieu est beaucoup plus athée que l'athéisme courant. La question de la religion est complexe, car elle intègre une pratique, la foi, la gnose... C'est un peu un fourre-tout...
Pour ce qui est du christianisme ,on peut avoir un Jésus anarchiste, un Jésus Ebionite, un Jésus Féministe, le Jésus qui baise (cf Miriam de Megdala, y a anguille sous roche
),et plein de fantasmes émanant de notre esprit qu'on lui joint un peu trop vite... , et même l'existence de Jésus n'est toujours pas prouvée mais tous les pratiquants sérieux s'accordent à dire qu'il doit être appréhendé métaphoriquement...
La évangiles furent canonisés longtemps après l'an 0, et ils étaient en grec ancien (et pas le même que l'époque de Platon), ou en copte ou en Hébreux, (Nag Hammadi, Qumran) donc la traduction en français des évangiles fige déjà le message de la tradition chrétienne et le dogmatise.
Idem concernant le filioque avec les conciles qu'il y eut et les rapports tendus entre byzance et rome, etc...
Pour ce qui est de l'islam et du judaïsme, il y a les mêmes problèmes... même pour les païens.
Entre une croyance en banale en Dieu (je crois en l'existence de Dieu) et un athéisme banal (Je crois que Dieu n'existe pas, où je n'admets pas Dieu dans mon système de pensée), on est toujours dans le domaine de la croyance (existence ou non-existence).
Voilà pour signifier en quoi l'athéisme et la croyance en Dieu sont une chose passionnante et qui demande énormément de connaissances et de connaître les dogmes, l'histoire, les courants, etc... dans le but de d'affiner la question de Dieu.
Et je pense que le besoin d'être rassuré à l'aide d'un courant de pensée (communisme, Dé-isme, bouddhisme, et tous les -isme), vont faire que ce courant va rester uniquement dans un dogme. Et je comprends qu'il puisse aider une personne dans le besoin, mais son développement (de cette pensée) sera automatiquement freiné ou cadenassé par le besoin initial.
C'est ce qui peut scléroser un courant de penser et le figer et le rendre névrotique. Mais je pense qu'on est amener un jour à lâcher de force nos béquille et c'est quelque chose qui pourra nous en apprendre beaucoup sur nous.
Une pratique religieuse peut être un "katexone"/catéchone (cacher quelque chose) et donc un voile à notre être mais un voile nécessaire qui lorsqu'il sera mis à nue fera resurgir une individualité du sujet. A l'époque de l'empire romain (je généralise), le christianisme était un katexone servant à fédérer des peuples, et à utiliser un pouvoir sur les masses et sur les âmes et les rassurer contre la tentation du pécher et de l'hérésie. Maintenant nous sommes dans l'époque moderne, libérales, il y a d'autres appareils de pouvoir (ou Dieu n'est plus) qui servent à la même chose. Par exemple contrôler une population avec des benzodiazépines ou bien contrôler une population avec des prêtres, on peut y voir des similitudes (cf le tramadol dans la bande de Gaza, la sisa à Athène, etc...)
Ce qui peut poser problème, c'est ce qu'on fait de ce besoin d'être rassuré. Si on se le garde pour nous, ça va, mais lorsqu'on en érige une morale ou une nouvelle Eglise pour sauver l'humanité, là ça devient un autre problème. Le meilleur des mondes d' A. Huxler grâce au soma, c'est une avancée technologique du contrôle des âmes des prêtres... Et c'est la mort qui triomphe dans ce cas, même si l'on est vivant.
Dans ce cas de figure, se rassurer pour devenir un cadavre vivant, il faut bien peser le pour et le contre...
Donc le besoin d'être rassuré et la religion sont deux choses qui peuvent aller de pair, on choisit la came religieuse que l'on désire, mais vu que ce sont des béquille, il faudra se comporter dignement et essayer de rester droit le jour où elle tomberont et s'en prendre qu'à soi-même au lieu de devenir un intégriste (cf skipi)!