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Besoin d'être rassuré & Religion

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Stylo 2.0
  • Date de début Date de début
lulu a dit:
Une "béquille" pour avancer, je suis totalement d'accord avec toi. Si cette "béquille" permet pour le "sujet", d'avancer positivement c'est bien, comme tu dis.

Mais si cette béquille est mensongère dès le début, le patient en ayant repris espoir, pensera tout simplement que ça béquille était bénéfique pour lui. Car ça lui a permit d'avancer.

Alors que sûrement il n'y a aucun rapport ... Aider une personne a avancer positivement dans la vie, c'est sympa ! Mais je pense que ça béquille doit être réel, et cela pour son bien être permanent.

Je vais prendre un exemple, il y a longtemps, un ami ma fait l'apologie de la cigarette, il m'a dit, que la cigarette aidait la concentration et c'est scientifiquement prouvé, et je lui est répondu, oui mais si au final ta besoin de la cigarette pour être concentré ça ne sert à rien.


Sinon je suis d'accord avec toi Mushin, je souhaiterais juste ajouter une précision, concernant ta spirale, j'adhère totalement a cette image, juste que l'introversion, le "repli sur soi meme" comme tu dit, est mal définit, je pense que en ce concentrant sur soi même on peut par la suite être meilleur avec les autres et donc la notion d'ouverture s'applique aussi à soi, on peut donc parler d'ouverture sur soi meme pour pouvoir après être meilleur avec les autres, tandis que la simple ouverture aux autres c'est aussi se laisser influencé par leur ouverture et donc de c'qu'il essai de faire paraitre, lorsqu'on connait les "modes" sociales de la majorité de la population aujourd'hui, on va sûrement a ressembler à rien, ou du moins a rien de ce qu'on est à la base. On passer dans la quête obsessionelle de statut voir pour certain le conformisme.

Donc voilà c'était juste pour rééquilibrer les 2 directions de cette spirale.
Et n'oublions pas cette phrase de Socrate "Connais-toi toi même".
 
Yep, merci de la précision qui va dans le sens que j'accorde à ce concept, mais dans cette métaphore je ne précise pas qu'il y'a une direction à privilégier ;). Le libre arbitre de l’interprétation :P
 
Xochipilli94 a dit:
Et n'oublions pas cette phrase de Socrate "Connais-toi toi même".

Tu viens de me donner envie de citer Gurdjieff :

La guerre a bien des causes qui nous sont inconnues. Certaines sont dans les hommes eux-mêmes, d’autres leur sont extérieures. Il faut commencer par les causes qui sont dans l’homme lui-même. Comment peut-il être indépendant des influences extérieures, des grandes forces cosmiques, quand il est l’esclave de tout ce qui l’entoure ? Il est au pouvoir de toutes les choses autour de lui. S’il était capable de se libérer des choses, il pourrait alors se libérer des influences planétaires.

« Liberté, libération. Tel doit être le but de l’homme. Devenir libre, échapper à la servitude — voilà ce pourquoi un homme devrait lutter lorsqu’il est devenu, si peu que ce soit, conscient de sa situation. Pour lui, c’est la seule issue, car rien d’autre n’est possible aussi longtemps qu’il reste un esclave, intérieurement et extérieurement. Mais il ne peut pas cesser d’être esclave extérieurement, aussi longtemps qu’il reste esclave intérieurement. Aussi, pour devenir libre, doit-il conquérir la liberté intérieure.


« La première raison de l’esclavage intérieur de l’homme est son ignorance, et par-dessus tout, son ignorance de lui-même. Sans la connaissance de soi, sans la compréhension de la marche et des fonctions de sa machine, l’homme ne peut pas être libre, il ne peut pas se gouverner et il restera toujours un esclave, et le jouet des forces qui agissent sur lui.
« Voilà pourquoi, dans les enseignements anciens, la première exigence, adressée à celui qui s’engageait sur le chemin de la libération, était : “Connais-toi toi-même.” »

« Le principe “Connais-toi toi-même” a un contenu très riche. Il exige en premier lieu, de l’homme qui veut se connaître, qu’il comprenne ce que cela veut dire, dans quel ensemble de relations s’inscrit cette connaissance, et ce dont elle dépend nécessairement.
« La connaissance de soi, c’est un but très haut, mais très vague et très éloigné. L’homme dans son état présent est fort loin de la connaissance de soi. C’est pourquoi, en toute rigueur, le but d’un homme ne peut pas être la connaissance de soi. Son grand but doit être l’étude de soi. Il lui suffira largement de comprendre qu’il doit s’étudier lui-même. Ce doit être le but de l’homme que de commencer à s’étudier lui-même, à se connaître lui-même, de la manière qui convient.


« L’étude de soi est le travail, ou la voie, qui conduit à la connaissance de soi.
« Mais pour s’étudier soi-même, il faut d’abord apprendre comment étudier, par où commencer, quels moyens employer. Un homme doit apprendre comment s’étudier lui-même, et il doit étudier les méthodes de l’étude de soi.

"
Certains perçoivent principalement à travers leur penser, d’autres à travers leurs émotions, d’autres à travers leurs sensations. Il est très difficile, si ce n’est impossible, pour des hommes de diverses catégories et de divers modes de perception, de se comprendre mutuellement, parce qu’ils donnent tous des noms différents à une seule et même chose, et le même nom aux choses les plus différentes.

De plus, toutes sortes de combinaisons sont encore possibles. Un homme perçoit à travers ses pensées et ses sensations, un autre à travers ses pensées et ses sentiments, et ainsi de suite. Et chaque mode de perception, quel qu’il soit, est immédiatement mis en relation avec une espèce particulière de réaction aux événements extérieurs. Ces différences dans la perception et la réaction aux événements extérieurs produisent deux résultats : les gens ne se comprennent pas les uns les autres, et ils ne se comprennent pas eux-mêmes.

Tel homme appelle très souvent ses pensées ou ses perceptions intellectuelles sentiments, et il nomme ses sentiments, pensées ; ses sensations, sentiments. Ce dernier cas est le plus fréquent. Par exemple, deux personnes perçoivent la même chose différemment, disons que l’une la perçoit à travers ses sentiments, et l’autre à travers ses sensations : elles peuvent discuter toute leur vie, et ne jamais comprendre de quoi est faite la différence de leurs attitudes en présence d’un objet donné. En fait, la première le voit sous un de ses aspects, la seconde, sous un autre aspect."
 
Mushin a dit:
Yep, merci de la précision qui va dans le sens que j'accorde à ce concept, mais dans cette métaphore je ne précise pas qu'il y'a une direction à privilégier ;). Le libre arbitre de l’interprétation :P

Tu as raison' c'est ça la beauté de la métaphore, l'interprétation.

Quant à Raøul: Malgré le fait qu'on tendais de plus en plus vers le HS, tes superbes citations sont la réponse à ce sujet.
Stylo, au lieu d'essayer de connaitre Dieu, connais-toi toi-même et concentre tojte cette curiosité que tu as pour la religion, sur toi, en te dissociant et en te connaissant je pense que tu peut être rassuré.
 
La religion peut être un outil ou un véhicule, comme les drogues. Si c'est l'outil qui lui convient le mieux, j'imagine qu'il peut s'en servir aussi pour se connaître et si tout est lié, peut-être en arriver à connaître Dieu, ou le maître de l'illusion. Comme les drogues, cela peut être à double tranchant. Amener un être à se libérer de ses chaînes, ou l'asservir au point qu'il préférera les renforcer et les décorer. Toutefois, je pense que même ceux qui rejettent la religion ou la drogue peuvent être concernés par ce problème, s'ils ne le sont pas déjà...
 
A un certain niveau d'étude de la tradition d'une religion, je trouve que le rapport à Dieu est beaucoup plus athée que l'athéisme courant. La question de la religion est complexe, car elle intègre une pratique, la foi, la gnose... C'est un peu un fourre-tout...
Pour ce qui est du christianisme ,on peut avoir un Jésus anarchiste, un Jésus Ebionite, un Jésus Féministe, le Jésus qui baise (cf Miriam de Megdala, y a anguille sous roche :)),et plein de fantasmes émanant de notre esprit qu'on lui joint un peu trop vite... , et même l'existence de Jésus n'est toujours pas prouvée mais tous les pratiquants sérieux s'accordent à dire qu'il doit être appréhendé métaphoriquement...
La évangiles furent canonisés longtemps après l'an 0, et ils étaient en grec ancien (et pas le même que l'époque de Platon), ou en copte ou en Hébreux, (Nag Hammadi, Qumran) donc la traduction en français des évangiles fige déjà le message de la tradition chrétienne et le dogmatise.
Idem concernant le filioque avec les conciles qu'il y eut et les rapports tendus entre byzance et rome, etc...
Pour ce qui est de l'islam et du judaïsme, il y a les mêmes problèmes... même pour les païens.

Entre une croyance en banale en Dieu (je crois en l'existence de Dieu) et un athéisme banal (Je crois que Dieu n'existe pas, où je n'admets pas Dieu dans mon système de pensée), on est toujours dans le domaine de la croyance (existence ou non-existence).
Voilà pour signifier en quoi l'athéisme et la croyance en Dieu sont une chose passionnante et qui demande énormément de connaissances et de connaître les dogmes, l'histoire, les courants, etc... dans le but de d'affiner la question de Dieu.


Et je pense que le besoin d'être rassuré à l'aide d'un courant de pensée (communisme, Dé-isme, bouddhisme, et tous les -isme), vont faire que ce courant va rester uniquement dans un dogme. Et je comprends qu'il puisse aider une personne dans le besoin, mais son développement (de cette pensée) sera automatiquement freiné ou cadenassé par le besoin initial.
C'est ce qui peut scléroser un courant de penser et le figer et le rendre névrotique. Mais je pense qu'on est amener un jour à lâcher de force nos béquille et c'est quelque chose qui pourra nous en apprendre beaucoup sur nous.

Une pratique religieuse peut être un "katexone"/catéchone (cacher quelque chose) et donc un voile à notre être mais un voile nécessaire qui lorsqu'il sera mis à nue fera resurgir une individualité du sujet. A l'époque de l'empire romain (je généralise), le christianisme était un katexone servant à fédérer des peuples, et à utiliser un pouvoir sur les masses et sur les âmes et les rassurer contre la tentation du pécher et de l'hérésie. Maintenant nous sommes dans l'époque moderne, libérales, il y a d'autres appareils de pouvoir (ou Dieu n'est plus) qui servent à la même chose. Par exemple contrôler une population avec des benzodiazépines ou bien contrôler une population avec des prêtres, on peut y voir des similitudes (cf le tramadol dans la bande de Gaza, la sisa à Athène, etc...)

Ce qui peut poser problème, c'est ce qu'on fait de ce besoin d'être rassuré. Si on se le garde pour nous, ça va, mais lorsqu'on en érige une morale ou une nouvelle Eglise pour sauver l'humanité, là ça devient un autre problème. Le meilleur des mondes d' A. Huxler grâce au soma, c'est une avancée technologique du contrôle des âmes des prêtres... Et c'est la mort qui triomphe dans ce cas, même si l'on est vivant.
Dans ce cas de figure, se rassurer pour devenir un cadavre vivant, il faut bien peser le pour et le contre...

Donc le besoin d'être rassuré et la religion sont deux choses qui peuvent aller de pair, on choisit la came religieuse que l'on désire, mais vu que ce sont des béquille, il faudra se comporter dignement et essayer de rester droit le jour où elle tomberont et s'en prendre qu'à soi-même au lieu de devenir un intégriste (cf skipi)!
 
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