Je pense que le phénomène de la schizophrénie doit être beaucoup plus compliqué que le fait de prendre un trip et de rester "perché" à vie.
Enfin j'ai aussi fumé un grand nombre de joints et de douilles, j'ai pris des centaines de perches et fais des milliers de soirée défonce avec toutes sorte de drogue, ba je n'en suis pas devenu fou alors que dans bon nombres de trip, j'ai touché à la folie plus d'une fois...du style tu deviens autiste, tu te parles à toi même et tu regardes les différentes personnalités dans tête prendre le devant de la scène les unes après les autres...avec les délires qui vont avec et l'enfermement mental.
Selon moi c'est de la folie, mais entre vivre ton quart d'heure fou et rester fou, il y a une grosse différence. En fait je pense que l'on reste perché quand on reste soit sur une idée, soit sur une émotion, genre la peur par exemple, ce qui entraine des idées paranoïaques créant des délires...et plus tu crois à ces délires "imaginaires", plus tu t'enfonces dans une forme de schizophrénie, alors que plus tu gardes de recul sur tes délires, plus tu restes lucide et ne t'égare pas dans ton propre esprit.
Aussi pour modifier les fondements d'un esprit, faut quand même être déjà très fragile, et la majorité des gens fragiles ne prennent pas de drogue, ou pas de psychédéliques, enfin rien qui pourrait remettre en cause leur vision de la vie et leur compréhension de la réalité. Le problème de la drogue c'est qu'elle te montre l’envers du décors, et si tu n'y es pas préparé, que tu n'es pas prêt à remettre en cause ta vision de la vie, la modularité de l'esprit humain, si tu n'es pas habitué à te confronter et à te dire qu'en fait tu peux avoir tort, ba un trip peut te montrer une réalité qui ne te plait pas, et ça sans y aller dans la demi mesure.
En gros plus tu résistes à un trip et nie une vérité, plus tu augmentes le risque de péter un câble si cette vérité s'impose à toi via le produit. Quand tu vis trop longtemps dans un cocon et que tu ne te confronte pas à la (dure) réalité, si un trip qui fait quand même pas mal tomber les masques te met face à ce que tu as toujours fuis, ba tu prends cher.
Alors si en plus le trip à modifier tes bases psychologiques, ba tu ne t'y retrouves pas et tu restes sur l'émotion baddante que tu ne voulais pas voir.
Bon c'est théorique et plein de raccourci, mais je pense que c'est comme ça que l'on reste perché, ou même dissocié/dépersonnalisé, ça se passe dans l'inconscient où siègent nos émotions.
Dans ton cas tu as approché la folie, tu l'as vécu, mais tu es restés assez lucide pour savoir que tu flippais à cause des champis, faut t'imaginer vivre le même délire et rester dedans parce que tu as perdu la raison au détour d'une émotion trop forte, et qu'ensuite tu restes scotchés parce que tu ne peux te raccrocher à rien...disons que si tu n'as pas de convictions fortes de bases, une philosophie de vie te permettant de voir les choses avec recul, ba tu peux te perdre dans des croyances qui sont devenus ta réalité.
Un schizophrène nie sa maladie, donc t'en que tu es conscient que t'es un peu dérangés du cibouleau, tkt tu ne crains rien, mais faut aussi ne pas avoir peur de la folie, parce que plus tu l'envisages, plus tu y penses, et si t'en as peur, tu t'en rapproches émotionnellement, et ça c'est moins bon déjà.
Enfin je lis partout des gens qui ont peur de badder en ayant consommé, donc ils en viennent à badder...