Mr Sandman a dit:
C'est vraiment très intéressant Laura. Je vais me renseigner la dessus. Je n'ai clairement pas le bagages pour assimiler ça direct. De plus l'empathie pour moi c'est intuitif, Donc je cérébralise mes émotions après coup, mais j'ai toujours du mal à exprimer des ressentis complexes de manière juste. Je cherche trop l'exactitude et du coup je me perd dans une argumentation souvent brouillonne. Je n'ai pas fait d'études et je n'ai pas la technique, tout ce que je possède comme outils pour structurer ma pensée, c'est les ressources que j'ai acquis en autodidacte.
Idem, je n'ai pas fais d'études littéraires, de philo ou de psycho, j'ai même totalement foiré les deux BTS que j'ai passé, donc j'en suis resté à bac +0 ahah...mais ça n'empêche pas de se cultiver et d'apprendre à s'exprimer, au début c'est compliqué et puis ça vient progressivement en s'y mettant, en apprenant de ses erreurs, et c'est pour ça qu'il ne faut pas lâcher l'affaire !
Lotre a dit:
Je vais faire mon pénible, mais l'erreur ne vient pas du dictionnaire, qui donne une définition juste en disant bien percevoir les ressentis d'autrui. L'erreur vient donc des gens qui comprennent de travers la définition, en la simplifiant pour ne retenir que le fait de se mettre à la place d'autrui, en ressentant comme lui...ce qui est différent de la définition du dico.
GuyGeorge a dit:
Je ne pourrai pas affirmer que je vis dans le bonheur ça c'est clair. Mais je pense que s'il existe un bonheur à travers les hauts et les bas de l’existence, c'est celui provoqué par l'équanimité. La vie est telle que tu va avoir des moments de ups, et des moments de down. L'équanimité, c'est ne plus avoir d'aversion pour les moments downs, et ne plus rechercher volontairement les moments ups. Si tu fait ça avec toutes les sensations qui t'arrivent, douleur ou plaisir, quoi qu'il se passe, tu baignes dans un calme mental extrêmement exquis. C'est je pense ce qui me manques le plus l'équanimité. Moi tu peux me foutre un truc aussi ridicule qu'un like je vais me sentir surpuissant, et après on va me critiquer pour un truc et je vais me sentir comme une merde. Je suis le contraire de l'équanimité, mais je vois à quoi ça correspond car je l'ai ressenti a des cours moments en retraite et je sais quoi faire pour la développer dans la vie de tous les jours (pas si facile par contre^^). C'est pour ça quand tu dis que par rapport à mon post, la méditation te parai donner des belles fleurs, effectivement je le pense, mais je pense pas que j'incarne l'effet bénéfique que peux avoir la méditation sur quelqu'un ahah ^^ Curieusement chez moi je crois que la méditation as augmenté mon agressivité dans certaines situations paradoxalement, car avant j'inhibais ma colère pour ne pas déplaire à l'autre^^ Voila pour les notions bouddhiste. Après pour rectifier un peu mes propos, j'ai lu qu'il fallait tout de même user de la pensée et réfléchir aux différentes notions de la vie, de l'esprit, pour pouvoir faire des progrès en méditation. Je pense qu'à ce moment la philosophie peut être intéressante pour raffiner la façon de pensée et permettre des progrès avec ta méditation. Je vais lire un peu spinoza peut être que ça me conviendra aussi comme a toi tiens ! J'aime bien les combo haha
Pour résumer, je suis convaincu de l'utilité de la philosophie, mais je la trouves pas suffisante à elle seule si tu veux intégrer profondément les façons de pensée et changer tes comportements. Comme je suis convaincu de l'utilité de la prise de psychédélique, mais qu'elle ne se suffi pas a elle seule, je pense il faut appliquer les principes de la méditation à la prise de psychédéliques pour que les fruits soient les plus bénéfiques et les conserver dans le temps (Cf Myon Stolaroff). Ahaha dés que tu parles à Laura tu te met toi même à écrire des pavés c'est inévitable ^^
Cool la définition d'équanimité, ça semble correspondre à une harmonie entre corps et esprit !
J'ai aussi l'impression qu'il s'agit d'une acceptation des phénomènes de la vie, des hauts et des bas, et dans ce cas là tu te régaleras de lire Nietzsche lorsqu'il parle de l'Eternel retour, qu'il a tiré du Bouddhisme si je ne dis pas de bêtise
“Et si un jour ou une nuit, un démon se glissait furtivement dans ta plus solitaire solitude et te disait : ” Cette vie, telle que tu la vis et l’a vécue, il te faudra la vivre encore une fois et encore d’innombrables fois; et elle ne comportera rien de nouveau, au contraire, chaque douleur et chaque plaisir et chaque pensée et soupir et tout ce qu’il y a dans ta vie d’indiciblement petit et grand doit pour toi revenir, et tout suivant la même succession et le même enchaînement – et également cette araignée et ce clair de lune entre les arbres, et également cet instant et moi-même. Un éternel sablier de l’existence est sans cesse renversé, et toi avec lui, poussière des poussières !”
Bon au delà de la forme poétique, ce qu'il veut dire c'est Amor Fati, ou Aime ton Destin, en gros accepte tes souffrances comme tes joies, parce que "Ce qui ne te tue pas, te fortifie". Toutes joies et toutes souffrances reviendront toujours, inlassablement comme nous évoluons dans des boucles infinies. On est totalement dans la continuité de Spinoza parlant d'accepter son animalité, et ses passions, pour ne pas vivre dans un rapport de domination avec soi même, et avec son environnement, l'immanence consistant à faire partie du Tout qu'est la vie et notre univers. Néanmoins pour atteindre cette harmonie intérieure, un détachement est indispensable pour ne pas se faire manger tout cru par la bête qui rugit en nous, il faut savoir se dire non quand il est nécessaire, et apprendre à dire oui pour se détourner du non quand on a comprit qu'instinctivement on disait non à la vie et à soi, de part notre éducation (enfin là je pars un peu trop loin).
En tout cas arriver à vivre harmonieusement avec soi-même, ses contemporains, et le monde qui nous entoure est très difficile pour nous qui sommes encore très jeunes. On commence à peine à prendre conscience de nos individualités et de nos potentialités, et avant d'acquérir une véritable sagesse en se connaissant vraiment, et en se maitrisant sans pour autant se museler ou s'enchainer, on a du chemin à parcourir
GuyGeorge a dit:
Non je ne suis pas d'accord ! Pour moi se freezer, c'est prendre de la codéine par exemple. C'est ne pas accepter la situation dans laquelle je suis mis. En faisant ça, en te freezant, en prenant de la codéine, je refoule les sensations désagréables qui se cristallisent dans mon inconscient. L'observation, ce n'est ni de l'action, ni de l'inaction. Pas de refoulement mais pas non plus de réaction. Après je parles de la posture mentale. Ne pas réagir mentalement peut se traduire par des actes physiques dans la vie.
En parlant de se freezer je pensais au fait de faire le vide, de s'extraire de son mental pour s'immerger émotionnellement dans le moment présent. Ce qui pour moi est une forme de passivité, mais momentanée c'est vrai (en plus d'être indispensable quand on s'est perdu dans sa raison). Et rien n'empêche d'agir ensuite tout en acceptant la situation. Ce que je critiquais c'était surtout le fait de rester dans l'observation, sans assumer le fait de refouler ou de réagir, en restant dans un état d'entre deux qui me semble néfaste. J'ai passé bien trop de moment à observer mes émotions, épris de rêveries, pour au final entretenir une déprime de laquelle je ne tirais pas grand chose (même si au départ je kiffais de ouf me laisser sombrer dans mes pensées et autres sentiments de tristesses, j'y trouvais un certain réconfort).