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Problèmes liés à la consommation (Amphétamines et dérivés)

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Psilosophia
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Psilosophia

Holofractale de l'hypervérité
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1/2/12
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J'ouvre à nouveau un sujet dans le même esprit que mon dernier (http://www.psychonaut.com/dissociatifs/48606-mise-en-garde-tome-2-les-dissociatifs.html) afin de rassembler ici les témoignages d'UD qui ont pu souffrir à un moment où un autre de leur consommation de stimulants du Système Nerveux Central. A comprendre (liste non exhaustive):
MDMA, Cocaïne, Speed, Crack, Cathinones diverses (4-MEC, 4-MMC, 3-MMC etc...), Ethylphénidate, Methylphénidate, MDPV...


Il est de notoriété publique que cette classe de produit peuvent mener à des déconvenues, que ce soit dans le cadre d'une consommation régulière ou non. Mon sujet n'a absolument pas pour but de diaboliser telle ou telle substance, mais de parler en toute honnêteté des répercussions éventuelles que peuvent provoquer cette classe de produits. L'information et l'échange sont nos deux armes, ne l'oubliez jamais.
Je commencerai donc par mon témoignage, qui n'est sûrement pas le plus extrême ni peut-être même le plus parlant, mais étant donné que c'est moi qui ouvre le sujet, j'ai un peu la responsabilité du bon départ de la discussion.

La seule et unique fois où j'ai regretté ma consommation d'amphétamine c'était en ayant (trop) consommé de MDMA (original n'est-ce-pas)... J'étais alors ami à l'époque avec un dealeur, et notre bande entière de pote s'étais mis à consommer plus ou moins régulièrement, moi y compris. On consommait le week-end principalement, un soir ou deux soirs d'affilé tout en nous autorisant de temps en temps un extra en semaine. Bien renseigné que j'étais, je savais qu'on se trouvais sur une pente plutôt glissante, mais rien ne semblait nous atteindre. Le samedi soir, c'était notre nuage à nous, hors du temps et des emmerdes, peu importe le prix à payer pour cela. Rien ne nous semblait grave, ou alarmant et on relativisait notre consommation coûte que coûte.

Cette consommation perdura quelques mois, tout au plus, mes descentes évidemment étaient de plus en plus ardues à traverser et je fus enlisé en même temps dans de graves problèmes personnels d'ordre familial et sentimental. Je macérais sans m'en rendre compte dans une espèce d'oscillation constante entre des humeurs extrêmes et me levais le matin avec une sensation d'amertume qui ne me quittais que le soir lorsque je m'endormais. J'étais mal, de plus en plus mal, mes pensées entières étaient tournées vers ce profond mal-être qui m'habitais à chaque seconde de mes journées. Tout me semblait gris et sale, mes rêves se sont écroulés, mais je n'en parlais pas. Je suis comme ça moi, ma sphère intime est privée et je ne me dévoile pas ou peu.
Pourtant, je ne consommais plus pendant cette période. Si ce n'est que du cannabis en quantité astronomique. Mais rien à faire, j'avais ce feu en moi, cette peste qui rongeait un peu plus chaque parcelle de mon être conscient. Je pensais ne jamais m'en sortir, et je m'imaginais d'ores et déjà passer mon existence entière avec la gorge nouée et le coeur plein de remords.
Un jour, pourtant, petit regain de moral; petit mais assez rare pour que je puisse le remarquer. Le goût m'es revenu tout doucement, et même si je ne pouvais pas dire que j'étais "bien", je savourais avec délectation cette différence dont l'origine m'était inconnue. Mon répit fut de courte durée, entièrement par ma faute.

Vint alors les Nuits Sonores, énorme festival de musique électronique à Lyon pour les connaisseurs. J'ai remis le doigt dans l'engrenage et j'ai voulu prendre des taz avec tout le monde, cela m'a semblé parfaitement normal et habituel sur le moment. Je n'avais pas consommé depuis un moment, et l'envie surpassait ma conscience qui tentait de me tirer en arrière.

Rien à foutre, j'suis grand, responsable et conscient. J'assumerai.

S'en suivirent trois jours de consommation abusive, ou les Defqon rouge (0,250 mg de MDMA) tombaient par grappe au fond de ma gorge. Le troisième jour, je les sentais plus. Juste les mâchoires éclatées, les yeux qui vrillent et des baisses de tensions à en faire tomber la Tour de Pise. Le troisième soir, je me couche donc, à moitié en délire mais relativement apaisé.
Le lendemain, je me lève difficilement. A peine réveillé, je sens un poids sur les épaules et sur le coeur que je n'ai jamais senti jusqu'alors. La tristesse, la vraie, une mélancolie infinie qui m'étreint très fort pour ne pas me lâcher. J'ai eu envie de crever immédiatement parce que l'amour en moi n'existait plus et j'étais persuadé qu'il ne reviendrait plus.
Je suis resté dans un état léthargique pendant trois jours, qui m'ont semblé durer trois ans. Trois jours pendant lesquels je n'arrivais plus à m'endormir sereinement. Trois jours pendant lesquels j'ai découvert les "brainzap" les plus affreux qu'il m'ai été donné de vivre, à ressasser mes pires angoisses et mes pires souvenirs. Trois jours comme ça. Outch.
Les brainzap, les vertiges ont perduré pendant plus de deux mois, bien que le moral soit revenu petit à petit.
Je m'en mords encore les doigts de cette envie de défonce bête et méchante que j'ai eu à ce moment là. Parfois des cauchemars en relation avec cette période me hantent encore. Ou encore une simple odeur fugace me fera revivre l'enfer que j'ai vécu pendant un millième de seconde.

Je ne saurai jamais dire en quoi ces trois jours m'ont changé mais suis intimement persuadé qu'ils ont eu de l'importance dans l'évolution de ma personne, à mon insu bien évidemment.
C'est bien la première fois que je parle de ce mal-être qui m'a habité pendant ce long moment, et ça soulage un peu.
Le produit n'est absolument pas à incriminer dans mon cas, mais bien l'utilisation que j'en ai faite. J'espère que ce sujet pourra en aider quelques-uns, si tel est le cas, mon but est alors atteint.

A vos claviers!

Prenez soin de vous :heart:

Psilo.

A lire aussi : http://www.psychonaut.com/opiaces-a...42509-temoignage-dune-crackhead-repentie.html
 
Bien écrit et poignant. Comme dit le vieil adage "c'est la dose qui fait le poison".
Je pense qu'il faudrait faire lire ton témoignage à beaucoup de gars avant leur première prise. Je me suis retrouvé dans la morosité post MD que tu décris si bien.
Après la toute première prise de ma vie, étalé sur trois jour, 600mg en tout, pour un mec qui en a jamais pris, ça fait beaucoup. Pas d'antioxydant pendant ce temps là, peu de sommeil, quasi pas de nourriture, juste de l'eau à foison (heureusement...).
S'en est suivi non pas une descente, mais une énorme dépression de 2 semaines. Je n'avais jamais connu ça auparavant. J'ai pu goûter durant 2 semaines à ce que tu décris, à savoir "l'anhedonie". Littéralement plus aucun plaisir. Tristesse profonde ainsi qu'aucun plaisir, ça fait pas du bien. Un jour ok, mais au bout de deux semaines tu finis vraiment par croire que ta cervelle va rester bloquer dans cette configuration... Et ça rajoute au bad bien évidemment...
je crois que j'ai atteint la fameuse neurotoxicité de la MD et non pas la simple déplétion serotoninergique. Et il est possible que toi aussi, techniquement parlant.
Rien ne me rétablissait, même à bouffer du 5HTP comme un bouche. J'ai du aller voir mon médecin qui ma diagnostiqué une véritable dépression, non pas environnementale mais induit par une substance, mais dépression quand même. Donc anti dépresseur. Donc hyper sudation, trouble du sommeil, anorgasmie, etc... Mais bon, je crache pas dans la soupe, ces merdes m'ont sorti de là en 2 semaines.
Et tout ça a cause d'un pote qui m'a dit: vas y, gobe comme un boucher, produit pur, pas de descente. C'est mon meilleur pote, je lui ai fais confiance...

Aujourd'hui, 3 mois plus tard, j'ai réessayé, mais gavé d'antioxydant avant pendant et après 2 petite traces en snif d'environ 30-40 Mg. Conso raisonnable, précaution prise, et bien pas de descente. Nickel. Donc comme tu dis, c'est pas le produit qui est en cause, mais bien le bonhomme qui le prend et sa façon de le prendre.

Comme toi je souhaite même pas a mon pire ennemi de vivre une telle anhédonie, aussi profonde, aussi longue, aussi intense que même le sexe ne te procure plus de plaisir, et le tout couplé à une telle tristesse profondément ancré au fond de ton âme qui fait que la vie te semble plate, morne, grise et sans avenir, sans objectif... Sans but. Pourquoi vivre?

Tout ça a cause d'un surdosage de MD. A tout ceux qui entendent que c'est pas bien méchant, que plus le produit est pur et moins y a de descente et ce genre de connerie, qu'ils peuvent gober plusieurs jour d'affilé et sans précautions particulière, et bien fuyez, n'écoutez pas ça. Comme disait l'autre, "la MD te monte en flèche mais peut te descendre en flamme". Sachez dans quelle cour vous jouez. A bon entendeur...
 
Merci aux auteurs des deux posts précédents, qui m'ont donné envie de faire partager de me lancer dans le petit mémo d'une période très profonde et troublante de ma vie, mais que certain penseront peut être que je radote et que j'ai peut être déjà plus ou moins déjà dis cela à d'autres occasions, je ne sais plus ;o).

Ah, la, la, les amphés, ce produit démoniaque.
Sur six ans de consommation quotidienne à forte doses en IV, du souvenir (qui maintenant date, d'il y à vraiment longtemps), ce qu'il m'en reste, se décline sur 3 périodes :
3 ans de "bonheur chimique" entretenu, par un refus de descendre, donc relancé par une consommation multi journalière et nocturne, intercalant des périodes de 24h à 48h de sommeil tout les 4 à 6 jours.
Qui ont donné naissance à 3 années supplémentaires d'enfer d'un délires paranoïaque schizophrénique chimique, ou le summum de l'horreur s 'illustre par le fait de paniquer au moment de me faire l'injection à l'idée de la souffrance de ce qui allait suivre, mais qui était pourtant supplanté par la conscience et la peur encore plus violente de ce qui allait suivre si je ne le faisais pas.
Je ne sais pas si il est vraiment possible d'imaginer cela ?
A la suite de cela, ayant stoppé ma consommation,s'étale, plus de deux et demi de descente,
du m^me ordre que les quelques jours et semaine décrite dans les post précédent par psislosophia et AlexDeLarge, et que ce terme nouveau pour moi "l'anhedonie" exprime assez bien, mais baignant dans le délire d'une conscience schizophrène paranoïaque en cours de guérison, à mesure que le temps m'éloignait de ma dernière prise, jusqu’à avoir retrouvé l’intégrité de ma personnalité et de mon équilibre psychique et physique, dont les traces les plus profondes restante pour celui ci, paradoxalement, sont celle du mode de prise en iv qui m'a complètement au bout de 6 ans de perforation quotidienne, complètement détruit/sclérosé le système veineux superficielle sur la quasi totalité des membres inférieurs et supérieurs, plus que les effets résiduels sur le plan psychique des amphé elles m^mes.
Sans oublier bien sur ce terme que je découvre également ici «les brainzap », ces horrible décharges électriques qui stress l'organisme tout entier, et qui ont perduré pendant de longues années, jusqu'à m^me maintenant, à travers une sensibilité extrême, à certaine formes de stimulis sensoriels.

Je ne sais pas si mon témoignage est vraiment dans la veine de ce que suggère ce topique.
J'ai utilisé des termes génériques plus que le détail anecdotique de mon expérience, pour exprimer la nature de cette expérience, qui s'étale sur une très longue période, pas seulement sur quelques jours et donc j'ai essayé de synthétiser au maximum, tout en restant fidèle au contenu et à la nature de ce que j'ai vécu/subit/expérimenté.

C'est une période très vaste pour moi qui oscille du pur bonheur chimique à l'horreur difficilement exprimable, d'une folie profonde, finalisant par le bonheur « réel » celui ci d'en être
sortit totalement et indemne ;o).
Je veux dire par là, que je conserve ma capacité à apprécier/jouir du simple bonheur d'être conscient d'exister dans l'expérience de la vie ;o)
 
Merci pour vos témoignages, chacun peut tirer quelque choses de ces petits bout de vie.
 
Je ne consomme pas de stims depuis très longtemps. Dernièrement j'ai acheté du 2-FMA. Je vois déjà un coté assez addictif au produit. J'ai du craving après quelques jours de consommation. Je me suis autorisé de sacrées bêtises (consommation entre les cours et le soir en rentrant, jusqu'à 5 traces dans une journée lambda).

Coté effets physiques sales j'ai des tachycardies, plutôt en descente.

Je pense me laisser aller comme ça, mais en laissant le paquet à la maison, et en n'en achetant plus avant 3 semaines quand je l'aurais fini.

Aussi depuis quelques mois j'ai vraiment les joues qui se creusent, alors que je mange beaucoup la plupart du temps (mais quand je vais en teuf je mange presque rien du week-end par contre).
 
Ou, la la, :
"Je pense me laisser aller comme ça, mais en laissant le paquet à la maison, et en n'en achetant plus avant 3 semaines quand je l'aurais fini."

je ne sais pas pourquoi, je te sens mal barré là mon petit Sludgy, prend un peu de recul et reconsidère ton point de vue sur ta conso de cette merde.
C'est une amphé , et si tu prévois déjà l'achat de ton prochain pochon, m^me si tu te caches derrière l'excuse d'attendre 3 semaines (d'ailleurs 3 semaines c'est entre chaque prise, pas achat de nouveau pochon, non?),
sincèrement il me semble que ça pue.
Excuse moi de te le dire froidement, mais c'est justement par ce que je t'aime bien.
Ca me rappel trop des excuses faciles, bidons, mais vraiment révélatrices et sans ambiguïtés, que je me suis tenu jadis.
Enfin, je te dis ça, comme ça ;o)
 
Si si je voulais bien dire entre l'achat de deux pochons. >_<

Non mais vraiment en ce moment j'ai juste envie de me défoncer, quelle que soit la drogue. Certes je sens un potentiel sale qui m'a l'air typique des amphé, mais c'est surtout mon état d'esprit qui est en cause. Je n'en ai pas reconsommé ce soir mais j'ai compensé avec du gégé et j'ai juste envie d'enchainer les pétards, mais j'ai pas de beu. :(
 
Ah ouai se laisser (encore plus) aller quand on commence à proder régulièrement, c'est vraiment le premier vrai stade qui mène à la dépendance, enfin se laisser aller c'est ne pas faire attention à sa conso, et quand on se remet à y faire attention, c'est généralement pour se dire "trop tard, maintenant je suis dedans".

Testé désapprouvé !
 
Oui là clairement j'ai jamais été aussi toxico, mais tant que j'arriverai pas à me sentir vraiment mieux dans ma vie de tous les jours, je ne pense pas avoir envie de réduire ma consommation. Au contraire, elle me soulage, même si elle me fait sans aucun doute du mal physiquement. Bon déjà je ne compte pas toucher aux opiacés, c'est une bonne chose, car là ça serait clairement ce qu'il y aurait de plus mauvais à faire car ça me soulagerait réellement tout en m'enfonçant dans une addiction physique en plus de psychologique. L'addiction psychologique est déjà assez balèze pour ne pas en rajouter une couche physique.
 
Bien fait!! Voilà ce qui arrive quand c'est autre chose que l'amour qui nous anime :heart:


raelien.jpg
 
Sludge a dit:
mais c'est surtout mon état d'esprit qui est en cause. :(

Sludge a dit:
Oui là clairement j'ai jamais été aussi toxico, mais tant que j'arriverai pas à me sentir vraiment mieux dans ma vie de tous les jours, je ne pense pas avoir envie de réduire ma consommation. Au contraire, elle me soulage

Bon alors quoi? Tu as enfin les clés pour commencer à mettre en oeuvre ton projet (tes cours pour changer de métier), projet auquel tu crois et qui te fait tripper grave (depuis le temps que tu en parles et qui mûrit de mois en mois), et plus est, n'est pas complètement irréaliste !
Tu vas le laisser filer petit à petit parce qu'affectivement, tu ne trouves plus ton compte (si c'est bien ça qui te fait te sentir mal dans ta vie quotidienne) et tu ne trouves pas de solution?
Je me trompe peut-être, hein, mais j'ai l'impression que c'est cette indécision qui te ronge ... Maintenant que tu as une vision plus précise et bientôt concrète de ton avenir professionnel(ça c'est fait), fous toi un coup de pied au cul et tranche. Même si sur le coup c'est pas franchement une partie de rigolade, tu te sentiras mieux après, puisque tu auras fait TON choix, quel qu'il soit.
Bien-sûr, je comprends le fait que la drogue soulage quand on a mal à sa vie (et ça c'est du vécu, mais je suis pas la seule ici !), mais bon.
Fais gaffe à toi, quoi, ça serait trop con.
 
C'est bateau à dire mais avec une conso régulière de drogue la vie ne s'améliore pas en général. Surtout avec un truc éprouvant et perturbant psychologiquement comme l'amphé. C'est plutôt en arrêtant cette conso que tu pourras commencer à aller mieux, une fois passé les turbulences de la réadaptation physique et psychique.
 
Sludgy je vais aller dans le sens des autres.. Essaye de te tenir loin de ces saloperies, GHB compris, qui sont vraiment les dernières substances à consommer en cas de coup de mou comme tu sembles le vivre. Et puis tu le sais, que ça t'apportes rien si ce n'est de te mettre des obstacles au bien-être.

Courage loulou.
 
Moi je blaguais, ta situation ne me fait éprouver aucun plaisir. Par contre je te cache pas que cette boutade n'avait pas que vocation a divertir, elle contenait aussi un message impersonnel
 
Non sérieux mon grand, ne choisit pas les amphéts (n'y rien d'autres d'ailleurs à part la weed à tout prendre, ou le mal sera moins grand et gérable), tu vas rapidement t'en mordre les doigts, la période de noce est très courtes, si en plus tu les consommes à causes de problèmes personnels, ceux ci vont paradoxalement, rapidement s'en trouver exacerbé et tu devras lutter sur deux fronts, tes problèmes et ceux induits par les amphés, qui ne se limite pas à une simple addiction psychique, c'est aussi éprouvant physiquement, m^me si ce n'est pas du m^me genre que avec les opiacès, et ce qui est sur beaucoup plus long.
Le pire peut être est l'attitude que cela conditionne insidieusement dans l'approche que l'on finit par avoir face à soi m^me aux autres et à sa propre problématique.
Je me permet de vraiment tirer le signal d'alarme là.
La désinvolture dont tu fais preuve dans tes derniers post est assez alarmante, et ne te ressemble pas vraiment, réagit ;o).
Tu es juste sur le seuil de l'enfer là, je rentre, je rentre pas...
Je sais que tu ne vas pas rentrer, courrage mon ami ;o).
 
Pareil que tous les autres mon sludgeounet! Y'a une certaine lassitude dans tes posts qui déteint qui ne t'est pas habituelle dutout! Take care et éloigne toi des produits :) Peeeeace!
 
Mmh, je suis plutôt d'accord avec tout le monde... Je peux très bien comprendre l'envie de fuir via les prods (je suis la première à fuir ma vie par tous les pires moyens possibles dès qu'elle commence à ne plus me convenir), mais clairement choisir le 2-fma pour ça c'est pas la meilleure idée qu'on puisse avoir. T'as pas l'air de vraiment le réaliser, mais au rythme où tu consommes ton pochon, tu risques de salement le sentir passer quand tu l'auras fini, si ce n'est pas avant... Si tu as tellement besoin de fuir cette situation, fais le autrement: lis des bouquins, commence des nouveaux jeux vidéos, viens nous voir, va voir des concerts, à la limite achète toi un bon stock de beuh, mais vraiment le 2-fma c'est pas une bonne idée je pense. Ca va juste finir par te mettre encore plus sur les nerfs, la situation sera encore plus difficile à gérer, et tu verras de moins en moins les points positifs de ta vie. Manquerait plus que le manque de sommeil/les sautes d'humeur/les douleurs musculaires/les moults effets secondaires de ce genre de consommation finissent par te faire arrêter ta formation, et là tu aurais tout gagné...

Allez Sludgy, reprends toi, je sais que c'est pas facile mais il faut que tu fasses attention à toi. Pour l'instant tu as l'impression qu'il n'y a pas de solution à ton problème, mais c'est faux, crois-moi. Tu finiras par surmonter tout ça, et en attendant il ne faut pas que tu réduises ta capacité à voir le bon coté des choses en bousillant ton système de récompense à grand coups d'amphet'...
 
Bon déjà je ne compte pas toucher aux opiacés, c'est une bonne chose, car là ça serait clairement ce qu'il y aurait de plus mauvais à faire car ça me soulagerait réellement tout en m'enfonçant dans une addiction physique en plus de psychologique. L'addiction psychologique est déjà assez balèze pour ne pas en rajouter une couche physique.

J'ajoute qu'une consommation quotidienne de 2-fma peut créer une dépendance avec des symptômes physiques !! Quand le mental est trop touché, c'est le début de la somatisation, alors ouai, c'est pas des opis, mais tu es en train de te foutre dedans de la même manière. Je soupçonne d'ailleurs les stimulants être encore un poil plus vicelards en terme d'accroche.. Avis perso, rien d'objectif ni de scientifique, seulement l'expérience qui parle...

Tu peux considérer que ta conso se rapproche fortement de celle d'un opiomane, clairement. Ne te mens pas à toi même...
 
J'ai consommé des extas tous les week end entre mes 21 ans et mes 26 ans. Puis 1 à 2 fois par mois entre mes 26 et 30 ans et enfin apres 30 ans consommation 1 a 2 fois par ans.
Bizzarement j'ai eu une descente a retardement de ma période tazs, la grosse déprime a eu lieu vers mes 28 ans. je ne l'ai pas vu arrivée. Une déprime profonde à la fois physique et psychique.
Physiquement j'étais plus bon à rien, la défonce m'avait tenu éloigné du sport et le moindre effort m&#8217;essoufflait. Des douleurs latentes à l'estomac, dans le bras gauche, dans le dos étaient permanentes. Les insomnies étaient fréquentes également. Bref je suis arrivé au burn out physique sans m'en rendre compte. Burn out physique chez moi c'était ne plus pouvoir se lever et mettre un pas devant l'autre.

Psychique aussi, car au delà de l'effondrement physique mes belles illusions avaient disparues. Elles étaient ou la belle bande d'amis avec qui j'avais fait les 400 coups entre 20/25 ans? Maqués pour les uns, enfants pour les autre, je refusais de me voir vieillir. Les amis hier me regardait avec un peu de pitié et ça me faisait mal.

J'avais peur de mourir aussi, mon coeur s'emballait tout le temps et je suis traité aux bétas bloquant depuis cette période.

Et aujourd'hui ?
Le message que je veux faire passer est un message d'espoir. Aujourd'hui ca va bien. J'ai quasiment terminé mon traitement au béta boquant, les peurs sont derrières moi. Je ne cherche plus a me foncedé a tout prix en soirée, j'en connais trop le revers de la médaille. J'ai pris acte de mon caractere addictif compulsif (qui m'a a une période mené vers la dépendance au jeu) et j'essaye de travailler dessus en faisant du sport. La route est longue et les rechutes sont possibles, mais je crois humblement avoir traversé le plus dur.

J'espère que mon témoignage aidera,

Peace
 
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