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[DMT] De la Réalité au Néant (~120mg)

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snap2

Tripping over self
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Ouais je sais, ça se sent à 2000 km que snappy a encore fait des conneries avec son piper. En plus vous avez raison haha.


Du coup le cadre:

Belle journée aujourd'hui, j'ai rien de particulier à foutre, du coup je prends ma DMT, un briquet, une bougie, une balance et mon piper et hop je marche une heure pour me perdre dans des prairies, sur des petits chemins. Choli choli tout ça ('scusez mon accent suisse-allemand), je trouve un bon spot, dans un champ d'herbes hautes. Je me fous en plein dans les herbes qui bougent avec le vent. Y a aussi un joli paysage, mais ça n'a pas d'importance vu le kick que la DMT m'a foutu dans la face.

Du coup je prépare mon piper. 150 mg de DMT. Oui oui c'est du gâchis blablabla, mais je voulais expérimenter un vrai breakthrough (j'en avais fait un semi à 50 mg, je voulais savoir si y avait moyen d'aller au bout du bout), et puis ma DMT s'était un peu oxydée aussi. Je chauffe tout ça doucement à la flamme de bougie. Au bout d'une minute, une épaisse fumée blanche se forme, très très dense.

J'aspire. Mais impossible de finir ce qu'il y a dans le piper, je tire autant que je peux mais il y a toujours de la vapeur à l'intérieur. Une fois les poumons pleins je garde la fumée environ 15 secondes. Il reste encore de la DMT au fond du piper. J'entends un bourdonnement extrêmement aigu mais de plus en plus lointain donc peu fort. Mes yeux se ferment, je m'écroule dans l'herbe. Tous les sons disparaissent, il ne reste qu'un silence très profond et paradoxalement assourdissant. Puis c'est au tour de mon toucher de disparaitre, et finalement de ma vue. C'est assez compliqué à décrire parce que je ne perçois pas du noir, mais plutôt une absence de tout notion de vision.

Comme lors du semi-breakthrough que j'avais déjà expérimenté, je me mets à réfléchir. Ça me permet d'exister, de m'accrocher, de me réconforter ("je pense donc je suis"), mais je me fais exploser l'ego très violemment assez vite. Puis c'est le tour de ma personnalité, de mes souvenirs, je me sens écartelé comme si ma notion de moi était une feuille de papier déchirée dans le vent, c'est une douleur psychologique extrêmement désagréable. J'essaie de ne pas résister comme j'avais fait l'autre fois.

Du coup voilà. C'est ça l'expérience de ne pas être. C'est étrange. Très. Il n'y a ni Rien, ni Tout, il faudrait un cerveau pour imaginer un concept. Tout ce qu'il y a, c'est de l'indéfinissable. Pas d'alien ou de Dieu non-plus, l'Homme est ridicule à vouloir se créer des concepts qu'il ne peut même pas imaginer dans l'état où j'étais. Il n'y pas de durée à cet état, le concept de durée est absent aussi. Pas de jugement, pas de pensées, pas de réflexion.
C'est un peu un "monde" de négation. C'est l'inverse de tout ce qu'on a pu connaître durant notre existence. Pas dans le sens "j'ai manqué d'amour dans ma vie, il en aura là-bas", mais dans le sens "l'amour n'existe plus, donc tu n'en as plus besoin. D'ailleurs tu n'es plus, pourquoi tu aurais besoin de quoi-que-ce-soit?"


Réveil extrêmement violent. Je respire comme un porc en train de se faire égorger, c'est absolument horrible. J'ai l'impression d'avoir du sang dans la gorge, que ce corps n'est pas le mien. Je revis la scène où je me relève de ma position couchée au moins 5 fois de suite. Je cherche de la musique pour tenter de me reconnecter à un truc "réel" (question de point de vue), mais le temps se découpe et je revois toujours la même chose: je prends mon casque autour de mon cou/stop/je prends mon casque autour de mon cou/stop/je prends mon casque...

J'ai l'impression d'avoir simplement trucidé mon cerveau avec une brosse à dents. Je deviens complètement fou pour 2 minutes mais qui semblent tellement longues, puis je me rappelle qu'il faut que je reste calme et ça passera. Mais impossible de rester calme bordel, je me suis tué merde. "Je" n'existe plus. "Je" n'a jamais existé. Putain ça fait trop. J'ouvre la bouche, je tente de me dire "C'est trop là-bas. Pas trop pour un homme, trop pour la réalité."

Ma voix me fait du bien. Je me parle autant que je peux, j'ai l'impression de devenir schizo mais peu importe, vaut mieux être schizo que mort.

Les effets se dissipent, sur ce qui semble une éternité. Y a des visuels partout mais je m'en fous, je veux juste que ça passe. Lorsque j'arrive à me lever, je ramasse maladroitement mes affaires, puis en repartant je me retourne et regarde l'endroit où j'ai pris ma DMT, et je vois distinctivement un corps inerte. Mon corps inerte.
Ça fait trop, je me barre. En regardant mes mains, je me sens assassin de moi-même. Mais moralement j'en ai rien à foutre. C'était comme un suicide un peu près. Les risques physiques en moins.


S'ensuivent beaucoup de réflexions sur la mort, j'ai désormais une façon claire de comprendre comment ça se passera. J'avais noté ça sur un bout de papier:
cahier de notes a dit:
La DMT c'est la porte intermédiaire entre la vie et la mort. Un truc sensé rendre doux la transition entre l'expérience d'être et de ne plus être. Les décimales dans le binaire.


Bon ben voilà au final. Beaucoup de peur sur la fin, mais j'ai eu aucune peur durant le trip lui-même, et j'ai à présent une bien meilleure idée de la mort. Ça n'est pas angoissant du tout, c'est revenir après ça qui est traumatisant. "Expérimenter" le non-être c'est quelque chose. On ne peut pas mettre de mots là-dessus, on ne peut même pas vraiment l'expérimenter vu qu'on est plus durant l'expérience, c'est étrange.
Je pense qu'il y a un truc en plus du cerveau tout de même. Sinon je n'aurai juste pas eu connaissance de tout ça, je reste persuadé que ma conscience était hs à 100% durant ce non-être, alors comment je peux me souvenir de ça s'il y avait que la conscience (qui n'était plus à ce moment-là)?

Bwef, des réponses, et c'est agréable, mais énormément de questions en plus au final. Ça me fait penser à une phrase de Lomepal dans Oyasumi:
Lomepal a dit:
Je me pose des réponses, je trouve des questions

Du coup si vous avez vous aussi des questions/remarques/critiques ou besoin de précisions, n'hésitez pas, je répondrai comme je pourrai ^^

EDIT : Petite suite du TR 2 ans après ici
 
Dernière édition:
Merci pour ton TR Snapouille la fripouille !! J'aime beaucoup ton style d'écriture, c'est fluuuuuiide :+1:.

Je ne te serais d'une grande utilité pour te conseiller étant donné que je n'ai jamais essayé la DMT (mais beaucoup passioné). En revanche j'avais pu lire sur d'autres threads, que certaines fois, la descente de la DMT n'est pas direct comme habituellement, ou du moins rapide. Et que tu peux expérimenter encore la substance jusqu'à deux heures après le hit en mode redescente. Mon petit doigt me dit que c'est peut être ce qu'il t'es arrivé.. M'enfin si ça se trouve tu as déjà expérimenté ça avant donc tu connais :idea:..

Sinon je tenais à te féliciter pour ton S&S, protégé par mère nature ! Quoique sur ce coup, elle a ptet bien voulu te garder avec elle =D
Et en plus de ça je trouve ça interessant et confortant que tu ais pu réfléchir et mieux appréhender sur l'état de mort, car à mon humble avis, mis à part faire de la méditation toute notre vie, je ne sais pas si il est réellement possible d'y réfléchir. Ou du moins de s'affranchir de notre peur vis à vis de ça. Ducoup c'est assez exitant et horrifiant à la fois de se dire qu'une substance peut nous faire une petite visite/apprentissage de l'autre côté.

Voilà encore merci pour ce joli TR, très enrichissant. Bonne nouriture pour l'esprit !
Gros bisous !

PS: tu en es à combien de trip DMT ?
 
J'ai adoré ton TR.

J'ai quelques appréhensions mais pas négatives sur la DMT. J'ai peur qu'elle nécessite un esprit entraîné et déterminé à savoir, à agrandir le cercle de ses connaissances en passant par l'augmentation de la taille de ton/tes cercles des questions mais également en relativisant ces questions et je pense que le principe même de relativiser une question ou une partie des éléments qu'elle contient peut aider à sortir du carcan.

Hormis cela, est-ce que le breakthrough de la DMT emmène systématiquement sur un terrain de ego death, à te poser de telles questions ou tu peux avoir une sorte de côté presque récréatif ? Pour des substances comme les champignons, on tente un peu de les sacraliser et de dire qu'il n'y a pas de côté récréatif. Alors c'est vrai qu'il y a plus de contrainte qu'un taz mais pas du tout de récréatif, j'ai du mal avec cette affirmation personnellement.

Au plaisir de te lire de nouveau :)
 
snap2 a dit:
Comme lors du semi-breakthrough que j'avais déjà expérimenté, je me trouve dans du noir, puis je me mets à réfléchir. Ça me permet d'exister, de m'accrocher, de me réconforter ("je pense donc je suis"), mais je me fais exploser l'ego très violemment assez vite. J'essaie de ne pas résister comme j'avais fait l'autre fois.

Du coup voilà. C'est ça l'expérience de ne pas être. C'est étrange. Très. Il n'y a ni Rien, ni Tout, il faudrait un cerveau pour imaginer un concept. Tout ce qu'il y a, c'est de l'indéfinissable. Pas d'alien ou de Dieu non-plus, l'Homme est ridicule à vouloir se créer des concepts qu'il ne peut même pas imaginer dans l'état où j'étais. Il n'y pas de durée à cet état, le concept de durée est absent aussi. Pas de jugement, pas de pensées, pas de réflexion.
C'est un peu un "monde" de négation. C'est l'inverse de tout ce qu'on a pu connaître durant notre existence. Pas dans le sens "j'ai manqué d'amour dans ma vie, il en aura là-bas", mais dans le sens "l'amour n'existe plus, donc tu n'en as plus besoin. D'ailleurs tu n'es plus, pourquoi tu aurais besoin de quoi-que-ce-soit?"

En fait si tu penses tu n'es pas, Descartes à retourner le crâne de tout l'occident en mettant le Je/Moi/Ego au centre de sa réflexion sur l'essence de l'être, alors qu'en fait plus tu dis " je ", moins tu es.

A mon avis tu as plutôt vécu une expérience d'être défoncé, et non pas de non-être comme tu le dis, en perdant la partie de ton Moi consciente. En gros en perdant ton intellect, cette faculté à dire " je ", tu as pénétré une partie plus inconsciente de ta personne, et effectivement cela donne l'impression d'être comme mort parce que tu n'es plus capable de t'exprimer à la première personne, sauf que tu étais toujours bel et bien vivant, juste moins conscient et sans l'illusion d'être toi en disant " moi je ".

Dans la dissociation tu te vois de l'extérieur de ta propre personne, tu changes de point de vue en prenant du recul, et si cela se fait de manière trop violente pour que tu puisses t'y adapter en sachant comment interpréter le phénomène via un nouvel angle de vue, t'en viens à penser que t'es comme mort faute de raccrocher les morceaux. En fait tu as juste tué ton image, l'image que tu te fais de toi au travers de ton ego, de ton Moi conscient.

D'ailleurs tu l'as très bien dit "je me suis tué merde. "Je" n'existe plus. " ---> cela revient à tuer son image de soi, celle que tu te construis dans ton Moi, grâce à ton ego te permettant de dire " je ".

En fait notre Moi opère dans la conscience, le préconscient et l'inconscient, et disons qu'avec la drogue, lorsque l'expérience est très intense voire violente, tu régresses vers l'inconscient en perdant en conscience (exemple du breakthrough, t'as annihilé ta conscience en brouillant ton système de perception, et t'es passé au delà du miroir de tes apparences, donc plus possible de dire " je " en te projetant dans ton propre esprit réfléchissant la réalité que tu t'imagines à propos de ta propre personne, ce qui revient à ne plus pouvoir se raconter sa vie comme on le fait au quotidien sans même s'en rendre compte).

Donc à ce niveau de défonce là, c'est sans pouvoir dire " je " que t'en étais résolu à dire " ça ", et ce sans pouvoir te représenter tes affects en les formulant et verbalisant, d'où cette crise d'angoisse sur fond de panique (peur intense d'être comme mort, puis la fuite du lieu de trip quand tu en as été physiquement capable une fois retrouvé assez de ton esprit).


FlyGuizou a dit:
Sinon je tenais à te féliciter pour ton S&S, protégé par mère nature ! Quoique sur ce coup, elle a ptet bien voulu te garder avec elle =D

Lol t'es optimiste toi, au moindre problème le mec est tout seul dans un champ complètement paumé et sans aucun secours, c'est un coup à nourrir les petites bêtes en offrant sa carcasse à cette gentille nature qui protège que dalle arf...quand tu t'exploses la tronche comme dans ce Tr, il n'y a que les pompiers qui peuvent te sauver en cas de problème sérieux..

Si le délire de s’immerger trippé dans la nature est cool, faut pas non plus croire que c'est freestyle parce que " la nature est une pute " - dixit Kurt Cobain (bon là je suis pessimiste pour le coup).
 
snap2 a dit:
Je pense qu'il y a un truc en plus du cerveau tout de même. Sinon je n'aurai juste pas eu connaissance de tout ça, je reste persuadé que ma conscience était hs à 100% durant ce non-être, alors comment je peux me souvenir de ça s'il y avait que la conscience (qui n'était plus à ce moment-là)?

Certains appellent ca la conscience subtile. La source, dieu, l'ame, le pouvoir createur, le vide... Infusant la vie a tous les niveaux, sa forme primordiale est pure lumiere. Elle met tout en mouvement et pourtant elle meme sans mouvement. Nous percevons la forme, elle est la non-forme.
Plus on se connecte a elle plus on se "realigne" sur l'Etre, et plus les schemas de souffrance se dissolvent. Les drogues peuvent permettre d'apercevoir, de reconnaitre et de se rehabituer a cette presence, mais ce n'est pas le seul moyen et il n'est pas durable selon moi.
On sort de la matrice pour un moment, pour prendre une bouffee d'air frais, puis on y retourne. Le truc c'est d'apprendre a se connecter a cette presence par soi meme, a s'auto debrancher de la matrice.
Car les drogues liees a cette usage deviennent une bequille dont il est difficile de se passer et qui a terme deviennent handicapantes. Elles prelevent leur tribut sur l'equilibre global, rendant physique et emotionnel instables.
Et plus le temps passe, plus le tribut augmente jusqu'a une prise de conscience ou un point de rupture.
Mais c'est mon point de vue d'usager a forte tendance aux exces, surement que certaines personnes arrivent a etre plus moderees.
 
Beaucoup de réponses ça fait plaisir!
Du coup:
FlyGuizou->Merci pour le soutien, content que ça t'aie plu. Pour pas vous mentir c'était mon 4ème trip à la DMT, mais j'ai des années de méditation et de conso de Salvia derrière moi, ça m'a aidé à gérer le trip lors du "retour".

MadX->Il y a peut-être moyen d'avoir du récréatif dans le breakthrough mais il ne faut surtout pas s'y attendre, si la molécule te produit cet effet tant mieux, mais sans plus. Après à des dosages plus normaux oui il y a une légère euphorie et des visuels magnifiques. Par contre le breakthrough c'est clairement pas à faire pour s'amuser, c'est extrêmement puissant et transcendant.

LZ-> Très intéressant ton point de vue, un peu trop "freudé" à mon goût, ça n'empêche en rien d'apprécier la réponse.
Ce que j'ai vécu n'était pas une dissociation (c'est personnel après), mais sous K et sous salvia j'ai déjà eu des holes assez violents (à se retrouver perdu flottant dans le noir), mais là c'était beaucoup plus, je ne saurais comment l'expliquer. Le genre de truc qu'on pourrait pas mettre en théorie comme tu l'as fait ^^"
Sinon oui le Setting seul dans la nature c'est pas du tout la meilleure chose à faire pour des prods qui sont dangereux physiquement, mais là il n'y avait aucun risque physique si ce n'est me retrouver à poil en train de baiser un arbre, mais au moins y aura personne pour me voir.

Tartopom->En effet j'essaie de me modérer, surtout avec la DMT avec les deux claques qu'elle m'a mises, de toute façons c'est la fin du pochon, je vais me prendre une grosse période sans DMT (avec quelques champis plus terre-à-terre) et de méditation, ça fait toujours du bien ^^
 
snap2 a dit:
LZ-> Très intéressant ton point de vue, un peu trop "freudé" à mon goût, ça n'empêche en rien d'apprécier la réponse.
Ce que j'ai vécu n'était pas une dissociation (c'est personnel après), mais sous K et sous salvia j'ai déjà eu des holes assez violents (à se retrouver perdu flottant dans le noir), mais là c'était beaucoup plus, je ne saurais comment l'expliquer. Le genre de truc qu'on pourrait pas mettre en théorie comme tu l'as fait ^^"

Il y avait le côté psyché pour sublimer le tout, ça rajoute une certaine touche de mystère ou de fantaisie au délire dissociatif du breakthrough :D
 
MadX : Si tu veux du récréationnel, il vaut mieux se cantonner à des doses légères. Mais comme le dit snap2, il ne faut pas s'y attendre, car en mettant cela au centre de tes appréhensions, tu risques de te faire un peu peur si cela devient trop introspectif.

Oui, je pense aussi qu'on ne devrait pas n'y voir que les signes d'une simple expérience cognitive. L'antispiritualisme n'étant d'aucune utilité autour de ces substances, car elle fait partie intégrante de leur utilisation, même involontairement. Le raisonnement rationnel n'est pas toujours le bon chemin à suivre (cf. mythe d'Oedipe) car je pense qu'une grande part des expériences psychédéliques n'est pas d'ordre fantasmagorique ou simplement matériel (mental).

Je pense qu'on peut aussi parler de danger mineur venant d'une drogue particulièrement sans danger physiquement. Le S&S n'étant pas optimal (mère nature n'est pas le meilleur trip-sitter) mais favorable à une bonne experience tout de même.
 
Tu as un « souvenir précis »  de cet état de vide total? En tous cas si la mort ça ressemble à ça ben ça donne pas envie !
 
A priori quand t'es mort tu n'as plus conscience de rien, donc ça ne ressemble à rien, parce qu'on ne ressent rien. Rappel toi avant ta naissance, et tu sauras ce qui adviendra te toi une fois mort :)
 
Laura Zerty a dit:
A priori quand t'es mort tu n'as plus conscience de rien, donc ça ne ressemble à rien, parce qu'on ne ressent rien. Rappel toi avant ta naissance, et tu sauras ce qui adviendra te toi une fois mort :)


C'est le résumé de mes angoisses ça :o
 
Laura Zerty a dit:
A priori quand t'es mort tu n'as plus conscience de rien, donc ça ne ressemble à rien, parce qu'on ne ressent rien. Rappel toi avant ta naissance, et tu sauras ce qui adviendra te toi une fois mort :)


euh ca y est, je suis angoissee, gloups.....
 
Ah mince je pensais que c'était justement un remède contre l'angoisse de mort, et ça vous angoisse en fait lol...

Moi je trouve ça apaisant de me dire qu'une fois mort tout est fini, l'important c'est de vivre sa vie pleinement pour ne rien regretter, et accepter la fatalité tout en profitant d'être vivant...ouai bon c'est plus facile à dire qu'à faire. Mais justement en réfléchissant à la mort y a moyen de dépasser ses angoisses, et de ne pas se limiter à expérimenter l'existence qui nous traverse, parce qu'on flipperait de mourir. Flipper c'est le meilleur moyen de passer à côté de sa vie, donc autant s'avouer mortel et aller de l'avant :)

(c'est le travail de toute une vie, à réactualiser à chaque fois que ses angoisses refont surfaces)
 
Après ça dépend comment on voit les choses, certains sont rassurés de se dire qu'une fois mort on est "tranquille" mais c'est badant, se dire que tu te tapes toute une vie pour au final, rien... j'espère que la mort est bien mieux que la vie, sinon c'est de l'arnaque. C'est quand même plus rassurant pour un humain de se dire que sa vie à un sens, même s'il le comprend pas de se vivant.

Et en plus y'a quand même quelques indices qui laissent penser que l'âme n'est pas totalement une invention et qu'elle peut perdurer une fois le corps mort, y'a aucune raison d'être aussi fataliste !

(non non j'essaye pas de me rassurer :D )
 
Lol pas trop non :)

Je pense que c'est ce qu'il y a de plus déprimant de "se taper toute une vie pour au final rien"...si c'est ça le constat, il est encore temps de faire ce qu'il te plait au lieu de te subir, même si les choses ne seront jamais parfaites bien sur. Mais bon aller de l'avant c'est essayer de faire de ses rêves des réalités, se donner les moyens d'accéder à ses envies en mobilisant ses énergies pour sortir d'une position d'inanimée confortable. Genre je prends pas de risque en étant d'aller au paradis. On a qu'une vie, vaut mieux en profiter, en la "consommant" dixit Nietzsche.

La vie est absurde et insensée, on ne sait pas ce que l'humanité fiche sur cette planète où la vie perdure (avec ou sans nous). Notre équilibre est très précaire au vu de l'univers, dans tous les paramètres qui forment le vivant, suffisait d'un iota pour qu'on ne soit pas là. Et c'est en prenant conscience de son existence qu'il y a moyen d'apprécier sa vie, parce qu'on a la possibilité de lui donner du sens, de faire sens dans ses actes et dans ce qu'on véhicule comme valeur, ce qu'on partage comme connaissance. En plus de pouvoir développer une philosophie de la contemplation, juste être conscient et observer le monde (Onfray parle du pur plaisir d'exister).

C'est ici et maintenant que ça se passe, et attendre que ça soit mieux après, pour moi c'est croire en des trucs incertains, et ça ne me rassure pas. Je préfère vivre ma vie plutôt que de rêvée ma mort en espérant que ça soit mieux après. Je crois en l'âme qui s'incarne dans le corps et l'esprit, mais je pense qu'une fois que le corps physique meurt, la matière se dissipe et l'âme avec. Du rien on retourne au rien, et c'est pour ça qu'il faut donner du sens à sa vie, entre ses deux néants dont on vient et où l'on va.

Après libre à chacun de croire ou d'espérer en des ailleurs, mais peu être qu'à un moment il est pertinent de faire quelques correspondances entre son mal-être quotidien, voir sa haine de soi et du vivant (avec toutes les somatisations que ça comporte) et le fait de croire que ça sera mieux après. Pour moi une philosophie matérialiste comme celle d’Épicure est préférable à une religion qui te vend un paradis. Le réel n'est pas cool, la vie est dure et violente, mais il y a des moyens philosophiques d'accepter les règles du jeu pour gagner en légèreté, sans passer par des croyances de types religieuses. Je suis pour une spiritualité matérialiste et vitaliste.
 
On peut très bien être heureux et profiter de la vie comme on l'entend tout en trouvant quand même frustrant le principe même de la vie.

Effectivement on peut déjà se réjouir du hasard qui fait qu'on est là sur terre, en vie et en bonne santé pour la plupart, on est un peu tous des élus au final . Mais si on devient un peu plus exigeant ça devient vite frustrant. T'as des milliards de possibilité différentes, autant de chose à découvrir, mais t'en explorera même pas 2% à cause de plein de facteurs (limite physique, mental, social etc... la liste est longue).
Et t'auras beau vivre selon tes principes, la vie c'est la vie, avec ses hauts et ses bas. Perso je suis assez heureux mais ça m'empêche pas de penser que la vie c'est 20% de plaisir pour 80% de moment chiant ou sans intérêt, sans que tu puisses forcement y faire grand chose.
Après c'est ma vision de petit parisien névrosé, le mec au fin fond de l'amazonie a surement une vision différente et plus optimiste de la vie.

LZ a dit:
Je crois en l'âme qui s'incarne dans le corps et l'esprit, mais je pense qu'une fois que le corps physique meurt, la matière se dissipe et l'âme avec. Du rien on retourne au rien, et c'est pour ça qu'il faut donner du sens à sa vie, entre ses deux néants dont on vient et où l'on va.

Oui mais justement si c'est le néant avant et après tu pourras faire ce que tu veux de ta vie elle n'aura jamais de sens au final, perso je crois + à plusieurs "niveau de conscience", le corps est une prison pour l'âme qui une fois libéré (à la mort du corps) peut accéder à une nouvelle vie, non terrestre, je crois que c'est assez proche de certaines croyances orientales mais je connais pas trop le sujet.

Pour moi une philosophie matérialiste comme celle d’Épicure est préférable à une religion qui te vend un paradis. Le réel n'est pas cool, la vie est dure et violente, mais il y a des moyens philosophiques d'accepter les règles du jeu pour gagner en légèreté, sans passer par des croyances de types religieuses.

Je suis tout à fait d'accord, rien de mieux que créer sa propre philosophie et vision des choses pour "supporter" la vie (et encore je pense que c'est plus pour supporter notre mode de vie et société actuelle), juste le temps de notre passage sur Terre avant d'aller dans un autre monde totalement différent.
Enfaite je trouve ça encore plus cool de se dire qu'on a déjà la chance d'être là, en vie, d'en profiter comme on l'entend et en plus de se dire qu'on en profitera encore plus après, une fois débarrassé de certaines barrières.
De toute manière c'est que des spéculations, alors autant se dire que la mort c'est pas la fin, c'est super pessimiste de penser que mort = repos éternel/ néant, si je croyais ça je péterai un câble et ferais n'importe quoi de ma vie, je comprend ceux que ça angoisse !
 
C’est beau toutes les réflexions lancées par un trip sous DMT vive le psychonautisme (si j’etais Pas sûr téléphone je me priverais pas d’ecrire un pavé mais j’en prefere une vie où je limite au max les souffrances )
 
Intéressant ton TR et joli style d'écriture.

Tu dis que tu t'es posé des questions sur la mort et que le pire n'était pas d'être mort mais de revenir après ... Je suis d'accord avec toi.
Je précise pour commencer que je n'ai jamais consommé de DMT de ma vie.
Et pourtant je vis des moments éphémères où j'ai l'impression d'avoir déjà été morte puis que je suis revenue dans mon corps. Mais mon corps j'ai bien l'impression que c'est le mien. Juste que j'ai l'impression d'avoir commis un suicide et que par je ne sais quel miracle je suis encore là. J'ai aussi l'impression d'avoir vécu des choses qui ne figure pas dans mon passé. Enfin qui ne figure pas dans la réalité de mon passé dans lequel mon corps est né. Et inconsciemment je cherche à les revivre.

Si quelqu'un avait mis de la DMT dans ma nourriture ça aurait pu produire ça ?
 
Salut, si quelqu'un avait mis de la DMT dans ta nourriture, ça ne ferait rien, c'est une molécule assez spécifique dans sa forme de consommation (elle est pas active seule ingérée)
la façon la plus simple (et encore) de la consommer reste de la fumer en une seule inhalation.

Par contre ce que tu raconte, ça peut être quelque chose que tu peux vivre sans drogues. la psyché humaine est complexe !
(par contre je ne saurai pas t'expliquer les processus ni les définitions que ça porte, c'est en dehors de mes domaines de connaissances)
 
Merci pour ta réponse @Cookies (j'espère que tu es au chocolat d'ailleurs c'est mes préférés x) )

Pas besoin de consommé pour moi alors, j'ai déjà ma psyché qui me fait avoir des trips toute seule... Je sais pas si c'est une bonne chose par contre.
 
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