D'expérience je me suis assez longtemps pris pour défi d'aller dans des soirées trance et assimilés, et de ne pas proder, pour en tirer le maximum. Résultat : des soirées cool, des morceaux de sommeil pendant la nuit, un matin souvent dur, mais à partir du moment où le soleil se lève, l'énergie revient, et là je contemple mon état. Fatigué mais en forme, et surtout les idées claires à propos du monde, et le regard des autres qui change, parce qu'eux se sont décalqué la gueule et pas moi, le rapport de force s'est modifié entre celui qui s'éclatait et celui qui s'éclatait moins.
Concrètement, j'ai passé des matinées super géniales dans cet état, à être content de ma décision, et à entamer des conversations... différentes, avec ceux qui respectent ce genre de démarche, ou qui les pratiquent. Une manière de voir le monde de façon souvent plus optimiste, plus posée, moins fofolle bien sûr, plus adulte quoi.
En général, une fois qu'on ne prode plus, on rentre dans la case des gens qui, non content d'aller en teuf, sont disponibles pour la nourrir, l'organiser, gérer les autres, etc. Je dis pas qu'on peut pas faire ça sous produits, je dis que c'est plus facile sans, et puis surtout, ne pas proder (ou alors pas à chaque fois), c'est la garantie de pouvoir aller en teuf autant qu'on veut, ce qui n'est pas mal du tout quand on y pense.
Mais bon, moi les prods j'ai découvert ça de façon intellectuelle avant de pratiquer, ce qui fait que je n'ai pas associé le milieu de la teuf avec ma conso. Aujourd'hui, les choses sont plutôt dissociées. Je n'imagine plus proder en soirée (mais c'est vrai que je ne prode presque plus), mais dans un environnement travaillé, seul ou avec des gens bien. La teuf c'est tellement sauvage pour moi qu'il me faut toute ma tête pour l'affronter, j'ai pas envie de me dissoudre dedans. Question de goût.
Bref, je pourrais écrire encore long comme ça.