Sludge
Holofractale de l'hypervérité
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- 17/9/11
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Après de nombreuses tentatives infructueuses, que j'attribue à la fois à des produits de mauvaise qualité, et aussi à des barrières que mon esprit dressait, j'ai finalement trippé au LSD. J'avais déjà eu deux expériences moyennes, mais entre autre marquées par l'anxiété. Ici j'ai plongé tout droit dans l'acide et ce qu'il a à offrir.
Cela s'est passé au Oxygen 3 festival, un évènement plutôt raté, avec une programmation très inégale, mais dans un très beau lieu. J'y ai retrouvé des amis dont Xyxy (que je rencontrais pour la première fois physiquement), et Tarto. Xyxy nous propose ses buvards au LSD, et je suis finalement partant pour en prendre si on le fait à trois.
Nous avalons les cartons, et l'attente habituelle commence. Comme souvent, les premiers effets physiques de montée arrivent. Une tension visuelle s'installe, je commence à rire pour un rien.
Après un temps inconnu, un élément va déclencher le trip. On regarde les étoiles, et avec Xyxy on s'étonne de voir des constellations se dessiner entre elles. Puis j'ai une impression étrange, comme si la réalité se transformait, qu'elle était corrompue, comme si la nature des choses changeait. Et j'ai des visuels dans le ciel comme je n'en ai jamais eu avec aucun produit. Pas nécessairement plus puissants, mais différents.
Je suis pris d'une euphorie folle et on décide d'avancer vers le son. Sur le chemin tout me parait psychédélique, les lumières, l'ambiance, les sensations. Tout devient encore plus évident quand on arrive sur le dance-floor.
J'ai l'impression que je n'ai jamais été aussi conscient de chacun de mes sens. Et que ceux-ci sont connectés. De la même façon, ils sont reliés à ma pensée, limpide et fluide, là où la plupart des produits la rendent confuse et floue. Mon corps et ma conscience ne font plus qu'un, et je ressens mon environnement plus intensément que jamais. Je vis une expérience de conscience augmentée. Mon corps dispose aussi d'une énergie qui semble inépuisable, même si cela se révélera bien sûr faux quelques heures après.
C'est comme si j'étais connecté à toutes les personnes présentes. Je me souviens de l'expression "Réseau inter-perchés" utilisé par d'autres membres du forum. En fait je pense que toutes les personnes ayant pris du LSD ne forment plus qu'un, et que je peux communiquer avec eux par la pensée. X est à coté de moi, je lui parle dans ma tête.
"Si tu m'entends, souviens-toi qu'après le trip, tu devras m'envoyer un MP, et dans celui-ci, tu me diras tel mot. Ainsi je saurais que ce que j'ai ressenti est vrai."
Je me fais des films monstres, tout est prétexte au délire. Mais dans le même temps, je peux aussi manipuler des concepts avec fluidité, élaborer des théories sur le psychédélisme. Cela fait un moment que j'essaie de définir ce qu'est le psychédélisme, et j'ai plusieurs définitions en tête. Ici j'en trouve une pour définir le psychédélisme dans l'art : "Toute création facilitant le passage dans le monde du psychédélisme". Hum... Cette définition tourne carrément en rond... Disons plutôt que le psychédélisme est le lieu que nous ouvrent certains produits dans certaines conditions.
Les effets visuels sont dingues. Quand je regarde la foule, j'ai l'impression de voir les gens comme à travers un prisme. Lorsqu'on agite nos mains, on voit nos doigts se fractaliser en d'autres mains se fractalisant à leur tour.
Dans un passage du trip, je me demande, comme toujours, si je vais rester perché, si cette façon de percevoir le monde va devenir la mienne tout le temps. Cela me semble impossible de revenir en arrière, et pourtant impossible de vivre en permanence dans cet état. Je maitrise mon trip et la peur s'évade.
La musique influence mon trip de manière dingue. Un ralentissement et c'est le temps qui semble ralentir, une ambiance particulière et c'est le monde que je vois se transformer. Je suis tantôt chez les lutins, tantôt chez les vampires...
Après un certain temps, les sensations sont toujours là mais l'intensité a diminué, comme si je m'étais habitué. Le plateau d'acide est comme une marée haute, et il va descendant, vague par vague.
Le lendemain, je perçois toujours les choses différemment, il suffit de regarder mon ombre au sol ou celle des autres, et j'ai l'impression de voir les nuages en plus haute définition que d'habitude.
J'ai malheureusement oublié la plupart des réflexions que j'avais pu avoir et qui m'avaient paru si géniales sur le coup. Elles l'étaient peut-être, ou pas... J'espère que je les retrouverai, tout comme je retrouverai l'acide. :heart:
Cela s'est passé au Oxygen 3 festival, un évènement plutôt raté, avec une programmation très inégale, mais dans un très beau lieu. J'y ai retrouvé des amis dont Xyxy (que je rencontrais pour la première fois physiquement), et Tarto. Xyxy nous propose ses buvards au LSD, et je suis finalement partant pour en prendre si on le fait à trois.
Nous avalons les cartons, et l'attente habituelle commence. Comme souvent, les premiers effets physiques de montée arrivent. Une tension visuelle s'installe, je commence à rire pour un rien.
Après un temps inconnu, un élément va déclencher le trip. On regarde les étoiles, et avec Xyxy on s'étonne de voir des constellations se dessiner entre elles. Puis j'ai une impression étrange, comme si la réalité se transformait, qu'elle était corrompue, comme si la nature des choses changeait. Et j'ai des visuels dans le ciel comme je n'en ai jamais eu avec aucun produit. Pas nécessairement plus puissants, mais différents.
Je suis pris d'une euphorie folle et on décide d'avancer vers le son. Sur le chemin tout me parait psychédélique, les lumières, l'ambiance, les sensations. Tout devient encore plus évident quand on arrive sur le dance-floor.
J'ai l'impression que je n'ai jamais été aussi conscient de chacun de mes sens. Et que ceux-ci sont connectés. De la même façon, ils sont reliés à ma pensée, limpide et fluide, là où la plupart des produits la rendent confuse et floue. Mon corps et ma conscience ne font plus qu'un, et je ressens mon environnement plus intensément que jamais. Je vis une expérience de conscience augmentée. Mon corps dispose aussi d'une énergie qui semble inépuisable, même si cela se révélera bien sûr faux quelques heures après.
C'est comme si j'étais connecté à toutes les personnes présentes. Je me souviens de l'expression "Réseau inter-perchés" utilisé par d'autres membres du forum. En fait je pense que toutes les personnes ayant pris du LSD ne forment plus qu'un, et que je peux communiquer avec eux par la pensée. X est à coté de moi, je lui parle dans ma tête.
"Si tu m'entends, souviens-toi qu'après le trip, tu devras m'envoyer un MP, et dans celui-ci, tu me diras tel mot. Ainsi je saurais que ce que j'ai ressenti est vrai."
Je me fais des films monstres, tout est prétexte au délire. Mais dans le même temps, je peux aussi manipuler des concepts avec fluidité, élaborer des théories sur le psychédélisme. Cela fait un moment que j'essaie de définir ce qu'est le psychédélisme, et j'ai plusieurs définitions en tête. Ici j'en trouve une pour définir le psychédélisme dans l'art : "Toute création facilitant le passage dans le monde du psychédélisme". Hum... Cette définition tourne carrément en rond... Disons plutôt que le psychédélisme est le lieu que nous ouvrent certains produits dans certaines conditions.
Les effets visuels sont dingues. Quand je regarde la foule, j'ai l'impression de voir les gens comme à travers un prisme. Lorsqu'on agite nos mains, on voit nos doigts se fractaliser en d'autres mains se fractalisant à leur tour.
Dans un passage du trip, je me demande, comme toujours, si je vais rester perché, si cette façon de percevoir le monde va devenir la mienne tout le temps. Cela me semble impossible de revenir en arrière, et pourtant impossible de vivre en permanence dans cet état. Je maitrise mon trip et la peur s'évade.
La musique influence mon trip de manière dingue. Un ralentissement et c'est le temps qui semble ralentir, une ambiance particulière et c'est le monde que je vois se transformer. Je suis tantôt chez les lutins, tantôt chez les vampires...
Après un certain temps, les sensations sont toujours là mais l'intensité a diminué, comme si je m'étais habitué. Le plateau d'acide est comme une marée haute, et il va descendant, vague par vague.
Le lendemain, je perçois toujours les choses différemment, il suffit de regarder mon ombre au sol ou celle des autres, et j'ai l'impression de voir les nuages en plus haute définition que d'habitude.
J'ai malheureusement oublié la plupart des réflexions que j'avais pu avoir et qui m'avaient paru si géniales sur le coup. Elles l'étaient peut-être, ou pas... J'espère que je les retrouverai, tout comme je retrouverai l'acide. :heart: