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Vos TRs préférés (appel à contributions !)

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Acromyrex
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Acromyrex

Fouri croonde
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Hello.

Comme vous l'savez peut-être, on sera 2 ou 3 du forum à parler pendant 15 minutes au prochain congrès de la fédération addiction les 22 et 23 mai à Angers. La thématique générale du congrès étant Créativité, art et addictions : des liens qui libèrent ?, a été suggérée la proposition suivante, reformulée par Sorence, de faire deviner des produits à partir de trips reports.

Pour rappel :
Titre : Blind-test psychotrope : saurez-vous reconnaître la substance ?
De nombreux écrivains se sont essayés à la traduction littéraire des états de conscience modifiés : Huxley, Artaud, Michaux… Reprenant le flambeau, les drogués modernes rédigent des retours d’expérience, ou « trip reports », librement inspirés de la littérature scientifique. Déposés dans des bibliothèques numériques en libre accès, les trip reports cartographient les effets des substances psychoactives. Indispensables à la réduction des risques, ils construisent une culture des états de consciences modifiés. Dans cette communication, des membres du forum Psychonaut vous proposeront de deviner les substances décrites par des extraits de leurs trip reports préférés. Par la même occasion, ils présenteront et commenteront cette littérature hybride, tour à tour poétique, exigeante, émouvante et drôle.​

Mais des TRs y'en a mille et on aura sûrement le temps de n'en présenter que quelques uns. Du coup, n'hésitez pas à faire remonter ici les liens vers les TRs qui vous ont plu, que vous auriez trouvés beaux, utiles, inspirants et de prendre une minute pour expliquer pourquoi. Idéalement, ce serait chouette d'avoir des trucs bien différents entre eux, de catégories de molécules différentes (ou deux trucs rien à voir pour une même molécule), des trucs joyeux, des trucs tristes, et notamment au moins un report d'un produit non-psychédélique suivant la classification du forum genre opiacés, stimulants, etc..

Y'a déjà eu quelques propositions, parmi lesquelles j'ai seulement retrouvé le TR saupe et pati pata, et j'ai personnellement pensé au TR de bonshitsamère du Solide au Liquide.

Voilà. Cétavou !
Et merci pour toute contribution. <3
 
la saupe c'est gore!!! je préfère un tr datura je ne retrouverais jamais le lien, ou il met des chaise dans la cheminer en ayant l’hallucination que ce sont des corp humain, acte ordonné par satant en personne. ^^ c'est plus fun que la saupe pour celui qui lis.
 
Celui-ci ?
La fonction rechercher semble remarcher correctement.
 
Un trip sobre (délire hypothermie) : https://www.psychonaut.fr/threads/tr-delire-hypothermie.34737/

Puis les vibrations cessèrent pour laisser place à un plaisir intense. Je constatai que je ne sentais plus ni mains ni pied puis m'adossai contre un épicéa. Je songeai à ce que j'avais réussi, ce que j'avais raté. Je pensai à mes nouveau amis, puis aux anciens, et à ceux d'encore avant... Tout semblait limpide : je comprennais la nature de ces liens que la vie nous octroie entre nous tous, mon imbrication dans ce monde ou je n'avais encore rien fait. Je me rememorais ici et là, à toutes les époques de ma vie. Je pouvais naviguer parmis mes souvenir et les imprimer sur mes paupières. Des souvenirs de plus en plus lointains refaisaient surface et de façon de plus en plus détaillée, et toujours ce bonheur inepuisable face à tant de clarté...

Ce paragraphe en particulier fait beaucoup penser à un dissociatif, c'est piégeux j'aime bien ! Super occasion de parler du trip report comme objet littéraire, façon de penser le monde, et pas seulement à propos des drogues.

Pour le TR saupe, je pense que ce passage est bien :

J'ai d'abord commencer a entendre un bourdonnement incessant. C'était des mouches groses commes des poings qui voletait tranquillement. je voulu les chasser mais l'air prenait une consistence dur quand je faisait des mouvement brusques. je voulus prendre de la glace et j'avais l'impression que chaque morceau de glace pilé était "poilu" j'avais l'impression d'avoir des boules de poiles froides dans les mains. Quand j'ai relevé les yeux des visions morbides sont apparus. A partir de la et jusquau lendemain j'ai eu les visions les plus immondes de violes, meurtres, torture et autre infamies. puis me rappelant les conseil d'un amis qui me disait qu'en cas ou je verrai un jour des truc vraiment malsain c'est que j'était sous drogues et qu'il était avec moi. C'est alambiqués mais a force d'y réfléchir je finit par le voire a coté de moi qui fumait une longue pipe a opium en rigolant et se foutant de ma gueule parceque j'était selon lui "vraiment trop haut". j'ai commencer a lui parler et a fumer avec lui. Ca m'a fait beaucoup de bien et il m'aidait a pas me concentrer sur les choses abjectes qui se pasait dans la chambre. La nuit a paru durer des jours et puis vers 11h du matin ça s'est arrété tout doucement et mon amis s'en est allé en disant que je n'avait plus besoin de lui et qu'il avait des choses a faire ailleurs.

Pour les non-psychédéliques, @TristesPsycho a proposé via la conv de préparation ce TR 3-MMC de MOI-MEME. https://www.psychonaut.fr/threads/3-mmc-coton-dore.33133/
Tu as un extrait préféré ?
 
Dernière édition:
J'y trouve cool de montrer des Trs positifs avec quelques uns négatifs pour équilibrer. Ça promet d'être intéressant. Je promets de tenir ma langue pour ne rien spoiler au public^^
 
Je m'étais demandé si avec les contraintes temporelles inclure un TR sobre était vraiment une bonne idée, du coup je m'étais retenu d'en proposer.
 
Ouais j'ai pensé au TR hypothermie aussi mais j'ai pas proposé pour les même raisons que TP, ça risque de vous faire too much non ?
 
Je sais pas ! Faudrait faire un test...
 
Je sais pas si c'est une question de "test" - quel que soit le nombre de TR qu'on peut mettre, il est forcément limité, et même à prendre la fourchette la plus large possible, qu'il soit de 1 ou de 5 ça reste un nombre limité, et la question de savoir si on veut cramer un créneau pour un TR sans substances me semble juste dépendre de ce qu'on veut faire. Parce que finalement, même si se décide pour deux TR à deviner, ou même un seul, on pourrait très bien choisir un TR sans substances, non ?
 
Je pense qu'à partir de 4 TR présentés c'est ok d'inclure un trip sobre, ça permet de la diversité dans les substances sans que le public ne se sente complètement entourloupé par une question piège diluée dans la masse. Si vous présentez moins de TR, ça risque de faire bizarre, le but étant implicitement de parler des effets des drogues, le public risque de se sentir floué. M'enfin peut-être que le vrai problème c'est de ne présenter rien d'autre que 2 ou 3 TR - en 15min, à coup de 30 secondes à 1min pour lire l'extrait, puis 2-3min pour répondre, vous pouvez en présenter au moins 4 ou 5.

D'ailleurs je pense que ce serait pas mal d'avoir un TR avec une substance facilement identifiable pour commencer, afin de susciter l'intérêt du public, puis d'aller croissant dans la difficulté. Mais c'est une idée comme ça ^^
 
Ça dépend des choses que l'on cherche à exprimer, où on met la priorité. La saupe peut exprimer la dimension "documentation de substances rares". Un psychédélique c'est bien pour un produit facile et traditionnel, rappeler nos racines. Un stim/dep pour rappeler que tout peut être intéressant pourvu qu'on y mette de l'attention (psychonautisme), et aussi pour déstigmatiser les usagers de ces produits. Du coup, le TR sobre peut faire doublon, car il exprime cette même dimension de regard. Et en même temps, ça rappele un truc fondamental de Psychonaut qui est de voir au-delà des produits. En fait, faut voir si on a le temps de présenter 4 produits, ou seulement 3. Et pour ça, faut tester... selon si on monologue plus ou moins, si on laisse davantage de temps au public... peut-être en mode faculatif si y'a le temps ?

Aussi, MG a raison de parler de positif/négatif, y'a un biais que les TR qu'on préfère sont souvent les plus haletants, avec des moments pas du tout RDR. Mais ça fait un énorme biais de représentativité : les TR orientent le regard vers les extrêmes des expériences psychotropes, c'est intéressant au moins à dire.
 
Alors vous semblez en avoir déjà assez dont au moins un sur les lysergamides j'ai l'impression, mais dans mon égo surdimensionné^^ en trip positif j'ai Beauté Liquide (MG) sur PN, qui est mon tout premier trip psychédélique ou de drogues autres que médocs alcool nicotine, et qui aura cassé ma dépression et réinsuflé en moi de la spiritualité, à grands coups de symbolismes. Il y a donc clairement une dimension thérapeutique à laquelle je ne m'attendais pas du tout à l'époque. C'était mon premier post ici si je ne m'abuse. Mais j'ai plusieurs biais : c'est le mien, mon vécu, donc je ne suis pas certaine de sa qualité rédactionnelle.


8H05 : Ma prof arrive, je l'entends distinctement de très loin malgré le brouhaha du couloir. Les discutions des élèves autour de moi me semblent lointaines comme dans un rêve. Je me dis que ce sera enfin une bonne journée! Le "prod" fait effet et j'aime bien ce dernier.
…Je me lève pour entrer dans la salle...


L'espace d'un instant, tout s'arrête : comme si on avait mit la scène sur pause. Je reste pétrifiée pendant ce qui me paraît une éternité (sans doute environ une fraction de seconde, en fait). Et lorsque je reviens à moi, je m'aperçois que quelque chose à changé, le monde autour de moi semble... Différent...
Cette pensée m'interpelle soudain : « Différent »?! Je m'aperçois que le sol s'est en fait mit à onduler sous mes pieds. Je relève la tête, j'ai l'impression d'être dans un film : les murs se disloquent, les voix de mes camarades sont séparées et je peu tout entendre, tout écouter en même temps : on est loin du brouhaha habituel. Je fais quelques pas mal assurés, essaye de suivre les lignes du carrelage pour marcher droit. Mon corps semble fondre à son tour. « Je vais me faire chopper, je vais me faire chopper ! » me dis-je malgré l'euphorie qui déferle sur moi avec la force d'une chute d'eau.


Je n'ai jamais ressenti ça avant. Houuuu ça non ! Je m’assoie à ma place habituelle, tous les sens en alerte, je me sens grandir psychiquement, devenir supérieure à tout ce que j'ai pu être dans ma maigre existence.


Cependant quelque chose cloche. Je vais finir au bureau de police... Le sourire béat qui s'affiche sur mon visage depuis mon entrée en classe est impossible à effacer ! Oo De plus tout semble graviter autour de moi : comme exemple cette fille un rang devant moi qui disait « Toi tu as l'air fatigué... » : Je me dis HA ça se voit vraiment que je tripe... Essayant d'avoir l'air normal je réponds : « Oui, un peu... »
Et là elle me regarde et je comprends que ce n'était pas à moi qu'elle s'adressait, mais à son voisin ! Vu que je ne parle jamais habituellement ça a dû faire bizarre.


La prof démarre son cours et son nez se mue petit à petit en groin de cochon... Je me mords la lèvre pour ne pas hurler de rire. « Putain je vais me faire chopper »...



9H00 : J'arrive dans un endroit dégagé pas fatiguée le moins du monde malgré la pente si pénible à grimper d'habitude. Je fais face à une sorte de ravin creusé par l'Homme contre les éboulements, fait de pneus alignés et à moitié enterrés essentiellement. Je me promets de ne pas essayer de voler...
Cet endroit est interdit à cause des éboulements, je ne serais pas dérangée ici. Le prod continue de monter, je suis presque en haut. Je met de la zic et elle m'apparait complètement déformée : les voix des chanteuses me susurrent à l'oreille, je sens presque leur souffle sur ma peau ; et la moindre note m’apparaît clairement comme une mélodie à part entière !!! <3 Pour finir le son semble émaner des montagnes elles-mêmes, je n'ais plus de casque sur les oreilles et la musique se fond en moi (à moins que ce ne soit moi qui fusionne avec elle, dur à dire...)


Je me sens comme une star, je suis illimitée, invincible ; le monde tient dans le creux de ma main. D'un coup j'explose d'un rire totalement hystérique : « J'EN VEUX PLUS , J'EN VEUX PLUS !! » Je crie. Je danse, je hurle au monde que je les emmerde, lui et ses conneries. Je suis au-delà de tout, si j'avais pu j'aurais redrop malgré les cours, comme une débile... Ma peur du vide a totalement disparu, je m'approche du ravin sans une once d'inquiétude. Il me reste heureusement assez de lucidité pour ne pas faire un pas de trop... Je ne demande qu'à rester « bloquée » comme on dit parfois avec le LSD, rester dans cette euphorie absolue pour le restant de mes jours.
Les pneus qui dépassent du sol voient leurs contours dédoublés, et les doublures imaginaires tourner sur elles-mêmes à une vitesse folle comme des engrenages. Les arbres dansent autour de moi.
Je me dis à voix haute : « Bon sang, j'y crois pas : j'ai rien acheté à aucun dealer dans la rue, rien, même pas avalé de pilule douteuse : tout ça avec de simples petite graines !! » Je suis subjuguée.



10h00 : Je regarde l'horloge à mon portable et suis choquée que seule une heure se soit écoulée dans la réalité. Dix fois plus dans ma tête. J'ai fini de monter, le trip se calme et moi aussi. L'euphorie laisse place à un profond bien-être. Le monde dans son entièreté s'offre alors à moi sous un jour nouveau ; comme si j'étais restée toute ma vie cloîtrée chez moi sans jamais avoir vu la lumière et que soudain, on m'ouvre la porte.


La moindre courbe prend des allures i-dyl-liques, je ressens la vie de chaque être, chaque plante autour de moi comme si je les découvrais. Je les ressens dans mon corps, mon esprit et mon âme, elles font presque partie de moi. Le givre sur le sol m’apparaît clairement sous forme de cristaux magnifiques parés de reflets multicolores auxquels je ne faisais plus attention depuis bien longtemps. Tout semble être liquide à présent, absolument tout, l'air autour de moi ne fait pas exception, mais le phénomène s'est stabilisé : les choses autour de moi on cessé de fondre.


Le soleil semble percer au travers de la grisaille hivernale et l'ombre nuageuse est peu à peu chassée. Cela déclenche un mécanisme dans ma tête : l'ombre représente la dépression et le soleil, l'antidote tant attendu. La lumière et les ténèbres sont deux armées divines s'affrontant sans répis, chaque rayon est un soldat de feu à part entière. L'ombre recule, inlassablement, mais comme à regret. Apparaît en moi le sens véritable du mot « Beauté ».

...bon en fait à la relecture mouai si, j'en suis sûre : niveau artistique et qualité rédactionnelle, j'avais encore des progrès à faire --' Je serais presque tentée d'en remanier la forme dans une tentative de rendre un peu plus grâce à ma déesse, mais ce serait vain, et puis ça reviendrait aussi à tricher, cracher sur mes écrits passés.


Par contre, côté positivité et symbolisme Sorence, et même artistique, celui dont tu avais parlé sur un autre thread est je trouve édifiant et très bien écrit.


Putain ! J’en ai le vertige. Je fais quelques pas, et la nature m’engloutit. Je m’y perds complètement. Ces formes, ces couleurs. Cette perfection, ce miracle ! d’un tronc écroulé en travers de la ravine, sur lequel je marche en étendant les bras. Miracle de la mousse qui le colonise en rangs serrés de sangsues. Des polypores y ont poussé, peut-être même l’ont-ils tué, et je touche leur chair dure et violette de prédateurs. Cet arbre mort est la couche d’une vie vorace, belle et sans merci. Je prends conscience pour la première fois de la cruauté de la nature, de son absence totale de scrupules. Je prends conscience que mes principes ne pèsent pas lourd face au désir impérieux qu’a un champignon de vivre, dût-il pousser sur mes os.
Lorsque je me détache enfin de cet arbre mort, c’est au tour des arbres vivants de me faire tourner la tête. Il n’y a, autour de moi, plus aucun bruit humain. Je suis seule dans cette forêt où je me suis invitée, présomptueusement. Et je sens comme des regards sur moi ; non, ce n’est pas le bon mot – je sens une observation, je sens une indifférence aussi – je sens qu’on note ma présence, je sens aussi que je ne suis rien du tout. Je comprends que ce lieu n’est pas le mien. Que cette forêt n’est pas la mienne. Que je me suis imaginée, parce que je suis humaine, que j’avais ici un droit de passage, un droit imprescriptible de possession et d’exploitation. Un privilège tellement naturel que je n’en aurais même pas conscience, et dont le passeport serait mon corps même – ce corps humain qui veut tailler le monde à sa mesure. Et je mesure combien je me suis trompée. Les apparences tombent, je suis nue dans mon humilité et ma fragilité. Je ne suis qu’une espèce parmi d’infinités d’autres. Je ne suis pas plus ni moins évoluée, je vais dans un certain sens, c’est tout. Et ce sens n’est pas celui de cette forêt et de ses vrais possesseurs, les végétaux, animaux, minéraux, qui la peuplent et la construisent. Je ne suis qu’une étrangère, une invitée – qu’on accepte, mais une invitée quand même.


Je suis retournée dans ces contes où la forêt est un autre monde, l’antithèse du village et de la civilisation. Elle n’est plus une exploitation de bois ou un lieu de promenade, mais une entité qu’on pénètre avec crainte et fascination. Et c’est ainsi que je commence mon exploration. C’est très grisant car j’ai peur de me perdre, je prends des points de repère comme : je continue dans l’axe de la ravine, jusqu’à cette souche qu’on dirait une gueule ; alors je suis attirée par ces deux arbres aux branches emmêlées, et en me retournant je vois encore la souche, c’est bon ; et ainsi de suite, de jalon en jalon je m’éloigne sans périr. Les reliefs sont accentués par la drogue, chaque creux devient une vallée, et les feuilles mortes qui tapissent le sol m’enlèvent sur une mer parfois agitée. Je me sens comme une gamine qui joue à chat, en sautant de pierre en pierre pour éviter les crocodiles. Tout prend des proportions magiques, je ne fais plus attention à mon âge, à ma dignité, à tout ce qui nous retient dans nos passions naturelles. Il n’y a pas d’affaire plus sérieuse que de sonder la forêt et la ressentir dans tout le corps, que ce soit par la peur ou le jeu.
Je titube et me cogne contre des arbres que je touche avec respect, épuisée d’émerveillement. Certains ont une peau lisse et grise, avec un ondoiement tellement parfait que j’ai envie de les mordre. D’autres sont craquelés comme des sorciers anciens. Leurs corps dégagent une sensualité si profonde qu’elle n’est pas exprimable par nos mots, calibrés pour une sexualité pornographique. Mais surtout, ils sont tous différents. Soient-ils côte-à-côte et de la même espèce, je ne pourrais les confondre, c’est tellement flagrant ! Comment décrire ces individualités ? Des humains peuvent avoir la même couleur de cheveux, d’yeux, de peau, et nous voilà déjà bien embêtés pour les décrire – ouhlala, il va falloir faire un effort et parler de forme de menton, de fossette – alors des arbres ! Je le sais, c’est tout. Ils sont différents.
 
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