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Un sentiment de solitude de vide etc...

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Manci
  • Date de début Date de début
Tridimensionnel a dit:
Hé les pépés faut cesser d’être dramatiques ^^ avant Internet on était conditionné par notre milieu, c’est pas mieux pour l’individualité. Au contraire le jeux d’identités que permet Internet donne l’occasion d’ouvrir de nouveaux espaces d’intimité. Quand j’ai découvert le RPG en ligne à 13ans, ça m’a beaucoup aidée à développer un embryon d’individualité et d’assurance face au normatisme societal du collège.
« Le smartphone » n’est pas une entité distincte, c’est une plate-forme dont on fait ce qu’on veut. Quand on me connaît IRL on pourrait penser que « mon smartphone est mon seul ami ». Mais réfléchissez trois minutes, je fais quoi avec ce smartphone ? Je suis en train de vous parler. Les façons de communiquer se déplacent et se transforment mais ne disparaissent pas.
Je vous conseille de lire Petite Poucette de Michel Serres. Un philosophe qui ne soit pas passéiste, ça fait du bien.

C'est bien que tu rééquilibres car c'est pas si noir en réalité en effet.
Mais un lien IRL est quand meme pas la meme chose qu'un lien en virtuel.

Mais c'est une bonne chose car ça permet de découvrir certaines facettes de nous qu'en IRL on a pas pu. Par ex, des facettes de violence intérieur qu'on peut extérioriser via un jeu vidéo. En IRL, tuer des gens bah.. :D c'est plus dur à assumer et les conséquences lourdes..
Et aussi dire des choses qu'en IRL on est pas prêt à assumer etc... Internet permet un anonymat et une intimité moins forte et c'est pratique aussi.

Mais du coup, moi mon coté sentimentale et artistique de la vie est heurté quand meme quand je vois tout le monde ou 80% des gens aller sur leur smartphone en attendant le bus par ex. au lieu d'observer l'arbre qui se trouve devant eux ne serait ce 10 secondes.. ou alors ne serait-ce commencer une conversation avec l'inconnu à côté d'eux.
 
Je passe la majorité de ma vie sociale IVL pour l'instant et autant dans un sens je te rejoins tout à fait Tridimensionnel dans le sens où au début de l'adolescence, c'est magique pour se créer une personnalité, un espace intime et choisi loin des injonctions du milieu familial et scolaire . Je n'oublierais jamais Vampire of Manges (je le cite car ça n'existe plus) qui m'a permis de développer de belles amitiés à une époque ou me fondre dans mes collègues collégiens me semblait impossible .

J'ai en très haute estime des personnes rencontrées sur ce forum, que j'aime beaucoup .

Mais d'un autre côté, et c'est probablement mon coté idéalise qui parle mais j'ai déjà eu l'occasion de vivre (pour genre 2mois max d'un coup malheureusement) en Monastère, dans des fermes familiales ou toutes les générations et les travailleurs cohabitent, en campant et randonnant plusieurs semaines avec mes meilleurs amis ... enfin bref j'ai l'impression qu'il y'a beaucoup de positif dans un mode de vie plus communautaire quand on le fait avec les bonnes personnes pour les bonnes raisons et que ce "communautarisme" manque je trouve dans l'époque moderne

.Alors bien sur, on a choisi de mettre en avant radicalement l'individu, l'échelle individuelle pour contrer les problèmes de la vie en communauté qui est le risque de se faire exclure pour des raisons plus ou moins valables et c'était une étape nécessaire . Maintenant que nous sommes dans une société individualiste, nous commençons à en voir ses défauts et j'ai espoir quand je vois que ça deviens une mode pour pas de personnes nées en ville rêvent de s'installer plus en campagne, pour diverses raisons qu'on puisse faire un mélange qui me semblerait plus sain du meilleur de l'individualisme et du meilleur du collectivisme pour trouver un certain équilibre dans nos vies sociales .
 
Hé les pépés

Hé gamine :mrgreen:

Plus sérieusement, le problème du smartphone, c'est que tu es connecté H24. Au moins avec un ordi, tu alternes entre des périodes IRL et connectées, pas là. Tu es constamment sollicité. Une partie des gens dort même avec le smartphone allumé...ça devient presque un prolongement de l'humain.

Le smartphone vient perturber l’interaction entre individus (qui n'a jamais expérimenté pendant un repas un des invités qui ne le lâche pas) et quand tu communiques à distance il y a un filtre entre toi et l'autre. Ça donne souvent lieu à des interprétations : j'ai souvent vu des amis se brouiller pour une connerie par SMS alors qu'en face à face, le problème se règle plus facilement. Par écrans interposés, il manque tout le non-verbal (qui représente une part très importante de la communication).

Le smartphone n'est pas un simple outil, comme j'entends souvent, c'est une technologie très opaque façonnée par des industriels. De plus, les gens communiquent souvent par les réseaux sociaux et les algorithmes ne sont pas le fruit du hasard, ils induisent de sérieux biais et maintiennent les gens dans leurs bulles (google le fait aussi d'ailleurs), ce qui ne favorise pas un vrai dialogue.

Mais même sans ça, les écrans en eux même réduisent le champs de vision. Déjà en ville, le champs de vision est fortement réduit par rapport à la campagne : on ne voit pas l'horizon. Ça ne donne pas la même perspective. Mais là, le champs est encore réduit à moins d'1 mètre ! Et ce pendant des heures par jour (TV, smartphone, ordi, etc.).

Enfin, perso je ne me suis jamais vraiment fait d'amis en ligne. Des connaissances, oui. Mais les gens zappent très vite, j'ai trouvé que c'était assez superficiel. Le virtuel ne favorise pas les relations dans la durée. Avec les sites de rencontre, il est possible de passer d'une personne à l'autre sans fin. L'infidélité est même encouragée sur certains sites (avec pubs à l'appui dans le métro). En bref, l'être humain devient une marchandise comme une autre.

Et puis le rythme imposé par l'informatique, tend l'individu à se caler sur la machine. Et les intelligences artificielles tentent de ressembler à l'humain. Déshumanisation. Les transhumanistes rêvent d'ailleurs d'une fusion homme / machine.

L'attention profonde n'est pas favorisée par la lecture sur internet, contrairement à un livre qui ne mobilise pas le même type de concentration.

Le numérique éloigne : tous ensemble...mais derrière son écran. La solitude n'a jamais été aussi pesante dans la société actuelle, et je pense que les ordis / smartphones sont une des raisons.

Un livre très intéressant sur l'histoire d'internet et qui parle aussi de l'individualisme lié à ces technologies (il y' a les 30 premières pages) :
https://cfeditions.com/utopieNumerique/ressources/utopieNumerique_Specimen.pdf
 
C'est pas tant le smartphone qui vient perturber l'interaction entre les individus, c'est le comportement de l'individu avec le dit smartphone.
J'ai un smartphone et ça m'empêche pas d'avoir des discussions normales avec mes amis, ça m'empêche pas non plus de le laisser ranger à sa place. C'est pas un objet maudit qui me contrôle non plus.

Enfin, perso je ne me suis jamais vraiment fait d'amis en ligne. Des connaissances, oui. Mais les gens zappent très vite, j'ai trouvé que c'était assez superficiel. Le virtuel ne favorise pas les relations dans la durée. Avec les sites de rencontre, il est possible de passer d'une personne à l'autre sans fin. L'infidélité est même encouragée sur certains sites (avec pubs à l'appui dans le métro). En bref, l'être humain devient une marchandise comme une autre.
Pour ça j'ai clairement une expérience différente, je considère avoir plus d'amis en ligne et de connaissances dans "la vrai vie".
Et quand je parle d'amis, ce sont des personnes avec qui je partage des choses depuis des années, dont certaines, IRL de temps en temps quand la vie le permet :)


Pour moi c'est pas tout noir ni tout blanc ces histoires de numériques. Ça peut être du pain béni comme un piège à ours.
C'est comme la drogue en fait. Ça dépend des individus, et de ce qu'ils décident d'en faire, ainsi que de leur prédispositions. C'est pour ça que l'essentiel dans tout ça, c'est encore une éducation à comment ne pas faire n'importe quoi.
 
Cookies a dit:
C'est pas tant le smartphone qui vient perturber l'interaction entre les individus, c'est le comportement de l'individu avec le dit smartphone.

Pour moi c'est pas tout noir ni tout blanc ces histoires de numériques.
C'est pour ça que l'essentiel dans tout ça, c'est encore une éducation à comment ne pas faire n'importe quoi.
C'est en partie vrai...sauf que quand internet est arrivé, y' avait pas de mode d'emploi. Pas beaucoup plus aujourd'hui d'ailleurs...et un certain nombre de pédopsychiatres alertent depuis quelques années sur l'impact des écrans chez les enfants, en particulier jusqu'à 3 ans.

Pas mal de parents utilisent la tablette / smartphone comme baby sitter, et c'est clair que l'enfant est scotché devant ! Je me souviens y'a quelques années, quand je gardais des gamins, le jour où ils ont eu des objets numériques, j'ai vu des changements flagrants ! Par exemple, en plein été, alors qu'avant ils aimaient faire des jeux dehors et me sollicitaient pour ça, là ils préféraient rester à l'intérieur collés derrière l'écran par 30°.

Un reportage intéressant sur le sujet (Génération écrans, génération malade ?) :
https://www.arte.tv/fr/videos/086107-000-A/generation-ecrans-generation-malade/

Un autre élément à prendre en compte, c'est que l'outil n'est pas neutre, les fabricants mettent beaucoup d'argent dans la recherche pour apprendre à "pirater" le comportement de l'utilisateur. C'est pas pour rien que les big boss de la silicon valley mettent leurs enfants dans des écoles spéciales (Waldorf) qui...bannissent les écrans ! Un peu comme les cadres de Monsanto qui bouffent dans une cantine 100% bio...
 
Oui je suis totalement d'accord, d'où cette phrase de mon message:
C'est pour ça que l'essentiel dans tout ça, c'est encore une éducation à comment ne pas faire n'importe quoi.


Alors, oui mais non. Le smartphone reste un outil neutre, même dans ton discours. La ce sont des applications dont tu parle, et oui, certaines sont clairement conçu sur une base de manipulation. Il y à eu des recherches d'ailleurs à ce sujet de comment limiter le risque de ce genre de choses, et sur le fait d'imposer des législations communes sur des limites de notifications etc....

Mais oui il y a clairement une différence forte entre une appli comme instagram, facebook, et compagnie vs des appli comme trello, tricount, shazam tant dans leur designs, que leurs but et leur modèles économiques.
 
Peut-être que ma vision est biaisée vu que je n'ai pas de smartphone (c'est un choix), mais de ce que je vois avec mes proches, les applis semblent indissociables de l'utilisation de cet outil. Après effectivement, il y a sans doute des applis à préférer, moins connues du grand public.

De plus, même si c'est une question connexe (et qu'on s'éloigne du sujet), il me semble que contrairement à un ordi, il n'est pas possible d'utiliser ce type de support avec un logiciel entièrement libre, tel Linux par exemple. Donc il reste une part d'opacité importante à mon avis, que ce soit sur l'utilisation des données, la géolocalisation, etc.
 
EN effet les applis sont indissociables, mais ensuite se pose la question : lesquelles on installe, lesquelles on utilise ? Par exemple, si je me contente de "Message", "Notes", "Appels", "Photo" et "Navigateur", ça n'a rien de différent d'un téléphone normal mais qui va sur Internet.

Ensuite, on installe des applications dédiées à tel ou tel site, genre FaceBook (et Messenger), Discord etc. Moi je me suis refusée à en installer la plupart car je préfère devoir faire l'effort de me connecter au navigateur. Mais encore, ces applis-là, tu peux choisir si elles t'envoient ou non une notification. C'est ça le plus gros problème je pense, les notifs qui popent tout le temps et te poussent à réagir sans cesse au lieu de te aisser l'opportunité de choisir toi-même quand tu te connectes. Mais là encore, les notifs ça se paramètre. Moi je ne permets que les notifs d'applications spécifiquement de messagerie : SMS, Telegram, Signal. Le reste (facebook, discord) ne m'envoient rien, c'est à moi d'aller voir ce qu'il y a de neuf.

Ensuite il y a les applications censées être utiles, genre suivi des menstruations, calendrier, comptes partagés... Je pense qu'il faut les limiter au maximum, à la fois parce qu'elles rendent très dépendant de l'outil et à la fois car les politiques de données sont souvent opaques, mais certaines peuvent être vraiment utile. Il y a un tri conscient à effectuer.

Et enfin il y a tout ce qui est divertissement, alors bien sur si tu installes 45 jeux tu vas pas le lâcher ton téléphone... moi je n'installe que des jeux chiants ou instructifs, comme un jeu d'Échecs ou Duolingo.

Bref tout est un peu comme ça, il faut faire sa propre petite sauce en fonction de ses besoins et de ses envies. Bien sûr, si l'on se contente de gober tout ce que nous propose Apple, on finit complètement addict et c'est normal. Mais les usagers ne prennent jamais l'outil tel qu'on le lui propose. Il y a un processus permanent de négociations et ajustements. Certains préfèrent brader leur temps de cerveau disponible et c'est un choix. D'autres parviennent à ce que l'outil reste un pur outil, et c'est stylé (je suis un peu entre les deux).

Donc il y a une question d'expérience et d'éducation ; la comparaison avec les drogues est assez juste d'ailleurs. On ne s'en sortira pas en diabolisant, mais en apprenant à gérer cette nouvelle réalité. Le problème c'est en effet chez les jeunes usagers qui n'ont pas encore eu le temps de tester leurs propres limites et qui ne font pas confiance aux plus vieux pour leur donner des conseils à ce sujet. Et d'une certaine façon à raison, car l'absence d'une génération précédente éduquée à ces problématiques particulières fait que c'est finalement à chacun de jouer le rôle d'expert.
 
Régler ses notifs, c'est vraiment la clef de la tranquillité.
T'as aussi des applis qui t'empêchent de déverrouiller (sauf urgence) ton smartphone pendant un laps de temps etc.
Les limites, il faut se les pauser sois même et heureusement, des outils sont à disposition des usagers. Mais ouais faut vraiment voir ça comme la drogue, que ce soit pour l'éducation, la prévention ou les abus y'a pas mal de similarités (et des différences bien sur).

A titre personnel, je pense qu'un smartphone m'apporte beaucoup, beaucoup plus que ce qu'il ne me "retire. De même pour les drogues. Mais j'ai justement choisis de réfléchir et d'utiliser consciemment les deux outils en fonction de mes besoins, mais aussi de mes failles qui pourraient me faire glisser vers des abus.

Sinon dans le fond, un smartphone c'est rien de plus qu'un PC qui rentre dans la poche. et pour la question de l'OS oui il existe des alternatives libres :)
https://itsfoss.com/open-source-alternatives-android/
 
C'est facile de dire tout ça quand on a connu un monde différent et qu'on a un peu de recul (relatif) sur ces technologies. Le problème c'est pour les 2010 qui vont grandir au milieu de tout ça, c'est un peu comme s'ils étaient nés accros et allaient grandir entourés de toxicomanes, pour eux ça risque d'être plus compliqué, leur libre arbitre sera quand même pas mal réduit par rapport à ce sujet.

Puis faut pas oublier que comme la dit Cookie le smartphone c'est juste un PC dans la poche mais c'est une technologie transitoire, dans sa dernière interview Elon Musk explique clairement que dans 5 ans cette technologie sera directement implantable dans le cerveau grâce à sa technologie NeuraLink (et c'est le truc le moins flippant que permettra sa petite puce pour vous donner une idée du bousin).
Et les 2010 dont je parlais plus haut ça leur posera aucun problème de se mettre une petite puce dans le corps pour accéder encore plus rapidement à insta pour pas être à la traine... Effectivement c'est un outil mais les gens qui font évoluer cet outil nous veulent clairement pas du bien. Votre "éducation" ne fera pas le poids face au progrès avec un grand P.

Et je suis plutôt d'accord avec TS, la plupart des gens avec des smartphone ressemblent à des toxico dans le déni, le genre à t'expliquer qu'ils sont plus accro aux opiacés parce qu'ils ont arrêté de shooter de l'héro mais qu'ils prennent juste "un peu de codéine de temps en temps quoi" . Quand t'en arrive au stade où tu dois bloquer ton propre téléphone pour retrouver une vie normal c'est pas bon signe quand même.

Perso je vois que des effets positifs à l'arrêt du smartphone et c'est un vrai changement de vie (alors que j'étais pas spécialement accro) je m'attendais pas à ça, un exemple parmi tant d'autres mais y'a une sacré différence entre se poser et lire un livre sur je ne sais quel sujet plutôt que de lire je ne sais combien d'articles sur le même sujet qu'on oubliera dès le lendemain. Et ça peut paraitre con mais se reconnecter totalement à la réalité permet de grandement réduire le sentiments de vide dont vous parliez au début.

Mais après c'est vrai que j'ai pas des règles à surveiller :mrgreen:
 
Ce sujet me touche beaucoup, les réponses sont à la fois exhaustive et touchante, je me reconnais en chacun de vous, étant donné que je souffre d'hypersensibilité, je sais ce que c'est que de ne pas être dans les normes, d'ailleurs, je crois que je n'ai jamais vraiment compris les conventions sociales.

D'autant plus qu'être hypersensible lorsqu'on est un homme, c'est stigmatisant, on paraît étrange, anormal, on sort des normes et on finit parfois par être tout simplement rejeté.

La société d’aujourd’hui (et sans doute d'hier) sacralise avant tout l'image, une image extérieure qui doit correspondre à la société et je suis d'accord avec ceux qui disent que le vrai nous est enfui profondément mais qu'il finit parfois un jour ou l'autre par sortir. Vivre dans le paraître je pense que cela engendre selon les gens soit un sentiment d'appartenance et donc de sécurité, soit cela engendre énormément de frustration, peut-être même je dirais de l'amertume.

J'ai envie de dire qu'il y a des gens qui arrivent à se satisfaire en quelque sorte du métro boulot dodo et des gens pour qui cela est pénible de devoirs vivre selon les convenances que la société nous impose.

Ceci dit, je ne jugerai pas, chacun voit midi à sa porte, s'il y a des gens qui arrivent à se satisfaire du système mis en place tant mieux pour eux mais effectivement, pour d'autres, il peut se développer un fort sentiment d'incompréhension et de solitude.
 
Trickster a dit:
Elon Musk explique clairement que dans 5 ans cette technologie sera directement implantable dans le cerveau grâce à sa technologie NeuraLink
Qu'il se taille sur Mars lui ça nous fera de l'air
 
Désolé de te décevoir mais ses priorités ont l'air d'avoir changé :mrgreen:
 
Cookies a dit:
Mais ouais faut vraiment voir ça comme la drogue, que ce soit pour l'éducation, la prévention ou les abus y'a pas mal de similarités (et des différences bien sur).
En rebondissant sur cette comparaison, est-ce qu'on donne massivement des drogues aux enfants ? (bon ok, à part le sucre)

Cookies a dit:
Sinon dans le fond, un smartphone c'est rien de plus qu'un PC qui rentre dans la poche.
Justement ! Perso j'ai pas envie d'un ordi et d'une connexion internet en tous temps et en tous lieux ! C'est de la folie j'trouve...

Trickster a dit:
Perso je vois que des effets positifs à l'arrêt du smartphone et c'est un vrai changement de vie (alors que j'étais pas spécialement accro) je m'attendais pas à ça, un exemple parmi tant d'autres mais  y'a une sacré différence entre se poser et lire un livre sur je ne sais quel sujet plutôt que de lire je ne sais combien d'articles sur le même sujet qu'on oubliera dès le lendemain. Et ça peut paraitre con mais se reconnecter totalement à la réalité permet de grandement réduire le sentiments de vide dont vous parliez au début.
J'ai aussi fait cette expérience avec le livre : à force de lire sur internet, au début j'avais beaucoup de mal à rester concentré plus d'une page. Mais c'est justement parce que c'est pas le même type de concentration qui est sollicitée (profonde avec la lecture). Dans le reportage que j'ai mis en lien plus haut, ils parlent des problèmes d'attention liés aux écrans (et de retard d'apprentissage, notamment par rapport à la parole).
 
En rebondissant sur cette comparaison, est-ce qu'on donne massivement des drogues aux enfants ? (bon ok, à part le sucre)
Non de toute évidence, il y a un âge pour tout ! Et surtout un âge trop tôt pour tout aussi ! Ca fait partie pour moi de la dite éducation dont je parle

Justement ! Perso j'ai pas envie d'un ordi et d'une connexion internet en tous temps et en tous lieux ! C'est de la folie j'trouve...

C'est compréhensible :) Moi du coup, c'est l'inverse, j'aime bien l'avoir avec moi si j'en ai besoins, mais ça ne veut pas dire que j'ai constamment besoins de l'utiliser.

Pour les livres, je pense qu'on doit être tous différents, car malgré un temps d'écran élevé pour moi. Je n'ai aucun problème à me plonger des heures dans un livre qui m'interesse, j'ai même tendance à y rester scotcher trop longtemps :D
Peut-être car les "écrans" sont arrivé plus tard dans ma vie ? Ou c'est peut être juste propre à un type de personnalité, mais du coup, je trouve ça difficile d'en tirer des conclusions universelles.

Cela dit, je ne doute pas du fait qu'un enfant n'a pas sa place sur internet, rien qu'a voir ce dont on parle ici ... et c'est qu'un sujet parmi tant d'autres. Mettre à l'épreuve le sens critique d'un enfant sur internet, c'est limite criminel.
 
Cookies, une hypothèse : peut-être que tu n'as jamais arrêté de lire de bouquins ? Pour ma part, pendant une période assez longue, je lisais uniquement sur internet. Donc peut-être que ça joue...

Une étude assez récente parle de l'effet des écrans chez les enfants sur la lecture (entre autres) :
https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/article-abstract/2754101

D'après leurs résultats, les enfants qui passent le plus de temps devant leurs écrans ont les moins bons scores aux tests cognitifs : ils ont moins de vocabulaire, plus de difficultés à lire et mettent plus de temps à nommer des objets par exemple. Après scanners, la structure du cerveau des plus gros usagers serait modifiée aussi (moins de substance blanche).
 
Attention aussi à ne pas confondre corrélation et causalité ! Si j'ai bien lu ils disent que c'est associé, pas que le lien de causalité est établi. Ça pourrait être l'inverse, que les enfants ayant de moins bons score aux tests cognitifs ont plus tendance à scotcher aux écrans, à cause d'une raison commune comme des difficultés de concentration, ou un faible niveau socio-économique des parents (du coup t'as pas forcément de quoi faire garder le gamin donc télé, et puis t'as pas non plus de quoi lui acheter 42 jeux d'éveil donc il est moins stimulé que d'autres gamins mieux favorisés). Peut-être aussi qu'ils développent d'autres compétences que cette échelle-là ne mesure pas (c'est le problème des échelles pré-établies).
 
En fait il peut m'arriver de passer des années sans lire un livre, et d'autres ou je les enchaine. Des fois sur papier , des fois sur un écran ou en audiobook. C'est vraiment propre au sujet que va aborder le livre et son contenu. Pour moi, le support pas tant que ça. J'aime bien lire au format livre car j'aime tourner les pages, mais je peux aussi lire sur un écran. Le tout c'est que je sois dans un environnement qui me plaise sur le moment.
 
J'ai raté ce message que je trouve intéressant et je souhaitais y répondre.

C'est facile de dire tout ça quand on a connu un monde différent et qu'on a un peu de recul (relatif) sur ces technologies. Le problème c'est pour les 2010 qui vont grandir au milieu de tout ça, c'est un peu comme s'ils étaient nés accros et allaient grandir entourés de toxicomanes, pour eux ça risque d'être plus compliqué, leur libre arbitre sera quand même pas mal réduit par rapport à ce sujet.

Puis faut pas oublier que comme la dit Cookie le smartphone c'est juste un PC dans la poche mais c'est une technologie transitoire, dans sa dernière interview Elon Musk explique clairement que dans 5 ans cette technologie sera directement implantable dans le cerveau grâce à sa technologie NeuraLink (et c'est le truc le moins flippant que permettra sa petite puce pour vous donner une idée du bousin).
Et les 2010 dont je parlais plus haut ça leur posera aucun problème de se mettre une petite puce dans le corps pour accéder encore plus rapidement à insta pour pas être à la traine... Effectivement c'est un outil mais les gens qui font évoluer cet outil nous veulent clairement pas du bien. Votre "éducation" ne fera pas le poids face au progrès avec un grand P.

Et je suis plutôt d'accord avec TS, la plupart des gens avec des smartphone ressemblent à des toxico dans le déni, le genre à t'expliquer qu'ils sont plus accro aux opiacés parce qu'ils ont arrêté de shooter de l'héro mais qu'ils prennent juste "un peu de codéine de temps en temps quoi" . Quand t'en arrive au stade où tu dois bloquer ton propre téléphone pour retrouver une vie normal c'est pas bon signe quand même.

Perso je vois que des effets positifs à l'arrêt du smartphone et c'est un vrai changement de vie (alors que j'étais pas spécialement accro) je m'attendais pas à ça, un exemple parmi tant d'autres mais y'a une sacré différence entre se poser et lire un livre sur je ne sais quel sujet plutôt que de lire je ne sais combien d'articles sur le même sujet qu'on oubliera dès le lendemain. Et ça peut paraitre con mais se reconnecter totalement à la réalité permet de grandement réduire le sentiments de vide dont vous parliez au début.

Trickster: Je suis en grande partie d'accord avec toi, étant donné que je suis un geek dans l'âme j'ai passé des heures innombrables sur PC à faire des choses improductive au possible et je me sentais comme un toxicomane. Je sentais que je stressais au bout d'un moment quand j'étais éloigné des écrans.

Et un jour j'ai fait une cure que je me suis imposé de deux mois sans ordi, j'avais juste droit à mon téléphone et encore que j'avais fait le choix d'avoir uniquement un forfait qui n'incluait pas de DATA à l'époque.

Et c'est à ce moment-là que je me suis rendu à quel point j'étais intoxiqué par les nouveaux technologies, la première semaine fut éprouvante, je pensais très régulièrement à me rendre sur internet puis au bout de deux semaines ça allait mieux, je me sentais moins anxieux, plus apaisés mais en fin de compte j'ai rechuté.

Donc oui, les accoutumances sont multiples, il y a des gens accros aux nouvelles technos, des gens accros aux jeux d'argent ou bien à certains produits illégaux ou bien qui peuvent être accro au shopping, il n'y a pas qu'une seule manière d'être accro, ça prend des formes très différente.

seul point sur lequel je suis en partie en désaccord, c'est celui de dire que les nouvelles générations sont plus à risque, j'en ai connu plein des trentenaires comme moi accroc à internet. Je ne suis pas si sûr qu'être née avant l’avènement des réseaux sociaux etc. nous prémunisse tant que ça de tout risque de débordements :/

Je crains même que ça soit parfois pire de ne pas avoir connu tôt internet, comme tout lorsque quelque chose est neuf on est très enthousiaste, curieux. Je suis presque certain que si j’initie par-exemple mon père à internet il risque d'y passer des heures et des heures, il risque de trouver cette techno fascinante.

C'est comme lorsqu'une personne découvre le sexe par-exemple, elle aura envie de faire l'amour encore et encore au début et puis avec le temps ça deviendra moins enthousiasment, ce sont d'autre facteur qui rentreront en jeu et l'envie se fera moins présente sauf si l'on n'arrive plus à se raisonner et les créateurs des réseaux sociaux etc. il ne nous aide pas sur ce point, c'est même le contraire, tout est fait pour que l'on y résiste pas, ce n'est pas pour rien qu'il existe des psychologues ergonome qui aident à la conception des plateformes.
 
C'est intéressant comme sujet.

Moi dans mon cas, l'introspection est simple: je sens que si j'avais une vie sociale épanouissante, riche de contact humain sincère et authentique, je n'aurai aucun besoin de me rendre sur Internet. Où juste pour des choses pratiques et concrètes. J'y vais pour combler mon vide affectif et ma solitude. 
Quand je m'éloigne des écrans, je sens ce sont mes parties qui se sentent terriblement seul en moi qui veulent y aller.

Je n'irai pas forcemment à généraliser cet état de fait, mais ça peut etre une piste pour beaucoup d'entre nous.
 
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