(En m'excusant d'avance pour les fautes d'orthographes).

TR mescaline (30/07/2013) : La première prise date de début mai (0,008 pour une même mescaline synthétique), depuis j'ai dû en prendre 5 fois, à des doses plus près de 0,010 dont une prise sans balance mais que je situe à 0,014 selon les effets ressentis (et fût d'ailleurs ma meilleure expérience sous mescaline). Certains traits sont plus prégnants que d'autres. Premièrement, la phase de digestion, avec en début de monté des nausées plus ou moins fortes selon le repas ingéré, avec de rare vomissement (le plus souvent provoqués par peur qu'ils ne surprennent à des moments non voulus). Puis en début de monté, toujours les mêmes hallus pour commencer : les murs qui respirent (semblables à celles sous MDMA à fortes doses ou MDA =.150/.170) et les visages qui se déforment (les traits sont tirés : les bouches s'agrandissent vers le haut, vers le bas, les yeux s'enfoncent et reprennent du relief). Ce qui me paraît le plus clair dans le trip sous mescaline est que les hallus sont toujours dynamique : tout bouge et tout le temps, rien ne reste statique. Plus le temps passe plus les hallus sont prégnantes et fortes (les murs respirent plus for par exemple, et s'enfoncent plus et ressortent plus). Puis, lorsque l'on ferme les yeux, les fractales apparaissent. Lorsque la dose est plus forte (=0,010 pour ma part), on peut en voir les yeux ouverts. En milieux de monté, d'autres types d'hallus apparaissent : les visages se dénaturent carrément et deviennent des têtes de démons, ou les traits s'accentuent énormément, les visages peuvent apparaître en 2D sous traits de dessins animés, des moustaches apparaissent etc.. ; Je vois également des lasers (en 3D parfois, comme des cônes composées de symboles comme des cœurs ou étoiles qui ne cessent de bouger), j'ai l'impression de voir dans le coin des yeux des personnes qui passe ou de sentir des présence mais à cela plus en fin de monté. On entend parfois des voix ou des sons, l'impression que nos amis nous parlent alors que non. Aussi, une impression de dépersonnalisation du corps (l'impression que ma jambe n'est pas la mienne -> peut être car on sent moins physiquement notre corps… j'ai pu constater que fermer les yeux lors du trip peut être angoissant, similaire à l'angoisse de morcellement du skizo, car comme l'on ne ressent pas notre corps, on se perds dans les fractales et on a l'impression de se perdre ou de disparaître en eux). Pour ce qui est de l'impression d'être trippé (non le voyage mais plus la connotation française qui renverrait aux tripes elle-même) j'ai ressentis des serrement dans la gorge qui disparaissent souvent en fin de monté ou si j'ai moins de chance en fin de plateau). Le fait de manger, fumer et boire est ressenti différemment (seul le fait de boire de l'eau très fraîche est agréable). La première fois, je me suis véritablement forcé à manger mon plat de pâtes. Comme je le disais, ce qui est remarquable est l'aspect dynamique du trip car tout boug au même moment, l'oeui ne sait plus où se fixer tellement il a de choix : les murs respirent et des morceaux pivotent en même temps, les visages se transforment (le nez, la bouche, les cheveux changent inlassablement 50fois/minute et changent de teinte en même temps, les points lumineux envahissent le champs de visions (comme les lasers, fractales…
, les objets fondent et pivotent légèrement…. Je me rappelle avoir traversé un pont lors de ma première expérience, j'avais l'impression de ne pas avancer, de rester au début du pont. Il y avait d'énormes fossés ou montagnes qui se dessinaient sur ma route.
Il est vrai que le trip est particulièrement long, et je n'arrive à m'endormir qu'à coup de myorelaxant et anxiolytique. Suite à ces trips, restants un peu étranges de la mescaline. Je vois des légers fractales, mais beaucoup moins prégnant lorsque ma vision est lumineuse ou au contraire obscurcie par la pénombre ou les yeux fermés. Parfois, j'ai plutôt l'impression que c'est un effet psychologique de conditionnement, car j'ai réussi semble-t-il à les provoquer. J'ai pu remarquer que la beuh peut rallonger le trip (en moins fort, jusqu'à 2heures) ou le relancer durant les semaines qui suivent… Seraient les fameux retours d'acide (substance qui se fixe aux graisses neuronales) ?
Il est vrai que le trip est assez introspectif bien que je n'y est pas laisser forcement libre cours car j'ai tout le temps été entouré par des camarades de « jeux ». Mais j'ai l'impression qu'elle est un peu moins forte à ce niveau que le buvard de LSD que j'avais testé. La perception des distances se trouvent modifiées, j'ai du mal a percevoir les sources de bruits environnent. Parfois l'impression de chaud et de froid, on ne sait plus trop quelle température il fait. On dit que la mescaline comme le THC peut rendre sckizo, ce qui a posteriori serait faux : elle peut peut tout au plus la provoqué subitement (si la maladie devait se déclencher dans ses eaux là).
A mon avis, c'est simplement que l'état biochimique provoqué par la mescaline se rapproche de celle du schizophrène. Les gens nous paraissent étranges et envahissant. Comme chez le schizophrène pour qui l'autre est un danger. Tant de similitudes sont prompte à laisser perplexe. Je me rappel très bien avoir vécu un épisode de paranoïa à la suite d'une prise répété de forte doses de speed et de MDMA sans épisodes de sommeil durant 3 jours et deux nuits, et avoir exploré une manière de vivre la réalité complètement inédites. Voilà mes impressions toutes subjectives sur cet état : les idées se fondent dans un entonnoir vers une idée obsessionnelle, cause de la paranoïa. L'impression de complots, que les gens sont contre nous, que l'on ne maîtrise pas la situation, on peut inventer sans problèmes des histoires rocambolesques. Ce qui m'a parût étrange durant cette épisode est la petite lueur de conscience qui me disais « mais arrête ça, tu es en parano », malgré les hallucinations qui viennent valider notre thèse. Il m'a fallu 2heures, les paroles rassurantes de mon ami et un énorme travail sur moi pour en venir à bout… Peut-être que c'est tout simplement la substance qui est partie. Mais il m'avait semblé important de combattre cet état sans l'aide d'anxiolytiques. Lorsque j'y repense, j'ai en souvenir une espèces d'épisode se détachant de ma vie entière, un peu trouble ou la pensée à du mal à se tricoter, et ou elle s'embrouille. Ou la peur prend le dessus de la raison. Même le visuel me semble flou.
Ayant pris ma première dose dans de mauvaises conditions (Je pensais avoir le temps de récupérer mes affaires chez mes parents à la monté, ce qui ne fut pas le cas, et je fus resté coincé avec mon ami dans ma chambre pendant bien 1h30. Nous avons finalement pu nous « évader », bien qu'il ait fallu que je parle à mes parents. Je suis sûr qu'ils ont remarqué quelque chose d'étrange car j'avais du mal a m'exprimer ou comprendre l'ironie etc… (Surement car situation de stress). Finalement nous avons longuement marché sous le soleil (Une demi-heure). Puis nous avons pris le tram. A un moment, j'ai fermé les yeux et pendant ½ seconde j'ai oublié la réalité et cru que j'étais dans un vaisseau spatial. J'ai brutalement ouvert les yeux pour me ressaisir. On est ensuite aller chez mon ami et j'ai pu passer des heures à observer mes mains, les murs… La musique me dérangeait et me semblait envahissante. Il n'en fut plus le cas pour les autres trips.
Lors de la deuxième prise, je n'ai pris que 0,006 afin d'aller aux nuits sonores, un festoche assez sympa. Nous sommes allés dans une salle de concerts. Les hallucinations étaient réduites au fractales, et à une mauvaises estimation des distances, des hallucinations légères sous formes de bruits, et difficulté à les identifier ou les situer. Je n'ai rien d'autre remarqué de spécial. Ma troisième prise fut plus épique. Après un week end de folie ou nous avons bougé 2 fois sur du son accompagné de notre chère Marie Denise (je ne me souviens plus des doses), moi et mon ami avons décidé de prolongé le week end avec madame la mescaline. Privé de la balance, nous avons décidé de faires à l'œil, à moitié conscients du danger que présente ce genre de comportement. C'est ce jour où je pense avoir pris jusqu'à ce jour la plus grande dose que j'estime se situer à O,014 (ou 0,016 tout au plus). Nous avions décidés tout en pensant avoir ingurgités de petites doses (ou alors était-ce le cas, la fatigue rajoutant des effets ?) d'aller nous promener en ville. Comme toujours, mon ami monte avant moi, et alors que nous étions arrivés dans le parc, m'affirma qu'il ne pouvait continuer la monter ici, et qu'il fallait que l'on rentre. Pour ma part, les hallus n'étaient que trop peu présentes, les murs ou autres objets ne respiraient même pas. Tant pis. Nous sommes rentrée, et j'ai amorcé un début de monté de le métro. Les gens avaient alors des sales têtes caricaturales. En rentrant, les choses se sont corsée et j'ai pu vivre tous les effets décrits en début de TR. Nous nous sommes calées dans le lit, pour admirer nos hallus, et avons parlé et rigolés pendant des heures, philosophant sur la mescaline et trippant sur les effets qu'elle avait sur nos amis. Nous avons fini par nous cachetonnés pour enfin dormir après dès notre week end quasiment vierge de sommeil.
La quatrième fois, fut encore une improvisation. Arrivé chez mon ami, j'initiais mon cousin à cette étrange substance, tandis que mon ami et ses potes tentaient un voyage introspectif à la kétamine et au LSD. J'avais averti mon cousin de toutes les phases de la mescaline bien que je me demande si cette méthode n'est pas sans effets sur le trip d'autrui (conditionnement psychologique, effet placébo…
. Je ne voulais pas qu'il ait de mauvaises surprises. Nous avons ingéré la chose avec du coca ce qui a permis a mon sens une monté plus rapide (1h30 à 2h au lieu de 3), quoi que peut être plus lente. Je ne sais jamais à quoi attribuer les fous rires (substances ? Environnement ? L'interaction des deux ?). Comme d'habitude, le premier élément est la respiration des murs, l'animation légère des posters affichés dans la chambre. Jamais le trip ne fût aussi visuel que lors de ma troisième fois. Je n'ai pas remarqué de changements au niveau du trip. Il est a noté que nous avons fait une promenade d'une demi-heure avec mon cousin lors du plateau et une connaissance qui avait pris du LSD mais dont la descente se faisait entendre. L'air frais, comme l'eau fraîche fait du bien, car je pense qu'elle est assez stimulante pour faire ressentir (se sentir vivre). Bouger, aussi, donne un but, et permet des alléas plutôt symapthique au trip (nous avons beaucoup rie pour descendre les étages, sur notre dégaine à 3heures du mat' dans la rue, etc…
quand nous sommes remontés nos amis avaient l'air beaucoup plus perdu que nous se qui étaient (non en soi) un peu rassurent pour nous. A noter quelques soucis : l'odeur de cigarette qui m'était plus qu'insupportable, et qui ne l'est maintenant presque plus lorsque je suis sobre (effets psychologique basiques d'association à mes yeux).
La cinquième fois était également une bonne expérience dans son ensemble dont je garde un bon souvenir. Mon ami était de la partie mais complétement sobre, contrairement à mon cousin, et mes deux potes. Il est à noter que j'ai senti un petit décalage de trip du fait que j'ai pris une dose moins élevé que les autres et les visuels étaient plus pauvres et lents que les autres, ou la dernière fois. Nous avons beaucoup rie, dansé, fait danser les peluches, parlé… Je me souviens avoir bloqué une bonne demi-heure sur la tarte à la praline. Je pense que le fait que nous soyons plusieurs rajoute un charme au trip bien que le duo soit mon préféré.
Je pense qu'il est rassurant d'être en appart et d'avoir à disposition un coin pour se caler et rassurant, une douche, de l'eau potable et de la nourriture et des toilettes propres.
La réalité, ce n'est pas ce qui est. C'est ce que je vis. La mescaline est une réalité alternative ou dérivée. Mais je n'ai jamais eu vraiment l'impression de perdre le fil de la réalité. Je sais toujours qu'il me reste à approximativement tant d'heures avant la fin du trip, la quantité gobé, que je peux ralentir le trip à l'aide de médoc dans le besoin, avec qui je suis, pourquoi je suis là… La capacité mentale et cognitive me semble peu altérée. Malgré ma première expérience, je ne pense pas que la mescaline soit le genre de drogue que l'on peut prendre en extérieure, car elle présente en nous un caractère de vulnérabilité qui ne saurait faire face à des situations de dangers extérieurs. Pour conclure, je dirais que la mescaline, à dose moyenne pour un débutant, ou forte dose (0,010 à 0,020) est une grosse claque dans la face. Elle nous fait découvrir le monde tel que l'on ne l'a jamais vu. Elle nous montre que la réalité est autre chose que matière. Elle est ce qui se passe dans notre tête. Car même quand je ne prends rien, je ne vois pas pareil que comme voit un chien, un chat etc… Nous avons un système sérotonique qui nous fait voire comme cela et pas autrement, mais la façon dont on perçoit la réalité doit dépendre de celui-là, j'en suis persuadé. On dit que le schizophrène vit dans un monde qu'il a façonné pour fuir la réalité. Mais ne sommes-nous même pas convaincue de vivre dans le monde réel. Alors que le monde existe indépendamment de la façon dont il est perçu. Ceci laisse à réflexion. Lorsque je dis qu'elle est une vrai claque, c'est tout d'abord car les effets physiques sont un peu éprouvant, mais que mentalement, la mescaline nous donne à voir les choses du monde autrement. Des visions tout à fait différentes de notre vécu et de ce qui est à vivre. La mescaline m'a pour ma part, lancé sur des réflexions que je n'avais même pas effleuré comme sur le non-sens des choses, la non existence, le tout, etc… Elle m'a également aidé à faire un travail sur mon développement personnel : quel but je veux réellement donner à ma vie, sur quels éléments de vie je veux donner du sens et de l'importance, comment appréhender la mort… D'après le récit de nombreuses connaissance (pas loin d'une dizaine) il semble que la mescaline (nous avons tous goutés à la même) détient les propriétés suivantes : Sentiment d'être perdu, de ne plus savoir ou se placer, de comprendre les choses autrement, approche du langage différent, transformations infini et inlassable de l'environnement (très dynamique) – les immeubles fondent, les motifs se dessinent, des visages apparaissent, les visages se caricaturent – impression de présences (la zone du cerveau lié au croyances est-elle plus stimulée ?), fous rires, compréhension différente du monde et de l'humour qui est plus propice, aspect pensif peut être privilégié mais avec un meilleur contrôle que sous LSD (il m'est arrivé je me souviens de m'être dit « ne pense pas à ça, c'est le meilleurs moyen de se pommer et de devenir cinglé…
. Je pense que la mescaline et autres substances similaires doivent pouvoir s'apprivoiser, et ne plus s'imposer pour devenir des outils de notre vie. Outils certes, mais occasionnels (vu la neuro-toxicité qu'ils représentent). Néanmoins, je n'est jamais trouvé de substances aussi complètes et intéressantes que la mescaline, que ce soit pour la kétamine, tout types d'opiacés, LSD, DXM, thc etc etc... Peut être la salvia que je n'ai jamais testé?
Ps : ayant brièvement feuilleté Les portes de la perceptions, je crois pouvoir affirmer que je ne suis presque en aucun point d'accord avec les assertions de l'auteur. Je me demande si c'est le fait qu'il ait explorer les effets d'une mescaline non synthétique contrairement à moi. Le temps me semble une dimension très importante bien que j'ai pu conclure avec un ami sur ce point : les trips semblent se construire en continuité et se succéder comme si les épisodes de normalités se trouvaient autour. Huxley dit ne jamais avoir regarder sa montre, alors que pour moi, c'est l'inverse, elle me permet de savoir où j'en suis, à quel moment m'alimenter/m'hydrater…,de surveiller mes besoins primaires. Il est a noté que Haxley était surveillé pendant ses expériences. Peut être est-ce car il n'en avait pas l'intérêt car on le surveillait à sa place ? Ou est-ce subjectif ? De plus l'auteur ne fait pas mention d'hallucinations comme j'ai pu en voire. J'aimerais ajouter que je ne comprend pas les 9/10[SUP]ème[/SUP] de son livre qui consistent à élaborer des réflexions toutes autres que celles concernant la mescaline. Quel est le rapport, à part qu'elles l'aient peut être inspiré ?
PS 2 : j'ai essayez de fumer 0,007 de mescaline dans un but uniquement réflexif (à l'aide d'une pipe). Il semble que ça n'est pas marché pour moi (contrairement a mon ami) sauf de m'avoir donné un léger mal de tête et la gorge sérée. J'ai parfois l'impression que ce ressenti reviens quand je parle de la mescaline intensément ou me renseigne (conditionnement ?!). Cela m'intrigue… Peut-être de la parano ?

TR mescaline (30/07/2013) : La première prise date de début mai (0,008 pour une même mescaline synthétique), depuis j'ai dû en prendre 5 fois, à des doses plus près de 0,010 dont une prise sans balance mais que je situe à 0,014 selon les effets ressentis (et fût d'ailleurs ma meilleure expérience sous mescaline). Certains traits sont plus prégnants que d'autres. Premièrement, la phase de digestion, avec en début de monté des nausées plus ou moins fortes selon le repas ingéré, avec de rare vomissement (le plus souvent provoqués par peur qu'ils ne surprennent à des moments non voulus). Puis en début de monté, toujours les mêmes hallus pour commencer : les murs qui respirent (semblables à celles sous MDMA à fortes doses ou MDA =.150/.170) et les visages qui se déforment (les traits sont tirés : les bouches s'agrandissent vers le haut, vers le bas, les yeux s'enfoncent et reprennent du relief). Ce qui me paraît le plus clair dans le trip sous mescaline est que les hallus sont toujours dynamique : tout bouge et tout le temps, rien ne reste statique. Plus le temps passe plus les hallus sont prégnantes et fortes (les murs respirent plus for par exemple, et s'enfoncent plus et ressortent plus). Puis, lorsque l'on ferme les yeux, les fractales apparaissent. Lorsque la dose est plus forte (=0,010 pour ma part), on peut en voir les yeux ouverts. En milieux de monté, d'autres types d'hallus apparaissent : les visages se dénaturent carrément et deviennent des têtes de démons, ou les traits s'accentuent énormément, les visages peuvent apparaître en 2D sous traits de dessins animés, des moustaches apparaissent etc.. ; Je vois également des lasers (en 3D parfois, comme des cônes composées de symboles comme des cœurs ou étoiles qui ne cessent de bouger), j'ai l'impression de voir dans le coin des yeux des personnes qui passe ou de sentir des présence mais à cela plus en fin de monté. On entend parfois des voix ou des sons, l'impression que nos amis nous parlent alors que non. Aussi, une impression de dépersonnalisation du corps (l'impression que ma jambe n'est pas la mienne -> peut être car on sent moins physiquement notre corps… j'ai pu constater que fermer les yeux lors du trip peut être angoissant, similaire à l'angoisse de morcellement du skizo, car comme l'on ne ressent pas notre corps, on se perds dans les fractales et on a l'impression de se perdre ou de disparaître en eux). Pour ce qui est de l'impression d'être trippé (non le voyage mais plus la connotation française qui renverrait aux tripes elle-même) j'ai ressentis des serrement dans la gorge qui disparaissent souvent en fin de monté ou si j'ai moins de chance en fin de plateau). Le fait de manger, fumer et boire est ressenti différemment (seul le fait de boire de l'eau très fraîche est agréable). La première fois, je me suis véritablement forcé à manger mon plat de pâtes. Comme je le disais, ce qui est remarquable est l'aspect dynamique du trip car tout boug au même moment, l'oeui ne sait plus où se fixer tellement il a de choix : les murs respirent et des morceaux pivotent en même temps, les visages se transforment (le nez, la bouche, les cheveux changent inlassablement 50fois/minute et changent de teinte en même temps, les points lumineux envahissent le champs de visions (comme les lasers, fractales…

Il est vrai que le trip est particulièrement long, et je n'arrive à m'endormir qu'à coup de myorelaxant et anxiolytique. Suite à ces trips, restants un peu étranges de la mescaline. Je vois des légers fractales, mais beaucoup moins prégnant lorsque ma vision est lumineuse ou au contraire obscurcie par la pénombre ou les yeux fermés. Parfois, j'ai plutôt l'impression que c'est un effet psychologique de conditionnement, car j'ai réussi semble-t-il à les provoquer. J'ai pu remarquer que la beuh peut rallonger le trip (en moins fort, jusqu'à 2heures) ou le relancer durant les semaines qui suivent… Seraient les fameux retours d'acide (substance qui se fixe aux graisses neuronales) ?
Il est vrai que le trip est assez introspectif bien que je n'y est pas laisser forcement libre cours car j'ai tout le temps été entouré par des camarades de « jeux ». Mais j'ai l'impression qu'elle est un peu moins forte à ce niveau que le buvard de LSD que j'avais testé. La perception des distances se trouvent modifiées, j'ai du mal a percevoir les sources de bruits environnent. Parfois l'impression de chaud et de froid, on ne sait plus trop quelle température il fait. On dit que la mescaline comme le THC peut rendre sckizo, ce qui a posteriori serait faux : elle peut peut tout au plus la provoqué subitement (si la maladie devait se déclencher dans ses eaux là).
A mon avis, c'est simplement que l'état biochimique provoqué par la mescaline se rapproche de celle du schizophrène. Les gens nous paraissent étranges et envahissant. Comme chez le schizophrène pour qui l'autre est un danger. Tant de similitudes sont prompte à laisser perplexe. Je me rappel très bien avoir vécu un épisode de paranoïa à la suite d'une prise répété de forte doses de speed et de MDMA sans épisodes de sommeil durant 3 jours et deux nuits, et avoir exploré une manière de vivre la réalité complètement inédites. Voilà mes impressions toutes subjectives sur cet état : les idées se fondent dans un entonnoir vers une idée obsessionnelle, cause de la paranoïa. L'impression de complots, que les gens sont contre nous, que l'on ne maîtrise pas la situation, on peut inventer sans problèmes des histoires rocambolesques. Ce qui m'a parût étrange durant cette épisode est la petite lueur de conscience qui me disais « mais arrête ça, tu es en parano », malgré les hallucinations qui viennent valider notre thèse. Il m'a fallu 2heures, les paroles rassurantes de mon ami et un énorme travail sur moi pour en venir à bout… Peut-être que c'est tout simplement la substance qui est partie. Mais il m'avait semblé important de combattre cet état sans l'aide d'anxiolytiques. Lorsque j'y repense, j'ai en souvenir une espèces d'épisode se détachant de ma vie entière, un peu trouble ou la pensée à du mal à se tricoter, et ou elle s'embrouille. Ou la peur prend le dessus de la raison. Même le visuel me semble flou.
Ayant pris ma première dose dans de mauvaises conditions (Je pensais avoir le temps de récupérer mes affaires chez mes parents à la monté, ce qui ne fut pas le cas, et je fus resté coincé avec mon ami dans ma chambre pendant bien 1h30. Nous avons finalement pu nous « évader », bien qu'il ait fallu que je parle à mes parents. Je suis sûr qu'ils ont remarqué quelque chose d'étrange car j'avais du mal a m'exprimer ou comprendre l'ironie etc… (Surement car situation de stress). Finalement nous avons longuement marché sous le soleil (Une demi-heure). Puis nous avons pris le tram. A un moment, j'ai fermé les yeux et pendant ½ seconde j'ai oublié la réalité et cru que j'étais dans un vaisseau spatial. J'ai brutalement ouvert les yeux pour me ressaisir. On est ensuite aller chez mon ami et j'ai pu passer des heures à observer mes mains, les murs… La musique me dérangeait et me semblait envahissante. Il n'en fut plus le cas pour les autres trips.
Lors de la deuxième prise, je n'ai pris que 0,006 afin d'aller aux nuits sonores, un festoche assez sympa. Nous sommes allés dans une salle de concerts. Les hallucinations étaient réduites au fractales, et à une mauvaises estimation des distances, des hallucinations légères sous formes de bruits, et difficulté à les identifier ou les situer. Je n'ai rien d'autre remarqué de spécial. Ma troisième prise fut plus épique. Après un week end de folie ou nous avons bougé 2 fois sur du son accompagné de notre chère Marie Denise (je ne me souviens plus des doses), moi et mon ami avons décidé de prolongé le week end avec madame la mescaline. Privé de la balance, nous avons décidé de faires à l'œil, à moitié conscients du danger que présente ce genre de comportement. C'est ce jour où je pense avoir pris jusqu'à ce jour la plus grande dose que j'estime se situer à O,014 (ou 0,016 tout au plus). Nous avions décidés tout en pensant avoir ingurgités de petites doses (ou alors était-ce le cas, la fatigue rajoutant des effets ?) d'aller nous promener en ville. Comme toujours, mon ami monte avant moi, et alors que nous étions arrivés dans le parc, m'affirma qu'il ne pouvait continuer la monter ici, et qu'il fallait que l'on rentre. Pour ma part, les hallus n'étaient que trop peu présentes, les murs ou autres objets ne respiraient même pas. Tant pis. Nous sommes rentrée, et j'ai amorcé un début de monté de le métro. Les gens avaient alors des sales têtes caricaturales. En rentrant, les choses se sont corsée et j'ai pu vivre tous les effets décrits en début de TR. Nous nous sommes calées dans le lit, pour admirer nos hallus, et avons parlé et rigolés pendant des heures, philosophant sur la mescaline et trippant sur les effets qu'elle avait sur nos amis. Nous avons fini par nous cachetonnés pour enfin dormir après dès notre week end quasiment vierge de sommeil.
La quatrième fois, fut encore une improvisation. Arrivé chez mon ami, j'initiais mon cousin à cette étrange substance, tandis que mon ami et ses potes tentaient un voyage introspectif à la kétamine et au LSD. J'avais averti mon cousin de toutes les phases de la mescaline bien que je me demande si cette méthode n'est pas sans effets sur le trip d'autrui (conditionnement psychologique, effet placébo…


La cinquième fois était également une bonne expérience dans son ensemble dont je garde un bon souvenir. Mon ami était de la partie mais complétement sobre, contrairement à mon cousin, et mes deux potes. Il est à noter que j'ai senti un petit décalage de trip du fait que j'ai pris une dose moins élevé que les autres et les visuels étaient plus pauvres et lents que les autres, ou la dernière fois. Nous avons beaucoup rie, dansé, fait danser les peluches, parlé… Je me souviens avoir bloqué une bonne demi-heure sur la tarte à la praline. Je pense que le fait que nous soyons plusieurs rajoute un charme au trip bien que le duo soit mon préféré.
Je pense qu'il est rassurant d'être en appart et d'avoir à disposition un coin pour se caler et rassurant, une douche, de l'eau potable et de la nourriture et des toilettes propres.
La réalité, ce n'est pas ce qui est. C'est ce que je vis. La mescaline est une réalité alternative ou dérivée. Mais je n'ai jamais eu vraiment l'impression de perdre le fil de la réalité. Je sais toujours qu'il me reste à approximativement tant d'heures avant la fin du trip, la quantité gobé, que je peux ralentir le trip à l'aide de médoc dans le besoin, avec qui je suis, pourquoi je suis là… La capacité mentale et cognitive me semble peu altérée. Malgré ma première expérience, je ne pense pas que la mescaline soit le genre de drogue que l'on peut prendre en extérieure, car elle présente en nous un caractère de vulnérabilité qui ne saurait faire face à des situations de dangers extérieurs. Pour conclure, je dirais que la mescaline, à dose moyenne pour un débutant, ou forte dose (0,010 à 0,020) est une grosse claque dans la face. Elle nous fait découvrir le monde tel que l'on ne l'a jamais vu. Elle nous montre que la réalité est autre chose que matière. Elle est ce qui se passe dans notre tête. Car même quand je ne prends rien, je ne vois pas pareil que comme voit un chien, un chat etc… Nous avons un système sérotonique qui nous fait voire comme cela et pas autrement, mais la façon dont on perçoit la réalité doit dépendre de celui-là, j'en suis persuadé. On dit que le schizophrène vit dans un monde qu'il a façonné pour fuir la réalité. Mais ne sommes-nous même pas convaincue de vivre dans le monde réel. Alors que le monde existe indépendamment de la façon dont il est perçu. Ceci laisse à réflexion. Lorsque je dis qu'elle est une vrai claque, c'est tout d'abord car les effets physiques sont un peu éprouvant, mais que mentalement, la mescaline nous donne à voir les choses du monde autrement. Des visions tout à fait différentes de notre vécu et de ce qui est à vivre. La mescaline m'a pour ma part, lancé sur des réflexions que je n'avais même pas effleuré comme sur le non-sens des choses, la non existence, le tout, etc… Elle m'a également aidé à faire un travail sur mon développement personnel : quel but je veux réellement donner à ma vie, sur quels éléments de vie je veux donner du sens et de l'importance, comment appréhender la mort… D'après le récit de nombreuses connaissance (pas loin d'une dizaine) il semble que la mescaline (nous avons tous goutés à la même) détient les propriétés suivantes : Sentiment d'être perdu, de ne plus savoir ou se placer, de comprendre les choses autrement, approche du langage différent, transformations infini et inlassable de l'environnement (très dynamique) – les immeubles fondent, les motifs se dessinent, des visages apparaissent, les visages se caricaturent – impression de présences (la zone du cerveau lié au croyances est-elle plus stimulée ?), fous rires, compréhension différente du monde et de l'humour qui est plus propice, aspect pensif peut être privilégié mais avec un meilleur contrôle que sous LSD (il m'est arrivé je me souviens de m'être dit « ne pense pas à ça, c'est le meilleurs moyen de se pommer et de devenir cinglé…

Ps : ayant brièvement feuilleté Les portes de la perceptions, je crois pouvoir affirmer que je ne suis presque en aucun point d'accord avec les assertions de l'auteur. Je me demande si c'est le fait qu'il ait explorer les effets d'une mescaline non synthétique contrairement à moi. Le temps me semble une dimension très importante bien que j'ai pu conclure avec un ami sur ce point : les trips semblent se construire en continuité et se succéder comme si les épisodes de normalités se trouvaient autour. Huxley dit ne jamais avoir regarder sa montre, alors que pour moi, c'est l'inverse, elle me permet de savoir où j'en suis, à quel moment m'alimenter/m'hydrater…,de surveiller mes besoins primaires. Il est a noté que Haxley était surveillé pendant ses expériences. Peut être est-ce car il n'en avait pas l'intérêt car on le surveillait à sa place ? Ou est-ce subjectif ? De plus l'auteur ne fait pas mention d'hallucinations comme j'ai pu en voire. J'aimerais ajouter que je ne comprend pas les 9/10[SUP]ème[/SUP] de son livre qui consistent à élaborer des réflexions toutes autres que celles concernant la mescaline. Quel est le rapport, à part qu'elles l'aient peut être inspiré ?
PS 2 : j'ai essayez de fumer 0,007 de mescaline dans un but uniquement réflexif (à l'aide d'une pipe). Il semble que ça n'est pas marché pour moi (contrairement a mon ami) sauf de m'avoir donné un léger mal de tête et la gorge sérée. J'ai parfois l'impression que ce ressenti reviens quand je parle de la mescaline intensément ou me renseigne (conditionnement ?!). Cela m'intrigue… Peut-être de la parano ?
