clekoilo
Jeune voyageur de l'âme
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Bonjour, aujourd'hui j'aimerais vous partager mon expérience récente avec la MEAI (aussi connu sous le nom de 5-méthoxy-2-aminoindane [5-MeO-AI] ou Chaperon), une molécule encore assez peu connu du grand publique, et qui était dans ma liste de molécule à tester pour cette année 2025.
Je vais aussi essayer d’ajouter un maximum d’infos que j’ai pu trouver sur cette molécule.
Ce retour d'expérience sera raconté sous forme d'un TR détaillé. Je vais essayer de décrire le maximum de ce que j'ai pu me souvenir, un TR que j'aurais aimé lire avant de tester cette substance.
C’est donc après avoir testé le 6APB et la MDMA (deux amphétamines empathogènes), que je me suis intéressé à une molécule assez peu connu, se nommant la MEAI, qui aurait des effets similaires, mais n'appartenant pas à la famille des amphétamines).
=> La MEAI qu'est-ce que c'est ?
Point histoire
Les premières traces de la MEAI remontent à 1956. Sa structure moléculaire a été mentionnée pour la première fois de manière implicite dans un schéma apparaissant dans un brevet de 1998.
Elle a ensuite été décrite de manière explicite et pharmacologique dans un article écrit en 2017 par David Nutt et Ezekiel Golan, suivi d'un autre en février 2018 qui détaillait la pharmacocinétique, la pharmacodynamique et le métabolisme de la MEAI.
En 2018, elle est utilisée dans une boisson appelé “Pace” présentée une alternative moins toxique à l’alcool (même si les effets sont grandement différents).
Pharmacologie
La MEAI est un produit qui agit en tant que libérateur de monoamines (en gros les neurotransmetteurs qui contiennent un groupe amine -NH2).
Elle agit surtout en libérant de la sérotonine, mais aussi en libérant de la noradrénaline (6 fois moins) et de la dopamine (20 fois moins). Enfin, la MEAI à une petite affinité avec les récepteurs α2-adrénergiques.
Par comparaison, elle libère beaucoup moins de noradrénaline et de dopamine que la MDMA, ce qui rend son potentiel addictif plus faible, mais aussi sa stimulation.
Si on fait un ratio de la sérotonine / noradrénaline / dopamine libéré par chaque molécule, on obtient les diagrammes suivants :
Profil de la MEAI : Sérotonine (83%), Noradrénaline (13%) et Dopamine (4%)
Profil de la MDMA : Sérotonine (51%), Noradrénaline (26%) et Dopamine (23%)
On se rend compte que la MEAI est une substance avec des effets entactogènes (ou empathogènes) et sympathomimétiques similaires à ceux de la MDMA, bien que libérant beaucoup moins de dopamine (pratiquement 6 fois moins), ce qui la rend probablement moins addictive.
Dans le tableau suivant, différentes substances empathogènes sont comparées, plus les valeurs sont faibles et plus la libération de ce neurotransmetteur est importante.
Si on le compare à la MDAI (un autre empathogène très axé sur la sérotonine aussi), on constate qu'il libère à peu près autant de sérotonine pour beaucoup moins de dopamine et moins de noradrénaline.
Structure de la molécule
La MEAI et la MDMA sont donc deux empathogènes, mais on va voir que leurs structures sont pourtant bien différentes.
Voici leurs structures respectives :
La MEAI (5-méthoxy-2-aminoindane) est une molécule de la famille des indanes (cycle benzénique accolé à un cyclopentane) :
La MDMA quant à elle est une amphétamine (et même une méthamphétamine avec le groupe méthyl (CH₃) attaché à l'atome d'azote (N)). Ce qui la rend bien plus stimulante.
Toxicité
DISCLAIMER : Toutes les informations de cette section sont à prendre avec des pincettes, le nombres d’études sur la MEAI est assez limité.
Tout d’abord, les molécules de la classe des indanes semblent être peu cytotoxique (toxiques pour les cellules). Des études ont expérimenté des dosages extrêmement haut sur des rats (jusqu’à 30 mg/kg), sans observer de toxicité particulière. À titre de comparaison, avec telle doses de MDMA sur des rats, on observe une neurotoxicité marquée.
Cette différence de neurotoxicité peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Le plus important étant l’hyperthermie provoquée par la MDMA, qu’on ne retrouve pas chez la MEAI. En effet, la libération de dopamine et de noradrénaline, perturbe la thermorégulation du corps, et favorise l’hyperthermie, facteur clef dans la neurotoxicité de la MDMA.
Elle est très peu stimulante par rapport aux amphétamines, ce qui la rend sûrement aussi moins éprouvante pour le cœur.
Sources :
Attention tout de même il existe des risques inhérents aux empathogènes :
Durée des effets
Les effets durent entre 6 et 8h
Dosages
Fourchette basse : 50 mg - 100 mg
Fourchette moyenne : 100 mg - 170 mg
Fourchette haute : 170 mg - …
Si vous avez plus d’informations sur les dosages, n’hésitez pas à les partager. Durant mes recherches, j'ai pu apercevoir un éventail de dosages importantes avec des retours très différents. À titre d’exemple, la boisson Pace commercialisé, contenait 160 mg de MEAI, et il recommandait d’en boire une bouteille pour une soirée.
=> Place au Trip Report
Informations diverses me concernant :
Poids : 84 kg
Age : 19 ans
Dosage : 90 + 110 mg
Gout : sent un peu l'amoxiciline en bcp moins fort, goût assez amer : mieux vaut l'avaler en gélule, comme on a fait !
C'était il y a maintenant une petite semaine, nous avions prévu avec un pote qu'on nommera le N de sortir en boîte techno, une boîte à laquelle on est bien habitué. On y va assez régulièrement, elle est très good vibes, on en profite parfois pour expérimenter de nouvelles molécules (comme l'AL-LAD), même si sobre, elle est super aussi !
On adore cette boîte parce qu’on peut en sortir et en rentrer comme on veut, pendant toute la soirée, et en plus, elle est gratuite, que demander de plus ?
Notre dernier empathogène remonte à 5 semaines, donc normalement les réserves de sérotonine sont pleines ou presque.
Bref, nous nous rejoignons à 19 h avec le N, l'estomac quasi vide, sans avoir mangé depuis 13 h, avec une faim de loup. Le N a passé une bonne journée, et je suis exténué, j’ai fait énormément de sports cette semaine, j’ai des grosses courbatures aux jambes.
On se dit qu'il faut qu'on drop les 90 mg pour voir ce que ça pourrait nous faire, et pour qu'on puisse manger sans avoir les nausées de la montée.
Surtout que cette fois si, je n'ai rien pour contrer les nausées : je n'ai pas amené mon fidèle morceau de gingembre : /
Donc drop vers 19 h 15 sans appréhension, et on s'active pour aller chercher de la nourriture dans un petit supermarché en ville. Le temps qu'on y aille , qu'on achète des choses et qu'on revienne, il était déjà 20 h. On rentre dans la voiture pour déguster notre petit repas.
20h15 - T1+1h00
Note : T1 correspondant au moment 1er drop et T2 au moment du 2eme drop.
En écoutant de la musique dans la voiture, je sens qu'il y a quelque chose qui monte un peu en moi. Je me sens un peu bien, c'est léger et subtil, mais ça annonce la couleur : le produit monte !
Les effets me font penser à une dose faible à moyenne de Kanna (Sceletum Tortosum), un IRSS (Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine), avec lequel on a un peu d'expérience.
Pour résumer à ce moment, "l'euphorie sérotonine" pointe le bout de son nez.
20h45 - T1+1h30
Les effets sont bien là, je ressens un bien-être, j'ai l'impression d'être heureux, d'avoir un super pote. La musique nous ambiance vraiment, on écoute de la techno super fort dans sa petite voiture et on danse sur les sièges (ce qui fait travailler les pauvres amortisseurs).
Je m'aperçois que m'étirer me fait du bien, je trouve ça très satisfaisant. J'ai aussi parfois des frissons qui parcourent mon corps de bas en haut, qui me provoque une sorte de petit plaisir, c'est plutôt sympa.
J’ai l’impression d’être dans la réalité, dans le moment présent, mais aussi sur un petit nuage.
Nos températures corporelles ne sont pas du tout déréglées, je me sens normal, je n'ai pas l'impression d'avoir chaud ou froid (contrairement à la MD par exemple). Je ne pense pas que les frissons qui me parcourent soient liés à une sensation de froid.
21:00 - T1+1h45
À partir de là, je pense qu'on a terminé la montée. On est vraiment bien, on sourit pour un rien, on est heureux. L'euphorie est quand même très différente des psychés sérotinergiques classiques comme le LSD. On a tendance à sourire plus parce qu'on est heureux que parce que c'est drôle. Par exemple, on arrive à se retenir de sourire dans des situations où on doit paraître “normal”, là où avec le LSD c’est très compliqué.
Je remarque en me concentrant sur la vitre de la voiture que j'ai l'impression qu'elle bouge telle une toile d'araignée dans le vent, mais on ne peut pas appeler ça une hallucination. On est très sensible à la lumière et on a des belles pupilles.
22h00 - T1+2h45
On drop 100 mg de caféine chacun, car la molécule donne trop envie de fermer les yeux et qu'on a quand même envie de bouger pendant la soirée. Surtout qu'on est tous les deux fatigués de notre journée.
On bouge comme des fous dans la voiture, des passants partis faire la fête s'ambiance avec nous.
Après avoir mangé un repas à base de saucissons et de chips, on marche ensuite dans les rues de la ville et on passe dans un bar que l'on apprécie. Je me sens un peu désinhibé, les interactions sociales me paraissent plus simples, avec moins de filtres et plus intéressantes aussi. On monte sur le rooftop du bar et je trouve la vue depuis la terrasse vraiment jolie.
En voulant passer aux toilettes du bar, je passe devant toute une queue qui attendait pour y aller. Quelqu'un me le signale et je m'en excuse avec une grande empathie : j'étais sincèrement désolé. C'est à ce moment que j'ai vraiment ressenti les effets empathogènes de la molécule. C’est aussi la première fois que je ressens pour la première fois une véritable empathie avec les empathogènes (même si je pense que c’est davantage grâce au Set and Setting).
23:00 - T1+3h45
C'est l'heure d'ouverture de notre boîte favorite !
On se met donc en marche. Les effets se sont stabilisés, l'intensité est presque la même qu'en fin de montée, on décide de redrop 110 mg de MEAI chacun dans l'optique de plus trop avoir d'effets à 7 heures du matin.
Arrivé sur places, on se rend compte qu'il n'y a pas grand monde, rien d'étonnant, mais on a le danceflor pour nous !
23h30 - T1+4h15 - 30 min après le 2eme drop
Pour prévenir la fatigue, on décide de redrop 100 mg de caféine (ce qui est bcp pour moi qui ai peu de tolérance, mais pas beaucoup pour le N).
On continue de danser, la musique nous transporte, j'ai l'impression que les basses me transpercent, j'adore encore plus la hard-tech.
Je suis bien content de porter des bouchons d'oreilles devant ce volume sonore extrêmement puissant.
On avait prévu de boire un ou deux verres d'alcool durant la soirée pour voir ce que ça pourrait faire en combo, mais sentant que les effets du deuxième drop allaient arriver, j'ai préféré jouer la prudence et attendre un peu (je ne le regretterais finalement pas). Le N prend quant à lui un verre d'alcool.
Selon lui, les effets de l'alcool sont montés très vites, il a eu l'impression d'être très bourré pendant un court laps de temps (genre 30 min) puis les effets ont disparu.
0h00 - T1+4h45 - T2+1h00
Les effets commencent à monter fooorrrttt, la musique raisonne en nous, on ne fait plus qu'un avec elle, j'ai aussi mes yeux qui tremblent (si je le fais de manière volontaire) et fermer les yeux me transporte.
J'ai des effets empathogènes très marqués : je ressens une empathie jamais exprimé auparavant, je me sens heureux, et j'ai envie de complimenter les gens. J'avais aussi envie de faire des câlins, une grande première sous empatho pour moi !!!
0h30 - T1+5h15 - T2+1h30
On sort de la boîte avec mon pote pour s'aérer les esprits, parler et divaguer dans la ville. Je croise des gens de ma classe du lycée et je suis super content de les revoir.
Je m'aperçois alors que ça commence à "taper très fort", j'ai à la fois l'impression d'être très heureux, accompli, mais une sorte mal-être s'installe : j'espère que les effets ne vont pas plus monter, ça commence à être très fort, et je veux quand même gérer les effets pour profiter de la soirée. Je me dis que j’ai peut-être un peu forcé sur la dose, et que les gens qui prennent des 200 mg ont sûrement déjà une bonne tolérance aux empathos.
Mon pote essaye de me rassurer, mais en réalité je ne sais pas si ça me rassure plus que ça puisque je sais qu'il n'y connaît pas grand-chose et que l'expert dans ce domaine c'est plus moi que lui. Je décide de me laisser aller aux effets : je me dis que dans le pire des cas, je serais trop heureux (je ne sais pas si je le pense vraiment, mais j’essaye de m’en convaincre). En plus il n'y a aucun côté angoissant comme avec les psychés où tu peux être bien désorienté. Je pense rationnellement, mes pensées divaguent dans un flux assez normal, rien d’inquiétant finalement.
Nous nous baladons dans la ville, on marche presque normalement, l'impression d'être léger, la carte de la ville est parfaitement claire dans ma tête, même si je sens que mes souvenirs me paraissent différents.
La météo n'est pas avec nous, il pleut des petites gouttes, on est tout trempé, mais il ne fait pas si froid. Chaque fois que je frissonne, cela me procure du plaisir dans tout le corps, comme au début, mais en beaucoup plus puissant.
Je pense que même si on est bien high, il est tout à fait possible de paraître sobre : on a des discussions normales et on peut se forcer à ne pas trop sourire.
L'euphorie des empathos est très différentes des psychés seroto classique (champi, LSD), je trouve qu'elle pousse moins à rire pour n'importe quoi, et qu'elle paraît plus réelle (on n'a pas l'impression d'être complétement pété).
1h00 - T1+5h45 - T2+2h00
On rerentre dans la boîte, on se pose un petit instant et on part danser.
Je remarque que j'ai toujours la bouche très sèche, je n'ai aucune salive, j'ai la gorge sèche et j'ai toujours soif alors que je bois assez régulièrement. Mon erreur ici a été de ne pas prendre ma bouteille d'eau de 50 cl pour me repérer dans ma consommation d'eau (pour ne pas trop boire). Dans tous les cas, je n'avais pas l'impression d'être en hyperthermie, donc je buvais normalement.
2h00 - T1+6h45 - T2+3h00
Voir tous ces yeux énormes, danser aux contacts de tout ce monde sous MD est super agréable. Le sens du touché est démultiplié, l'appréciation de la musique est folle, et les lampes sont calées sur la musique (je connais des boîtes avec lesquelles, ce n'est pas le cas : / → En France, on n'est pas très bon là-dessus).
Je constate que je suis aussi super attiré par les filles, elles sont toutes super belles. Je ressens tout de même moins l’effet “love” de la MD.
2h30 - T1+7h15 - T2+3h30
On ressort de la boîte pour faire un petit tour, et pour faire une pause, parce que mine de rien, ça fatigue de bouger dans tous les sens.
Je remarque deux choses. Petit un que mes pupilles sont très grosses, et petit deux que je parle d'une voix ultra-douce. Je parle avec une douceur très inhabituelle. Je parle assez doucement, de manière posée, comme si j'étais très calme.
On se fait pas mal de potes et on retourne danser. C'est dingue, je n'avais jamais vraiment remarqué à quel point les empathogènes "soudaient" les gens lors de ce genre de soirée.
4h00 - T1+8h45 - T2+5h00
Je vais une énième fois aux toilettes (sûrement à cause de l'eau bu) et je remarque que je n'ai pas de vasoconstrictions particulière (avec la MD, c'était autre chose).
6h00 - T1+9h45 - T2+7h00
La boite se ferme, on a encore des effets et on est un peu déçu. D'un autre côté la fatigue nous rattrape et on se dit que dormir ne peut pas nous faire de mal.
7h00 - T1+10h45 - T2+8h00
Je me couche à 7h et m'endors très rapidement avec encore pas mal d'effets : je me sens super bien, j'ai l'impression d'avoir passé une super soirée ! J’ai toujours l’impression d’être heureux. Je sens encore plus la sensation de flottement allongé !
11h00 :
Je me réveille et je me sens moyen. Je reste allongé et j’ai la même impression qu’un lendemain de cuite à l’alcool : j’ai pas mal à la tête, mais si je me lève, je sens que ça va pas être drôle.
Étonnement, je me lève, et rien du tout ! Je dirais même plus, je suis super en forme, pas une pointe de fatigue, alors que d'habitude, je suis plutôt du genre à être mort après avoir dormi si peu de temps. En revanche ce n'est pas le cas de mon acolyte qui est super fatigué.
Toute la journée :
J'ai constaté un afterglow, j'ai été heureux toute la journée, de manière plus subtile que pendant le trip heureusement, mais j'avais l'impression d'être bien. Je ne sais pas si l'afterglow est à attribuer directement à la molécule ou au fait que j'ai passé une super soirée.
Par contre, au niveau des jambes, je suis lessivé, les courbatures et le manque de repos m’ont achevé je crois.
Je me supplémente un peu en ALA (Acide Alpha-Lipoïque), en ALCAR (Acétyl-L-Carnitine), et en vitamine C pour réparer les effets du stress oxydatif sur le corps (si jamais il y en a eu un).
J + 2 et après :
L'afterglow a disparu, mais je n'ai pas constaté de contrecoup liée à cette prise de MEAI. Mais je pense qu'une utilisation abusive pourrait en produire un. Je n’ai pas prévu de reprendre des empathogène avant longtemps : j’ai pas mal de projet dans les 5 mois à venir, et ça me fait super plaisir de garder cette expérience comme la dernière.
Conclusion :
C'est un produit assez intéressant, purement empathogène sans dimension psychédélique, là où la MDMA et surtout le 6APB permettent de réfléchir autrement. Ce n'est pas forcément plus mal, car ça permet de rester "les deux pieds sur terres", et de ne pas se faire emporter par ses pensées. D’un autre côté, pour un usage plus “thérapeutique”, c’est probablement moins intéressant (en tout cas seul).
Cette molécule est moins désinhibante que la MDMA, il n'y a pas autant le côté love de la MDMA, mais en revanche, je me suis trouvé beaucoup plus empathique. Ce sont peut-être des paramètres qui varient avec le set and setting (j’en suis pratiquement sûr en fait).
Le seul truc qui pourrait manquer à la molécule est un petit côté stimulant, car le largage de sérotonine donne un peu envie de dormir. En association avec de la caféine, je trouve que ça fait parfaitement le travaille pour bouger toute la night sans fatigue (je rappelle que j’avais de grosses courbatures qui sont partis avec la caféine).
Un autre point positif est que je n'ai pas eu de contraction de la mâchoire (comme sous MD), et le N non plus, alors qu'il est habituellement très sensible à ça : sa mâchoire se contracte parfois avec du LSD.
=> Discussion
Si jamais vous avez des questions sur la MEAI, ou sur le trip report, je me ferais un plaisir de vous répondre.
Je vais aussi essayer d’ajouter un maximum d’infos que j’ai pu trouver sur cette molécule.
Ce retour d'expérience sera raconté sous forme d'un TR détaillé. Je vais essayer de décrire le maximum de ce que j'ai pu me souvenir, un TR que j'aurais aimé lire avant de tester cette substance.
C’est donc après avoir testé le 6APB et la MDMA (deux amphétamines empathogènes), que je me suis intéressé à une molécule assez peu connu, se nommant la MEAI, qui aurait des effets similaires, mais n'appartenant pas à la famille des amphétamines).
=> La MEAI qu'est-ce que c'est ?
Point histoire
Les premières traces de la MEAI remontent à 1956. Sa structure moléculaire a été mentionnée pour la première fois de manière implicite dans un schéma apparaissant dans un brevet de 1998.
Elle a ensuite été décrite de manière explicite et pharmacologique dans un article écrit en 2017 par David Nutt et Ezekiel Golan, suivi d'un autre en février 2018 qui détaillait la pharmacocinétique, la pharmacodynamique et le métabolisme de la MEAI.
En 2018, elle est utilisée dans une boisson appelé “Pace” présentée une alternative moins toxique à l’alcool (même si les effets sont grandement différents).
Pharmacologie
La MEAI est un produit qui agit en tant que libérateur de monoamines (en gros les neurotransmetteurs qui contiennent un groupe amine -NH2).
Elle agit surtout en libérant de la sérotonine, mais aussi en libérant de la noradrénaline (6 fois moins) et de la dopamine (20 fois moins). Enfin, la MEAI à une petite affinité avec les récepteurs α2-adrénergiques.
Par comparaison, elle libère beaucoup moins de noradrénaline et de dopamine que la MDMA, ce qui rend son potentiel addictif plus faible, mais aussi sa stimulation.
Si on fait un ratio de la sérotonine / noradrénaline / dopamine libéré par chaque molécule, on obtient les diagrammes suivants :
Profil de la MEAI : Sérotonine (83%), Noradrénaline (13%) et Dopamine (4%)
Profil de la MDMA : Sérotonine (51%), Noradrénaline (26%) et Dopamine (23%)
On se rend compte que la MEAI est une substance avec des effets entactogènes (ou empathogènes) et sympathomimétiques similaires à ceux de la MDMA, bien que libérant beaucoup moins de dopamine (pratiquement 6 fois moins), ce qui la rend probablement moins addictive.
Dans le tableau suivant, différentes substances empathogènes sont comparées, plus les valeurs sont faibles et plus la libération de ce neurotransmetteur est importante.
Si on le compare à la MDAI (un autre empathogène très axé sur la sérotonine aussi), on constate qu'il libère à peu près autant de sérotonine pour beaucoup moins de dopamine et moins de noradrénaline.
Structure de la molécule
La MEAI et la MDMA sont donc deux empathogènes, mais on va voir que leurs structures sont pourtant bien différentes.
Voici leurs structures respectives :
La MEAI (5-méthoxy-2-aminoindane) est une molécule de la famille des indanes (cycle benzénique accolé à un cyclopentane) :
La MDMA quant à elle est une amphétamine (et même une méthamphétamine avec le groupe méthyl (CH₃) attaché à l'atome d'azote (N)). Ce qui la rend bien plus stimulante.
Toxicité
DISCLAIMER : Toutes les informations de cette section sont à prendre avec des pincettes, le nombres d’études sur la MEAI est assez limité.
Tout d’abord, les molécules de la classe des indanes semblent être peu cytotoxique (toxiques pour les cellules). Des études ont expérimenté des dosages extrêmement haut sur des rats (jusqu’à 30 mg/kg), sans observer de toxicité particulière. À titre de comparaison, avec telle doses de MDMA sur des rats, on observe une neurotoxicité marquée.
Cette différence de neurotoxicité peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Le plus important étant l’hyperthermie provoquée par la MDMA, qu’on ne retrouve pas chez la MEAI. En effet, la libération de dopamine et de noradrénaline, perturbe la thermorégulation du corps, et favorise l’hyperthermie, facteur clef dans la neurotoxicité de la MDMA.
Elle est très peu stimulante par rapport aux amphétamines, ce qui la rend sûrement aussi moins éprouvante pour le cœur.
Sources :
- https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0041008X17300480
- https://www.osti.gov/biblio/22690942
Attention tout de même il existe des risques inhérents aux empathogènes :
- Le syndrome sérotinérgique (SS), qui est dévastateur pour les organes du corps. C’est une réaction toxique potentiellement grave causée par une excès de sérotonine dans le cerveau. Cela peut être causé par une quantité de MEAI trop importante dans l’organisme (plus de 5g), ou par une combinaison avec un médicament (comme un IMAO).
- L’anxiété et la dépression si les délais entre chaque prise sont trop courts et que les stocks de sérotonine n’ont pas le temps de se refaire. Par exemple, on conseille au moins 6 à 8 semaines entre chaque prise de MDMA.
- Une dépendance psychologique peut aussi s’installer, si elle est utilisée de manière abusive
Durée des effets
Les effets durent entre 6 et 8h
Dosages
Fourchette basse : 50 mg - 100 mg
Fourchette moyenne : 100 mg - 170 mg
Fourchette haute : 170 mg - …
Si vous avez plus d’informations sur les dosages, n’hésitez pas à les partager. Durant mes recherches, j'ai pu apercevoir un éventail de dosages importantes avec des retours très différents. À titre d’exemple, la boisson Pace commercialisé, contenait 160 mg de MEAI, et il recommandait d’en boire une bouteille pour une soirée.
=> Place au Trip Report
Informations diverses me concernant :
Poids : 84 kg
Age : 19 ans
Dosage : 90 + 110 mg
Gout : sent un peu l'amoxiciline en bcp moins fort, goût assez amer : mieux vaut l'avaler en gélule, comme on a fait !
C'était il y a maintenant une petite semaine, nous avions prévu avec un pote qu'on nommera le N de sortir en boîte techno, une boîte à laquelle on est bien habitué. On y va assez régulièrement, elle est très good vibes, on en profite parfois pour expérimenter de nouvelles molécules (comme l'AL-LAD), même si sobre, elle est super aussi !
On adore cette boîte parce qu’on peut en sortir et en rentrer comme on veut, pendant toute la soirée, et en plus, elle est gratuite, que demander de plus ?
Notre dernier empathogène remonte à 5 semaines, donc normalement les réserves de sérotonine sont pleines ou presque.
Bref, nous nous rejoignons à 19 h avec le N, l'estomac quasi vide, sans avoir mangé depuis 13 h, avec une faim de loup. Le N a passé une bonne journée, et je suis exténué, j’ai fait énormément de sports cette semaine, j’ai des grosses courbatures aux jambes.
On se dit qu'il faut qu'on drop les 90 mg pour voir ce que ça pourrait nous faire, et pour qu'on puisse manger sans avoir les nausées de la montée.
Surtout que cette fois si, je n'ai rien pour contrer les nausées : je n'ai pas amené mon fidèle morceau de gingembre : /
Donc drop vers 19 h 15 sans appréhension, et on s'active pour aller chercher de la nourriture dans un petit supermarché en ville. Le temps qu'on y aille , qu'on achète des choses et qu'on revienne, il était déjà 20 h. On rentre dans la voiture pour déguster notre petit repas.
20h15 - T1+1h00
Note : T1 correspondant au moment 1er drop et T2 au moment du 2eme drop.
En écoutant de la musique dans la voiture, je sens qu'il y a quelque chose qui monte un peu en moi. Je me sens un peu bien, c'est léger et subtil, mais ça annonce la couleur : le produit monte !
Les effets me font penser à une dose faible à moyenne de Kanna (Sceletum Tortosum), un IRSS (Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine), avec lequel on a un peu d'expérience.
Pour résumer à ce moment, "l'euphorie sérotonine" pointe le bout de son nez.
20h45 - T1+1h30
Les effets sont bien là, je ressens un bien-être, j'ai l'impression d'être heureux, d'avoir un super pote. La musique nous ambiance vraiment, on écoute de la techno super fort dans sa petite voiture et on danse sur les sièges (ce qui fait travailler les pauvres amortisseurs).
Je m'aperçois que m'étirer me fait du bien, je trouve ça très satisfaisant. J'ai aussi parfois des frissons qui parcourent mon corps de bas en haut, qui me provoque une sorte de petit plaisir, c'est plutôt sympa.
J’ai l’impression d’être dans la réalité, dans le moment présent, mais aussi sur un petit nuage.
Nos températures corporelles ne sont pas du tout déréglées, je me sens normal, je n'ai pas l'impression d'avoir chaud ou froid (contrairement à la MD par exemple). Je ne pense pas que les frissons qui me parcourent soient liés à une sensation de froid.
21:00 - T1+1h45
À partir de là, je pense qu'on a terminé la montée. On est vraiment bien, on sourit pour un rien, on est heureux. L'euphorie est quand même très différente des psychés sérotinergiques classiques comme le LSD. On a tendance à sourire plus parce qu'on est heureux que parce que c'est drôle. Par exemple, on arrive à se retenir de sourire dans des situations où on doit paraître “normal”, là où avec le LSD c’est très compliqué.
Je remarque en me concentrant sur la vitre de la voiture que j'ai l'impression qu'elle bouge telle une toile d'araignée dans le vent, mais on ne peut pas appeler ça une hallucination. On est très sensible à la lumière et on a des belles pupilles.
22h00 - T1+2h45
On drop 100 mg de caféine chacun, car la molécule donne trop envie de fermer les yeux et qu'on a quand même envie de bouger pendant la soirée. Surtout qu'on est tous les deux fatigués de notre journée.
On bouge comme des fous dans la voiture, des passants partis faire la fête s'ambiance avec nous.
Après avoir mangé un repas à base de saucissons et de chips, on marche ensuite dans les rues de la ville et on passe dans un bar que l'on apprécie. Je me sens un peu désinhibé, les interactions sociales me paraissent plus simples, avec moins de filtres et plus intéressantes aussi. On monte sur le rooftop du bar et je trouve la vue depuis la terrasse vraiment jolie.
En voulant passer aux toilettes du bar, je passe devant toute une queue qui attendait pour y aller. Quelqu'un me le signale et je m'en excuse avec une grande empathie : j'étais sincèrement désolé. C'est à ce moment que j'ai vraiment ressenti les effets empathogènes de la molécule. C’est aussi la première fois que je ressens pour la première fois une véritable empathie avec les empathogènes (même si je pense que c’est davantage grâce au Set and Setting).
23:00 - T1+3h45
C'est l'heure d'ouverture de notre boîte favorite !
On se met donc en marche. Les effets se sont stabilisés, l'intensité est presque la même qu'en fin de montée, on décide de redrop 110 mg de MEAI chacun dans l'optique de plus trop avoir d'effets à 7 heures du matin.
Arrivé sur places, on se rend compte qu'il n'y a pas grand monde, rien d'étonnant, mais on a le danceflor pour nous !
23h30 - T1+4h15 - 30 min après le 2eme drop
Pour prévenir la fatigue, on décide de redrop 100 mg de caféine (ce qui est bcp pour moi qui ai peu de tolérance, mais pas beaucoup pour le N).
On continue de danser, la musique nous transporte, j'ai l'impression que les basses me transpercent, j'adore encore plus la hard-tech.
Je suis bien content de porter des bouchons d'oreilles devant ce volume sonore extrêmement puissant.
On avait prévu de boire un ou deux verres d'alcool durant la soirée pour voir ce que ça pourrait faire en combo, mais sentant que les effets du deuxième drop allaient arriver, j'ai préféré jouer la prudence et attendre un peu (je ne le regretterais finalement pas). Le N prend quant à lui un verre d'alcool.
Selon lui, les effets de l'alcool sont montés très vites, il a eu l'impression d'être très bourré pendant un court laps de temps (genre 30 min) puis les effets ont disparu.
0h00 - T1+4h45 - T2+1h00
Les effets commencent à monter fooorrrttt, la musique raisonne en nous, on ne fait plus qu'un avec elle, j'ai aussi mes yeux qui tremblent (si je le fais de manière volontaire) et fermer les yeux me transporte.
J'ai des effets empathogènes très marqués : je ressens une empathie jamais exprimé auparavant, je me sens heureux, et j'ai envie de complimenter les gens. J'avais aussi envie de faire des câlins, une grande première sous empatho pour moi !!!
0h30 - T1+5h15 - T2+1h30
On sort de la boîte avec mon pote pour s'aérer les esprits, parler et divaguer dans la ville. Je croise des gens de ma classe du lycée et je suis super content de les revoir.
Je m'aperçois alors que ça commence à "taper très fort", j'ai à la fois l'impression d'être très heureux, accompli, mais une sorte mal-être s'installe : j'espère que les effets ne vont pas plus monter, ça commence à être très fort, et je veux quand même gérer les effets pour profiter de la soirée. Je me dis que j’ai peut-être un peu forcé sur la dose, et que les gens qui prennent des 200 mg ont sûrement déjà une bonne tolérance aux empathos.
Mon pote essaye de me rassurer, mais en réalité je ne sais pas si ça me rassure plus que ça puisque je sais qu'il n'y connaît pas grand-chose et que l'expert dans ce domaine c'est plus moi que lui. Je décide de me laisser aller aux effets : je me dis que dans le pire des cas, je serais trop heureux (je ne sais pas si je le pense vraiment, mais j’essaye de m’en convaincre). En plus il n'y a aucun côté angoissant comme avec les psychés où tu peux être bien désorienté. Je pense rationnellement, mes pensées divaguent dans un flux assez normal, rien d’inquiétant finalement.
Nous nous baladons dans la ville, on marche presque normalement, l'impression d'être léger, la carte de la ville est parfaitement claire dans ma tête, même si je sens que mes souvenirs me paraissent différents.
La météo n'est pas avec nous, il pleut des petites gouttes, on est tout trempé, mais il ne fait pas si froid. Chaque fois que je frissonne, cela me procure du plaisir dans tout le corps, comme au début, mais en beaucoup plus puissant.
Je pense que même si on est bien high, il est tout à fait possible de paraître sobre : on a des discussions normales et on peut se forcer à ne pas trop sourire.
L'euphorie des empathos est très différentes des psychés seroto classique (champi, LSD), je trouve qu'elle pousse moins à rire pour n'importe quoi, et qu'elle paraît plus réelle (on n'a pas l'impression d'être complétement pété).
1h00 - T1+5h45 - T2+2h00
On rerentre dans la boîte, on se pose un petit instant et on part danser.
Je remarque que j'ai toujours la bouche très sèche, je n'ai aucune salive, j'ai la gorge sèche et j'ai toujours soif alors que je bois assez régulièrement. Mon erreur ici a été de ne pas prendre ma bouteille d'eau de 50 cl pour me repérer dans ma consommation d'eau (pour ne pas trop boire). Dans tous les cas, je n'avais pas l'impression d'être en hyperthermie, donc je buvais normalement.
2h00 - T1+6h45 - T2+3h00
Voir tous ces yeux énormes, danser aux contacts de tout ce monde sous MD est super agréable. Le sens du touché est démultiplié, l'appréciation de la musique est folle, et les lampes sont calées sur la musique (je connais des boîtes avec lesquelles, ce n'est pas le cas : / → En France, on n'est pas très bon là-dessus).
Je constate que je suis aussi super attiré par les filles, elles sont toutes super belles. Je ressens tout de même moins l’effet “love” de la MD.
2h30 - T1+7h15 - T2+3h30
On ressort de la boîte pour faire un petit tour, et pour faire une pause, parce que mine de rien, ça fatigue de bouger dans tous les sens.
Je remarque deux choses. Petit un que mes pupilles sont très grosses, et petit deux que je parle d'une voix ultra-douce. Je parle avec une douceur très inhabituelle. Je parle assez doucement, de manière posée, comme si j'étais très calme.
On se fait pas mal de potes et on retourne danser. C'est dingue, je n'avais jamais vraiment remarqué à quel point les empathogènes "soudaient" les gens lors de ce genre de soirée.
4h00 - T1+8h45 - T2+5h00
Je vais une énième fois aux toilettes (sûrement à cause de l'eau bu) et je remarque que je n'ai pas de vasoconstrictions particulière (avec la MD, c'était autre chose).
6h00 - T1+9h45 - T2+7h00
La boite se ferme, on a encore des effets et on est un peu déçu. D'un autre côté la fatigue nous rattrape et on se dit que dormir ne peut pas nous faire de mal.
7h00 - T1+10h45 - T2+8h00
Je me couche à 7h et m'endors très rapidement avec encore pas mal d'effets : je me sens super bien, j'ai l'impression d'avoir passé une super soirée ! J’ai toujours l’impression d’être heureux. Je sens encore plus la sensation de flottement allongé !
11h00 :
Je me réveille et je me sens moyen. Je reste allongé et j’ai la même impression qu’un lendemain de cuite à l’alcool : j’ai pas mal à la tête, mais si je me lève, je sens que ça va pas être drôle.
Étonnement, je me lève, et rien du tout ! Je dirais même plus, je suis super en forme, pas une pointe de fatigue, alors que d'habitude, je suis plutôt du genre à être mort après avoir dormi si peu de temps. En revanche ce n'est pas le cas de mon acolyte qui est super fatigué.
Toute la journée :
J'ai constaté un afterglow, j'ai été heureux toute la journée, de manière plus subtile que pendant le trip heureusement, mais j'avais l'impression d'être bien. Je ne sais pas si l'afterglow est à attribuer directement à la molécule ou au fait que j'ai passé une super soirée.
Par contre, au niveau des jambes, je suis lessivé, les courbatures et le manque de repos m’ont achevé je crois.
Je me supplémente un peu en ALA (Acide Alpha-Lipoïque), en ALCAR (Acétyl-L-Carnitine), et en vitamine C pour réparer les effets du stress oxydatif sur le corps (si jamais il y en a eu un).
J + 2 et après :
L'afterglow a disparu, mais je n'ai pas constaté de contrecoup liée à cette prise de MEAI. Mais je pense qu'une utilisation abusive pourrait en produire un. Je n’ai pas prévu de reprendre des empathogène avant longtemps : j’ai pas mal de projet dans les 5 mois à venir, et ça me fait super plaisir de garder cette expérience comme la dernière.
Conclusion :
C'est un produit assez intéressant, purement empathogène sans dimension psychédélique, là où la MDMA et surtout le 6APB permettent de réfléchir autrement. Ce n'est pas forcément plus mal, car ça permet de rester "les deux pieds sur terres", et de ne pas se faire emporter par ses pensées. D’un autre côté, pour un usage plus “thérapeutique”, c’est probablement moins intéressant (en tout cas seul).
Cette molécule est moins désinhibante que la MDMA, il n'y a pas autant le côté love de la MDMA, mais en revanche, je me suis trouvé beaucoup plus empathique. Ce sont peut-être des paramètres qui varient avec le set and setting (j’en suis pratiquement sûr en fait).
Le seul truc qui pourrait manquer à la molécule est un petit côté stimulant, car le largage de sérotonine donne un peu envie de dormir. En association avec de la caféine, je trouve que ça fait parfaitement le travaille pour bouger toute la night sans fatigue (je rappelle que j’avais de grosses courbatures qui sont partis avec la caféine).
Un autre point positif est que je n'ai pas eu de contraction de la mâchoire (comme sous MD), et le N non plus, alors qu'il est habituellement très sensible à ça : sa mâchoire se contracte parfois avec du LSD.
=> Discussion
Si jamais vous avez des questions sur la MEAI, ou sur le trip report, je me ferais un plaisir de vous répondre.
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