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Topic de la pause qui n'arrive pas à s'imposer

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Deleted-1
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D

Deleted-1

Guest
Plop,

j'ai eu cette idée cette nuit en attendant de dormir après un énième trip alors que je me disais avant dans la journée pour la énième fois que je voulais faire une pause. En fait mon raisonnement a été que vu que je n'arrive pas à faire de pause quand je me le dis, peu être qu'en le disant à d'autres personnes cela me permettrait d'avoir à tenir comme une promesse et que j'y arriverais dans ce sens là.

Au final c'est assez simple et avec une entraide/soutien moral même virtuel, je me dis qu'il suffit de rester honnête avec ses objectifs et envers les personnes avec qui on a fait un pacte pour le respecter, en gros ça ne sert à rien de mentir puisqu'au final on se mentirait à soi même tout en mentant à la communauté. Et comme personne n'est impliqué directement dans le pacte, à part celui qui veut faire une pause, personne n'est mis en cause de quoi que ce soit.

Bref après bien trop d'abus et de mauvaises habitudes alimentant ma dépendance, pour commencer j'annonce une pause d'un mois avec les prods, jusqu'au 25 mars donc, j'espère tenir jusque là !
 
Si j'peux te donner mon avis, j'ai batailler à faire ma pause bédo parce que je me le disais sans cesse.

Genre "Aller faut que j'arrête" en me roulant un joint.

Ce qu'il faut avant tout, c'est penser à autre chose. Pense pas à ta pause, fais là, le fait d'y penser amène à ta conscience ce que tu veux éloigner.

Un conseil : remplace cette activité qu'est le fait de tripper par une autre, et pense à cette autre activitée.

Exemple : de 20h à 24h, je me pète sa race. A la place, je vais au club de grimpe. Au lieu de penser à "je me met sa race", ou "je ne dois pas me mettre sa race", tu penses à "je vais grimper".

Sincèrement : ça marche.

Edit : j'disais ça parce que perso, quant je le dis aux gens, ça marche pas tellement mieux. C'est dans ma manière de me le dire à moi même que je vois une différence, mais si le fait de le dire publiquement te permets de t'y tenir (ce que je trouve logique), c'est une très bonne idée aussi =)
Rattrapage du jesuispartitroploin (encore)
 
Ouai tkt je connais bien le mécanisme, faut juste que je passe de l'idée à sa réalisation ! et ce coup-ci je compte bien sortir de ma tête pour enfin réussir ma pause en faisant d'autres choses bien plus constructives que me mettre la race :D

En fait j'y ai tellement réfléchi que je n'ai plus qu'à appliquer la chose, mais c'est là que ça bloque justement, enfin c'est là qu'il faut faire un véritable effort arf et je vais voir si ce coup-ci je le fais pour de vrais. J'ai déjà tenu deux pauses de deux semaines depuis décembre, faut juste que j'arrive à les prolonger, et je me dis que c'est pour mon bien, un vrai repos me sera plus que bénéfique plutôt que de retourner batailler à peine remis de la dernière perche..
 
Yep je suis en pause aussi, le plus dur c'est la premiere semaine, apres tu redécouvre la vie sans monté-descente c'est déja un bon trip en soi :D. J'espere tenir un ptit bout de temps, genre 3 ou 4 mois

Après j'aurai ptetre un conseil c'est de profiter de ta derniere descente (si tes derniere conso son des prod a descente relou genre speed/MD) pour te dire "voila ce que ca me fait, plus jamais ça". L'idée c'est que ton cerveau associe la descente avec le produit, et pas uniquement le moment ou t'es bien. Ya moyen que ca lui calme ses ardeurs.
Perso mes 2 dernieres pauses je les ai faites de cette facon et ca a tres bien marché : la premiere m'a fait arreter la methox, la seconde l'abus d'empathogene (binge 1 fois par we et quelque fois conso en semaine). J'espere que l'actuelle me fera stopper définitivement les stim "pure".

Edit : moi ce qui m'aide toujours dans mes pause c'est quand je vois ce que je per dans mes periodes de conso excessive : jfai plus de musique ou alors pour eviter de penser que je suis en train de perdre mes ambition, relationnel pourri (meme si au début de la periode il parai meilleur)... Apres c est vrai que par ex sans stim il y a des heures supp que je n'aurai pas pu faire au taff, des projet que je n'aurai pas pu terminer a temps... Mais bon ca en vau pas la chandelle, je prefererai largement accomplir ce que je veux en musique qu'etre op pour le taf.

Perso pendant les pause je continu a m'autoriser le join occasionnel, de toute façon je fume de maniere tres irréguliere

edit :
En fait j'y ai tellement réfléchi que je n'ai plus qu'à appliquer la chose

C'est ce stade qu'il faut que tu depasse je pense. Pourquoi t'enteter avec un truc qui te parraissai clair depuis le début ? Ta raison t'as dis de stopper il y a longtemps, après tu n'a que fais de reflechir, surement tester des compromis, trouvé des excuse, au final t'a consommé plus lgtps que ce que ta raison t'a dicté et maintenant tu as une tete tellement emmelé que tu ne sais plus par ou commencer pour appliquer la chose...
Mon conseil : écoute ta raison plus souvent (après jdis pas qu'on peut pas s'autoriser quelques exces)
 
Ah pour moi le plus dur c'est après la première semaine justement, dès que je suis remis et que j'ai les idées claires j'ai envie de les embrouiller avec de la MxE pour dessiner (enfin je dis une semaine mais dès le lendemain je suis opérationnel arf).

Le truc c'est qu'il n'y a pas vraiment de descente hard core et ce produit est limite fait pour moi, enfin j'y trouve mon compte. En fait je me suis appris à passer des semaines sobres ça il n'y a aucun soucis, je sais m'occuper mais c'est tenir plusieurs semaines qui me posent problème vu que l'appel du dessin et du rêve dissociatif oriente mes pensées de manières à ce que je me retrouve tout seul à proder et à m'enfermer sur moi même dans une spirale isolante au final.

Aussi j'arrive à dessiner sans produit mais c'est clairement moins attrayant et excitant. Et je ne me met pas assez la race pour ne dire plus jamais ça, c'est de la défonce tranquilou permettant des prises régulières, et c'est d'autant plus vicieux..

Derrière je sais que je vais compenser en allant tiser au bar ou en fumant des joints, mais une activité sociale me sera bien meilleure pour sortir de l'isolement.
 
Comment décider qu'un truc est plus passionnant qu'un autre contre son gré?
Pour sur, il faut que ton attention soit monopolisée par autre chose, mais peut on réellement décider de l'objet ou du moment?

C'est un peu comme se forcer à être amoureux cette histoire....c'est assez compliqué.
Je veux pas te démoraliser mais je préfère être honnête j'y crois pas trop trop.

En fait je crois que dans un sens il faut amorcer le phénomène inverse, pour arriver à t'emballer pour autre chose.
T'es pas trop con, je crois, et tout fini par lasser, avec le temps, et c'est une fois lassé que l'esprit se libère et devient capable de se passionner pour un nouvel objet.

Donc, dans un sens se forcer à l'abstinence sans motif autre que changer de rythme pour devenir plus "normal"ou plus sain, peut entretenir la passion du produit.

J'ai arrêté la coke , quand j'ai trouvé ça chiant, la conso journalière de canna quand ça m'a saoulé, et c'est à ce moment que j'ai trouvé d'autres centres d'intérêts.

Bien sûr ce que je dis ne convient pas à tout le monde, mais une personne intelligente ne regarde pas 15 000 fois le même film, il fini par aller taper un ping pong, et c'est pas sa passion pour le ping pong qui lui a fait éteindre la télé, mais bien le contraire.

PS: tout est relatif, pour moi un mois de pause entre deux prises c'est pas un break qui casse une quelconque habitude mais une pause furtive entre deux teufs déjà trop rapprochées.
Donc ton objectif, si tu le considère comme tel me parait être le minimum pour conserver un intérêt pour la drogue et éviter de trop se lasser, ce qui peut être complètement improductif, surtout que pendant ce temps tu va t'occuper avec des placebos...

Compliqué à expliquer.....et compliqué à mettre en place....

J’espère que je te démoralise pas trop, et peut être même que l'envie de prouver que ma théorie est fausse peut s'avérer être un moteur pour toi, peut être que d'envisager un mois de pause comme une broutille peut t'aider aussi.

Si je ne te considérais pas comme intelligent, je me serais abstenu dans mon raisonnement, mais je pense que tu es assez perspicace pour en tirer ce qu'il te manque.
 
Oui la MXE c'est un autre problème... Perso la xeum c'est plus comme M.Orange dit j'ai arreté quand j'ai trouvé ca chiant (et j'en ai profité pour faire une pause de tout à ce moment), perso j'ai l'avantage que ca ne m'apportai pas grand chose dans mes activité, juste une ptite inspiration supplémentaire au début que maintenant j'ai intégré...

En fait je parlais plus pour mon démon actuel : le SPEED

SPEED
SPEED
SPEED
SPEED
SPEED
SPEED
 
M.Orange a dit:
PS: tout est relatif, pour moi un mois de pause entre deux prises c'est pas un break qui casse une quelconque habitude mais une pause furtive entre deux teufs déjà trop rapprochées.
Donc ton objectif, si tu le considère comme tel me parait être le minimum pour conserver un intérêt pour la drogue et éviter de trop se lasser, ce qui peut être complètement improductif, surtout que pendant ce temps tu va t'occuper avec des placebos...

Tkt que tu ne me démoralises pas puisque je suis content d'enfin entreprendre une vraie pause :D et j'ai assez d'argument en tête pour me démoraliser et démoraliser tout mon entourage au passage, mais je vais m'en abstenir arf.

L'intérêt pour la drogue je l'ai, et le truc c'est qu'avec les dissos je ne fais que le renouveler en changeant de manière de tripper ou d'envisager le trip, ce qui fait que je ne m'en lasse pas ou très peu.

Mais en aucun je ne compte arrêter et je n'envisage pas cette pause comme une forme d'abstinence mais plus comme un repos de l'esprit, je sais très bien que si je me met une barrière la première chose que je vais faire c'est trouver comment la franchir, donc je compte faire en sorte de rester dans l'enclos quitte à aller voir d'autres coins. Mon but c'est de sortir d'une routine de défonce pépère à la maison qui me nuit socialement en me renfermant sur moi même dont la seule finalité est la déprime/dépression (même si il y a aussi le dessin mais faut que j'arrête de me cacher derrière ça pour me droguer, ça fait des années que je le fais et il serait temps de grandir).

Sinon je suis comme toi et comme la majorité des usagers je pense, quand je m'ennuie d'un produit j'arrête d'en prendre, mais là je pourrais en prendre de toutes sortes différentes et pendant longtemps vu l'état d'esprit que je me traine depuis des mois, donc pour ma santé faut que je fasse des pauses, et je test de nouveaux moyens pour réussir à les tenir, je m'occupe d'ici cet été le temps de savoir ce que me réserve l'avenir..
 
Moi perso maintenant j'essai de prendre des prods (a part la beuh) que lorsque je suis avec gens et j'y limite aussi les doses car je sais que je pourrai tout taper sur le soirée mais je me limite a 5 traces de speed par exemple.

Ce qui est important c'est de voir le contexte où tu prends de la drogue et essayer, soit de le modifier, soit d'essayer de te limiter d'abord progressivement, comme "programmé" le nombre de trace que tu veux taper ou la dose max, ici de MXE, que tu veux atteindre au maximum.

Il faut essayer aussi de retrouver le plaisir des choses que tu faisais sobres et qui maintenant sont faites high.


Un lien intéressant.

On a découvert les mécanismes probables de l'addiction, et ce n'est pas ce que vous pensez*|*Johann Hari

Si vous m'aviez demandé comment on devient toxicomane, je vous aurais regardé d'un air consterné, et je vous aurais dit : « En se droguant, évidemment ! » Ce n'est pas bien difficile à comprendre. Je pensais l'avoir moi-même constaté. Tout le monde peut se l'expliquer. Imaginez que vous, moi et vingt autres personnes croisées dans la rue prenions un puissant narcotique pendant vingt jours. Au matin du 21e, nous en aurions une envie irrépressible. C'est cela, la dépendance.


Or, selon la même étude, 95% des soldats toxicomanes avaient décroché d'eux-mêmes, le plus souvent sans cure de désintox. Ils étaient passés d'une cage terrifiante à une cage agréable, et la drogue ne leur était plus d'aucune utilité.


Tout patient, vous y compris, cherchera logiquement à s'approvisionner en came pour satisfaire sa dépendance dès sa sortie de l'hôpital.
Pourtant, ce n'est quasiment jamais ce qui arrive. C'est un docteur canadien, Gabor Mate, qui me l'a fait remarquer : la même drogue transforme les drogués de la rue en junkies désespérés alors qu'elle n'affecte pas des patients qui en ont consommé dans un cadre médical.

L'inverse de l'addiction n'est donc pas l'abstinence mais le lien social.
Ce n'est pas un vœu pieux. Ce système existe, je l'ai observé. Il y a près de 15 ans, le Portugal, qui comptait 1% d'accros à l'héroïne, était confronté à l'un des pires problèmes de toxicomanie que l'Europe ait connus. Sa lutte contre la drogue n'avait fait qu'empirer les choses. Les autorités ont donc opté pour une solution radicalement différente. Elles ont tout d'abord décidé de dépénaliser toutes les drogues et consacré des sommes importantes -- jusqu'alors utilisées pour les arrestations et les incarcérations -- à reconnecter les toxicomanes avec leur ressenti et avec la société. L'étape essentielle consistait à leur trouver un logement et un emploi subventionné afin de leur donner une raison de se lever le matin. J'ai vu, dans des cliniques chaleureuses et accueillantes, comment on leur réapprenait à renouer avec des sentiments qu'ils avaient passé des années à occulter en se droguant.
Je me souviens de plusieurs toxicomanes auxquels on avait consenti un prêt pour monter une entreprise de déménagement. Le fait de former un groupe les reliait soudain les uns aux autres et à la société. Chacun devenait responsable du bien-être du groupe.

Les résultats de cette politique ne se sont pas fait attendre. Une étude indépendante menée par le British Journal of Criminology montre que, depuis cette dépénalisation totale, la pharmacodépendance est en baisse et que la consommation de drogue injectable a chuté de 50 %. Vous avez bien lu : 50 %. Le succès est tel que la plupart des Portugais ne souhaitent pas revenir en arrière. En 2000, Joao Figueira, le superflic antidrogue du pays, s'était fait le chantre de la campagne contre la dépénalisation. Il avait formulé des prédictions alarmistes dignes de Détective ou de TF1. Mais quand je l'ai rencontré, à Lisbonne, il m'a avoué que rien de ce qu'il avait prédit ne s'était produit et qu'il espérait désormais que le monde entier suivrait l'exemple du Portugal.


Et un contre article à cette article.

http://www.huffingtonpost.fr/alexandre-stipanovich/erreur-addiction-drogues_b_6689412.html
 
Yep je l'ai déjà lu cet article il est pas mal cool et sort du discours habituel :D

Sinon je te rejoins sur ce que tu as dis sur la diminution du dosage en soirée, je le fais aussi et là dessus je n'ai plus de problèmes d'abus comme j'ai pu en avoir, j'arrive à profiter sans être complètement arraché (et c'est bien mieux comme ça), mais mon problème pour le moment c'est surtout la prise de produit en solo, surtout que j'ai finis mon stage et que je suis chez moi jusqu'à septembre prochain en attente de savoir ce que je vais faire, bon j'ai du taffe pour des examens donc je suis occupé un minimum et puis je vais voir mes potes, mais ça m'arrive d'avoir tendances à proder pour taffer par exemple, genre pas beaucoup, juste pour me motiver, et c'est ce cercle vicieux que je veux combattre surtout.
 
OUBLI

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edit : Serieux ca va être un moment difficile a passer mais il va falloir que tu détache tes activités (taff, dessin) de la drogue jpense... Regarde peut être si elle t'apporte que du positif. Si oui, t'es dans la merde, si non, ce sera plus facile.
 
Ba ya du positif et du négatif, et c'est pour ça que je continue de me droguer en voulant arrêter arf !

Mais tkt j'ai fini une phase recherche/créative de ma fresque et je vais passer à la réalisation en couleur, sobre ça ne me dérange pas et c'est même mieux pour pas faire nawak ahah ! pour le taffe c'est autre chose mais si je suis dans une dynamique de sobriété je peux m'y mettre sans trop de problème, en gros faut juste pas que je sois dans un entre deux de défonce/sobriété à jouer la contradiction dans mes idées et ça ira bien !
 
Quitte à proder, faut y'aller à fond, trouver ce que tu cherches dans ta conso récréative, et trouver ce qu'on cherche cest aussi comprendre ce qu'on n'y cherche pas.

Maintenant que je sais précisément toutes les choses mauvaises que les prods me font, j'ai réussi à m'en détacher.

Donc si fallait donner un temps de pause... Jusqu'à l'ozora? L'ambiance s'y prete la bas au moins...
 
Je suis d'accord avec toi, Funky, sur le fond.
Mais d'un autre côté, c'est la roulette russe et on n'est pas tous forcément assez solides pour en réchapper sans dégâts.

Comme quand on dit qu'il faut toucher le fond pour mieux se propulser (ou un truc comme ça), ouais, mais y a quand-même un gros risque de ne pas pouvoir sortir la tête hors de l'eau.

La confiance tue, à sa façon.

(et désolé si j'suis pas bien dans le thème).
 
Simba a dit:
Comme quand on dit qu'il faut toucher le fond pour mieux se propulser (ou un truc comme ça), ouais, mais y a quand-même un gros risque de ne pas pouvoir sortir la tête hors de l'eau.
C'est presque mécanique dans ce cas, de sortir la tête de l'eau. Alors, même si tu replonges, tu te rappelleras de cette bouffée d'air et tu auras de plus en plus de motivation pour la retrouver ...
(pas trop dans le thème non plus)
 
Tout dépend aussi de quel fond on parle, entre le bassin enfant et la piscine olympique le fond n'est pas à la même profondeur. Une métaphore pour dire que ça dépend du produit/de la personne/du contexte de savoir si c'est "safe" de se laisser aller au point de toucher le fond. S'en rendre compte avant, c'est parfois mieux...

De toute facon, si on envisage une pause dans ce contexte , c'est peut être pas forcément qu'on touche deja le fond, mais on a déjà plus pied !
 
C'est sur que le fond n'est pas le meme pour tout le monde. Le principe est bon, detruire pour reconstruire , mais il faut preciser le degré de la destruction. Le but etant de se relever a la fin, et de se relever plus grand, plus haut.
 
Le truc c'est que j'ai déjà traversé à la nage les théories de toucher le fond pour mieux remonter, de destruction/reconstruction, je l'ai amplement fait pour savoir que c'est une mauvaise voix à la longue et que ça revient à se trouver des excuses pour se défoncer...surtout si au final comme moi je n'ai pas arrêté après avoir compris qu'au fond il n'y a que la dépression, et qu'à trop (se) détruire ça en devient très très difficile de (se) reconstruire. Je ne regrette absolument pas de l'avoir fait, j'y ai découvert des tas de choses sur ma personne et bien d'autres choses, mais faut pas en abuser sinon on s'y perd en se mettant à tourner en rond et on s'enfonçant dans un gouffre qui nous dépasse.

En fait le truc c'est qu'une fois que tu arrives à gérer le petit bassin, tu passe au grand bassin, mais à ce jeu là si t'es dégourdi tu peux vite te retrouver en haute mer et là ça devient dangereux quand le vent se lève et que tu te prends trop d'écume dans la tronche, t'en as plein le nez et la bouche quoi :D

Au final je pense que la théorie et la philosophie c'est pratique pour donner du sens à sa vie quand on est paumé, mais qu'une fois qu'on a trouvé ce sens (et c'est là que je me positionne vis à vis des prods), faut passer à la pratique qui est de ne pas en prendre juste pour en prendre et ça trop régulièrement à mon goût. Et c'est ce que je fais en faisant une vraie pause, je sais que j'ai kiffé les dernières que j'ai faite, et de toute façon la culpabilité de triper m'a trop rattrapé ces derniers temps s'en était même plus plaisant.
 
Saxifrage Russel a dit:
Le but etant de se relever a la fin, et de se relever plus grand, plus haut.

Oui enfin, on sera déjà content si on se relève, hein. :smirk:
 
Le lien social, l'activité, c'est tout à fait ça. Si on devait batailler dans la forêt pour nous abriter et nous nourrir, on se proderait peut-être mais on le ferait beaucoup moins. On est responsables de nos choix de vie, tout est possible. Je pense que le confort infantilisant et chiant dont on profite est une des plus grandes source des dangers de l'addiction. Ajoutez à ça une pincée d'un fond de mauvaise conscience planétaire, de mal-être émotionnel ou d'un évènement difficile à encaisser, et vous avez tous les ingrédients pour une belle auto-destruction masquée par les plaisirs d'un prod ou d'un autre.

A noter que certains [d'entre-nous] on construit du lien social justement autour de la drogue. Ça a ses côté bénéfiques et ses dangers. Double-tranchant.
 
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