Tolérance très élevée aux benzodiazépines, besoin de conseils.

[DouceNuit]

Hi all ! :yawinkle:
Encore une update...

Je suis maintenant suivi par un jeune médecin généraliste recommandé par une connaissance, très sympa à qui je peux vraiment parler. Pas le genre de type à te filer une ordonnance et ciao.

D'après lui j'avais bel et bien besoin d'un programme de sevrage (sujet dont on discutait plus haut) quand je lui ai expliqué mon cas, fait qui s'est avéré véridique. J'ai pu le remarquer au début quand, enthousiaste, j'avais tendance à sauter des doses si je n'en ressentais pas le besoin. Erreur, je commençais à parler vite, à avoir les mains qui tremblent et toutes les réjouissances accompagnées à mes abus, j'ai préféré ne pas aller plus loin.

Je suis donc maintenant à 25mg de diazépam par jour (5mg le matin, 10mg le midi, 10mg le soir - que je peux un peu répartir à ma convenance sauf le soir) ce qui est tout de même élevé mais pour autant je me sens normal (en dehors de l'air choqué que la pharmacienne essaye de cacher quand elle lit l'ordonnance :lol.

Évidemment quelques problèmes se posent, notamment la mémoire à court-terme qui en prend un coup, mais je garde courage et suis confiant pour mon prochain palier dans une semaine. D'autant plus que je me couche tôt, j'essaye de manger un max de protéines et de vitamines le matin, de faire du sport, retour à une vie saine quoi ! Et puis faut dire que ça soulage le porte-monnaie aussi. :mrgreen: (Merchiii la sécu...)

Take care everybody! Remember, "on peut user de tout mais il ne faut abuser de rien".
À+

 

[Donkey Bird]

[troll] je vais peut-être switcher de thérapie :drool:[/troll]

Troll... Troll... le "microdosing" est plutôt à la mode en ce moment.


How LSD Microdosing Became the Hot New Business Trip | Rolling Stone

 

[evilbrood]

La rapidité de la tolérance est incroyable !!!
Je n'ai jamais vu ça.

Il m'arrive d'en toper sur Paris car je dépasse parfois mon dosage de Subutex et il faut bien que je me refournisse et au départ 20 mg de Valium me mettaient dans un état cotonneux assez plaisant.
J'ai bien aimé ça et en ai repris de nombreuses fois mais je n'arrive plus à le sentir désormais, même à des dosages incroyables de 150mg !

Je crois bien que le DXM potentialise ce dernier alors j'ai voulu faire un test : 90mg de DXM ingérés, puis 1h plus tard 250mg de Valium ingérés. Et bah j'ai beau avoir attendu pendant 5h la montée des effets je n'ai rien mais alors rien senti, alors que j'avais ma bouteille personnelle de pinard qui m'accompagnait !

Je précise que ce sont des dosages à n'essayer sous aucun prétexte, à part si vous voulez oublier 3 jours de votre vie, vous comporter comme un zombie et vous mettre gravement en danger.

Savez vous combien de temps la tolérance aux benzos (le valium en particulier) met-elle à redescendre en gros ?
Mine de rien j'appréciais bien cette détente et cette légère ivresse, même si elle est loin d'être sans risque et qu'on ne puisse pas dire que le jeu en vaille la chandelle...

 

[DouceNuit]

Salut à tous ! :yawinkle:

Une nouvelle update, et pas des moindres...
Dans mon dernier post je disais que j'étais à 25mg de diazépam par jour, depuis j'ai réussi à descendre lentement jusqu'à 15mg/jour.

Avec les fêtes, le vin, la famille, les copains etc. tout se passait bien les deux premières semaines mais - alors que j'étais encore en vacances - j'ai commencé à ressentir ces petits effets désagréables caractéristiques vers la troisième semaine : mal au dos et à la nuque, sommeil difficile, anxiété... Le plus dérangeant était vraiment le sommeil, super léger, peu réparateur, une tête dans le c** pas possible au réveil. Je suis donc allé voir mon doc' pour trouver une alternative à mon traitement (je pensais au témazépam) mais il ne s'est pas jugé assez compétant pour me conseiller et m'a recommandé un autre médecin spécialiste en addictologie. Très bien, allons-y.

J'en sors et là, j'hallucine. Je suis prescrit 50mg d'Atarax avant de me coucher point barre. Je supportais mal 15mg de Valium par jour et j'ai le droit à 50mg d'Atarax au coucher ? :Oo:
J'ai bien compris que le but était de me "détox" de tout benzo présent dans mon corps mais quand-même ça fait un sacré écart non ? Même quand je me suis fait opérer des dents de sagesse j'ai eu droit à 75mg d'At. pour me détendre...

Bref, malgré tout j'écoute le doc. Je commence donc aujourd'hui une semaine qui risque d'être très désagréable, j’espère que le jeu en vaut la chandelle.

La rapidité de la tolérance est incroyable !!! Je n'ai jamais vu ça.
[...]
Mine de rien j'appréciais bien cette détente et cette légère ivresse, même si elle est loin d'être sans risque et qu'on ne puisse pas dire que le jeu en vaille la chandelle...

Je ne peux qu'approuver ! Les benzos c'est très pratique et confortable quand utilisé rarement, mais qu'est-ce que c'est désagréable quand on arrête.
J'ai pris mon dernier "bleu" 10mg il y a deux heures, j'updaterais pour vous dire comment le "cold turkey" (parce que ça y ressemble quand-même) se passe !

À+ les psychos !
(Et bonne chance à moi...)

 

[Lotre]

Waou chaud... Sur le nombre de relations avec addicto dont j'ai entendu parler, la majorité donne l'impression que la plupart font n'importe quoi. Perso je me méfierais du tatarax. C'est le genre de classe de prod qui me rebute, au feeling.

Sur les benzo et le sevrage, un ami m'a passé un lien très complet : benzo.org.uk : Les Benzodiaz?pines: Comment agissent-elles et comment s'en sevrer? Ashton, 2002

Bon courage pour ta semaine.

 

[DouceNuit]

Chaud, en effet... :roll:

J'ai déjà lu le guide Ashton très intéressant sur le sevrage. Le problème est que lorsqu'on est déjà accro à une molécule à longue demie-vie, celle-ci (et ses métabolites) s'accumulent dans le sang à un point où ils n'ont quasiment plus d'effet. D'après mon addictologue, c'est une des raisons pour lesquelles je ne dormais plus. Mes taux d'oxazépam et de nordazépam (métabolites du Valium/diazépam) dans mon sang devaient être tellement élevés que mes récepteurs GABA[SUB]A[/SUB] anxiolytiques et hypnotiques s'auto-antagonisaient (oula, je ne sais pas si ça se dit) et je ne pouvais plus dormir. Autrement dit, ils devenaient très difficilement "excitables", d'où la technique "sevrage de l'extrême".

À+