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Tentative d'arrêt très compliquée

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Éléphant
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Éléphant

Neurotransmetteur
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15/12/17
Messages
42
Salut à tous,

Je vous écris parce que je traverse un passage très très compliqué.
Voilà toute l'histoire :

De septembre à décembre, j'ai fais pousser 2 plans de beuh dans une petite chambre de culture, j'ai eu une assez belle récolte (un peu plus de 150g sec au final). J'avais fais le séchage et le curing avec soin, et je trouvais la beuh franchement bonne.
Paradoxalement ça fait un moment que je veux arrêter. Il y a environ un mois, je me suis dit c'est maintenant ou jamais, et j'ai donné tout ce qu'il me restait (environ 50-60g à vu d'oeil). Les premières semaines ça a tenu niquel, je passais mon temps à me promener en forêt et j'arrivais bien à gérer le manque.
Seulement voilà, à partir du moment où j'ai dû me remettre à bosser (je suis coursier à vélo et je suis en parallèle une formation en informatique) l'envie est revenu très très vite. Pendant un moment je me suis mis à fumer la manucure (que j'avais gardé) puis, après 2 jours sobre, j'ai pris mon courage à 2 mains et j'ai tout jeté à la poubelle. 30mn plus tard, j'appelais un pote à qui j'avais donné ma beuh pour lui demander de me refiler un peu de ce que je lui avais donné (il m'a dépanné 1g).
Depuis, je lutte tous les jours pour ne pas fumer, mais la nuit tombé, avec la chaleur et mes insomnies, impossible de résister. Je ressens des sentiment d'angoisses intenses et une très forte dépression. Je suis en train de me dire que j'ai fais une immense connerie en donnant toute la bonne beuh que j'avais, pour au final me retrouver à retourner acheter de la beuh dégueulasse aux dealers du coin. Là il me reste 1 joint pour ce soir, et je vois vraiment pas comment je vais faire pour pas aller en reprendre demain. Je me demande même si je vais pas aller retaxer un pote parce que je suis même pas sûr de réussir à m'endormir avec un seul joint ce soir.
C'est vraiment très très dur dans ma tête en ce moment. Si j'arrive pas à arrêter, je crois que je vais péter un plomb de m'être séparé de ma bonne beuh comme ça. J'ai la sensation que le seul truc qui pourrais me faire arrêter c'est d'aller me retirer dans un monastère, loin du monde. Mais j'arrive pas à accepter l'idée de ne pas avoir de copines, je suis célibataire depuis 7 ou 8 ans et j'ai quasiment plus aucune vie sociale, plus aucun ami.
J'arrivais à me convaincre que je pourrais arrêter assez facilement comme j'arrivais souvent à ne fumer qu'un seul joint le soir, mais en fait je me rends compte que je suis complètement accro à cette substance, peut-être bien plus que des gens qui en fument 3 ou 4 par jour mais qui ont des relations sociales "suffisamment satisfaisantes" à côté. Si j'ai pas mon joint je suis pétri d'angoisses et je dors pas. J'ai beaucoup de choses à oublier.

Bref je sais vraiment pas quoi faire, normalement c'est pas mon style de me dévoiler d'autant que je suis très misanthrope (je hais ce monde presque autant que moi-même). J'ai juste l'impression d'être trop lucide. J'ai vraiment très très peur de la dépression. J'aurais tellement dû garder ma beuh putain. J'ai peur que tout mes projets actuels partent en couille à cause de ça.

Je sais pas trop pourquoi j'écris tout ça parce qu'au fond, j'ai l'impression que tous les conseils que je pourrais recevoir ne me seront d'aucune aide. La vérité je la sais déjà. Mais j'vais tenter quand même. Là à l'heure actuelle je vois que 2 solutions :
- Soit j'arrête et je vais réellement souffrir le martyr
- Soit je retourne acheter de la beuh perrave dans le quartier à côté avec un immense sentiment d'échec (d'autant que j'ai revendu la chambre de culture)
Aucune des deux n'est satisfaisante...
J'ai vraiment peur du suicide à l'heure actuelle.

Merci de m'avoir lu.
 
Salut Elephant,

Merci de témoigner.
A te lire, ce qui t'angoisse c'est la peur de la dépression, sais-tu pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a derrière ?

Je te témoigne juste de mon expérience :
J'avais peur de la tristesse, dépression aussi. Jusqu'à petit à petit, accepter ce sentiment. Et à m'aimer en me disant "Bah oue j'ai le droit de ressentir ça".
Ca a été une étape forte initiatique car maintenant je sais que la dépression ne tue pas, ne pourra jamais tuer, on en sors toujours, faut juste l'accepter et plus lutter contre.


Et une fois que je l'ai accepté, mes dépendances ont commencé à disparaitre car elles étaient là pour éviter que je rencontre mon mal être.
Il n'y a pas plus libérateur que d'accepter le mal être en soi, et l'illusion c'est croire qu'on y restera pour toujours, c'est faux. La vie c'est des hauts et des bas. Parfois faut passer par des gros bas mais c'est que pour mieux remonter. Comme des inspirations, expirations.

Gerber ses tripes, parfois il faut.
Les personnes qui se suicident selon moi, ils croient qu'ils vont y rester dans cet enfer a vie... ou alors luttent tellement contre ce sentiment que ça les bouffe de partout et préfèrent mettre fin à leur vie. Paix à leur âme cela dit.
 
Hello,

Merci pour ton retour.
Oui j'ai lu beaucoup de trucs sur le fait d'accepter la souffrance pour la transformer, de méditer sur l'impermanence etc. Y a pas longtemps je lisais "Le Pouvoir du Moment Présent" d'Eckhart Tolle, ça m'a fait beaucoup de bien sur le moment.
Le truc c'est que je peux vraiment pas me permettre de déprimer maintenant. Et quand je dis "déprimer", c'est (sans doute) passer par une période de dépression grave de possiblement plusieurs mois (et voir beaucoup de choses remonter que je suis sans doute pas près à accepter). Ca veut dire foutre en l'air ma formation, tout ce que j'essayais de mettre en place depuis quelques mois justement pour sortir de ce putain d'esclavage. J'ai l'impression d'être plus rien sans le canna.
Surtout que je ressens aussi une très forte colère contre moi-même : je me dis que suis vraiment débile de m'être séparé de ma beuh avant d'avoir pu finir ma formation.
Ces méthodes d'acceptation et de transformation de le souffrance, c'est sans doute utile mais ça a ses limites. Quand tu souffres vraiment comme un porc avec l'angoisse qui te submerge, t'as beau te concentrer sur ta respiration (et encore, si tu y arrives), tu peux pas t'empêcher d'avoir des idées très très noir. C'est un peu ce que je reprocherais à Tolle d'ailleurs. Il est lui-même passer à 2 doigts du suicide avant de ressentir cette libération intérieure, et il présente parfois ça comme si c'était accessible à n'importe qui. Mais bref je m'égare.
A l'heure actuelle j'ai surtout peur d'agir de manière impulsive et de tout foutre en l'air. J'essaye de rester rationnel mais c'est vraiment chaud, les émotions (colère, angoisse, sensation d'échec) sont très fortes.
 
Éléphant a dit:
Hello,

Merci pour ton retour.
Oui j'ai lu beaucoup de trucs sur le fait d'accepter la souffrance pour la transformer, de méditer sur l'impermanence etc. Y a pas longtemps je lisais "Le Pouvoir du Moment Présent" d'Eckhart Tolle, ça m'a fait beaucoup de bien sur le moment.
Le truc c'est que je peux vraiment pas me permettre de déprimer maintenant. Et quand je dis "déprimer", c'est (sans doute) passer par une période de dépression grave de possiblement plusieurs mois (et voir beaucoup de choses remonter que je suis sans doute pas près à accepter). Ca veut dire foutre en l'air ma formation, tout ce que j'essayais de mettre en place depuis quelques mois justement pour sortir de ce putain d'esclavage. J'ai l'impression d'être plus rien sans le canna.
Surtout que je ressens aussi une très forte colère contre moi-même : je me dis que suis vraiment débile de m'être séparé de ma beuh avant d'avoir pu finir ma formation.
Ces méthodes d'acceptation et de transformation de le souffrance, c'est sans doute utile mais ça a ses limites. Quand tu souffres vraiment comme un porc avec l'angoisse qui te submerge, t'as beau te concentrer sur ta respiration (et encore, si tu y arrives), tu peux pas t'empêcher d'avoir des idées très très noir. C'est un peu ce que je reprocherais à Tolle d'ailleurs. Il est lui-même passer à 2 doigts du suicide avant de ressentir cette libération intérieure, et il présente parfois ça comme si c'était accessible à n'importe qui. Mais bref je m'égare.
A l'heure actuelle j'ai surtout peur d'agir de manière impulsive et de tout foutre en l'air. J'essaye de rester rationnel mais c'est vraiment chaud, les émotions (colère, angoisse, sensation d'échec) sont très fortes.

Ok je comprend.
Oui, moi aussi je reproche ce que tu dis à Eckhart Tolle, il présente ça de manière si simple alors que le moment présent nous amène souvent à une torpeur et une noirceur souvent révélatrice mais atroce (dans mon cas en tout cas).

Courage à toi, fais du mieux que tu peux.
 
Dur... J'comprends tout à fait... :/

J'ai malheureusement pas de solutions sous la main mais, si tu as besoin d'aide pour ta formation, que tu comprends pas un truc, n'hésite pas à me faire un MP.
 
Salut Éléphant ! Ça m'étonne de lire tant de culpabilité dans ton message... ne pas réussir son sevrage du premier coup, ce n'est pas rare et il n'y a pas de honte à en avoir ! C'est une redéfinition de tes limites et l'occasion d'en savoir plus sur toi-même, mais pas un échec. Tu pensais pouvoir t'y prendre ainsi, ce n'était pas la bonne manière, maintenant tu le sais et tu sauras mettre en place une méthode plus efficace la prochaine fois :)

Une piste possible serait d'aller acheter ta beuh perrave en quantité suffisante pour t'enlever le stress du manque. Ensuite, tu continues à fumer ton joint par soir et, éventuellement, tu réduis petit à petit la quantité de cannabis dans ton joint. Petit à petit, hein ! Tu peux par exemple remplacer progressivement par du CBD afin de profiter quand même de l'effet anxio qui aide à dormir.

Si ce n'est pas suffisant ou si tu ne peux pas t'y résoudre, je te conseille d'en parler à un médecin généraliste (si possible de confiance). Lui expliquer que tu es chaque soir en proie à l'anxiété en raison d'un sevrage de cannabis, et que cela met en danger ta formation.
Si c'est un bourrin, il te prescrira des benzodiazépines. En ce cas, essaye de lui faire choisir la "spécialité" ayant la plus longue durée d'action, afin de limiter les risques de dépendance. N'en prends pas tous les jours, seulement en cas de pensées suicidaires, fixe-toi des règles et tiens-y toi. Moi ça m'a bcp aidée pendant une période dépressive où je n'avais pas d'autre recours. Ça ne m'a pas sortie de la dépression mais je pouvais souffler quelques heures, loin de mes idées suicidaires, et c'était vraiment important d'avoir cet îlot de tranquillité. L'important, c'est de ne pas en faire une habitude.
Si ce n'est pas un bourrin, il te prescrira des tranquilisants plus mineurs comme de l'atarax. C'est moins fun et l'efficacité varie selon les gens, mais si tu tires le bon numéro ça pourrait d'aider à te coucher sereinement. En prime, le risque de dépendance est vraiment minime.


Ce qui est inquiétant aussi c'est la souffrance qui surgit dans le reste de tes interventions, où l'on comprend que ce n'est pas tant le cannabis le problème.
Combien de temps de formation te reste-t-il, combien de temps as-tu à "tenir" ? Selon ta réponse, la stratégie à mettre en œuvre devra être différente.
 
A priori le problème c'est pas le cannabis c'est ta vie.

Tes problèmes (angoisse, colère, sensation d'échecs) ont l'air assez profonds. Assez en tout cas puisqu'ils se sont "enracinés" en toi suffisamment pour que tu les ressente tous le temps et que ça t'handicape.

Par problèmes profonds j'entend qu'ils viennent de ton inconscients, qu'ils ne sont pas le fruit d'un réel échec ou d'un problème concret mais bien plus d'émotions refoulées, liés certainement à des traumas dont ta conscience n'a plus accès ou à des mauvaises habitudes de vie, liées à l'hygiène de vie, la mentalité et tout un tas d'autre facteurs.

La beuh te reconnecte avec une partie de ton inconscient, en douceur on va dire. C'est pour ça qu'elle te permet une sorte de canal pour décharger l'énergie mentale en surplus. Et ce s'en même t'en rendre compte. Toi ce que tu perçoit concrètement c'est que ça te relaxe, ça te permet de t'évader et de penser à autre chose.

Le problème étant que en choisissant cette voie, tu perd l'habitude naturelle qu'a ton esprit à faire face au réalité de ton inconscient, aux problème de la vie, aux choses dures, aux réalités agressive. Tu perds ton endurance mentale, ta solidité.
Et tu remet cela à plus tard.

En gros tu as maintenu ton esprit dans un cocon et maintenant que tu as arrête t'es comme un sportif qui se remet à courir après 10 ans de consommation de fast food et de sédentarité. T'as plus de muscle, t'es à poil.

Mes conseils:

1. Évite de culpabiliser, ça ne sert à rien et c'est extrêmement nocif parce que ça t’empêche de commencer un premier pas vers la guérison, c'est paralysant. Moins vecteur de stress que les angoisses mais plus nocifs encore. Au pire si tu culpabilise trop essaye de parler à quelqu'un. Décharger sa parole décharge aussi d'un poids moral.

2. Fais les choses petit à petit. Demander de l'aide à un médecin un jour, se mettre au sport un autre, s'occuper d'autre chose un autre, etc...

3. Pratique un activité artistique, cela va permettre à ton esprit de décharger son inconscient tout en te focalisant sur autre chose, comme la beuh. Je te conseille la musique. C'est émotionnelle, ça fait du bien au corps et à l'esprit.

4. Si t'as des insomnie c'est la première priorité à régler. Tu peux pas aller bien sans sommeil. C'est clair et net. Surtout si t'as des problème d'angoisses et de pensées négatives. Je vais me répéter mais: RÈGLE ça avant tout le reste. Le sommeil regule tout, y compris l'inconscient. Un bon sommeil peut t'éviter des heures d'angoisse.

5. Remuscle toi mentalement en te confrontant à tes peurs. J'ai pas de conseils pour ça. C'est chaud, c'est difficile, c'est douloureux. C'est la vie. Je te le dis cash mais faut t'endurcir. Après c'est à toi de fixer ta limite. Si tu juge que "aborder une fille qui te plait dans la rue" c'est le level max de stress ben tu le fais. Et si tu peux pas le faire parce que tu commence à trembler et à vomir de stress c'est que tu as dépassé ton level max.
Et tu procède comme ça pour chaque aspect de ta vie, jusqu’à ce que ton mental redevienne solide. Je te préviens c'est le travail d'une vie. Je suis moi même dans une sorte de travail similaire. Sauf que j'ai dégagé la culpabilité donc je peux le faire à mon rythme.

6. Deuxième priorité, retrouve un peu de vie social, si c'est en dehors de tes compétence retourne chez tes parents, ou parle à un psy, t'as des choses à évacuer ça se sent. Et il vaut mieux ça que penser au suicide je pense que tu sera d'accord avec moi.

Accroche toi t'as l'air d'être intelligent et d'avoir des ressources intellectuelles. J'te souhaite bonne chance l'ami et n'oublie pas que tu peux aussi venir papoter ici quand tu te sens seul. Et puis ici il y a des gens sympa, ça réglera peut être ton problème de misanthropie ^^
 
Salut,

Je vais pour ma part poser une question dont je n'ai pas trouvé l'explication claire dans ton post, question qui ne va peut-être pas beaucoup plaire ici je sais pas mais, pour quelles raisons veux-tu arrêter le cannabis?

Je ne veux pas que ça passe pour de l'incitation à la consommation, toutes choses égales par ailleurs, c'est mieux de ne pas fumer comme de ne pas prendre de drogue quelle qu'elle soit on est d'accord. Mais là, vu l'état dans lequel ton sevrage te mets? Je me pose la question. Plein de gens avance avec des béquilles, puis les arrête lorsqu'un moment propice vient, ou pas.
Je rejoins les autres dans le fait que tu as aussi d'autres problèmes à régler :/

En tout cas pèse le pour et le contre de l'arrêt. Sur PA j'ai vu certaines personnes demander de l'aide pour un sevrage difficile aux raisons uniquement idéologiques ou par pression par des pairs.

Si pour toi c'est un souci de santé ou vraiment important, alors oui arrête, mais à terme, pas forcément d'un coup comme ça a été dit. La culpabilité est ta pire enemie en effet (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3163190/), il faut au contraire accepter que le chemin vers l'abstinence soit long et sinueux, et te remettre en route vers ton objectif même après rechute. Sois ton meilleur ami, plus tu te flagèleras en cas de reprise temporaire de la conso, moins tu réussiras à te remettre en route.

Et ouai, c'est très très facile à dire (je connais aussi), mais pour te sortir d'une conso problématique je te conseille vivement de tenter de réétablir un contact social si tu le peux. C'est très important, l'isolement est connu pour être un gros facteur de risque pour les addictions.

Courage à toi
 
Wow merci pour les réponses et tous les conseils de bon sens que vous me donnez.

Tridimensionnel : 
- C'est pas la première fois que je tente un sevrage malheureusement... Sauf que là j'ai vraiment la sensation que c'est ma dernière vraie chance. Après 9 ans de fumette quotidienne (avec quelques rares pauses de quelques semaines/mois) je commence justement à prendre conscience que cette plante est devenue quasiment tout pour moi. Je suis le genre de personne qui se rassure en se disant qu'elle a une hygiène de vie nickel (et c'est vrai en dehors du joint, je mange bien, je consomme aucune autre substance (alcool et café compris), j'ai une activité physique régulière avec le taf etc.), qu'elle ne fume qu'un joint par soir etc. D'ailleurs, peut-être qu'essayer d'arrêter de tout contrôler à ce niveau-là et me faire un peu plus plaisir (bouffe, loisirs, etc) pourrait m'aider à moins penser à la beuh.
- Remplacer les joints par des médocs (genre Atarax ou benzos) j'y ai déjà pensé mais au fond je vois pas ça du tout comme un progrès... C'est vrai que ça pourrait (peut-être) m'aider à gérer les pensées négatives et insomnies des premiers jours mais derrière quand j'arrêterai ça risque de revenir. Et si je finis par remplacer une dépendance aux joints par une dépendance aux anxiolytiques je suis pas sûr que ça une bonne chose. Je tenterai peut-être ça en dernier recours.
- Pour la durée de ma formation c'est pas fixe, ça dépend de quand j'ai validé tous les projets. Si je continue à avancer à mon rythme actuel je dirais 3-4 mois. Hier un pote m'a dépanné un peu de 'bonne' beuh, avec ce qu'il me reste j'ai de quoi faire quelque joints, ça va me permettre de souffler quelques jours mais ça résout pas le probème de fond. Je pense que si j'enchaîne quelques bonnes nuits (très compliqué avec la chaleur) je pourrai être plus lucide sur les actions à mettre en place (s'il y en a vraiment...).

Sandman : 
- En fait je pense pas être le genre de personne à enfouir ses problèmes, d'ailleurs ils sont pas du tout inconscients, j'ai tout à fait conscience de ce qui me fait souffrir. Le joint ça me sert juste à avoir un répit là-dessus, à m'évader... (d'ailleurs j'adore la phrase : "Tout fumeur rêve de disparaître dans ses nuages" qui me parle énormément). Parler à une psy j'ai fait ça pendant 2 ans, là j'ai décidé d'arrêter les rendez-vous y a 2 semaines parce que je commençais à me rendre compte à quel point j'étais dépendant des séances et quasi-amoureux d'elle, et j'ai encore plus peur d'être esclave d'un autre être humain que d'une plante. D'ailleurs mes problèmes sont autant personnels que 'philosophiques'. Je peux pas m'empêcher d'avoir une sensation d'absurdité profonde par rapport à la vie et les gens, le sentiment que ce monde est mensonger, la sensation qu'on est tous plus ou moins sous hypnose sans s'en rendre compte, contrôlés par nos pulsions, nos désirs, nos idées réconfortantes mais fausses sur l'amour, la vie etc... Bref j'vais un peu loin mais c''est vraiment un élément déterminant.
- Je retiens l'idée de l'activité artistique (du sport j'en fais déjà indirectement avec mon boulot et j'ai toujours été sportif dans l'ensemble). Quand j'étais petit je faisais de la musique et du solfège et j'étais plutôt bon même si j'aimais pas tellement ça. Mais oui ça pourrait m'aider à libérer des émotions.
- Pour ce qui est relations amoureuses j'ai quasiment aucune expérience en terme de couples et à 27 ans ça devient compliqué, j'ai vraiment la sensation d'avoir raté une marche de ce côté -là. De plus j'ai des très forts sentiments de honte liés à mon histoire qui me donnent la sensation que dans le fond je ne peux pas plaire à une fille sans lui mentir sur ce que je suis. Et y a autre chose qui me bloque c'est que j'ai la sensation que l'attachement est une erreur, une illusion. J'ai le sentiment que le sentiment amoureux est peut-être la plus grande illusion qui soit, ce qui fait que j'en ai une peur quasi-viscérale. Additionne ça avec l'image que je me fais du sexe (une pulsion d'auto-satisfaction qui n'a rien à voir avec l'amour et qui est une drogue encore plus dure que tout le reste) et tu comprendras à quel point je suis québlo là-dessus. J'ai encore plus peur de m'attacher à une fille qu'à la weed, et c'est peut-être le plus gros obstacle à l'arrêt à l'heure actuelle, me dire que si j'arrête il me restera plus rien puisque que je veux pas créer de nouvel attachement.


Morning Glory a dit:
Salut,

Je vais pour ma part poser une question dont je n'ai pas trouvé l'explication claire dans ton post, question qui ne va peut-être pas beaucoup plaire ici je sais pas mais, pour quelles raisons veux-tu arrêter le cannabis?

Je ne veux pas que ça passe pour de l'incitation à la consommation, toutes choses égales par ailleurs, c'est mieux de ne pas fumer comme de ne pas prendre de drogue quelle qu'elle soit on est d'accord. Mais là, vu l'état dans lequel ton sevrage te mets? Je me pose la question. Plein de gens avance avec des béquilles, puis les arrête lorsqu'un moment propice vient, ou pas.
Je rejoins les autres dans le fait que tu as aussi d'autres problèmes à régler :/

En tout cas pèse le pour et le contre de l'arrêt. Sur PA j'ai vu certaines personnes demander de l'aide pour un sevrage difficile aux raisons uniquement idéologiques ou par pression par des pairs.

Si pour toi c'est un souci de santé ou vraiment important, alors oui arrête, mais à terme, pas forcément d'un coup comme ça a été dit. La culpabilité est ta pire enemie en effet (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3163190/), il faut au contraire accepter que le chemin vers l'abstinence soit long et sinueux, et te remettre en route vers ton objectif même après rechute. Sois ton meilleur ami, plus tu te flagèleras en cas de reprise temporaire de la conso, moins tu réussiras à te remettre en route.

Et ouai, c'est très très facile à dire (je connais aussi), mais pour te sortir d'une conso problématique je te conseille vivement de tenter de réétablir un contact social si tu le peux. C'est très important, l'isolement est connu pour être un gros facteur de risque pour les addictions.

Courage à toi

Bah le truc c'est que là me remettre à consommer régulièrement de la weed que j'irai acheter à l'extérieur alors que j'avais réussi à donner tout ce qu'il me restait ça me fait mal au coeur et j'aurai forcément un sentiment d'échec dur à supporter. Je me dis que si j'arrête pas là j'arrêterai sans doute jamais...
Y a une raison plus 'philosophique'. J'ai des idées assez sombre sur ce qu'est le monde, sur le pourquoi de son existence etc. et j'aurai aimé savoir si ces idées étaient dû à ma conso de beuh. En fait je me demande si je suis lucide ou juste sous l'influence d'un produit. En fait ce dont j'ai le plus peur, c'est de vraiment réussir à me sortir de la weed et à me rendre compte que c'était pas ça le problème, et qu'en fait le problème c'est la vie. L'horreur...
Reprendre une vie sociale ça pourrait être une bonne chose mais le sentiment profond que les rapports humains sont une immense mascarade ne m'aide pas beaucoup. J'ai limite plus envie de fumer après avoir passé du temps avec des gens que si je reste seule, comme si le canna m'aidait à me reconnecter à une certaine 'vérité'.
 
Bon.

Elephant a dit:
Y a une raison plus 'philosophique'. J'ai des idées assez sombre sur ce qu'est le monde, sur le pourquoi de son existence etc. et j'aurai aimé savoir si ces idées étaient dû à ma conso de beuh. En fait je me demande si je suis lucide ou juste sous l'influence d'un produit. En fait ce dont j'ai le plus peur, c'est de vraiment réussir à me sortir de la weed et à me rendre compte que c'était pas ça le problème, et qu'en fait le problème c'est la vie. L'horreur...
Eeeet non, là tu fais fausse route à mon humble avis^^
C'est pas soit la drogue soit la réalité. Ca, ça suppose que tu es parfaitement lucide et objectif sur le monde, et que ta vision des choses est La Vraie. (parce que, tout le monde ne partage pas la vision que tu te fais du monde, alors, qui a raison?)
Penser que l'on est objectifs dans nos perceptions et cognitions est tentant mais un peu naïf, nous sommes des êtres subjectifs avec un vécu particulier, des pensées automatiques et surtout... des biais. Notre vision du monde et des choses est biaisée, on la maintenant clairement démontré, cherche "biais cognitif" et "distortion cognitive" si tu veux.

Si ces idées sombres ne sont pas dûes à ta conso de beuh, ça ne veut pas dire qu'elles sont justes et objectives pour autant.
Pourquoi absolument chercher cette 'vérité' si elle te fait souffrir? Tu mets toi-même des guillemets au mot ;)

En fait on pourrait prendre les choses sous l'angle que tout est une mascarade ouai, tout ce qu'on ressent pense vit est là, sous notre crâne. D'innombrables petits signaux électrochimiques. Don Miguel Ruiz dans Les Quatre Accords Tolteques parle de "rêve" en quelque sorte. Why not mais dans ce cas là ta souffrance aussi est illusion, ta vision du social tout autant que le social lui-même, ton sentiment de vide autant que le sentiment amoureux...
Quitte à être dans l'illusion, pourquoi ne pas choisir un chemin agréable à vivre, plutôt qu'un de soufffrance?

Que les relations sociales soient une mascarade je n'en suis pas si sure, bien que je sois moi aussi un être subjectif lol, des études montrent que l'humain est vraiment fait pour être un animal social, et que l'isolement chronique est mêe mauvais à la santé. Donc ce qui semble se rapprocher le plus de l'objectivité, c'est que les relations et l'attachement on est programmés pour ça. C'est dans notre ADN, c'est normal... A un moment on ne peut pas lutter contre ce que l'on est malheureusement, quand bien même ce que nous sommes ne fait pas sens. Moi aussi j'ai connu ça, ça sert à rien de lutter, ouai la vie et son fonctionnement n'a pas de sens, et alors, faut juste accepter que c'est comme ça, elle est comme elle est. Lacher prise, en somme.
Après pour en revenir au social ouai, y a ce jeu des masques que portent les gens et tout, les coutumes de politesse, les normes, tout ça c'est chiant je suis d'accord, mais c'est en faisant vraiment connaissance et en approfondissant les liens que les masques tomberont progressivement et que la relation deviendra plus profonde, plus "vraie".


Seconde vidéo de lui haha^^

Elephant a dit:
- Pour ce qui est relations amoureuses j'ai quasiment aucune expérience en terme de couples et à 27 ans ça devient compliqué, j'ai vraiment la sensation d'avoir raté une marche de ce côté -là. De plus j'ai des très forts sentiments de honte liés à mon histoire qui me donnent la sensation que dans le fond je ne peux pas plaire à une fille sans lui mentir sur ce que je suis. Et y a autre chose qui me bloque c'est que j'ai la sensation que l'attachement est une erreur, une illusion. J'ai le sentiment que le sentiment amoureux est peut-être la plus grande illusion qui soit, ce qui fait que j'en ai une peur quasi-viscérale. Additionne ça avec l'image que je me fais du sexe (une pulsion d'auto-satisfaction qui n'a rien à voir avec l'amour et qui est une drogue encore plus dure que tout le reste) et tu comprendras à quel point je suis québlo là-dessus. J'ai encore plus peur de m'attacher à une fille qu'à la weed, et c'est peut-être le plus gros obstacle à l'arrêt à l'heure actuelle, me dire que si j'arrête il me restera plus rien puisque que je veux pas créer de nouvel attachement.

Waaa je me suis tellement reconnue là-dedans xD Enfin plutôt la moi d'il y a quelques années en fait.

Le sexe mouai j'y trouve assez bof perso, contrairement à la plupart de gens. Le sexe en étant amoureuse par contre...
Et ouai c'est une "drogue" dans la mesure où c'est "addictif", mais non en fait, la défintion d'une drogue c'est une substance qui va altérer, conrt-circuiter des fonctions neuronales pour les sortir de leur trajectoire normale et modifier ton état de conscience. Le sexe c'est normal. On est programmés à ça. Quand j'étais ado je détestais l'idée d'être esclave d'une chose supplémentaire encore que la bouffe, l'eau ou le sommeil ouai... Mais en fait aucun être vivant n'est 100% libre, on en revient au fait qu'on ne peut pas lutter contre ce que nous sommes. Mais on peut jouir de ce qui nous est donné, tout simplement.

Et ouai la sensation de ne pas pouvoir plaire à quelqu'un pour ce qu'on est, itou j'ai connu et je connais encore parfois, malgré l'évidence du contraire (preuve que cette croyance est une illusion). Et là hum... Oui y a des gens qui ont plus de difficultés à se faire accepter, parce qu'on est, parfois multiplement, trop loin de la norme. Mais plus de difficultés ne veut pas dire impossible, ça prend juste plus de temps et ça joue aussi le rôle de filtre dans les relations, malgré nous certes, mais quand même, les gens qui ne nous acceptent pas et s'en vont bein... tant mieux, ça nous aura évité une relation toute pourrie à nous aussi vu qu'on était pas sur la même longueur d'onde.
Mais oui c'est compliqué, et ça rend la perte/séparation du ou de la partenaire plus dure aussi, parce que perso je sais que ce long chemin va de nouveau devoir être parcouru pour trouver le/la suivant.e, et que ça va être fastidieux et peut-être prendre des années. Mais voilà, faut garder en tête que si on cherche, y aura un.e suivant.e, un jour... 
Dans ton cas faudrait que tu fasses l'expérience en fait, qu'un jour tu réussisses à trouver quelqu'un qui te corresponde, et tu auras la preuve que si, ça peut marcher. Mais ouaip pour ça faut aller vers les gens, c'est le first step^^"


Quelle(s) thérapie(s) pratiquait ta psy précisément?
 
Bonzour moi du passé avec 10 ans de plus ^^
Beaucoup de pensées qui me font songer à ce que je pensais avant + conso de drogue qui fait perdre de l'intérêt à la vie réelle + intelligence + relation sociales pourries + peur de l'attachement constant + paradigme minoritaire (solipsisme)
Pis sinon en plus j'étais pas sportif (ouais grave nul t'as vu ça haha)

J'ai fini par comprendre qu'à la place de faire des projections erronée sur ma réalité, j'aurais dû juste modeler mon monde en l'expérimentant et non en l'imaginant. J'en suis venu à piger que non l'attachement n'est pas une honte, n'est pas un piège, n'est pas à combattre, c'est une partie intégrante de la vie humaine saine.
Peut-être que tu as des soucis d'attachement à un moment donné ou que tu as peur de toi-même pour te dire que l'affection est malsaine mais il faut accepter fondamentalement que c'est une partie de toi.
Après comme toute évolution perso, se (re)lancer dans une vie sociale cause bien des soucis, mais aussi une énorme quantité de bons moments et d'échanges merveilleux.
Sinon l'amour la plus grande des illusions, probablement. Mais comme un bon tour de magie, vaut mieux le regarder en appréciant le spectacle, même si c'est en sachant pertinemment qu'il est truqué.
Pareil pour les questions métaphysiques, au final elles sont peut-être terribles mais c'est important de pouvoir s'en séparer. Perso les sciences et le rasoir d'Ockham m'ont énormément aidé pour ça mais je suppose qu'il y a plein de moyen de remettre les réfléxions métaphysiques où elles doivent se trouver, donc en dehors de ta vie.
Enfin bref faudrait que tu trouves des moyens qui te conviennent pour arrêter de subir ta vie, tu en es l'acteur, le réalisateur et le producteur donc profites-en mon gars ^^

En tout cas plein du courage tu en auras bien besoin !
Et des câlins aussi <3

Et Morniiiiiing arrête de lire dans ma tête lapinou :P
 
Merci pour vos messages Morning et snap !

Morning : 
Je connais bien les vidéos de Kurzgesagt c'est une chaîne youtube que je regarde pas mal !
Et ouais je suis conscient que ma vision du monde est forcément subjective et biaisée, je me renseigne énormément sur tous les biais cognitifs dont je peux être victime (biais de confirmation d'hypothèse, biais de téléologie, biais d'intentionnalité etc.) mais malgré ça y a vraiment certaines choses qui me perturbent. Quand tu utilises des mots comme "l'humain est fait pour être un animal social" ou "les relations et l'attachement on est programmé pour ça" je peux pas m'empêcher de penser que tout ça DOIT avoir un sens. Alors je me tourne vers le bouddhisme, qui t'explique notamment que la source de la souffrance c'est l'attachement et le désir, que le monde est une répétition sans fin d'alternance de plaisir et de souffrance et que le seul moyen d'échapper à tout ça c'est une sorte d'anéantissement du moi. Je m'intéresse aussi (sans l'avoir lu en détail) à la philosophie de Schopenhauer qui t'explique que l'attirance amoureuse et sexuelle est une simple programmation de la nature pour inciter l'espèce humaine à se reproduire encore et encore dans un monde et que le seul moyen de se détacher de ce cyle infernal du désir c'est de se plonger dans la contemplation. Et ça résonne tellement avec ce que je perçois du monde qui m'entoure que j'arrive pas à mettre ça de côté. Quand tu dis qu'"on ne peut pas lutter contre ce que l'on est malheureusement", j'arrive pas à voir ça autrement que comme une auto-justification pour ne pas entamer la seule voie réellement valable, celle de l'ascétisme et du renoncement. J'ai conscience que je suis peut-être totalement à coté de la plaque mais je peux tout simplement PAS mettre ces questions de côté, en tout cas pour le moment.

snap:
Oui c'est ce que je me dis parfois, "t'as qu'à faire l'expérience de toutes ces choses" (l'attachement amoureux notamment) et tu verras bien. Mais outre le fait que y a plein de trucs qui me bloquent, j'ai l'impression que c'est une logique trompeuse : même sans avoir testé le crack tu sais qu'il faut mieux ne pas y toucher parce que ça risque de te détruire, tu te dis pas "il faut que j'essaye pour savoir ce que ça fait".
Quant à ne pas mélanger ce questionnement métaphysique à la vie de tous les jours, comme je disais dans ma réponse à Morning, c'est très dur à faire pour moi. Parce que justement toutes ces réflexions me poussent à penser que ce monde est un endroit dangereux et qu'il faut se méfier de tous les plaisirs qu'ils nous offrent.

Bref comme vous pouvez voir je cogite pas mal, à chaque fois qu'une idée rassurante est émise par quelqu'un je peux pas m'empêcher de la remettre en doute et de la questionner, j'ai tellement peur de faire des erreurs, tellement la sensation profondément ancrée qu'une partie de mon cerveau cherche à me manipuler ! Faut vraiment pas prendre ces objections comme des attaques, vous avez juste un modèle réduit de la guerre qu'il y a dans ma tête pratiquement en continu...

PS : Morning : j'étais suivi par une psy du courant "humaniste" qui était également psychanalyste lacanienne
 
Éléphant a dit:
- Pour ce qui est relations amoureuses j'ai quasiment aucune expérience en terme de couples et à 27 ans ça devient compliqué, j'ai vraiment la sensation d'avoir raté une marche de ce côté -là. De plus j'ai des très forts sentiments de honte liés à mon histoire qui me donnent la sensation que dans le fond je ne peux pas plaire à une fille sans lui mentir sur ce que je suis. Et y a autre chose qui me bloque c'est que j'ai la sensation que l'attachement est une erreur, une illusion. J'ai le sentiment que le sentiment amoureux est peut-être la plus grande illusion qui soit, ce qui fait que j'en ai une peur quasi-viscérale. Additionne ça avec l'image que je me fais du sexe (une pulsion d'auto-satisfaction qui n'a rien à voir avec l'amour et qui est une drogue encore plus dure que tout le reste) et tu comprendras à quel point je suis québlo là-dessus. J'ai encore plus peur de m'attacher à une fille qu'à la weed, et c'est peut-être le plus gros obstacle à l'arrêt à l'heure actuelle, me dire que si j'arrête il me restera plus rien puisque que je veux pas créer de nouvel attachement.

Bon alors je vais t'apporter encore mon expérience car elle va très parlante je pense :

- Pareil jusqu'à mes 27 ans (j'en ai 28), aucune expérience avec les filles... Puis le jour où j'ai arrêté de chercher, j'ai trouvé une fille, ça s'est fait naturellement, aucune intention de la draguer, c'était dans un cercle spirituel. Donc j'avais trouvé qqn à qui parler des sujets qui m'intéressaient.
Elle avait 40ans, je pensais à rien du tout avec elle, c'était qqn avec qui j'aimais juste converser et puis ça s'est fait de fil en anguille en un mois. 
Le fait que j'ai jamais voulu la draguer, jamais jamais. Ca a fait que j'ai été naturel, je suis pas rentré dans des jeux de séduction qui me dérangeaint et me bloquaient pour avoir une fille car comme toi, je sentais que je devais être "faux", montrer qu'une image de moi séduisante pour intéresser une fille, et répondre aux clichés de la société.

Donc il faut se ôter ça de la tête :) On peut être naturel et tomber sur la bonne fille, qui elle aussi recherche le naturel. C'est sur que c'est pas sur Tinder que tu trouveras ça.. Il faut lâcher sur cette envie d'avoir une fille à tout prix, je pense car ça bloque des portes (c'était mon cas).

Et effectivement, depuis que je suis avec beaucoup d'angoisses sautent... notamment toutes les angoisses liées à la sexualité. Et il y en a un paquet, vu la puissance de cette énergie et tout ce qui tourne autour dans la société.
L'avantage avec la personne avec qui on a été naturel dès le début, c'est qu'on peut continuer à l'être donc niveau sexualité, j'etais pas expérimenté alors qu'elle l'était bcp bcp plus, ça aurait pu m'angoisser mais vu que je pouvais tout lui dire sans honte, ça s'est super bien passé les premières fois.

Pour l'attachement, je résonnais comme toi avant. J'ai écouté Krishnamurti et il a dit une phrase qui m'a percuté : quand on est attaché aux gens, à des substances, voulant créer du détachement, on fait fausse route car on lutte contre notre sentiment d'attachement et on crée mentalement une évasion pour pas affronter cela : on se dit "on va travailler le détachement". Comme si tu voyais un objet rouge et que tu acceptais pas le rouge, tu te dis : "je vais essayer de voir cet objet en jaune!". C'est tout autant absurde, c'est une fuite.

Maintenant, moi j'accepte pleinement que je suis attaché à la fille avec qui je suis. Peur de la perdre etc... Si j'accepte pas mon attachement, par peur de ressentir cet attachement et les peurs liés à ça, bah je ne peux aimer.. ça a été un déclic pour moi.

Et il y a que comme ça, en affrontant la réalité comme a dit Sandman qu'on peut trouver les bonnes solutions, pas en restant dans des illusions.
Nos attachements sont profonds, ça va prendre du temps avant de les changer, il faut les accepter, être tranquille avec ça, pas vouloir être parfait. Attention aux concepts spirituels parfaits qui nous entraînent à encore plus d'angoisse car il pointe du doigt des "perfections d'être" qu'on ne peut pas manifester ;) (du moins pas encore).
Qui sait, si les moins boudhistes ne sont pas en permanente lutte contre ce désir sexuel, et se donne bonne conscience avec de belles phrases mais en eux, ils sont pas en paix avec ça ? 
Les concepts que tu cites sont intéressés mais ne les prend pas comme des vérités absolus à suivre à tout prix, juste des pointeurs.
Tu sais que le plaisir entraine la souffrance par la recherche incessante, ok, t'as compris qqch de profond mais tu peux du coup utiliser ça pour moins chercher le plaisir dans la vie, tout en le refusant pas totalement. Un juste milieu pour transiter peut etre un jour naturellement à un truc ascetique mais faut pas se forcer.
Je t'apporte juste ma compréhension: on a des parties de nous je pense très attachés aux plaisir etc... faut les accepter. Et ces parts là vont grandir d'eux mêmes. 


Y a une raison plus 'philosophique'. J'ai des idées assez sombre sur ce qu'est le monde, sur le pourquoi de son existence etc. et j'aurai aimé savoir si ces idées étaient dû à ma conso de beuh. En fait je me demande si je suis lucide ou juste sous l'influence d'un produit. En fait ce dont j'ai le plus peur, c'est de vraiment réussir à me sortir de la weed et à me rendre compte que c'était pas ça le problème, et qu'en fait le problème c'est la vie. L'horreur...

Reprendre une vie sociale ça pourrait être une bonne chose mais le sentiment profond que les rapports humains sont une immense mascarade ne m'aide pas beaucoup. J'ai limite plus envie de fumer après avoir passé du temps avec des gens que si je reste seule, comme si le canna m'aidait à me reconnecter à une certaine 'vérité'


Je sais de quoi tu parles... Pas besoin de fumer de canna pour s'en rendre compte, tu sais. Que notre société est une mascarade et il y a bcp d'horreurs et la réalité est plus sombre qu'on croît parfois, par moment, par endroit.
Mais il faut se dire que tu fais parti de ce monde et tu es pareil, je suis pareil, on est pareil. Et le jeu auquel on joue ici c'est se dire "OK le monde est comme ça, je fais quoi pr le rendre meilleur, en me rendant meilleur ?"
Sinon, si on joue pas à ça, on s'enterre.
Donc si tu as remarqué que les relations sont une mascarade entre humains (des jeux de pouvoir, de la peur d'être sincère, des intentions cachées etc...), bah décide de te montrer vrai ! C'est un vrai courage, mais tu sais il y a bcp de gens qui pensent comme toi ou moi. Si c'est ainsi, à nous d'être plus vrai dans les relations, c'est un sacré sacré défi... Mais il reste plus que ça, non ? Je pense t'as pas envie de jouer ce faux jeux social tout pourri.. 
Mais accepte aussi l'idée que tu as envie d'être vrai mais tu portes un énorme masque social comme tout le monde mais voilà, maintenant on peut tout doucement l'enlever. Et chercher à comprendre c'est quoi le vrai amour. Et pas cet amour avec lequel on nous illusione dans la société, c'est pas celui la.

Quand tu lacheras le canna, tu pourras rester seul sobre, tu verras c'est un délice aussi et tu reconnecte à ta vérité également. Pas besoin d'une substance externe qui te donne l'énergie pour le faire et rend ensuite dépendant.
Peut etre tu compenseras avec un peu plus de bouffe mais c'est toujours mieux je dirais.

Et c'est normal d'alterner intéractions et solitude. On a besoin des deux.

Courage à toi t'es une belle personne, tu cogites beaucoup, mais c'est pas pour rien, ces questions existensielles angoissent mais permettent de grandir. Il faut mettre en pratique maintenant :D
 
Merci pour ton témoignage !

J'aurais quelques questions persos à te poser tu es bien sûr libre de ne pas y répondre si tu ne le souhaites pas (ou sinon m'envoyer un MP) :
Est-ce que tu étais accro à une (ou plusieurs) substance(s) avant de rencontrer cette fille ? Et si oui, est-ce que c'est cette rencontre qui t'as permis de lâcher tes dépendances ?
Et aussi, est-ce que tu étais dans une phase particulièrement compliquée avant cette évènement ?

Si je te demande tout ça c'est pour pouvoir faire un parallèle avec ma situation, je me demande si le fait de nouer un attachement amoureux est pas au final nécessaire au fait d'arrêter définitivement la weed...
Accepter d'être fortement attaché à une fille plutôt qu'à une plante. Mais je peux pas m'empêcher de me demander si c'est pas créer un attachement encore plus puissant ?

Pour ma part je pense que l'amour n'a pas grand chose à voir avec l'attachement ou le désir. Justement, quand on est attaché à une personne, on voudrait qu'elle reste telle qu'elle est maintenant, on a des attentes vis-à-vis d'elle etc. Et si la personne nous "trahit" (je mets des guillemets parce que c'est subjectif bien sûr), les sentiments positifs peuvent très vite devenir négatifs... J'ai même parfois l'impression que l'amour est l'inverse de l'attachement car l'amour est désintéressé et laisse libre alors que l'attachement emprisonne et génère des attentes.
Et le désir nous pousse à nous conduire (plus ou moins inconsciemment) de manière à le satisfaire. Donc quand tu dis que les choses se sont fait de manière naturelle entre toi et cette fille, je peux pas m'empêcher de penser que tu étais, de manière non-consciente, poussé par ton désir de manière à te comporter avec elle pour aboutir à une relation. Si je me permets de poser cette hypothèse c'est parce que je me rends compte à quel point mon attitude se modifie presque de manière imperceptible les rares fois où je discute avec une fille qui m'attire.
Bref c'est pas très joyeux dans mon crâne ^^ .
 
Éléphant a dit:
Est-ce que tu étais accro à une (ou plusieurs) substance(s) avant de rencontrer cette fille ? Et si oui, est-ce que c'est cette rencontre qui t'as permis de lâcher tes dépendances ?
Et aussi, est-ce que tu étais dans une phase particulièrement compliquée avant cette évènement ?

J'avais laché le canna mais je compensais énormément avec la bouffe, c'était vraiment une addiction en fait. Des jours, je mangeais, j'allais dormir, je remangais...
Juste avant de la rencontrer, j'étais dans une phase similaire à la tienne : je voyais le monde tel qu'il était, énorme introspection sur moi, bcp d'angoisses.. paralysie, plus de sens à la vie.

J'ai pas tout réglé avec la relation mais ça m'a redonné un sens à la vie. Pas que le couple en soi.. mais j'ai commencé à peindre, écrire, faire du sport, tout s'est réenclenché. 

Si je te demande tout ça c'est pour pouvoir faire un parallèle avec ma situation, je me demande si le fait de nouer un attachement amoureux est pas au final nécessaire au fait d'arrêter définitivement la weed...
Accepter d'être fortement attaché à une fille plutôt qu'à une plante. Mais je peux pas m'empêcher de me demander si c'est pas créer un attachement encore plus puissant ?

Attachement peut-être plus puissant, mais totalement différent.
Parce que la plante te prend de l'énergie en fait, c'est plus vicieux. Avec une personne, y'a plus un échange d'énergie.
Faut pas en avoir peur. Toute façon ça va y aller petit à petit, j'apprend à lui ouvrir mon coeur petit à petit, pas d'un seul coup.
Je réalise en tant qu'homme, on a besoin d'une femme car elle nous apporte en énergie qqch qu'on a pas, ou alors bcp moins. Les concepts ascétiques dont j'ai été fan pendant un moment, je les prend moins en compte... en tout cas pour moi ils correspondent pas à la réalité mais à une fuite. Faut expérimenter soi-même.


Pour ma part je pense que l'amour n'a pas grand chose à voir avec l'attachement ou le désir. Justement, quand on est attaché à une personne, on voudrait qu'elle reste telle qu'elle est maintenant, on a des attentes vis-à-vis d'elle etc. Et si la personne nous "trahit" (je mets des guillemets parce que c'est subjectif bien sûr), les sentiments positifs peuvent très vite devenir négatifs... J'ai même parfois l'impression que l'amour est l'inverse de l'attachement car l'amour est désintéressé et laisse libre alors que l'attachement emprisonne et génère des attentes.
Et le désir nous pousse à nous conduire (plus ou moins inconsciemment) de manière à le satisfaire. Donc quand tu dis que les choses se sont fait de manière naturelle entre toi et cette fille, je peux pas m'empêcher de penser que tu étais, de manière non-consciente, poussé par ton désir de manière à te comporter avec elle pour aboutir à une relation. Si je me permets de poser cette hypothèse c'est parce que je me rends compte à quel point mon attitude se modifie presque de manière imperceptible les rares fois où je discute avec une fille qui m'attire.
Bref c'est pas très joyeux dans mon crâne ^^ .

Oui mais elle avait 40ans, mariée et 3 enfants :D Je ne pouvais rien imaginer avec elle, alors que peut etre elle m'attirait dans le fond mais consciemment, je ne pouvais rien m'imaginer !

L'amour n'a rien à voir avec l'attachement et le désir, c'est vrai mais je remarque dans mon expérience que tout est entremêlé : c'est-à-dire l'amour que je ressens pour elle, qui est parfois pure se mêle à de l'attachement et au désir.
Mais ce n'est pas contradictoire, tout a un sens selon moi. On est tous les deux ouverts au développement personnel, à l'introspection, on sait qu'uniquement la sincérité dans le couple pourra faire grandir cet amour pur donc ça c'est une bonne chose.

Mais tu vois, dans ma tête c'etait comme toi avant :D Et maintenant, je peux ressentir au niveau de mon coeur qqch de tres pur et doux pour elle, et en meme temps mes tripes et ma verge la désirent tellement fort ! C'est pas contradictoire, je lache le mental, j'accepte mes ressentis de plus en plus.
Faut expérimenter par soi même, ne pas prendre ce que les autres ont amené en théorie pour argent comptant.
Pareil si je refuse le désir pour elle qui est ardent parfois, je me ferme à l'amour aussi. Tu vois c'est paradoxal, c'est ce que j'ai pu expérimenté: je dois accepter d'etre attaché à elle à un certain niveau et que je la désire aussi tres fortement parfois, pour vraiment l'aimer. Car ainsi je m'accepte comme je suis et je l'accepte comme elle est.
 
Éléphant a dit:
Sandman : 
- En fait je pense pas être le genre de personne à enfouir ses problèmes, d'ailleurs ils sont pas du tout inconscients

Comment tu peux le savoir vu qu'ils sont inconscients ^^

Tu m'as surtout l'air d'être bloqué dans une pseudo objectivité qui t’empêche de ressentir les choses de manière normal, avec un filtre.

Justement vu comment tu parle d'absurde et de faux, d'illusion, t'as l'air complètement déconnecté de la réalité et de tes sentiments.
Et tu les refoules dans un coin de ton inconscient. La ou ils ne t'atteignent plus. Sauf que le monde dénué de sens ou d'émotions ça donne ça, une vision mécaniste absurde.

Éléphant a dit:
En fait je me demande si je suis lucide ou juste sous l'influence d'un produit. En fait ce dont j'ai le plus peur, c'est de vraiment réussir à me sortir de la weed et à me rendre compte que c'était pas ça le problème, et qu'en fait le problème c'est la vie. L'horreur...

Nan le problème c'est pas la vie, regarde autour de toi même les gens qui vivent dans la misère arrivent à sourire et à apprécier.

Le problème c'est TA vision de la vie. Celle que tu t'impose. Par masochisme ou par culpabilité, ou je ne sais quel mouvement inconscient ça je peux pas dire je te connais pas.

Après que ce "mouvement", que ce désir nihiliste d'absurde soit lié à ta consommation...Je sais pas. C'est pareil c'est trop profond pour simplement avoir une réponse toute faite.

Après que tu ai des problèmes existentiels et philosophique ça montre juste que t'es intelligent. Mais l'intelligence ça ne rend pas heureux. Après par contre si tu te sens bien dans ta vie ça rend moins malheureux.
Mais je te "rassure" oui la recherche de sens est douloureuse. Elle est toujours ainsi, c'est ce que Nietzsche appelle le tragique de la vie. Mais l’expérience du tragique ne doit pas te pousser au nihilisme, mais justement à apprécier cette souffrance. Déjà parce qu'elle te met en mouvement, elle te dirige vers la vitalité, et puis parce qu'elle te rend profond, intéressant.

Concernant les relations sociales c'est marrant que tu perçoive ça comme une mascarade, alors que tu dis dans ton 1er post n'avoir aucune relations sociales.

C'est pas une attaque hein, mais tu vois comme on peut pointer les contradictions dans ton discours. Tout simplement parce qu'il est tout sauf lucide. Il est coloré par ton humeur actuelle, par ton état ici et maintenant.

L'état d'esprit ça ce change, mais faut pas rejeter la faute sur le monde, les rapports sociaux ou le manque de sens. Il faut commencer par se tourner vers soi même.

Commence par ton enfance, tu devais avoir un état d'esprit bien différent de celui dans lequel tu baigne actuellement non ? Recherche les états antérieurs pour les reproduire.
Ça aussi c'est un truc qui m'a beaucoup aidé. Je sais pas si ça va t'aider toi mais bon j'essaye ^^

GaetanCz a dit:
Quand tu lacheras le canna, tu pourras rester seul sobre, tu verras c'est un délice aussi et tu reconnecte à ta vérité également. Pas besoin d'une substance externe qui te donne l'énergie pour le faire et rend ensuite dépendant.
Peut être tu compenseras avec un peu plus de bouffe mais c'est toujours mieux je dirais.

Héhé ouais quand on à un problème de circuit de la récompense (je connais bien putain) on se replie sur autre chose.
Attention à pas devenir obèse cependant ^^ La bouffe peut être encore pire que le weed.
Et à ne pas faire comme certains abrutis qui se réfugie dans l'alcool et les opis. On échange pas une addiction contre une autre, hein. ON est moins con que ça ^^
 
Elephant a dit:
Alors je me tourne vers le bouddhisme, qui t'explique notamment que la source de la souffrance c'est l'attachement et le désir, que le monde est une répétition sans fin d'alternance de plaisir et de souffrance et que le seul moyen d'échapper à tout ça c'est une sorte d'anéantissement du moi.
La souffrance tu peux pas y couper en fait je pense. Y a de la souffrance dans la vie quoi que tu fasses, tu auras forcément de l'inconfort faut juste décider duquel... Tu en as un qui est fait de hauts et de bas effectivement, avec l'attachement et le détachement (et oui c'est dur, ça fait mal, ça fait peur. Mais se focuser là-dessus c'est oublier l'autre partie, celle de l'attachement, le haut.), et un autre... bein, je sais pas ce que tu ressens toi à être seul et sans attache, mais de mon expérience perso y a que du bas, hein... >< La dépression, quoi :/ L'impression de passer à côté de ma vie, que j'ai toujours d'ailleurs (mais j'y travaille).
Carolina de la chaine La Carologie avait sorti une vidéo sur le sujet mais je sais pas si j'arriverais à la retrouver au milieu des autres.
"Refuser une relation parce qu'il y aura séparation un jour, c'est aussi bête que refuser de vivre parce qu'on va de toute façon mourir" ...*fuit en courant parce qu'elle vient de repiquer un truc à Snap* xD  mais c'est trop ça je trouve^^ Et c'est applicable à plein de choses plus larges que le relationnel en fait.

Après comparer ça au crack ouai c'est ptet un peu extrême quand même? ^^"

Elephant a dit:
Quand tu utilises des mots comme "l'humain est fait pour être un animal social" ou "les relations et l'attachement on est programmé pour ça" je peux pas m'empêcher de penser que tout ça DOIT avoir un sens.

Oui tu parles du boudhisme etc, mais d'un point de vue scientifique tout ça c'est juste des stratégies adaptatives liées à l'évolution, un procédé assez mécanique quasiment, en fait, sur des millions d'années. C'est beaucoup plus terre à terre que la philo ou la religion, mais ça explique la chose, c'est dans notre ADN quoi, et notre cerveau est cablé en conséquence.



Bon ta psy c'est "normal" que tu en sois devenu dépendant, la psychanalyse c'pas ouf très honnêtement.
Faut aller en voir dans une branche radicalement différente, je t'invite chaudement à te tourner vers un spécialisé dans la TCC (thérapie cognitivo-comportementale), et même peut-être plus précisément en ACT qui serait peut-être intéressant pour toi.
C'est tout le contraire de la psychanalyse: au lieu de te rendre dépendant du psy, il t'apprend à être autonome et à comprendre ton propre esprit, tes mécanismes, et comment les changer. Au lieu de se baser sur pas grand chose, c'est basé sur la science. Au lieu de parler encore et encore sans aller nul part, il y a des exercices pratiques qui sont mis en place au quotidien.
Vraiment, je pense que ça pourrait t'aider à débloquer les nœuds dont tu parles ;)
 
Je viens d'y penser Elephant.
L'attachement à la psy t'a montré qqch, je pense : tu n'as pas besoin d'elle pour analyser tes problèmes, tu cogites bcp, tu les connais assez bien (on a toujours des problèmes inconscients enfouis cela dit).
Mais tu allais la voir pour le contact humain et peut etre le contact avec une fille/femme ;)

Donc tu as ta réponse qui est claire. Moi je pense t'as besoin d'aucune thérapie mais juste de relations sincères qui te feront miroir et t'apprendront à t'aimer (et donc à aimer l'autre aussi). Et avoir des sentiments.
 
Dis donc Éléphant j'ai l'impression que tu t'imposes beaucoup de choses en même temps ! Cesser le cannabis, claquer la porte de ta psy, finir une formation exigeante... C'est pas étonnant que tu craques, faut pas être si exigeant envers soi-même tu sais ? Tu mérites bienveillance et respect autant que n'importe-qui, et ça passe aussi par accepter des moments de vulnérabilité et de dépendance tout comme on les accepterait chez une personne extérieure qu'on respecte et pour laquelle on éprouve de la bienveillance.
Pour moi t'as pas choisi le bon moment pour ton sevrage, vaut mieux y renoncer pour l'instant (je ne vois que ça, à moins que tu ne tiennes à te battre et à douiller, c'est un choix après tout, mais pour moi il se rapprocherait d'une forme de self-harm). C'est pas grave, c'est pas "maintenant ou jamais", t'as toute la vie pour trouver les ressources de renoncer à ton joint du soir. Je conçois que ça fasse mal à l'ego de se savoir dépendant mais, si on essaye de voir les choses du bon côté, t'as un truc qui te permet de tenir la route malgré toutes tes angoisses existentielles ! alors profite de cette béquille aussi futile soit-elle, tu pourras la lâcher quand t'auras le temps de te rééduquer à marcher droit :)

Psychanalyse jungienne... c'est quand même une méthode réputée longue, coûteuse et très peu efficace haha. Probablement chouette si l'on est en manque de profondeur dans sa vie, mais pas du tout conseillée en cas de problème urgent à régler. Avec en bonus un bon transfert des familles yeaaaah. Avis perso, la prochaine fois que tu décides d'aller parler de tes soucis à quelqu'un, choisis une méthode scientifiquement éprouvée et avec un praticien du sexe qui ne t'attire pas (en espérant que tu ne sois pas bi). Ça se passera sûrement mieux.

Sinon l'attachement c'est un phénomène évolutif partagé par la plupart des mammifères qui nous permet de découvrir le monde avec la bonne balance entre prudence et sentiment de sécurité. Chaque espèce l'exprime différemment en fonction de ses caractéristiques. La façon dont se déroulent nos premiers attachements conditionnent une grande part de notre rapport à autrui à l'âge adulte. Sache qu'un attachement sécure (càd : bien réalisé, avec le bon équilibre stress/sécurité) permet à l'autre d'être indépendant, de s'en aller, de revenir, de changer, etc. C'est l'attachement insécure qui pose des problèmes affectifs et relationnels. Je te conseille de jeter un œil à cette vidéo :
ainsi qu'aux suivantes. Ça devrait t'éclairer pas mal.
Pour ma part j'étais très insécure dans mes attachements et j'ai appris à lâcher du lest en acceptant la possibilité du couple libre/polyamour. Ça m'a ouvert les yeux sur le fait qu'on peut aimer sans posséder et que l'amour est protéiforme :) la philosophie m'a aidé aussi à accepter la perte etc., mais ça a ses limites la philosophie, il faut aussi prendre en compte le monde réel : la réalité de ton espèce, de ton corps, de ton ADN et de ton cerveau, de ta physiologie qui a envie de contact humain et c'est normal. Genre merci Boudha mais là t'es pas sur la voie de l'illumination t'es sur celle du suicide alors ptet qu'il faudrait songer à bifurquer ?

Tu m'as l'air vachement dans l'intellectualisation, très coupé de ton corps et du monde matériel, alors peut-être qu'un philosophe comme Spinoza te parlerait ? Si oui je te conseille son traité l'Éthique. Ça suit un cheminement logique très rigoureux pour parvenir à des vérités pratiques. Schopenhauer c'est stylé mais c'est pas avec lui que tu vas sortir de la dépression. Teste plutôt des gars ou des garces ayant vraiment à cœur de vivre dans le monde de façon saine (tels que Spinoza, encore une fois).
En bonus le Loup des Steppes de Hesse, avec fiche de lecture STP.

On est bcp à te répondre, tout se mélange un peu sur ce topic, si tu veux on peut aussi en discuter en PV. Bon courage !
 
Ouais je te comprend Eléphant t'es pas seul dans cette galère .
Je suis passé par d'énormes culpabilités et angoisses, notamment parce que je n'arrivais pas à arrêter de fumer, quand je suis établit dans certaines routines ou environnements qui me déplaisent mais desquelles je n'arrive pas à sortir, mes pensées deviennent vite mes pires ennemies sans fumettte .

C'est d'autant plus frustrant qu'à chaque fois que je change temporairement d'environnement, que je suis avec des amis proches, que nous sommes actifs à nous fatiguer physiquement toute la journée, je ne pense même plus au cannabis . Mais dès que je retourne à l'ancienne routine, je déprime et angoisse super fort sans cannabis

J'ai vraiment l'impression que dans certains cas réussir à faire un changement de routine vers quelque chose de plus sain, fatiguant physiquement et sociable est nécéssaire pour réussir à se couper du cannabis . Quand on est avec des gens proches, qu'on aime, qu'on est actif, ça nous distrait de ce genre de pensées déprimantes et on voit leur absurdité, enfin je dis "on" mais c'est moi qui le vis comme ça .

Malheureusement on doit tous bien étudier, travailler, il est assez facile de s'enfermer dans la solitude la fatigue et l'ennui.

Si t'en rachètes ou reprend à tes potes, ne te culpabilise pas excessivement, tu auras juste perdu pas mal d'argent quoi, ça fait chier bien sur mais ça fait en aucun cas de toi une merde . Je pense que tu y es allé un peu fort à dégager tout ton matos d'un coup, certains semblent ne pas avoir de difficultés à l'arrêt du cannabis, mais visiblement dans ton cas y aller plus progressivement et d'abord commencer par un peu remanier certaines routines et mauvaises habitudes pourrait ouvrir une brèche vers un sevrage moins difficile et plus durable .

Pour ma part, j'ai décidé de juste bien réduire et de faire de plus en plus attention aux petits détails de mes routines et hygiène de vie pour l'orienter vers quelque chose de plus sociable et physiquement actif, en espérant créer une voie propice à un arrêt dans un futur où je me sentirais mieux, plus ancré dans des habitudes positives, et j'arrête d'être très exigeant et de beaucoup m'en vouloir .
 
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