Je me demande d'ailleurs pourquoi il n'y a pas plus de grandes études réalisés sur la dangerosité des drogues
je pense que c'est parce que c'est difficile de définir une métrique objective, et très complexe d'établir des protocoles
Genre c'est quoi le plus dangereux entre une cyrrose ou des pensées suicidaires après une conso ? Les substances présentent des profils de risques variés donc il faut un peu comparer des oranges et des pommes, ce qui n'est jamais facile en sciences.
Ensuite se pose la question du caractère intrinsèque ou contextuel du risque : le problème c'est que les risques varient selon les dosages et les contextes. On a tendance à prendre une certaine quantité de substance et a prendre différentes substances dans différents contextes, ça signifie que les risques d'une même substance peuvent énormément varier selon le mode de prise. C'est possible de comparer les risques de pratiques (genre de la randonnée en haute montagne et d'un rodéo urbain).
Mais comment mesurer le risque de la montagne ou le risque de la ville en général ? On sent bien que ce n'est pas intrinsèque à la montagne ou à la ville, ça dépend ce que les gens y font.
C'est également compliqué de faire des expériences sur le sujet, légalement et ethniquement (puisqu'il faut empoisonner des gens avec des substances prohibées). Donc toute étude quanti serait un peu réduite à une étude statistique, avec tout ce que ça présente comme problème sur ce genre de sujet (notamment de nombreux facteurs de confusion).
Ces problématiques qui sont un casse tête pour la plupart des sciences fondées sur les mathématiques sont plus communes dans les sciences sociales, qui sont habituées à faire face à ce genre de cas