[Sujet de la semaine] Sortir en soirée sans consommer ?

[Biquette]

Salut les toxicophiles,

Pour beaucoup, les soirées sont des occasions de taper, au point que certains ne peuvent envisager de passer une teuf/ un apéro/ un thé dansant chez tatie sans une bonne grosse poutre dans le pif, un ptit buvard ou simplement quelques verres de pinard.
Pourtant, des raisons diverses motiveront certains d'entre nous à sortir sans proder (les fous) !
Et justement, quelles sont vos raisons ? Vous en avez trop pris ? Ou vous avez toujours su vous éclater sans drogue ? A moins que vous n'ayez atteint le stade ultime du psychonaute et que vous soyez capable de reproduire les effets des prods sans même plus y toucher ?

A vos claviers

 

[Aiskhynê]

Les repas avec grand-mère sous candy-flip... Que de souvenirs...

J'pourrais pas répondre j'sais pas passer une soirée sans prods :') même en dèche, je gratte.

Ceci-dit je me suis calmée et maintenant c'est un petit buvard avec de la fume. Comme tu dis j'ai trop pris le reste !

 

[Trickster]

Je déteste tout simplement être trop défoncé quand y'a du monde (surtout si c'est du monde que je connais ) + à partir d'un certain âge j'estime que tu peux plus trop te mettre minable en publique sous prétexte que c'est une fête, que ce soit avec l'alcool ou autre chose (même si bon ça peut arriver, tout le monde est humain).

Et comme j'aime pas me défoncer à moitié ba je me défonce pas du tout du coup. Je réserve ça pour quand je suis seul ou en petit commité sinon je peux pas bien en profiter.
Évidemment je me fais bien plus chier qu'avant en soirée

 

[Acacia]

Pour moi, ça dépend entièrement de la soirée et pour être plus précis des gens qui seront présents . Souvent, quand je me retrouve dans une soirée où je connais peu de monde ou avec des gens que je ne connais superficiellement, j’ai toujours grave peur de m’ennuyer donc là je ne suis jamais sobre, soit je bois un peu pour rentrer artificiellement dans l’ambiance, soit je vais prendre un psyché à petite dose mais bon, c’est un peu du gâchis je n’en profite pas vraiment... mais au final j’évite ces soirées maintenant.
 
Par contre, si je suis en petit comité et avec des personnes avec qui j’ai une certaine connexion, je suis très bien à juste un peu fumer voire à être sobre, je préfère profiter des gens que j’apprécie dans un état pas trop fracassé, à moins que les gens avec qui je suis décident de proder aussi . 
 
Après je prendrais toujours plus mon pieds à percher seul avec mes écouteurs qu’à faire la grosse teuf avec je sais pas qui !

 

[Skruffy]

J'ai commencé à prod régulièrement en teuf, donc j'ai toujours associé les soirées tekno en tout genre et la drogue. Après je kiffe les teufs et la tekno sans drogue, mais mon cerveau de primate à comme même trop associé les deux. Je sors en teuf/rave rarement sans proder, et quand je le fait je suis souvent bien tenté mais j'ai de la volonté donc ça va. D'autres fois je kiffe ma teuf sans penser à proder, mais la plupart du temps j'y pense comme même pas mal même si j'arrive à ne pas proder si j'en ai décider ainsi avant la teuf. En dehors des teufs c'est très rare que je prod, sauf des psychés entre potes très occasionnellement.

Ce week-end je vais à une rave légale drum and bass/hardcore à Londres (j'habite à Londres). Ca dure jusqu'à 8h du mat et je sais que je vais pas tenir jusqu'à 8h sans prod, mais je me suis promis de pas proder. En fait ca fait depuis 1mois et une semaine que je me suis dit que j'arrêtais tout sauf l'alcool jusqu' au nouvel an (je bois presque pas de tout façon). Résultat j'ai bedhave le week-end dernier par ce que je suis revenu en France et que tout mes potes là bas bedhave, donc difficile de dire non (en vrai ça m'a fait plaisir de behdave); et j'ai prod de la ke et un petit bout de taz y'a trois semaines dans une soirée techno, avec 5 potes qui prodaient aussi.

Je pense qu'il faut se limiter et pas proder à chaque teuf sinon on arrive plus à sortir sans proder. Le truc c'est que si vous fréquentez des soirées alternative/techno/squat... et que votre groupe de pote prod bah y'a pas mal de chance pour que dans la plupart des soirées où vous irez y'aura de la drogue partout, et notamment dans les pochons de vos potes qui se feront un plaisir de vous en offrir. Même si on a un libre arbitre, on est comme même très influencé par votre environnement. Et puis même si je kiffe la tekno, drum and bass et autre boom boom et que j'en écoute tous les jours sobre,  la tekno sous L c'est carrément un autre délire. Et même si je surkiffe les teuf, une teuf sous L sera toujours plus mouvementée, bizarre et fascinante que une teuf sans. Sans parler du fait que proder ça permet de pas dormir et de pas devoir aller comater dans une tente à 5h du mat pendant que tes potes kiffe le son.

En résumé pas facile de pas proder en soirée, surtout si c'est le genre de soirée ou y'a plein de gens en train de préparer des traces/de se balader avec les pupilles comme des soucoupes. Pas facile par ce que on tenté par notre environnement, et pas facile par ce que la drogue c'est comme même bien marrant... Gros respect aux teufeurs, tranceux et autres ravers qui prodent peu ou pas.

Pour la rave ce week end je pense que je vais acheter de des cachets de caféine en pharmacie pour rester éveiller. C'est toujours de la drogue mais c'est comme même mieux que des cachets de md Des idées pour pas être fatigué sans proder?

 

[Tridimensionnel]

Yop ! Honnêtement ça m’est très très difficile de ne pas proder quand je « sors ». Je pense que se mettre en mode soirée c’est aussi chercher des sensations extra-ordinaires, qu’elles soient plus euphoriques, plus profondes ou plus étonnantes que la normale, ce qui est aussi la nature de la prise de drogues ; aussi il est normal que les deux se croisent, se synergisent et finissent par devenir la norme.

Pour revenir à mon cas particulier, le choix de drogues légales étant assez restreint en France je suis un bon consommateur d’alcool, toujours prêt pour un verre ou deux ou toute la bouteille.
Plus que les effets d’une drogue en particuliers c’est la défonce que je cherche, et quand je ne la trouve pas ça me frustre. Mais comme je n’aime pas non plus perde le contrôle, je reste toujours dans des dosages moyens qui me permettent d'appréhender correctement mon environnement.
 
Néanmoins avec le temps (et une certaine forme de sagesse ?) j’ai passé quelques soirées sobres, ou l’extra-ordinaire passait plutôt par le lieu, la musique ou la compagnie, et ce n’était pas si désagréable. Il faudrait que je fasse ça plus souvent.

Skruffy : j’ai un rythme un peu particulier aussi mes propos sont relativisables, mais j’ai remarqué que ces soirées où je n’avais pas prodé ou à peine, je me trouvais plus en forme au petit matin que celles où j’avais passé la nuit à enchaîner les boissons énergisantes.
Un thé noir dans le thermos (théine + chaleur), un entourage sympathique et assez d’ambiance pour rester toujours stimulé, et tu devrais tenir jusqu’aux premières lueurs où, là, tu seras sauvé par Mr le rythme circadien.

 

[Acacia]

j’ai remarqué que ces soirées où je n’avais pas prodé ou à peine, je me trouvais plus en forme au petit matin que celles où j’avais passé la nuit à enchaîner les boissons énergisantes.
 

Ecoutez la sainte parole de l'évidence absolue !

 

[Cookies]

Hum perso c'est au cas par cas. Y'a beaucoup de soirées ou je ne consomme rien, en tout cas rien qui ne puisse trop me défoncer (au max 2 bières si c'estun bar qui propose des trucs que j'aime bien). Mais conso pour conso ... mouais non j'ai passé cette période de ma vie et j'en suis bien content.

Je préfère choisir de bons moments que je veux rendre encore plus extraordinaires, plutôt que de chercher a cacher la mièsre de certaines soirées.  Puis aussi, j'aime bien la sobriété

 

[Tridimensionnel]

Si y'a une drogue dont je suis incapable de me passer dès lors que je sors, c'est la clope.
Je ne suis pas accro à la nicotine, mais dès que certaines conditions sont réunies (le soir est tombé, ou un peu d'alcool tourne, l'ambiance est à la cool, on est là pour se détendre) j'ai besoin de ce geste machinal de porter quelque-chose à ma bouche, inspirer, recracher, avec à la clef cette légère stimulation.
C'est un geste social, un geste qui permet de maîtriser ma nervosité relationnelle, mais aussi de compter le temps (fumer x clopes en tant de temps), de m'ancrer dans mon corps et souvent de légèrement potentialiser d'autres substances.
Quand personne ne fume ça va, je peux à peu près me maîtriser, mais si y'a un fumeur dans la salle c'est mort, je vide mon paquet ou le sien. Ça va tout seul.