Je ne veux pas faire l'apologie de ces trucs, parce que déjà si on les consomme avec du tabac, on a les effets délétères de la combustion.
De plus, l'expérience varie selon les individus. Je suis très solitaire, et je fume 99.99% du temps seul, chez moi, parfois même pour travailler (eh oui).
Un copain a voulu tirer sur ma clope, il a dormi une demi-heure d'entrée de jeu. Il était éclaté. Je lui ai donné un peu de sucre, l'ai rassuré, et ça s'est bien passé, mais au début le pauvre s'est senti... un peu perdu.
Je précise que je ne charge pas du tout mes clopes. Une pincée et c'est ok.
Donc j'attire l'attention sur le fait que je ne cherche pas du tout à inciter à la consommation du tabac, des rc, pas plus que de l'alcool ou de la charcuterie.
Ce qui m'a fait essayer les RC ? La possibilité. Tout simplement.
Il est difficile avec la prohibition et quand on n'a pas de réseau de se procurer de l'herbe ou même du pneu. C'est en plus un milieu souvent louche, j'ai vu lors de mes jeunes années des types (dealers) moité-indic, moitié tarés, jamais fiables, toujours un peu flippants.
Avec un shop, je me dis que :
1) l'approvisionnement est régulier (enfin en théorie)
2) on n'a pas affaire à des truands, on engraisse des businessmen qui n'en ont rien à foutre de nos gueules, ils veulent juste s'acheter des bagnoles et des piscines. Ils ne sont pas cachés, ce ne sont pas des barons de la mafia, ils n'ont aucun intérêt à faire autre chose du pognon qu'ils engrangent que d'en profiter
3) les effets que JE recherche sont là
Ces effets ?
Pour MOI (j'insiste parce qu'un lecteur de passage peut essayer et en crever, chacun est responsable, faut faire preuve de bon sens), quels ont été les effets ?
Oh, ben c'est simple.
Pour les + :
-> Arrêt des neuroleptiques (prescrits par défaut d'autre solution par un psychiatre en roue de secours face à une profonde dépression)
-> JOIE
-> Inspiration
-> Libido atomique
-> Finies les ruminations. Esprit positif. Finis les anciens griefs, terminées les rancœurs et les frustrations d'un mode de vie individualiste en situation d'ultra compétitivité (tout cela me passe au-dessus de la tête quand j'ai fumé, ou que je sais que je PEUX fumer si je bad trip de la vie)
-> Motivation, au travail, dans la musique, dans le dessin, dans la lecture, dans l'écriture => se lever avec le smile pour aller taffer après un bon café noir et une toute petite pincée chimique. Entendre son prof de piano vous dire : "tu m'impressionnes" (ben oui, je suis à fond depuis que je suis stimulé => je m'exerce sans relâche => je progresse).
-> Sommeil retrouvé (en fait, plus d'insomnies, retour du plaisir de se coucher pas trop tard plutôt que de fuir le sommeil et le retour d'un jour fade inlassablement renouvelé)
-> Bonne humeur, envie de blaguer, idées saugrenues qui font rire les collègues
-> Annihilation de mes addictions alimentaires : Perte de poids massive. Je n'ai jamais été aussi mince, souple ni léger de ma vie. Les légumes ont remplacé les saloperies de l'industrie (légale) alimentaire, je suis incapable de remanger les horreurs que je m'envoyais. Évidemment, une addiction peut en chasse une autre, disons que c'est un effet positif d'une activité qui en comporte de négatifs...
Mais au final, moralement, je me sens vachement mieux dans un 29 que dans le 32 que je portais il y a trois mois.
Les - :
- Toux à cause de la fumée
- Moins de souffle
(Ne pas prendre à la légère ces inconvénients, ils sont suffisamment pénibles pour me faire hésiter sur la pérennité de cette "solution")
- Un peu de parano, de petits coups de stress (mais je suis comme ça naturellement)
- Ça coûte cher
- Les effets sur la santé qu'on ne mesure pas encore
- Le flip sur le flou de la loi : Quelle tolérance pour les petits consommateurs ? Légal ou pas ? On ne sait jamais puisque la compo change et que c'est la course entre legislateurs et producteurs -_-
- Le "craving", la dépendance qui fait racler les vieux bouts de clope pour grapiller un petit high (mais bon, je peux m'en passer, je n'ai pas fumé depuis une semaine, la vie est juste revenue à un niveau plat, je recommence à analyser ce que je vois plutôt que de m'en foutre, et malheureusement pour moi j'ai la vue perçante)
C'est presque un 50/50, l'idéal serait que je trouve un équilibre sans substances (que ce soit médocs qui abrutissent, RC, ou weed), mais j'ai beau faire du sport, de la musique, travailler, lire, bref m'occuper, ma vie n'a pas du tout la même saveur.
Quant aux médicaments anti-dépresseurs et anti-psychotiques : Ha ha ha ha ha.
Cela ne mérite pas une autre réaction. Un rire sardonique en pleine face de leurs promoteurs, vendeurs, prescripteurs.