Fractali
Glandeuse Pinéale
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Je pourrait aussi appeler ce trip "à la poursuite du lain blanc", même si je n'ai eu aucune hallucination, vous allez voir
pourquoi :\\
(c'est un TR fleuve et pas très impressionnant, voyez directement la partie 2 si vous manquez de temps). L'expérience a eu lieu fin mars 2013, avec mon meilleur pote, qu'on appellera L.pourquoi :\\
1 Avant les effets
Je me gare à proximité d'un bar. J'appelle L., qui est à deux pas, et il se ramène avec une petite boite moche qui contient les restes d'un gateau. Singulier... M'enfin on s'en fiche. Je le salut chaleureusement, on tourne un peu en rond et on se gare sur un grand parking. Iil m'apprend que ce qu'il tient, c'est un Space Cake ! On boit 2-3 bonnes bières, je mange le gateau en même temps. Il me prévient que l'effet sera léger, tant pis, et je me dit presque inconsciemment "Il avait pas l'air très impressionnant ce gateau" (oui, c'est débile comme réflexion).
On part direction le Colorado où sont allés P. Et son cousin, deux amis de L. Devant l'entrée du Colorado on hésite, L. me demande si l'endroit à l'air bien. Je réfléchis et je décide de rentrer, le fait que plein de gens aient des péruques afro (

2 La montée, confusion rêve/réalité
[...] SPACE CAKE ! Je commence à sentir de légers effets. Je dis à L. : "Ca, c'est pas les effets de l'alcool". On continue, on parle de philosophie, d'épicurisme et de stoïcisme, et d'un coup j'ai envi de rire, sans raison précise. Je sens comme une légère impression d'irréalité. J'en veux plus, je crains d'en rester là. Heureusement les effets s'accentuent. J'ai du mal à respirer, comme s'il y avait un rythme pour mon corps, qui respire seul, et un autre pour les nerfs bougés consciemment, plus lent. Je dois me concentrer pour ne pas subir cette sensation d'étouffement lié au décalage temporel, et anticiper les ordres envoyés à ma gorge pour qu'ils arrivent au bon moment, et soutienne la respiration automatique au lieu de s'y opposer (en tout cas c'est l'impression que j'ai). Sensation de fourmillement dans la gorge, là où des microbes ont établi leur camp de vacances depuis quelques jours.
L. m'amène à cotés du cousin à P. Je me concentre sur mon voyage. Je sens que je suis un peu une toupie, je commence à tourner, en mettant un pied à angle droit puis en ramenant le second dans l'axe, lentement. Je me sens bien comme ça, c'est naturel comme position. Je garde l'équilibre sans problème, malgré la position et mon état. Je continu, et j'ai l'illusion de tourner plus vite, de plus en plus vite, très vite ! (en fait je tourne effectivement plus vite, mais mes perceptions sont exagérées, je ne dois pas allé assez vite pour que tout ce que je vois se transforme en les bandes de couleurs indistinctes que je vois), je me sens capable de me transformer en totem-toupie de feu ! (c'est le mot qui me vient en tête). J'ai envie de continuer le trip dans cette lancée mais je sais que ce n'est pas la réalité, je dois me contrôler, pour ne pas inquiéter les gens autour => ça va être le leitmotiv de cette soirée.
J'aperçoit L. qui se dirige vers moi, l'air légèrement inquiet, il me fait le suivre. L'ambiance devient moins réelle, je me sens apaisé quelque part. Je le suis, curieux de voir la suite du voyage. Les pièces changent, combien y en a-t-il ? Est-ce toujours la réalité ? Pourquoi ai-je croisé au moins 5 ou 6 pièces distinctes ? On était dans un bar pourtant, cette petite pièce que j'ai traversé, c'était quoi ? Clairement quelque chose ne vas pas avec ces décors, ils sont en partie onirique. Et L. avec son tee-shirt blanc, c'est un peu le lapin d'Alice au Pays des Merveilles, qui me fait voyager dans le rêve. Il me fait signe de le suivre, "on va se déguiser." Génial ! Une coupe afro pour être dans l'ambiance !" On monte l'escalier du bar qui semble sorti d'une image de film, retravaillé par mon imaginaire. Tout et n'importe quoi peut m'attendre en haut de cet escalier ! En haut... De grands portes-vêtements de magasins, deux filles dont une qui regarde et qui choisis une robe/tunique, d'autre gens en robe bizarre autour ! Ce déploiement de couleur... J'ai l'impression d'avoir vu comme des papillons partir dans toute les directions sur une courte sphère depuis un des porte-vêtements. J'ai compris ! Ça y est, j'ai complètement quitté la réalité, tout ça ne peut-être qu'une illusion. Je vais pouvoir m'amuser, comme dans un rêve (tiens, et si j'essayai de déshabillé cette jolie fille, là ? Après tout ce n'est qu'une projection mentale :toimonster: note : je n'en ait rien fait bien sûr).
3 Prise de conscience et interrogation
Mais... quand est-ce que j'ai quitté le réel ? A quel moment le "lapin blanc" m'a-t-il amené ici ? Est-ce que mon corps est tombé, suis-je inconscient, mon pote essayant de me ranimer avec de petites baffes ? Je ne me souviens d'aucun moment où ça aurait pu arriver, c'est peu crédible, et le début de la soirée était réel... Douche froide : je dois me maîtriser, tout est peut-être en partie réel. Même si les gens ont l'air de complètement m'ignorer, ce ne sont peut-être pas des projections de mon esprits. Et là je comprend : jusqu'à ce que le rêve se termine et que les effets du cake se dissipe, je vais devoir me comporter bien, éviter tout comportement stupide (ne pas essayer de voler en sautant des escalier notamment :\\). J'ai envie d'uriner, mais si ce n'est pas mon corps comment faire ? Plus tard dans la soirée, en bas, je vais aller aux urinoirs, mais sans savoir s'ils sont réels ou non => je suis peut-être en train de me pisser dessus là -_-'
Paranthèse mystique ^^' C'est une punition/leçon pour avoir cherché à savoir ? Il y a toujours cette question latente dans mon esprit : suis-je détraqué ou y a t-il vraiment une force/entité avec laquelle je suis en contact ? Pas "Dieu" , plutôt une forme d'illusion : la réalité ne serait pas, quelqu'un tirerait les ficelles et me plongerait dans cette illusion. Pourquoi ? Comme l'enfance, comme l'école, pour apprendre. Pourquoi ? Aucune idée. N'importe quoi. Et pourtant... J'ai l'impression d'être en contact avec quelque chose qui dépasse ma conscience, mais quoi ? Reprenons, peut-être que c'est le "Moi" en opposition au "Je" à l'autre bout du fil; La somme de mes expériences, de mon inconscient et de ma mémoire, opposé à la pointe extrême de mon esprit, la conscience, insaisissable et en perpétuel changement. Je ne sais pas comment décider là, je vais préférer douter d'abord de moi avant de douter du monde sensible, de mes perceptions, aussi fragiles semblent-elles. Donc cette impression est a priori partiellement illusoire, c'est surement mon inconscient (donc une partie obscure de moi) à l'autre bout du fil que je sens. Mais laissons là mon délire mystique et reprenons le trip :weed:
L. mets une espèce de tunique coloré (impossible je pense, il ferait jamais un truc comme ça), je croise P. avec un peruque afro et une tunique à fleur. Trop étrange... Tout ces vêtement bizarre m'enfonce un peu plus dans le rêve, ça ne peut qu'en être un, oui c'est ça ! Je laisse tomber mon manteau du rêve pour être plus à l'aise puis je regrette... Et si c'était en partie la réalité ? Il y a mes papiers dans mon manteau. Il est ramassé donc je décide de laisser ça à plus tard. Je suis L., dont une toute petite partie du tee-shirt blanc dépasse de la tunique => il faut suivre le lapin blanc. :smoke:
4 La descente
Je bouge avec le rythme, sous les stromboscope de cette univers onirique, où le groupe qui joue de la musique est trop nombreux pour la scène et où le sourire du joueur de synthé est bien trop large pour sa figure (c'est le chat de Cheshire peur-être ?). La salle est immense, deux fois plus grande que quand je suis entré. Interdit de se laisser aller au rêve, je suis spectateur, je sens joyeux et triste à la fois, comme si je n'avais pu apprécié que la moitié du voyage, mais quand même une bonne moitié. Progressivement je reprend contact avec la réalité, l'idée d'être dans un rêve est moins probable. Je me fais ramener à l'appart, vomis sur le trajet, une violente douleur me tord l'estomac (qui diminue après avoir vomi). A l'appart, je m'écroule comme un déchet sur un matelas, soulagé : j'ai la nuit pour récupérer et retrouver la réalité.
5 La conclusion
Très sympa l'aventure, même si le décollage avec la réalité était un peu flippant. Heureusement que j'ai gardé un peu le contrôle.
Mes consommations précédentes de salvia (3 fois, dont deulement un trip) ont peut-être dirigé le voyage en renvoyant des effets proches (vous croyez que c'est possible ?) : modification de l'équilibre, légère difficulté à respirer et aspect onirique.
En fait, je n'ai eu presque aucune hallucination de toute la soirée (plutôt des déformations des impressions et des ressentis, des "pré-hallucinations") mais sur le coup rien n'avait l'air réel, dur de décrire ça avec des mots.
Désolé pour le style et l'orthographe ! Sinon qu'en pensez vous ? :-o