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Serotonine - neurobiologie

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Linked

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25/3/13
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Yop !
Je poste ici parce que j'en ai marre de l'anglais et y a peut-être des intéressés.


Pour être sûr du fonctionnement ; si on prend un MAOi + un SSRI, en admettant que la reuptake soit totalement HS, le MAOi n'aurait aucun effet, vrai ?

Du coup qu'est-ce qui est le moins safe : un psyche + un iMAO ou un psyche + un SSRI ?

Question théorique, hein, bien sûr..

:weed:

edit: je sous-entends que le SSRI a aucun effet MAOi lui-même, je viens de me rappeler que certaines m font les deux.
edit2: si ya une section plus appropriée, déplacez, je vous en prie ! :-)
 
Linked a dit:
Pour être sûr du fonctionnement ; si on prend un MAOi + un SSRI, en admettant que la reuptake soit totalement HS, le MAOi n'aurait aucun effet, vrai ?

Pas sûr d'avoir compris ce que tu voulais dire, mais IMAO + ISRS (et oui si t'en a marre de l'anglais, mets les initiales françaises bordel !!! :P) c'est incompatible à priori:

Les interactions médicamenteuses représentent la cause la plus fréquente de survenue d'un syndrome sérotoninergique. Parmi les mieux documentées, on peut citer [1] [2] [3] :
- inhibiteurs de la mono-amine-oxydase (IMAO) non-réversibles et L-tryptophane ;
- IMAO non-réversibles et inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ; compte tenu de la longue demi-vie d'élimination de certains médicaments, le syndrome peut survenir lors de l'introduction d'un médicament plusieurs semaines après l'arrêt du précédent ;
- IMAO non-réversibles avec les antidépresseurs tricycliques, la péthidine, le dextromorphane ;
- IMAO réversibles avec la clomipramine, la péthidine ;
- IMAO-B (sélégiline utilisée dans le traitement de la maladie de Parkinson) avec des ISRS ou des antidépresseurs tricycliques ;
- ISRS avec du L-tryptophane ;
- ISRS associés au lithium, le lithium facilitant la transmission sérotoninergique.
Cette liste n'est sûrement pas exhaustive. D'une façon générale, l'association responsable comporte une molécule diminuant le catabolisme de la sérotonine (comme un IMAO) et une molécule augmentant sa production (tryptophane) ou diminuant sa recapture (ISRS, antidépresseurs tricycliques par exemple).
Des syndromes sérotoninergiques ont été rapportés après des surdosages par sertraline, fluoxétine, IMAO non réversibles [3] . Le moclobémide a été rendu responsable de syndromes sévères lors d'intoxications polymédicamenteuses comprenant aussi de la fluoxétine, de la clomipramine, ou de l'amitriptyline [3] . Ainsi, un syndrome sérotoninergique peut survenir après une intoxication aiguë, associant moclobémide et ISRS ou moclobémide et antidépresseurs tricycliques. Il n'y a pas nécessairement de relations entre les doses ingérées et la gravité du syndrome.

http://www.sfar.org/acta/dossier/archives/ca98/html/ca98_44/98_044.htm

Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) sont au premier plan du risque de syndrome sérotoninergique avec des conséquences cliniques graves, qu'ils soient non sélectifs (l'iproniazide, un antidépresseur ; et le linézolide, un antibiotique) ou sélectifs de type A (le moclobémide, un antidépresseur) ou sélectifs de type B (la sélégiline, la rasagiline, utilisés comme antiparkinsoniens).
Le syndrome sérotoninergique a aussi été décrit chez des patients traités par :

  • des antidépresseurs imipraminiques inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline : l'amitriptyline, l'amoxapine, la clomipramine, la désipramine, la dosulépine, l'imipramine ;
  • les antidépresseurs inhibiteurs dits sélectifs de la recapture de la sérotonine : le citalopram, l'escitalopram, la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine, la sertraline ;
  • des antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline non imipraminiques : le milnacipran, la venlafaxine, la duloxétine ;
  • d'autres antidépresseurs : la miansérine, la mirtazapine, le millepertuis ;
  • certains opioïdes : le dextrométhorphane, le fentanyl, l'hydromorphone, l'oxycodone, la péthidine, le tramadol ;
  • un stabilisateur de l'humeur : le lithium ;
  • des antimigraineux : l'almotriptan, l'élétriptan, le frovatriptan, le naratriptan, le rizatriptan, le sumatriptan, le zolmitriptan, la dihydroergotamine ;
  • un anxiolytique : la buspirone ;
  • un anorexigène amphétaminique : la sibutramine ;
  • un amphétaminique utilisé dans le sevrage tabagique : la bupropione (alias amfébutamone) ;
  • un acide aminé : le tryptophane ;
  • un inhibiteur de la recapture de la noradrénaline utilisé dans les hyperactivités avec déficit de l'attention : l'atomoxétine ;
  • le bleu de méthylène ;
  • un antidépresseur inhibiteur dit sélectif de la recapture de la sérotonine utilisé dans l'éjaculation prématurée : la dapoxétine.
Prescrire - Libre Accès - Petit manuel de Pharmacovigilance : 1.11 - Le syndrome sérotoninergique en bref


Linked a dit:
Du coup qu'est-ce qui est le moins safe : un psyche + un iMAO ou un psyche + un SSRI ?

Perso, je dirais que c'est psyché + IMAO le moins safe, mais c'est au cas par cas: certains psychédéliques tapent plus sur la sérotonine que d'autres* (le LSD semble impliqué dans quelques rares cas de syndromes serotoninergiques...mais des substances comme l'AMT, le 5-meo-DIPT** ou 5-meo-MIPT je me méfierais carrément niveau interactions !!!!).

* http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0014299906013811

However, 2,5-dimethoxy-4-iodophenethylamine (2C-I), 2,5-dimethoxy-4-ethylphenethylamine (2C-E), 2,5-dimethoxy-4-chlorophenethylamine (2C-C), 2,4,5-trimethoxyamphetamine (TMA-2) and 2,4,6-trimethoxyamphetamine (TMA-6), which are methoxylated phenethylamine derivatives, slightly influenced the re-uptake and release of monoamines. α-Metyltryptamine (AMT), a tryptamine derivative, was one of the strongest re-uptake inhibitors and releasers of the three monoamines. The tryptamine derivative, 5-methoxy-α-methyltryptamine (5-MeO-AMT), also strongly inhibited re-uptake and increased the release of the three monoamines. N,N-dipropyltryptamine (DPT), 5-methoxy-N,N-diisopropyltryptamine (5-MeO-DIPT), 5-methoxy-N,N-methylisopropyltryptamine (5-MeO-MIPT), and 5-methoxy-N,N-dimethyltryptamine (5-MeO-DMT) inhibited monoamine re-uptake, but had a few effects on monoamine release.

** http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17382495

These results demonstrated that 5-MeO-DIPT acts as a competitive SERT inhibitor and has an inability to cause reverse transport, underlying its serotonergic actions.
 
Les ISRS ont l'air d'interragir étrangement avec les psychés, en affectant entres autres la pharmacocinétique et les effets. En gros de l'expérience d'un ami et de quelques reports, l'influence du psyché est souvent plus "étalée" dans le temps : tu peux ne pas de vrai pic mais des effets résiduels assez longs, genre quelques jours.

Pour les IMAO, le danger à proprement parler est sans doute plus grand, comme le souligne Jhi-dou. Mais ça fait partie des choses qui se font (ex : ayahuasca). Par contre attends toi à ce que ça dure bien plus longtemps, et surtout, surtout, gaffe aux doses, par tous les dieux ! Commencer à 1/10ème de la dose prévue me semble être le minimum niveau précautions (faire un dosage volumétrique). Et ne pas redroper avant longtemps (genre, la semaine d'après).
 
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