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Sensations impressionantes

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion fake.buddha
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fake.buddha

Glandeuse Pinéale
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23/6/16
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Bonjour, bonsoir les amis

Je voudrais vous faire part d'une chose, et j'espere que vous m'en apprendrez plus ...
En fait, je suis fumeur régulier de cannabis et il m'arrive parfois lorsque je suis complétement détendu dans mon lit, d'avoir des sensations très puissantes et assez inexplicables. Je détend es muscles, je ferme les yeux, et je sens mon corps d'une façon extrêmement différente, comme si des vagues très lourdes et puissantes circulaient dans tout mon corps, d'un seul coup avec une intensité en croissance exponentielle. Ca s'accompagne de sifflement dans les oreilles qui dure très longtemps. Visuellement il m'arrive de voir quelques traits lumineux, parfois des fractales emmelées, mais peu nettes.
Mais voila, en fait, c'est assez destabilisant, et c'est même parfois presque douloureux. Comme si je tombait en quelque sorte à très grande vitesse. Comme c'est un phénomène très inconfortable et très perturbant, je me force à ouvrir les yeux pour faire partir ce basculement. Je n'ai jamais réussi à me laisser tomber, tant la puissance grandissait et que l'inconfort devenait insoutenable.

Pensez-vous que cela puisse est pathologique? Dois-je me laisser aller et laisser croître la sensation ?

Merci d'avance !
 
Voilà c'est ce qu'on appelle être défoncé. Rien de dangereux pathologique ou quoi à ça. Le cannabis remue les énergies, et dans certaines circonstances ça peu être fort voir déstabilisant. J'ai déjà eu tout ce que tu as décrit et quand je me laisse aller perso je m'endors juste. Ca fait juste parti des effets de la beuh rien d'autre. Je sais pas quoi te dire... Laisse-toi aller si tu veux bah oui tu risques rien. La weed c'est un psychédélique hein je tiens à le rappeler.
 
On dirait les signes d'un début de projection astrale
 
Tu pourrai peut être être avec une autre personne sans pathologie psy. et avec qui tu te sent bien et discuter avec... (si c'est possible hein)
Je penses que ça peut être un bon moyen d'avoir un autre point de vue et d'être rassuré sur ce qu'il t'arrive.
Par ce que là c'est ton point de vu que tu nous donnes, on assiste pas à ce qu'il ce passe réellement.
Sinon pourquoi tu fumes tant?
 
Merci de vos réponses !
Je ne m'inquiète absolument pas de ce qui m'arrive simplement je me pose des questions car cest un phénomène qui est, en plus fortement décuplé en fréquence et en brutalité lors d'un mélange weed + alcool.

En réalité je ne fume pas tellement, jai une faible tolérance, ce qui me force a ne mettre que très peu de plante dans mes joints, et je ne fume qu'un joint le soir, pour que ca n'influe pas sur mes études. (Je suis en paces)

J'en ai déjà discuter avec une autre personne "sans pathologie psy" (je précise que moi non plus je ne suis pas malade ). Avec une amie proche, elle m'a conseillé de poser la question sur ce forum, et de ne pas me laisser aller avant d'en savoir plus.

Je suis au courant que la weed est un psychédélique oui ... mais bon d'après ce que jai lu et entendu, ca le devient plus précisemment après des prises de psychédéliques "traditionnels" conséquentes. Or moi je n'ai pris qu'une dose de psilocybine il y a quelques mois, et c'était une faible dose.

Je vous remercie encore de vos réponses !
 
La weed est je trouve un des psychés les plus étonnant qui soit. L'esprit peut tout faire avec. J'ai déjà ressenti des joies infinies et au délà du temps avec ça. Inexplicable. Bon par contre paye ton addiction bien chiante. Faut pas en prendre souvent.
 
Oui, je suis assez d'accord, bien que je ne ressente pas particulièrement d'addiction physique. Cest plus le tabac mon problème haha
 
bien que je ne ressente pas particulièrement d'addiction physique

Oublie physique/psychologique, ça veut strictement rien dire. Du point de vue de celui qui expérimente l'addiction, c'est strictement pareil. Ce n'est ni un argument pour dire qu'un produit est moins dangeureux, ni au contraire pour justifier d'avoir du mal à arrêter sous pretexte débile que "c'est mon corps c'est pas moi". J'ai pas dit que c'est ce que tu sous-entendais mais je préfère t'en avertir car je trouve que ce concept physique/psychologique est un sacré piège.
 
M'ouais faut quand même un peu nuancer ton propos PV, l'addiction physique existe bel et bien, regarde le delirium tremens ou le sevrage d'héro... même quand tu es parvenu à reprendre le dessus sur ton addiction psychologique, pour te lancer dans le sevrage, le corps souffre terriblement quand il n'a plus sa dose. Et entre la détresse du manque psychologique et la torture physique, je crois bien que celui qui expérimente l'addiction fait la différence, quand bien même les deux soient en étroite relation.

Après si tu parlais juste d'addiction à la beuh, ouais la question du physique rentre pas trop en compte vu que ton corps continue de fonctionner normalement même après un arrêt brutal.
 
J'ai déjà vécu des addictions psychologiques (nottament au dxm), et il me semble qu'il y a quand même un fossé entre les deux ! Se sentir vide ou se sentir débordant. Peut être que cela dépend aussi de la raison de la consommation: si tu recherche un high physique, réconfortant, ou plus mental, expérimenter la réalité sans en avoir l'impression, quoi de plus beau que la drogue ! C'est l'élargissement de tous les horizons
 
Les patients d'hôpitaux sous hautes doses de morphines qui arrêtent sans le moindre sentiment de manque, t'explique ça comment ?
La distinction physique/psychologique pour moi c'est full bullshit. C'est une illusion qu'on utilise comme prétexte bien utile quand il s'agit de trouver la faute à l'extérieur de soi.
 
Plante Verte a dit:
Les patients d'hôpitaux sous hautes doses de morphines qui arrêtent sans le moindre sentiment de manque, t'explique ça comment ?
La distinction physique/psychologique pour moi c'est full bullshit. C'est une illusion qu'on utilise comme prétexte bien utile quand il s'agit de trouver la faute à l'extérieur de soi.

Et ma mère qui gerbait ses tripes en hurlant parce qu'elle était en manque d'héro, c'est full bullshit ? Evidemment que l'être humain passe son temps à se déculpabiliser en projetant la faute sur l'extérieur - mais il existe tout de même des fonctionnements biologiques qui s'articulent d'eux même, et responsabiliser encore plus des personnes qui se débattent avec leur addiction sous prétexte que le delirium tremens n'existe que dans la tête, c'est de la cruauté à ce niveau là.

Je ne suis pas partisan de la réalité statistique qui rend aveugle aux exceptions (comme les patients d'hopitaux sous morphine), mais réfuter l'existence du syndrome de sevrage sur le fait que des personnes peuvent arrêter, elles, "sans le moindre sentiment de manque" c'est un biais cognitif.
 
C'est vrai que j'avais lu quelquechose qui expliquait que l'héroine administrée correctement sous forme non altérée dans un environnement hospitalier ne causait pas de symptômes de manque. Nottament dans une population militaire il me semble.

Mais bon chimiquement parlant, il existe un manque physique c'est évident.
 
Oui des effets physiques secondaires ça existe on est d'accord, mais c'est pas tant ça qui te fait replonger dans ta conso si tu entretiens une dépendance. Après le débat n'est pas du sujet et je pense que tous les avis on été partagés sur ce je n'ai rien à ajouter.
 
Y'a du vrai dans ce que dit Plante Verte, mais il faut admettre que quand le sevrage te fais passer par la gerbe/chiasse/douleur parce que ton corps ne produit plus une substance qui lui a été apportée artificiellement et a haute dose, et que cet état perdure plusieurs semaines... Ben c'est handicapant dans la démarche d'en faire un deuil psychologique en parallèle.
 
fake.buddha a dit:
C'est vrai que j'avais lu quelquechose qui expliquait que l'héroine administrée correctement sous forme non altérée dans un environnement hospitalier ne causait pas de symptômes de manque . Nottament dans une population militaire il me semble.

Mais bon chimiquement parlant, il existe un manque physique c'est évident.

Tu as mal compris. Administrer des opiacés dans le cadre d'un traitement de la douleur, ne produit pas de dépendance psychique, même à hautes doses de morphine/héroine pendant longtemps. Les patients doivent tout de même subir un arrêt (sevrage) progressif si de grosses doses ont été utilisées, mais une fois que la dépendance physique/physiologique s'arrête, le besoin d'en reprendre aussi. Tout ça parce que l'esprit du patient ne s'est pas attaché (normalement) aux sensations euphorisantes des opiacés à cause de la douleur. Il ne les a pas lui même sciemment provoquées. Ce que disent les études, c'est que les opiacés ne rendent pas accroc si l'usage est encadré et non récréatif chez la plupart des personnes.

Dépendance physique et dépendance psychologique sont très distinctes, même si elles peuvent influer l'une sur l'autre. Y'a même pas de débats là dessus à avoir tellement c'est évident ^^
 
Plante Verte a dit:
Oui des effets physiques secondaires ça existe on est d'accord, mais c'est pas tant ça qui te fait replonger dans ta conso si tu entretiens une dépendance. [...]
C'toi qui dis qu'il faut abolir la frontière physique/psychique, alors vas jusqu'au bout du raisonnement. Si jamais tu as eu l'occasion de te tordre de douleur pendant plusieurs heures, j'imagine que tu peux comprendre pourquoi on n'a jamais juste mal à un endroit mais comment on interprète cette douleur, on lutte contre, elle nous épuise, et plus l'on subit cette fatigue généralisée plus elle est insoutenable. On n'est juste pas la même personne et le monde n'est pas le même monde quand on souffre. Et tu sais ce qui peut te mener vers l'apaisement ? Ah bah, très précisément le produit que tu veux arrêter. Mais là, t'as surtout envie d'arrêter d'être en train de vomir tes tripes, d'avoir mal partout, d'être épuisé...

Je veux bien qu'on veuille rétablir une espèce de puissance d'agir des individus contre un déterminisme des facteurs soi-disant extérieurs qui les déresponsabiliseraient (même si ce n'est pas ma propre position), il n'empêche que les penser comme des sujets transcendantaux tout puissants sans se questionner sur les liens qu'ils entretiennent avec ces facteurs (ici le produit et l'absence de produit, voire la douleur pour les premières semaines) et les full-responsabiliser... ça ne permet pas à mon sens de comprendre la situation, ça n'explique pas comment on peut faire en sorte que plus de gens arrivent à imposer leur volonté contre l'inertie de la dépendance... ça se restreint trop à pointer du doigt ceux qui sont assez puissants en disant aux autres "vous pourriez faire un effort bande de vieux, eux ils y arrivent" alors que ce qui est important c'est de voir avec eux comment ils pourraient y arriver aussi.

J'oublie pour autant pas ta nuance sur le "c'est pas tant ça qui" et là, t'as peut-être raison. Je ne sais pas si c'est la souffrance qui fait autant foirer les sevrages brusques ou que c'est à un poil plus long terme qu'ils entraînent tant de rechutes, je ne sais pas combien l'angoisse d'être mal ça décourage certaines personnes à arrêter, etc..
 
Ghikal a dit:
Tu as mal compris. Administrer des opiacés dans le cadre d'un traitement de la douleur, ne produit pas de dépendance psychique, même à hautes doses de morphine/héroine pendant longtemps. Les patients doivent tout de même subir un arrêt (sevrage) progressif si de grosses doses ont été utilisées, mais une fois que la dépendance physique/physiologique s'arrête, le besoin d'en reprendre aussi. Tout ça parce que l'esprit du patient ne s'est pas attaché (normalement) aux sensations euphorisantes des opiacés à cause de la douleur. Il ne les a pas lui même sciemment provoquées. Ce que disent les études, c'est que les opiacés ne rendent pas accroc si l'usage est encadré et non récréatif chez la plupart des personnes.

Dépendance physique et dépendance psychologique sont très distinctes, même si elles peuvent influer l'une sur l'autre. Y'a même pas de débats là dessus à avoir tellement c'est évident ^^

Effectivement, merci de ton intervention! Autant pour moi!
 
Piano-bar a dit:
La weed est je trouve un des psychés les plus étonnant qui soit. L'esprit peut tout faire avec. J'ai déjà ressenti des joies infinies et au délà du temps avec ça. Inexplicable. Bon par contre paye ton addiction bien chiante. Faut pas en prendre souvent.

Le cannabis sait se montrer délicieux. La tête posée sur l'oreiller, à sourire au radio-réveil en s'en déchirer les zygomatiques, trop bien (entre deux quintes de toux) physiquement comme psychologiquement, comblé. Oui, le cannabis fait ça. Des images merveilleuses défilent, on peut choisir, zoomer, faire défiler, revenir. Le corps est assoupli, sans souffrance, de douces vagues de plaisir le parcourent. Les concepts s'aventurent sur les terres de l'imagination, des idées percutantes, des révélations, des fulgurance nous traversent. Des contentements, des apaisements, des satisfactions, des moments de bonheur.

Il sait se montrer terrifiant. Par voie orale, le dosage est aventureux, le décollage peut-être brutal. C'est comme d'hab le set & setting. Si tu es dans un milieu sécurisé, que tu connais bien ton produit, tes dosages, tu n'as aucune raison de stresser. Si tu fais n'imp... Vraiment, par voie orale, ça sait surprendre un baroudeur, à en redécouvrir les effets du cannabis qu'on avait rangé dans sa mémoire d'adolescent. Une grosse perche. Des sensations impressionnantes. Avec un sale goût dans la bouche il faut le mentionner, au moins on ne tousse pas.

C'est la dernière drogue qu'épisodiquement je consommerai, si on ne la trahit pas, elle est fidèle. A chaque fois que j'ai recommencé le cannabis après mes mois ou mes années d'abstinences, les effets ont été immédiatement séduisants (passée la trentaine... c'est vrai qu'avant...), trop séduisants. Accroche totale instantanée. Danger. Danger. 50g de weed par jour, faut plus se poser de questions, faut wigoler, faut wigoler, avant que le ciel nous tombe sur la tête, faut wigoler, faut wigoler, pour empêcher le ciel de tomber. Pour info, avant de me traiter de sauvageon, Coluche fumait largement cette quantité de beuh, parfois en un seul joint démesuré, alors dites à mes poumons que je fume trop, dites-le à ma tension artérielles, dites-le à mes réflexes, dites-le à mon système immunitaire, mais venez pas donner des leçons à mon cerveau ! Parce que nous, là-dedans, on s'amuse, en adulte, sans conduire, sans se mettre en danger autrement qu'en se donnant petit à petit le cancer. Pour avoir ces sensations impressionnantes, il me faut des doses impressionnantes. Franchement, je n'échangerai les effets avec aucune autre drogue. Dommage que le mode d'admission soit si crado, la combustion, tout ça. Reste la voie orale (la voie anale pour les plus curieux, system doll ?) qui permet de s'enfiler des doses pour grande baleine à bosse (femelle allaitante et son petit) et d'arracher des sensations impressionnantes.

C'est plus, ouverture d'énormes guillemets, safe, fermeture des guillemets et finalement ça me connecte à l'expérience générale de mes propres perceptions guère différemment du LSD ou des champignons, en creusant un peu, ça ouvre moins, c'est vrai, mais ce que ça ouvre, c'est l'esprit, ça ne va pas soudainement ouvrir d'autres portes de l'esprit qui auraient échappées à notre vigilance de psychonaute. Sans prétendre que c'est plus que ce n'est en réalité, le cannabis est un moyen ancestral de se péter la ruche à peu de frais qui sait offrir beaucoup de satisfactions. Ca trifouille bien dans l'esprit comme j'aime et ça apaise plutôt bien le corps. Ce n'est pas une drogue de jeune en fait... Ou de la destruction des neurones vient le bonheur, ce qui expliquerait que je sois de plus en plus heureux et que je ressente de plus en plus de sensations impressionnantes avec le cannabis en vieillissant tout en étant obligé d'augmenter considérablement les doses. Le THC rentre dans mes tuyaux cérébraux et il tourne en rond à la recherche de neurones.

Fuyez ! Fuyez !
 
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