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Ressemblez-vous au drogué que vous êtes ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Sorence
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Est-ce que je ressemble à une zolpinaute de la sapience ? Les gens qui ne connaissent pas mes activités me trouvent chelou, mais ils sont toujours surpris que j'me drogue. J'ai l'air sage, ou un peu perverse, mais pas défoncée.

D'après deux études portant l'une sur un forum de consommateurices, l'autre sur la population d'internautes se définissant comme "psychonaute", nous sommes des hommes ayant moins de 30 ans, étudiants ou possédant un diplôme de l'enseignement supérieur, non-mariés. Nous sommes une population "cachée", qui échappe aux statistiques et aux stéréotypes, qui se fond dans la masse.
En ça, je pense que je ressemble plutôt bien au drogué que je suis.

Sources :
https://www.liebertpub.com/doi/10.1089/cyber.2014.0486
https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.3109/10826084.2013.800117
 
Je ressemble à la description détaillée des psychonautes de ces deux articles : anglophone, et derrière un verrou d'accès.

(plus sérieusement, c'est intéressant, je ne pensais pas qu'il y avait des publications sur "this novel generation of drug misusers")
 
je ne pensais pas qu'il y avait des publications sur "this novel generation of drug misusers"

Y'en a une shitload, j'en ai fait une revue de littérature pour un organisme, un jour iels la publieront inchallah. Sinon je la posterai ici
 
Du coup, "misusers", ça se traduit comment en français ? Mésusagers ? Ca fait un joli virelangue, et puis y'a un côté mésange et méduse. Abusagers ?

("missusers" ça aurait pu faire "demoisusagères", ce qui ne manque pas de charme)
 
Abusagers ça a du style, mais ça ne convient pas très bien, vu qu'on peut faire mésusage d'un médoc sans en faire abus.
En tout cas ceux qui en font l'us sont des usagers, on pourrait donc dire des autres des coutumiers.
 
Je pense que ça vient de ce que « drug » en anglais signifie aussi « médicament », donc ils parlent de « mésusage » pour distinguer les usages auto-déterminés des usages « légitimes », c’est-à-dire prescrits.

En français ça donne juste usager de drogues du coup, si on suit l’esprit (les drogues étant par principe un mésusage). Si on suit la lettre, mésusager c’est joli aussi.
 
J'ai toujours bien fait attention à m'écarter le plus possible du cliché -physique- du drogué, j'ai même arrêté certains types de produits juste parce que je trouvais que ça commençait à se voir et à me marquer physiquement. Je sais pas pourquoi mais ça m'a toujours semblé important d'avoir l'air "normal" quand je commence à parler de drogue et surtout de psychédéliques, de prouver aux gens qu'on peut voyager tranquille dans l'hyperespace sans être un cliché sur patte.

L'inconvénient c'est que certaines personnes peuvent être un peu choqué (genre quand ta copine trouve ta boite à malice alors qu'elle te voyait comme le mec qui boit même pas d'alcool) voir ont un peu de mal à vous croire mais bon, c'est important de bien présenter quand t'es un psychonaut évangélisateur.
 
quand ta copine trouve ta boite à malice alors qu'elle te voyait comme le mec qui boit même pas d'alcool

Pour le coup je trouve ça étonnant de ne pas dire à saon copaine qu’on consomme. C’est quand même un gros sujet pour beaucoup de gens, ne pas en parler au début de la relation ça me semble dangereux pour la suite (notamment en cas de découverte surprise, si la personne n’est pas ouverte d’esprit)
 
Ça dépend si tu consomme deux où trois fois par ans tu peux avoir oublié parce que c'était pas la période.

Et pis si t'as arrêté depuis x temps pour le coup c'est ton droit le plus inaliénable de ne rien dire.

On peut connaître des non-drogué, ne pas parler de drogues pour s'intégrer et finir par sortir avec quelqu'un.e. Pour moi on a le droit de dreamer les gens quand ils s'agit de cacher quelque chose sur lequel on nous jugerait. On n'est jamais obligé.e de tous dire de soi. Même en couple.
 
Oui on a le droit et effectivement ca dépend de la fréquence de conso / la place que ca a dans sa vie mais… justement, quand ca a une grande place dans la vie, je trouve que c’est important d’esquisser ce qui est important pour soi dès le début de la relation. Au-delà du droit, d’un pdv pratique, quand un gros sujet vient au jour alors que les gens sont déjà attachés, je trouve ça complexe.
 
Un.e clodo qui cache sa pauvreté, un.e cancéreux.se qui cache qu'iel va bientôt mourir, un.e croyant.e qui cache sa religion, un.e représentant.e d'une ethnie qui pendant la guerre cache son appartenance...

Un.e drogué.e qui cache sa conso...

Le mensonge est parfois la seul solution pour sortir de certaines ségrégations. C'est vrais que ça donne des relations complexes.
 
un.e cancéreux.se qui cache qu'iel va bientôt mourir

c’est arrivé dans ma famille, un mec a caché à sa femme qu’il allait mourir du cancer, elle l’a appris 5j avant, quand soudain il s’est retrouvé en soins palliatifs.
Évidemment c’était son droit, mais vingt ans après elle en souffre encore, de n’avoir pas eu le temps de lui parler, de se préparer, qu’ils débrouillent ça ensemble. Idem pour les enfants.
C’est une anecdote, pas un apport au débat !
 
Certe ça peut être dur à vivre.
Tout ce que je voulais dire, c'est que l'omission peut aboutir à de belles relations, certe complexes, mais qui n'auraient pas pu exister sans.
 
C'est vrai. Si on rencontre une personne merveilleuse mais qui par coup du sort a été élevée de façon à éviter touste drogué·e, il vaut peut-être mieux se scinder en deux afin que la part de soi qui ne consomme pas ait l'opportunité de vivre une belle relation.

Néanmoins, il arrive souvent aussi qu'on se censure parce qu'on a des craintes exagérées (on s'auto-stigmatise, d'une certaine manière), et je pense sincèrement que hors cas désespéré, il est possible de discuter d'à peu près tout quand l'amour est là et que la relation est saine. Au moins discuter, quoi. Et puis parfois la discussion n'aboutit pas, mais au moins on aura essayé.... et le mensonge peut prendre le relais
 
Perso je serai incapable de cacher une partie de moi, trop compliqué de tenir sur la durée. Sinon je pense pas avoir une apparence particulièrement connotée "consommateur" ou "drogué" ou "toxico". Je suis quelqu'un d'assez banal en terme de physique et de manière de m'habiller, d'ailleurs les gens captent assez rapidement que j'ai fais l'armée, c'est dire. Du coup je passe inaperçu sauf dès que j'ouvre la bouche ahah.
 
avec les drogues actuelles on crève pas de suite... l'agonie perdure sur tout un temps de vie parfois.

Avant on changeait de destin (succès professionnel, vie amoureuse, cartes de crédit, etc...) pour un brillant infini de deux ou trois années avant de s'éteindre comme un feu d'artifice.
 
C’est la manière de consommer les drogues aussi qui a changé non ? On est davantage dans le contrôle
 
Je pense que oui pour une raison assez simple, en général les gens devinent que je me drogue.
Et même quand je dis non pour faire genre parce qu'il faut, dans la famille par exemple, tout le monde sait que c'est faux.

Après voilà, j'essaye pas particulièrement de le cacher, et puis faut reconnaitre que le reste est associable à la drogue : je m'habille en noir, j'écoute de la techno et des trucs bizarres et j'ai des piercings. Avec cette base les gens partent du principe que je me drogue et que je prends tes taz en teuf, et en vrai ils ont pas tort.
En plus, c'est mon mode de conso pref et je suis pas trop tourné vers les psychés par exemple, et je colle pas du tout aux clichés qui vont avec ceci.

Assez marrant comme questionnement. Mais pour ma part je sais que quand j'ai commencé à me droguer j'allais déjà vers une contre culture donnée avec envie. J'ai envie de la porter, et je me reconnais dedans, donc forcément vestimentairement ou autre je vais pas la cacher.
Je suis à deux doigts de dire que c'est vrai les teuffeurs sont tous des drogués donc je vais peut être m'arrêter là...
 
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