Morning Glory
Holofractale de l'hypervérité
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[Disclaimers en tout genre :
– Avant toute chose je précise que je ne suis pas médecin ! Ce qui suit n’est autre que ma propre expérience et interprétation de mes recherches théoriques.
– Les études scientifiques sur cette substance sont loin d’être achevées, avec somme toute assez peu d’expériences sur les humains compte tenu de sa complexité pharmacologique, et presque aucune sur une administration à long terme comme je m’y essaye.
– En outre, la plupart de mes recherches se sont focalisées sur l’attachement, la dépression, l’anxiété sociale, l’inflammation, et dans une moindre mesure l’addiction comme c’est ce qui me concerne et que le sujet est trop vaste et complexe pour que je m’attarde sur chaque application éventuelle de la molécule.
– A cause du confinement la substance que j’utilise n’a tout simplement pas été testée en labo, à l’heure actuelle je ne peux donc garantir à 100 % que je fasse bien cobaye avec ce que je pense, en dépit des effets semblant coller parfaitement. J’espère pouvoir accéder à un test, au moins pour les lots suivants, une fois de nouveau complètement libre de mes mouvements (soit dans… dans…… pas tout de suite.) [Edit: test effectué, c'est OK s'en est bien, voir mon post du 17/07/20 ci-dessous]
– Si pour X ou Y raison vous étiez tenté.e par cette substance, lisez la section « risques » de ce rapport et surtout conduisez vos propres recherches approfondies !]
Je m’attaque à un gros morceau. L’ocytocine (oxytocin en anglais) a un champ d’action et d’applications très large, et tout n’a pas encore été comprit à son sujet.
Son usage n’est pas récréatif (ça y est j’ai perdu les trois quarts des lecteurs, haha bon tant pis) mais me permet depuis quelques temps de vivre de façon plus normale qu’à l’accoutumée, là où la plupart des autres molécules prescrites ou non ont plus ou moins échoué, le tout avec moins d’effets secondaires que ces dernières.
Rapide introduction, parce qu’en quelques clics vous avez ce genre d’infos :
Il s’agit d’un nonapeptide (petpide composé de neuf acides aminés) d’un point de vue chimique, tandis que sur le plan biologique elle est principalement connue et utilisée en tant qu’hormone, mais est encore un neuropeptide, pouvant donc jouer le rôle de neurotransmetteur.
L’ocytocine agit principalement sur les récepteurs OXT, mais semble posséder d’autres modes d’action demeurant inconnus. Lesdits OXT sont des GPCR, ce qui implique qu’ils provoquent une cascade de réactions métaboliques intracellulaires.
Ainsi, une fois dans le sang elle est principalement impliquée et médicalement utilisée dans la lactation et l’accouchement chez une grande variété de mammifères, dont l’humain.
On lui attribue aussi un effet sur le cœur (que l’on suppose plutôt bénéfique, mais qui peut aussi amener à de la tachycardie et hypotension), le système immunitaire, l'inflammation, la fonction intestinale (elle-même en lien avec certaines maladies auto-immunes et inflammations chroniques), la cicatrisation, peut-être certains cancers (suspecté seulement, avec des effets potentiellement bénéfiques ou délétères en fonction du type de cancer), la thyroïde, l’excrétion urinaire…
Mais dans le système nerveux central, elle touche indirectement de nombreux circuits neuronaux dont la dopamine et probablement la sérotonine. On lui attribue donc un rôle dans les cognitions (principalement sociales, mais pas que), l’humeur, l’anxiété, l’attachement, la confiance envers autrui, les récompenses liées aux interactions sociales, la sensibilité à certaines addictions et la tolérance, l’appétit et l’appétence pour les sucres (qu’elle réduit), l’excitation sexuelle, la perception de certaines douleurs, l’altruisme envers les membres du groupe d’appartenance social, l’agressivité face aux autres groupes ou rivaux…
Des recherches psychiatriques sont à ma connaissance menées sur l’autisme, les troubles de la personnalité (surtout borderline), le trouble de stress post-traumatique, la schizophrénie, l'addiction, les troubles du comportement alimentaire, les troubles anxieux et de l'humeur.
Et sur moi, c'est loin d'être parfait bien sur mais… ça marche ! Explications détaillées.
Table :
– Mon état actuel
– Tentatives de traitements précédentes
– L’ocytocine
– Achat
– Manipulation et conservation
– Utilisation
– Effets subjectifs (et variables parasites)
– Risques que j’ai trouvés sur le net
– Conclusion
– Sources
– Journal
Mon état actuel :
Je vais déjà devoir parler de moi rapidement, pas que j’en aie spécialement envie lol, je débarque en plus ça fait bizarre d'étaler ces trucs en mode yollo, mais parce qu’avant de crier au "produit miracle" il faut poser le contexte dans lequel je me trouve. Il est toujours bon de rappeler que ce qui fonctionne pour l’un.e ne fera pas forcément l’effet escompté chez d’autres !
Je suis donc une femme de 25 ans, une petite soixantaine de kg et sujette à dépression (dysthymie en fait, ponctuée de rechutes de dépression majeure) et phobie sociale depuis plus de dix ans, ça c’est bon je crois que celleux me connaissant peut-être de PA ont compris.
Mais plus précisément j’ai à la base un trouble de la personnalité évitente (TPE), auto-diagnostiqué il y a cinq ans (ça vaut ce que ça vaut, mais aucun des psys que j’ai consultés ne semble savoir ce que c’est… pourtant c’est dans le DSM, bref). On pourrait dire qu’il est à la phobie sociale ce que Raichu est à Picachu pour faire simple, avec un élargissement du problème à l’ensemble des sphères de la vie, et une intégration au fonctionnement psychique menant à un rejet des interactions sociales, qui plus est quand elles deviennent moins superficielles, malgré un profond besoin de ces relations. Il est marqué d'une sensation d’inadaptabilité sociale et de dévalorisation ; et pour ma part j'ai des pensées obsessionnelles concernant l’embarras, la honte ou le ridicule, et la meilleure manière d’agir à chaque instant afin de correspondre à l’idée que je me fais des attentes des gens à mon égard, pour plaire à tout le monde ou passer inaperçue; entre autres choses.
Cela me mena à un isolement social chronique avec des hauts et des bas ; actuellement je parle un peu avec certains collègues, à ma famille, et par SMS et les forums (je m'en sors mieux à l'écrit). Je ne suis donc pas au fond du gouffre hein ça fait des années que je travaille sur moi avec plus ou moins d’efficacité et j’ai connu nettement pire, je ne me considère plus comme 100 % évitente, disons qu’il reste des caractéristiques et que ça fluctue en fonction des périodes et contextes.
Quelques difficultés avec la mémoire des visages sont à noter, rien de terrible (je suis bien loin d’une vraie prosopagnosie) mais intéressant à souligner car l’anxiété sociale avec un manque de reconnaissance faciale sont deux critères actuellement investis pour tester un éventuel traitement à l’ocy.
J’ai également une maladie auto-immune, source d’inflammation chronique elle-même vectrice de troubles psychiques (dont dépression…) et de neuro-dégénérescence en suractivant la boucle du stress.
Tentatives de traitements précédentes :
Pour gérer ça (et une chose ou deux par dessus que je ne juge pas intéressant de développer ici), je suis d’abord passée par le système classique de soins avec sertraline, alprazolam, hydroxyzine. Après que la sertra, suite à plusieurs années de traitement, m’aie rendue quasi hypomane durant un an puis ne m’aie subitement donné plus que des effets secondaires, je me suis tournée vers la codéine en vente libre qui n’a… rapidement plus été en vente libre^^’
Dissociatifs du coup dont j’ai beaucoup abusé, retour au système de soins avec successivement paroxétine, vortioxétine, aripiprazol, mirtazapine, cyamemazine… encore des échecs cuisants (sauf la cyamemazine, mais uniquement en usage ponctuel compte tenu des effets secondaires).
Donc microdosage de lysergamide, tramadol + morphine (mini-doses quasi quotidiennes) et finalement PRE-084 (sur lequel j’aurais voulu faire un rapport aussi, je l’avais commencé mais j’ai plus ou moins abandonné). Sur tout ceci, seuls le tramadol et la momo fonctionnent sans trooop d’effets indésirables. Le 084 est triplement intéressant pour ses effets antidep/anxiolythique et anti-inflammatoire, mais exacerbe l’addictivité d’autres produits (dont les opïoides que j’utilise…).
Bien sur, il y eu de nombreuses psychothérapies en parallèle (dont TCC) avec résultats certes présents mais plus que laborieux. Cela me semble néanmoins important à préciser car si j’avais usé d’ocytocine dix ans en arrière, il est possible que j’eus obtenu un effet inverse à celui recherché tant je voyais le social et les autres négativement ! (voir le paragraphe « risques que j’ai trouvés sur le net », ou directement ici).
Et sans compter les régimes type sans gluten ni lait et riches en aliments / compléments alimentaires anti-inflammatoires et/ou antidépresseurs, dont omega3, extraits de berberine, rodiola rosea, millepertuis, bacopa monieri, mucuna pruriens, curcuma, safran…
Enfin j’ai récemment fait un saut dans un centre « expert » (ha, ils adorent le souligner à tout bout de champ ça, quelle branlette) contre la dépression résistante, où j’ai été sans ménagement infantilisée et recalée à cause de ma sincérité sur mon usage de substances… contre la dépression (ba oui, t’avais qu’à rester dans les chemins officiels qui marchent pas pour toi, salope.)
L’ocytocine:
C’est là que ça devient intéressant : l’ocytocine est déjà un nootrope social par excellence (en tout cas à faibles doses), mais on a également retrouvé des taux anormalement bas de ce peptide dans certaines dépressions, surtout chez la femme. Itou pour certains comportements asociaux et la méfiance envers autrui. Elle semble très prometteuse comme anti-inflammatoire également, avec une action sur une quantité impressionnante d’interleukines et directement sur le cortisol, espoir d’un éventail bien plus large que tout traitement de fond que j’ai pu tenter jusqu’à présent, mis à part les omega3 et certains composés de l’huile d’olive peut-être.
Voici donc plusieurs années que j’étais en recherche de fournisseurs pas trop peu fiables pour m’en procurer (c’est limite encore plus la jungle que pour les drogues récréatives, je vous jure… d’ailleurs j’ai retrouvé un post de 2012 où j’en parlais déjà lol, c’est dire si ça a traîné) et enfin, enfin la voici ! *_*
[img=480x640]https://i.postimg.cc/jSWWvydk/ocy.jpg[/img]
Je débutai l’expérience le 29/01/2020 et n’ai pas arrêté depuis, malgré des fluctuations de dosages (voir rubrique « utilisation »).
Achat :
Les sites type amazon sont à éviter, juste à côté de leurs sprays à soi-disant ocytocine sont vendus des parfums aux phéromones pour attirer l’Amour de votre vie, hahahaha, 40 à 75€ le flacon, l’eau la plus chère du monde !
L’ocytocine est considérée comme un médicament (officiellement commercialisée sous les noms de ‘Syntocinon’ et ‘Pitocin’). Il y a ainsi d’autant plus à parier que les sites en proposant pour la consommation humaine sans ordonnance soient des scams. Mes deux sources la vendent comme RC (sans faire pour autant commerce de produits récréatifs), j’ai même dû me faire passer pour une entreprise pour l’une d’elles, mais sans vraie difficulté.
Dont bio-identicité :
J’ai bien failli me faire avoir. Certains sites proposent des agonistes OXT dérivés de notre ocytocine endogène, avec des avantages comme une meilleure stabilité à la conservation, une plus longue demi-vie, ou encore un usage possible en sublingual… (demoxytocine, carbetocine…)
Une attention particulière doit être accordée à ce point. Tout comme pour les dérivés synthétiques d’hormones stéroïdiennes, un apport de dérivé non bio-identique d’une hormone au rôle aussi complexe que l’ocytocine, mène à des effets certes similaires sur certains plans (notamment la lactation et l’accouchement, ce pour quoi ces dérivés sont utilisés normalement) mais très possiblement incomplets, voire peut-être même inverses par rapport à la vraie ocytocine sur d’autres, et là je pense évidemment au psychisme qui est beaucoup plus sensible qu’une réaction physiologique. Ce n’est pas parce que ces dérivés fonctionnent pour induire des contractions utérines qu’il en sera de même sur le cerveau, et je vois même des raisons de croire le contraire !
Les progestines par exemple, dérivées de la progestérone chez la femme, fonctionnent bien en tant qu’hormones sur le plan de l’organisme mais ont des effets dépressogènes tandis que la progestérone bio-identique serait, elle, plutôt anti-dépresseure.
Hors il est reconnu que l’activité de l’ocytocine est clairement plus complexe qu’un simple agonisme sur les OXT, bien que nous ne soyons pas encore en mesure de dire exactement en quoi. Ils l’ont démontré notamment pour la dépression, où l’ocytocine restait efficace sur une souris dépressive et dont le gène codant les récepteurs OXT avait été knocked-out. Pas de récepteur OXT chez cette souris, mais un effet antidépresseur quand même.
J’utilise donc de l’ocytocine bio-identique, et seulement bio-identique. Tenter un traitement à la sauvage est déjà un peu périlleux, inutile de multiplier les inconnues.
Manipulation et conservation :
Un de mes deux vendeurs propose de l’ocytocine déjà en solution dans de l’eau déionisée, directement en spray nasal pour un prix… deux fois plus élevé que le peptide lyophilisé. Cette forme est également réputée moins facile à conserver que la poudre.
Cela dit, certains peptides lyophilisés sont coupés à une grosse dose de mannitol (sucre) ou autres adultérants pour les protéger, ce qui une fois mis en solution augmente les risques de contamination bactérienne.
Dans tous les cas l’ocytocine est une molécule assez instable, j’ai lu sur un des sites vendeurs (que je ne peux donc malheureusement pas linker) que la conservation doit se faire dans un milieu le plus froid possible, jusqu’à -80°C pour une conservation optimale d’un à deux ans !
Il faudrait également éviter au maximum de secouer le flacon de solution, comme l’ocytocine pourrait apparemment se casser (je ne sais pas si c’est vrai ou juste une idée reçue, mais il ne coûte rien de faire un peu attention).
Pour ma part concrètement, j’ai commencé par acheter un spray nasal d’une contenance de 10mL tout prêt afin d’approximer la quantité de liquide qu’il délivre par spray, puis des lyophilisés.
– Il est vraisemblablement conseillé d’utiliser de l’eau bactériostatique, mais on m’a dit que de l’eau déminéralisée, si encore non ouverte pouvait suffire (le chlore de l’eau courante dégraderait la substance), c’est ce que j’utilise donc ici.
– Tout a été préalablement désinfecté à l’alcool 90°.
– Les flacons sont fermés à l’aide d’opercules spéciaux pour aiguilles, afin d’éviter toute contamination bactérienne. Ne disposant pas encore de ce matériel, j’ai retiré la bague de sécurité au couteau.
– J’ai inséré 2mL d’eau déminéralisée dans le flacon d’ocy, puis ai lentement fait se dissoudre le peptide par des mouvements circulaires sans jamais faire de geste brusque.
– Puis je mis 2.5mg d’ocy dissoute dans le spray nasal, en complétant avec de l’eau déminéralisée pour atteindre les 10mL, et remplis un à trois flacon(s) (dépend de si la fiole initiale contenait 5 ou 10mg d’ocy, en fonction du vendeur) initialement prévus pour transporter des unidoses de GHB, à 2.5mg chacun, pour les placer au congélateur (autour de -10 -15°C). Le fait de diviser d’ores et déjà mes doses évite de congeler/recongeler le produit, ce qui pourrait s’avérer délétère surtout s’il contient un sucre.
– Actuellement à 100ug/jour d’utilisation, 2.5mg me font un peu plus de trois semaines. Le spray nasal semble tenir ce laps de temps au frigo sans (trop) se détériorer.
Utilisation :
RoA : spray nasal pour avoir plus de chances de passer dans le SNC (en réalité personne ne semble savoir avec précision pourquoi cette RoA fonctionne, car en raison de sa taille l’ocy est supposée n’y passer qu’à 0.05 %, mais voilà, les expérimentations menées montrent un réel effet contre placebo. Pas d’évidence claire de si une injection permet ou non un passage de la barrière hémato-encéphalique aussi « efficace ». Le spray nasal semble systématiquement utilisé dans les études psychiatriques).
Il ne s’agit pas là d’une poudre à priser : le but est d’envoyer la dose grâce au spray puis d’éviter de trop inspirer ou souffler pour qu’elle soit absorbée progressivement par la muqueuse. L’ocytocine descendant dans la gorge sera détruite par le tube digestif.
Il faut 3 à 4 jours de traitement pour obtenir un réel effet.
Dosages que j’ai testés :
Globalement, j’ai débuté avec environ 300ug / jour, puis ai descendu à 200ug / j quelques jours plus tard et enfin à 100ug / j après un peu plus d’une semaine. Tout simplement parce que j’ai démarré sur les chapeaux de roues sans voir que ma solution pré-fabriquée était deux fois plus dosée que la fourchette haute des dosages utilisés dans les études (80IU). Je me permets d’ajouter ponctuellement 25 à 50ug dans une journée, une fois par semaine maximum, lorsque je me sens dans un creux de vague.
J’ai tenté des « pauses » d’une à deux semaines en baissant le dosage à 25 ou 50ug/jour mais c’était déjà assez difficile : le retour des symptômes, peut-être même exacerbés du fait de la baisse rapide (comme pour n’importe quel traitement chronique), est rude. Cela dit je note des effets positifs dès les 50 ug, bien qu’insuffisants.
Une dose trop élevée peut s’avérer délétère tant pour la santé que les effets recherchés, certains semblant suivre une courbe en U inversé (notamment l’amélioration des cognitions sociales).
Il n’existe pas de dosage « standard » ou thérapeutique officiellement fixé pour un usage en psychiatrie à ma connaissance.
Note : 1IU (international unit) d’ocytocine correspond à 1,68ug.
Effets subjectifs :
Je joindrais mon journal détaillé à la suite de cet article pour les courageux.ses que ça intéresse, mais si je devais aller droit au but je dirais :
Désirés :
– Sensation minime mais présente de contentement/câlin en prise aiguë
– Intérêt nouveau dans les relations sociales avec sensation subtile mais agréable lors de certaines interactions (sympathie, partage, joie)
– Forte réduction de mes pensées obsessionnelles et anxiogènes liées au TPE
=> Anxiolytique, principalement social
– Antidépresseur
=> Énergie et volition restaurées, comme lorsque j’étais gamine avant mon début de dépression, ou presque
– Réduction de mes envies et consommations de drogues et de sucre
– Libido accrue
– Zones érogènes sensibilisées
– Exacerbation du sentiment amoureux
Inclassables / dépendants du contexte :
– Nootropique, principalement social mais sensation d’avoir l’esprit plus clair de façon globale, surtout après un mois de traitement. En revanche quelques trous de mémoire épisodique (ie mémoire des évènements de vie), en adéquation avec ce qui est décrit dans les études ; et je trouve subjectivement que j’ai encore moins de répartie qu’avant, paradoxalement à la sensation de mieux-être social. (Donc ce point est controversé, difficile de dire s’il est plutôt positif ou non)
– Attachement affectif accru (peut sembler purement positif, mais implique une chute potentiellement plus dure à l’arrivée)
– Réduction de l’appétit
Iatrogènes :
– Angoisses faibles à moyennes, surtout au réveil, paradoxalement à l’effet anxiolytique observé en journée (lors de changement brusque de dosages, surtout à l’augmentation)
– Difficultés d’endormissement et insomnies
– Inconfort thoracique intermittent
– Modification conséquente de mon taux sérologique de prolactine (baisse observée en laboratoire) (non exhaustif, d’autres réactions physiologiques sont probables)
– Légère accélération du rythme cardiaque
– Jalousie amoureuse
Temporalité :
L’écrasante majorité des effets présentés ci-dessus se sont nivelés après quelques semaines de traitement, avec un pic d’effets situé entre le 5e et le 15e jour. Il peut s’agir de tolérance ou d’une dégradation progressive du produit au frigo (voir la section « conservation »), sûrement même les deux à la fois. Ils finissent par se faire complètement oublier, mais en cas de baisse des dosages je me rends compte qu’ils étaient toujours présents, bien que nettement moins tape-à-l’œil (notamment pour l’effet antidep :/). Cela dit alterner les doses d’une semaine sur l’autre, voire même faire des pauses de temps en temps pourrait s’avérer intéressant pour limiter la tolérance (mais ouch, dur ça, rien qu’oublier une ou deux prises me fait me sentir déprimée dans les jours qui suivent).
Notes :
– Dans le ressenti tout s’est fait un finesse et subtilité, surtout à doses normales. Quasiment impossible à distinguer d’un placebo (si encore un placebo pouvait se « distinguer »), vraiment un travail en arrière-plan mais qui a néanmoins changé tant de choses dans mon fonctionnement, les deux points les plus édifiants étant l’énergie et la volition recouvrées, l’envie d’aller vers les autres et l’étouffement de mes pensées obsessionnelles (je dirais qu’une grande partie de mon TPE est inhibée à l’heure où j’écris ces lignes, du genre 75 % d’amélioration en début de traitement, et encore 50 % aujourd’hui).
– Les effets iatrogènes étaient particulièrement élevés en début de traitement, ce qui n’a rien d’étonnant puisque j’étais surdosée. Cependant je n’ai pas trouvé que les effets bénéfiques, mise à part l’énergie renouvelée, aient suivi le même chemin : ils plafonnent à un moment, de telle sorte que monter les doses n’est pas forcément aussi utile que délétère.
– Des « creux de vague » sont survenus de temps à autres à dosage identique, mais toujours préférables à mon état antérieur au traitement.
– Un brusque et stable retour des symptômes initiaux est observable moins d’une semaine suite à la baisse des dosages.
– Rejoignant ce que j’ai pu lire par-ci par-là, j’ai bien l’impression qu’un contexte social positif démultiplie les effets attendus de l’ocytocine. Lorsque je manque vraiment de contacts sociaux ou que je suis dans une ambiance stressante ou négative, je les sens toujours, ils me soutiennent mais tout de même moins. (Certaines études parlent même d’un effet potentiellement délétère de l’ocytocine dans un milieu social trop néfaste.)
– Bien que je me sente globalement mieux, je trouve intéressant de noter que je ne me fais concrètement pas plus d’amis qu’avant… Cela dit ma vie actuelle ne me donne quasi aucune fenêtre pour m’y essayer, et il aurait été particulièrement intéressant de voir ce que ça aurait donné lors d’études dans une fac par exemple, où faire des connaissances est forcément beaucoup plus accessible. Je reste donc aveugle sur ce point, dommage !
– Ma timidité est toujours présente, comme au travail j’ai parfois beaucoup de mal à échanger quelques mots avec les gens nouveaux. Ça me demande un effort, même si les symptômes spécifiques au TPE sont réduits.
Variables parasites/confondues :
Autres substances :
– En tant qu’anti-dépresseurs et anxiolytiques que j’emploie habituellement, de faibles doses de tramadol, PRE-084 et morphine ont été utilisées durant certaines périodes du test (détails dans le journal).
– A compter du 22/04 je débutai un usage de probiotiques dont Lactobacilus Reuteri, connu pour stimuler la production endogène d’ocytocine.
Évènements :
– Le premier mois j’ai fait la connaissance d’une personne via SMS, dans le même temps que j’ai démarré l’ocytocine, et qui me tire particulièrement vers le haut. Certains des effets bénéfiques que j’attribue au produit pourraient en fait provenir de cet évènement de vie.
– Ensuite sont arrivés le printemps et le confinement, pouvant tous deux améliorer sensiblement mon humeur (surtout le premier, car le second révèle certains inconvénients au fil du temps).
Risques que j’ai trouvés sur le net :
— Chez la femme, modification des taux hormonaux (notamment prolactine), avec possibles lactation et/ou contractions de l’utérus (règles trop abondantes et/ou irrégulières, fausse-couche en cas de grossesse).
— Risques d’hyponatrémie et de dégâts neurologiques à hautes doses (dernier point particulièrement suspecté chez les fœtus et nourrissons, avec pour conséquence attendue : risque accru d’autisme. Info pour le moins intéressante quand on sait que l’ocytocine est assez fréquemment employée pour déclencher l’accouchement en hôpital). https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378608016300484
=> (Ne surtout pas utiliser si enceinte ou allaitante sans supervision médicale)
— Hypotension ou hypertension, tachycardie ou bradycardie, et/ou arythmie cardiaque (concernant ma propre expérience, rétrospectivement, j’ai bien senti mon cœur s’emballer légèrement surtout en début de traitement, mais pas assez pour que je songe à en faire note dans mon journal… Cela dit oui, je sentais bel et bien mon cœur pomper plus vite que d’habitude. En revanche j’ai déjà souvent une tension assez faible mais n’ai remarqué aucune différence à ce niveau, ce qui ne signifie pas forcément qu’elle n’aie pas changé)
=> (Je n’ai ainsi aucune idée de si l’ocytocine serait sure chez des personnes aux troubles cardio-vasculaires avérés)
– Semble incompatible avec certaines drogues, dont stimulants et certaines utilisées en anesthésie :
https://www.sciencedirect.com/topics/medicine-and-dentistry/oxytocin
– Agressivité (surtout en cas de défense de soi ou de son endogroupe) (j’ai du mal à dire si on retrouve cet effet plus par manque ou par excès d’ocy… c’est très dépendant du contexte me semble-t-il. Pour ma part je me sens globalement plus sur les dents lors d’une baisse de dosages, mais c’est concordant avec un mal-être global, pas nécessairement intrinsèque au manque de la substance.)
– Augmentation des préjugés et de la xénophobie: l’ocytocine renforcerait les liens sociaux intra-groupaux, mais augmenterait certains biais cognitifs (tels que l’erreur ultime d’attribution, oui, les psychologues ont les chevilles quand il s’agit de nommer leurs découvertes^^ ). Des doses élevées d’ocytocine seraient ainsi liées à plus d’attitudes positives de l’individu envers ses groupes d’appartenance, mais plus d’attitudes négatives face aux autres ! (Sachant qu’un groupe, ça peut être n’importe quoi : la couleur de peau, l’orientation sexuelle, deux équipes de collègues, des usagers de certaines drogues ou RoA… Le simple fait de scinder une classe d’élèves en deux équipes avec des dossards de couleur différente suffit à déclencher des attitudes groupales.) On retrouve ce phénomène chez un peu tout le monde, à des degrés différents (heureusement), mais l’ocy semble l’accentuer, pour le meilleur ET pour le pire.
– Promotion de la fidélité (ce qui s’avérerait plutôt un avantage dans nos sociétés monogames, mais peut poser problème en cas de relation libre ou de polyamour)
– Augmente la confiance envers les pairs humains (encore un avantage qui peut potentiellement se retourner contre vous, face à diverses arnaques commerciales ou à des personnes malintentionnées par exemples)
– Maux de tête, parfois sévères
– Confusion
– Douleurs thoraciques, et/ou difficultés à respirer
– Baisse possible de certaines cognitions, notamment certaines mémoires telles qu’épisodique et de travail (calepin visuo-spatial particulièrement). Des effets différents semblent néanmoins observés suivant les dosages… L’impact de l’ocy sur les cognitions est complexe et il m’est impossible de trancher si je le trouve globalement plutôt positif ou négatif, trop de facteurs et cognitions différents entrent en jeu et les résultats des études sont parfois contradictoires.
– Variations inter-individuelles, notamment hommes / femmes
– Risque d’obtenir les effets contraires à ceux recherchés pour la phobie sociale, la personnalité borderline et d’autres contextes particuliers, en cas d’interactions sociales négatives ou d’un conditionnement trop fort à percevoir le social sous un angle négatif (traumas à travailler au maximum en psychothérapie en amont)
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0306453013002369
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3935449/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4120070/
– L’efficacité de l’ocytocine, surtout en usage chronique, fait encore beaucoup débat au sein de la communauté scientifique, avec des expériences aux techniques, dosages, maladies testées ou encore âges très hétéroclites, autant de variables parasites qui amènent à des résultats parfois inconsistants. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6962227/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4443696/
– Comme tout traitement psychoactif, un usage chronique entraîne une désensibilisation des récepteurs associés, se traduisant par une perte progressive d’effets et une éventuelle aggravation des symptômes initiaux lors de la baisse ou de l’arrêt du produit.
– Non exhaustif (bien au contraire)
https://www.drugs.com/sfx/syntocinon-side-effects.html
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378608016300484
Conclusion :
Après plus de trois mois de traitement, je suis satisfaite de ce produit. Je le trouve beaucoup plus ‘naturel’ dans le ressenti que n’importe quel traitement antidépresseur que l’on m’aie donné par le passé.
La sertraline par exemple, à terme m’a fait me sentir extatique, ultra-sociable (vraiment bien plus qu’avec l’ocy, rien à voir) avec une grande répartie et sens de l’humour, pleine d’énergie et de vie un peu comme une toute petite dose de MDMA… mais quotidienne. L’espace d’un an elle avait fait de moi tout ce dont j’avais toujours rêvé d’être en somme, et en ça je la préférais largement… Mais elle me provoquait une déréalisation, l’impression d’être à côté de moi-même, une perte de libido supplémentaire et une énergie artificielle masquant les autres sensations et émotions (et puis entre nous... bien que très agréable subjectivement parlant, l’hypomanie n’est ni une réaction normale, ni bonne pour la santé).
Avec l’ocytocine la diversité de ce qu’il y a à ressentir s’intensifie au contraire, ce sont les petites choses de la vie qui semblent me rendre plus heureuse qu’à l’accoutumée, et non un plaisir artificiel et monotone. Ma libido a plutôt tendance à s’améliorer. Les effets secondaires subjectivement ressentis sont pour moi minimes à doses « normales » (celui qui m’embête le plus est clairement la jalousie amoureuse pour le moment…), et elle se retrouve tellement ancrée dans mon fonctionnement que je l’oublie en quelques semaines.
Mais cela ne signifie pas qu’elle n’est pas efficace pour autant : pour avoir tenté des baisses de dosage, je peux dire que je ne me vois plus arrêter ce traitement totalement, j’en suis psychiquement dépendante au même titre qu’un ISRS, le sevrage physique en moins semble-t-il. Pas qu’elle me donne envie d’en reprendre, mais bien à cause du retour des symptômes vraiment difficile à supporter. Je continuerais néanmoins, plus de force que de gré à baisser les doses régulièrement pour faire des « demi-pauses » et repousser la tolérance aussi longtemps que possible.
Cette aventure reste un auto-traitement de recherche, je m’expose à de vrais risques en usant d’une telle substance chaque jour, et ne peux décemment pas la recommander à d’autres personnes. Je n’en suis là que parce que tout le reste à échoué et parce que mes symptômes correspondent assez bien au profil de dépression / phobie sociale des essais cliniques.
Mais comme c'est une molécule qui a beaucoup fait parler d'elle cette décénie, j'ai trouvé l'idée d'en faire un rapport intéressante
Si je devais regretter une chose dans ma façon de procéder, ce serait d'avoir tout de suite voulu user de gros dosages dans l'espoir de me sentir mieux plus vite, et parce qu'après les si nombreux échecs précédents je doutais d'obtenir une réelle efficacité. J'aurais dû débutter le plus progressivement possible comme j'avais fait avec le PRE-084, alors assez flippée car ne trouvant aucune idée de son dosage nul part. Cela m'aurait tout simplement permis de trouver ma dose optimale avec plus d'acuité et de limiter d'ores et déjà la tolérance. Car aujourd'hui mon sweet spot semble se situer à 100-125ug/j, mais peut-être aurait-il été inférieur si je n'avais pas démarré sur les chapeaux de roues.
Malgré son indéniable efficacité et mes efforts pour la maintenir, je sais qu’il s’agit une fois encore d’un traitement de passage. Un jour la tolérance me rattrapera.
J’en profite donc pour débuter (le 22/04) une cure de Lactobacilus Reuteri, unique souche de pro-biotique ayant démontré stimuler l’ocytcine endogène de son hôte à l’heure actuelle.
Elle ne m’apportera (très) probablement pas autant d’ocytocine que le spray, mais je l’espère ne produira pas non plus de tolérance comme mon corps fabriquera lui-même sa substance.
Je suppose également que le fait de ne pas avoir de pic de concentration comme en administration exogène ferait des L. Reuteri une alternative plus stable et moins risquée au spray. Je doute ainsi qu’ils remplaceront totalement ce dernier mais en complément, je prends.
En fait, comme notre société moderne, par de multiples facteurs (hygiène irréprochable, nourriture non saisonnière, junk-food, antibiotiques…) malmène particulièrement notre flore intestinale (dans une étude, 4 % seulement d’un échantillon de population avait des L. Reuteri dans leurs selles, pourtant considérés comme une souche basique de la flore !), je vais probablement me pencher sérieusement là-dessus de nouveau.
Sources :
(Il y aura des doublons avec les liens disséminés dans le thread, désolée mais je ne parviens pas à numéroter les sources pour bien les ranger comme dans des articles scientifiques ou les encyclopédies)
https://en.wikipedia.org/wiki/Oxytocin
https://www.webmd.com/a-to-z-guides/news/20101114/oxytocin-more-than-mere-love-hormone
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2689929
https://www.sciencedirect.com/topics/biochemistry-genetics-and-molecular-biology/oxytocin
Ocytocine, anandamide et autisme :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4653148/
Cœur :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22435448/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12436943
Thyroïde:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1371278/
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0167011502001131
Prolactine:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3288386/
Système immunitaire :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5223438/
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165572815300692
Dont inflammation:
https://journals.physiology.org/doi/full/10.1152/ajpendo.90263.2008
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18593851
https://www.researchgate.net/publication/286061786_Vasopressin_oxytocin_and_immune_function
Dont intestins:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25147234
Cancers :
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0014299914005937
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6153127/
– Avant toute chose je précise que je ne suis pas médecin ! Ce qui suit n’est autre que ma propre expérience et interprétation de mes recherches théoriques.
– Les études scientifiques sur cette substance sont loin d’être achevées, avec somme toute assez peu d’expériences sur les humains compte tenu de sa complexité pharmacologique, et presque aucune sur une administration à long terme comme je m’y essaye.
– En outre, la plupart de mes recherches se sont focalisées sur l’attachement, la dépression, l’anxiété sociale, l’inflammation, et dans une moindre mesure l’addiction comme c’est ce qui me concerne et que le sujet est trop vaste et complexe pour que je m’attarde sur chaque application éventuelle de la molécule.
– A cause du confinement la substance que j’utilise n’a tout simplement pas été testée en labo, à l’heure actuelle je ne peux donc garantir à 100 % que je fasse bien cobaye avec ce que je pense, en dépit des effets semblant coller parfaitement. J’espère pouvoir accéder à un test, au moins pour les lots suivants, une fois de nouveau complètement libre de mes mouvements (soit dans… dans…… pas tout de suite.) [Edit: test effectué, c'est OK s'en est bien, voir mon post du 17/07/20 ci-dessous]
– Si pour X ou Y raison vous étiez tenté.e par cette substance, lisez la section « risques » de ce rapport et surtout conduisez vos propres recherches approfondies !]
Je m’attaque à un gros morceau. L’ocytocine (oxytocin en anglais) a un champ d’action et d’applications très large, et tout n’a pas encore été comprit à son sujet.
Son usage n’est pas récréatif (ça y est j’ai perdu les trois quarts des lecteurs, haha bon tant pis) mais me permet depuis quelques temps de vivre de façon plus normale qu’à l’accoutumée, là où la plupart des autres molécules prescrites ou non ont plus ou moins échoué, le tout avec moins d’effets secondaires que ces dernières.
Rapide introduction, parce qu’en quelques clics vous avez ce genre d’infos :
Il s’agit d’un nonapeptide (petpide composé de neuf acides aminés) d’un point de vue chimique, tandis que sur le plan biologique elle est principalement connue et utilisée en tant qu’hormone, mais est encore un neuropeptide, pouvant donc jouer le rôle de neurotransmetteur.
L’ocytocine agit principalement sur les récepteurs OXT, mais semble posséder d’autres modes d’action demeurant inconnus. Lesdits OXT sont des GPCR, ce qui implique qu’ils provoquent une cascade de réactions métaboliques intracellulaires.
Ainsi, une fois dans le sang elle est principalement impliquée et médicalement utilisée dans la lactation et l’accouchement chez une grande variété de mammifères, dont l’humain.
On lui attribue aussi un effet sur le cœur (que l’on suppose plutôt bénéfique, mais qui peut aussi amener à de la tachycardie et hypotension), le système immunitaire, l'inflammation, la fonction intestinale (elle-même en lien avec certaines maladies auto-immunes et inflammations chroniques), la cicatrisation, peut-être certains cancers (suspecté seulement, avec des effets potentiellement bénéfiques ou délétères en fonction du type de cancer), la thyroïde, l’excrétion urinaire…
Mais dans le système nerveux central, elle touche indirectement de nombreux circuits neuronaux dont la dopamine et probablement la sérotonine. On lui attribue donc un rôle dans les cognitions (principalement sociales, mais pas que), l’humeur, l’anxiété, l’attachement, la confiance envers autrui, les récompenses liées aux interactions sociales, la sensibilité à certaines addictions et la tolérance, l’appétit et l’appétence pour les sucres (qu’elle réduit), l’excitation sexuelle, la perception de certaines douleurs, l’altruisme envers les membres du groupe d’appartenance social, l’agressivité face aux autres groupes ou rivaux…
Des recherches psychiatriques sont à ma connaissance menées sur l’autisme, les troubles de la personnalité (surtout borderline), le trouble de stress post-traumatique, la schizophrénie, l'addiction, les troubles du comportement alimentaire, les troubles anxieux et de l'humeur.
Et sur moi, c'est loin d'être parfait bien sur mais… ça marche ! Explications détaillées.
Table :
– Mon état actuel
– Tentatives de traitements précédentes
– L’ocytocine
– Achat
– Manipulation et conservation
– Utilisation
– Effets subjectifs (et variables parasites)
– Risques que j’ai trouvés sur le net
– Conclusion
– Sources
– Journal
Mon état actuel :
Je vais déjà devoir parler de moi rapidement, pas que j’en aie spécialement envie lol, je débarque en plus ça fait bizarre d'étaler ces trucs en mode yollo, mais parce qu’avant de crier au "produit miracle" il faut poser le contexte dans lequel je me trouve. Il est toujours bon de rappeler que ce qui fonctionne pour l’un.e ne fera pas forcément l’effet escompté chez d’autres !
Je suis donc une femme de 25 ans, une petite soixantaine de kg et sujette à dépression (dysthymie en fait, ponctuée de rechutes de dépression majeure) et phobie sociale depuis plus de dix ans, ça c’est bon je crois que celleux me connaissant peut-être de PA ont compris.
Mais plus précisément j’ai à la base un trouble de la personnalité évitente (TPE), auto-diagnostiqué il y a cinq ans (ça vaut ce que ça vaut, mais aucun des psys que j’ai consultés ne semble savoir ce que c’est… pourtant c’est dans le DSM, bref). On pourrait dire qu’il est à la phobie sociale ce que Raichu est à Picachu pour faire simple, avec un élargissement du problème à l’ensemble des sphères de la vie, et une intégration au fonctionnement psychique menant à un rejet des interactions sociales, qui plus est quand elles deviennent moins superficielles, malgré un profond besoin de ces relations. Il est marqué d'une sensation d’inadaptabilité sociale et de dévalorisation ; et pour ma part j'ai des pensées obsessionnelles concernant l’embarras, la honte ou le ridicule, et la meilleure manière d’agir à chaque instant afin de correspondre à l’idée que je me fais des attentes des gens à mon égard, pour plaire à tout le monde ou passer inaperçue; entre autres choses.
Cela me mena à un isolement social chronique avec des hauts et des bas ; actuellement je parle un peu avec certains collègues, à ma famille, et par SMS et les forums (je m'en sors mieux à l'écrit). Je ne suis donc pas au fond du gouffre hein ça fait des années que je travaille sur moi avec plus ou moins d’efficacité et j’ai connu nettement pire, je ne me considère plus comme 100 % évitente, disons qu’il reste des caractéristiques et que ça fluctue en fonction des périodes et contextes.
Quelques difficultés avec la mémoire des visages sont à noter, rien de terrible (je suis bien loin d’une vraie prosopagnosie) mais intéressant à souligner car l’anxiété sociale avec un manque de reconnaissance faciale sont deux critères actuellement investis pour tester un éventuel traitement à l’ocy.
J’ai également une maladie auto-immune, source d’inflammation chronique elle-même vectrice de troubles psychiques (dont dépression…) et de neuro-dégénérescence en suractivant la boucle du stress.
Tentatives de traitements précédentes :
Pour gérer ça (et une chose ou deux par dessus que je ne juge pas intéressant de développer ici), je suis d’abord passée par le système classique de soins avec sertraline, alprazolam, hydroxyzine. Après que la sertra, suite à plusieurs années de traitement, m’aie rendue quasi hypomane durant un an puis ne m’aie subitement donné plus que des effets secondaires, je me suis tournée vers la codéine en vente libre qui n’a… rapidement plus été en vente libre^^’
Dissociatifs du coup dont j’ai beaucoup abusé, retour au système de soins avec successivement paroxétine, vortioxétine, aripiprazol, mirtazapine, cyamemazine… encore des échecs cuisants (sauf la cyamemazine, mais uniquement en usage ponctuel compte tenu des effets secondaires).
Donc microdosage de lysergamide, tramadol + morphine (mini-doses quasi quotidiennes) et finalement PRE-084 (sur lequel j’aurais voulu faire un rapport aussi, je l’avais commencé mais j’ai plus ou moins abandonné). Sur tout ceci, seuls le tramadol et la momo fonctionnent sans trooop d’effets indésirables. Le 084 est triplement intéressant pour ses effets antidep/anxiolythique et anti-inflammatoire, mais exacerbe l’addictivité d’autres produits (dont les opïoides que j’utilise…).
Bien sur, il y eu de nombreuses psychothérapies en parallèle (dont TCC) avec résultats certes présents mais plus que laborieux. Cela me semble néanmoins important à préciser car si j’avais usé d’ocytocine dix ans en arrière, il est possible que j’eus obtenu un effet inverse à celui recherché tant je voyais le social et les autres négativement ! (voir le paragraphe « risques que j’ai trouvés sur le net », ou directement ici).
Et sans compter les régimes type sans gluten ni lait et riches en aliments / compléments alimentaires anti-inflammatoires et/ou antidépresseurs, dont omega3, extraits de berberine, rodiola rosea, millepertuis, bacopa monieri, mucuna pruriens, curcuma, safran…
Enfin j’ai récemment fait un saut dans un centre « expert » (ha, ils adorent le souligner à tout bout de champ ça, quelle branlette) contre la dépression résistante, où j’ai été sans ménagement infantilisée et recalée à cause de ma sincérité sur mon usage de substances… contre la dépression (ba oui, t’avais qu’à rester dans les chemins officiels qui marchent pas pour toi, salope.)
L’ocytocine:
C’est là que ça devient intéressant : l’ocytocine est déjà un nootrope social par excellence (en tout cas à faibles doses), mais on a également retrouvé des taux anormalement bas de ce peptide dans certaines dépressions, surtout chez la femme. Itou pour certains comportements asociaux et la méfiance envers autrui. Elle semble très prometteuse comme anti-inflammatoire également, avec une action sur une quantité impressionnante d’interleukines et directement sur le cortisol, espoir d’un éventail bien plus large que tout traitement de fond que j’ai pu tenter jusqu’à présent, mis à part les omega3 et certains composés de l’huile d’olive peut-être.
Voici donc plusieurs années que j’étais en recherche de fournisseurs pas trop peu fiables pour m’en procurer (c’est limite encore plus la jungle que pour les drogues récréatives, je vous jure… d’ailleurs j’ai retrouvé un post de 2012 où j’en parlais déjà lol, c’est dire si ça a traîné) et enfin, enfin la voici ! *_*
[img=480x640]https://i.postimg.cc/jSWWvydk/ocy.jpg[/img]
Je débutai l’expérience le 29/01/2020 et n’ai pas arrêté depuis, malgré des fluctuations de dosages (voir rubrique « utilisation »).
Achat :
Les sites type amazon sont à éviter, juste à côté de leurs sprays à soi-disant ocytocine sont vendus des parfums aux phéromones pour attirer l’Amour de votre vie, hahahaha, 40 à 75€ le flacon, l’eau la plus chère du monde !
L’ocytocine est considérée comme un médicament (officiellement commercialisée sous les noms de ‘Syntocinon’ et ‘Pitocin’). Il y a ainsi d’autant plus à parier que les sites en proposant pour la consommation humaine sans ordonnance soient des scams. Mes deux sources la vendent comme RC (sans faire pour autant commerce de produits récréatifs), j’ai même dû me faire passer pour une entreprise pour l’une d’elles, mais sans vraie difficulté.
Dont bio-identicité :
J’ai bien failli me faire avoir. Certains sites proposent des agonistes OXT dérivés de notre ocytocine endogène, avec des avantages comme une meilleure stabilité à la conservation, une plus longue demi-vie, ou encore un usage possible en sublingual… (demoxytocine, carbetocine…)
Une attention particulière doit être accordée à ce point. Tout comme pour les dérivés synthétiques d’hormones stéroïdiennes, un apport de dérivé non bio-identique d’une hormone au rôle aussi complexe que l’ocytocine, mène à des effets certes similaires sur certains plans (notamment la lactation et l’accouchement, ce pour quoi ces dérivés sont utilisés normalement) mais très possiblement incomplets, voire peut-être même inverses par rapport à la vraie ocytocine sur d’autres, et là je pense évidemment au psychisme qui est beaucoup plus sensible qu’une réaction physiologique. Ce n’est pas parce que ces dérivés fonctionnent pour induire des contractions utérines qu’il en sera de même sur le cerveau, et je vois même des raisons de croire le contraire !
Les progestines par exemple, dérivées de la progestérone chez la femme, fonctionnent bien en tant qu’hormones sur le plan de l’organisme mais ont des effets dépressogènes tandis que la progestérone bio-identique serait, elle, plutôt anti-dépresseure.
Hors il est reconnu que l’activité de l’ocytocine est clairement plus complexe qu’un simple agonisme sur les OXT, bien que nous ne soyons pas encore en mesure de dire exactement en quoi. Ils l’ont démontré notamment pour la dépression, où l’ocytocine restait efficace sur une souris dépressive et dont le gène codant les récepteurs OXT avait été knocked-out. Pas de récepteur OXT chez cette souris, mais un effet antidépresseur quand même.
J’utilise donc de l’ocytocine bio-identique, et seulement bio-identique. Tenter un traitement à la sauvage est déjà un peu périlleux, inutile de multiplier les inconnues.
Manipulation et conservation :
Un de mes deux vendeurs propose de l’ocytocine déjà en solution dans de l’eau déionisée, directement en spray nasal pour un prix… deux fois plus élevé que le peptide lyophilisé. Cette forme est également réputée moins facile à conserver que la poudre.
Cela dit, certains peptides lyophilisés sont coupés à une grosse dose de mannitol (sucre) ou autres adultérants pour les protéger, ce qui une fois mis en solution augmente les risques de contamination bactérienne.
Dans tous les cas l’ocytocine est une molécule assez instable, j’ai lu sur un des sites vendeurs (que je ne peux donc malheureusement pas linker) que la conservation doit se faire dans un milieu le plus froid possible, jusqu’à -80°C pour une conservation optimale d’un à deux ans !
Il faudrait également éviter au maximum de secouer le flacon de solution, comme l’ocytocine pourrait apparemment se casser (je ne sais pas si c’est vrai ou juste une idée reçue, mais il ne coûte rien de faire un peu attention).
Pour ma part concrètement, j’ai commencé par acheter un spray nasal d’une contenance de 10mL tout prêt afin d’approximer la quantité de liquide qu’il délivre par spray, puis des lyophilisés.
– Il est vraisemblablement conseillé d’utiliser de l’eau bactériostatique, mais on m’a dit que de l’eau déminéralisée, si encore non ouverte pouvait suffire (le chlore de l’eau courante dégraderait la substance), c’est ce que j’utilise donc ici.
– Tout a été préalablement désinfecté à l’alcool 90°.
– Les flacons sont fermés à l’aide d’opercules spéciaux pour aiguilles, afin d’éviter toute contamination bactérienne. Ne disposant pas encore de ce matériel, j’ai retiré la bague de sécurité au couteau.
– J’ai inséré 2mL d’eau déminéralisée dans le flacon d’ocy, puis ai lentement fait se dissoudre le peptide par des mouvements circulaires sans jamais faire de geste brusque.
– Puis je mis 2.5mg d’ocy dissoute dans le spray nasal, en complétant avec de l’eau déminéralisée pour atteindre les 10mL, et remplis un à trois flacon(s) (dépend de si la fiole initiale contenait 5 ou 10mg d’ocy, en fonction du vendeur) initialement prévus pour transporter des unidoses de GHB, à 2.5mg chacun, pour les placer au congélateur (autour de -10 -15°C). Le fait de diviser d’ores et déjà mes doses évite de congeler/recongeler le produit, ce qui pourrait s’avérer délétère surtout s’il contient un sucre.
– Actuellement à 100ug/jour d’utilisation, 2.5mg me font un peu plus de trois semaines. Le spray nasal semble tenir ce laps de temps au frigo sans (trop) se détériorer.
Utilisation :
RoA : spray nasal pour avoir plus de chances de passer dans le SNC (en réalité personne ne semble savoir avec précision pourquoi cette RoA fonctionne, car en raison de sa taille l’ocy est supposée n’y passer qu’à 0.05 %, mais voilà, les expérimentations menées montrent un réel effet contre placebo. Pas d’évidence claire de si une injection permet ou non un passage de la barrière hémato-encéphalique aussi « efficace ». Le spray nasal semble systématiquement utilisé dans les études psychiatriques).
Il ne s’agit pas là d’une poudre à priser : le but est d’envoyer la dose grâce au spray puis d’éviter de trop inspirer ou souffler pour qu’elle soit absorbée progressivement par la muqueuse. L’ocytocine descendant dans la gorge sera détruite par le tube digestif.
Il faut 3 à 4 jours de traitement pour obtenir un réel effet.
Dosages que j’ai testés :
Globalement, j’ai débuté avec environ 300ug / jour, puis ai descendu à 200ug / j quelques jours plus tard et enfin à 100ug / j après un peu plus d’une semaine. Tout simplement parce que j’ai démarré sur les chapeaux de roues sans voir que ma solution pré-fabriquée était deux fois plus dosée que la fourchette haute des dosages utilisés dans les études (80IU). Je me permets d’ajouter ponctuellement 25 à 50ug dans une journée, une fois par semaine maximum, lorsque je me sens dans un creux de vague.
J’ai tenté des « pauses » d’une à deux semaines en baissant le dosage à 25 ou 50ug/jour mais c’était déjà assez difficile : le retour des symptômes, peut-être même exacerbés du fait de la baisse rapide (comme pour n’importe quel traitement chronique), est rude. Cela dit je note des effets positifs dès les 50 ug, bien qu’insuffisants.
Une dose trop élevée peut s’avérer délétère tant pour la santé que les effets recherchés, certains semblant suivre une courbe en U inversé (notamment l’amélioration des cognitions sociales).
Il n’existe pas de dosage « standard » ou thérapeutique officiellement fixé pour un usage en psychiatrie à ma connaissance.
Note : 1IU (international unit) d’ocytocine correspond à 1,68ug.
Effets subjectifs :
Je joindrais mon journal détaillé à la suite de cet article pour les courageux.ses que ça intéresse, mais si je devais aller droit au but je dirais :
Désirés :
– Sensation minime mais présente de contentement/câlin en prise aiguë
– Intérêt nouveau dans les relations sociales avec sensation subtile mais agréable lors de certaines interactions (sympathie, partage, joie)
– Forte réduction de mes pensées obsessionnelles et anxiogènes liées au TPE
=> Anxiolytique, principalement social
– Antidépresseur
=> Énergie et volition restaurées, comme lorsque j’étais gamine avant mon début de dépression, ou presque
– Réduction de mes envies et consommations de drogues et de sucre
– Libido accrue
– Zones érogènes sensibilisées
– Exacerbation du sentiment amoureux
Inclassables / dépendants du contexte :
– Nootropique, principalement social mais sensation d’avoir l’esprit plus clair de façon globale, surtout après un mois de traitement. En revanche quelques trous de mémoire épisodique (ie mémoire des évènements de vie), en adéquation avec ce qui est décrit dans les études ; et je trouve subjectivement que j’ai encore moins de répartie qu’avant, paradoxalement à la sensation de mieux-être social. (Donc ce point est controversé, difficile de dire s’il est plutôt positif ou non)
– Attachement affectif accru (peut sembler purement positif, mais implique une chute potentiellement plus dure à l’arrivée)
– Réduction de l’appétit
Iatrogènes :
– Angoisses faibles à moyennes, surtout au réveil, paradoxalement à l’effet anxiolytique observé en journée (lors de changement brusque de dosages, surtout à l’augmentation)
– Difficultés d’endormissement et insomnies
– Inconfort thoracique intermittent
– Modification conséquente de mon taux sérologique de prolactine (baisse observée en laboratoire) (non exhaustif, d’autres réactions physiologiques sont probables)
– Légère accélération du rythme cardiaque
– Jalousie amoureuse
Temporalité :
L’écrasante majorité des effets présentés ci-dessus se sont nivelés après quelques semaines de traitement, avec un pic d’effets situé entre le 5e et le 15e jour. Il peut s’agir de tolérance ou d’une dégradation progressive du produit au frigo (voir la section « conservation »), sûrement même les deux à la fois. Ils finissent par se faire complètement oublier, mais en cas de baisse des dosages je me rends compte qu’ils étaient toujours présents, bien que nettement moins tape-à-l’œil (notamment pour l’effet antidep :/). Cela dit alterner les doses d’une semaine sur l’autre, voire même faire des pauses de temps en temps pourrait s’avérer intéressant pour limiter la tolérance (mais ouch, dur ça, rien qu’oublier une ou deux prises me fait me sentir déprimée dans les jours qui suivent).
Notes :
– Dans le ressenti tout s’est fait un finesse et subtilité, surtout à doses normales. Quasiment impossible à distinguer d’un placebo (si encore un placebo pouvait se « distinguer »), vraiment un travail en arrière-plan mais qui a néanmoins changé tant de choses dans mon fonctionnement, les deux points les plus édifiants étant l’énergie et la volition recouvrées, l’envie d’aller vers les autres et l’étouffement de mes pensées obsessionnelles (je dirais qu’une grande partie de mon TPE est inhibée à l’heure où j’écris ces lignes, du genre 75 % d’amélioration en début de traitement, et encore 50 % aujourd’hui).
– Les effets iatrogènes étaient particulièrement élevés en début de traitement, ce qui n’a rien d’étonnant puisque j’étais surdosée. Cependant je n’ai pas trouvé que les effets bénéfiques, mise à part l’énergie renouvelée, aient suivi le même chemin : ils plafonnent à un moment, de telle sorte que monter les doses n’est pas forcément aussi utile que délétère.
– Des « creux de vague » sont survenus de temps à autres à dosage identique, mais toujours préférables à mon état antérieur au traitement.
– Un brusque et stable retour des symptômes initiaux est observable moins d’une semaine suite à la baisse des dosages.
– Rejoignant ce que j’ai pu lire par-ci par-là, j’ai bien l’impression qu’un contexte social positif démultiplie les effets attendus de l’ocytocine. Lorsque je manque vraiment de contacts sociaux ou que je suis dans une ambiance stressante ou négative, je les sens toujours, ils me soutiennent mais tout de même moins. (Certaines études parlent même d’un effet potentiellement délétère de l’ocytocine dans un milieu social trop néfaste.)
– Bien que je me sente globalement mieux, je trouve intéressant de noter que je ne me fais concrètement pas plus d’amis qu’avant… Cela dit ma vie actuelle ne me donne quasi aucune fenêtre pour m’y essayer, et il aurait été particulièrement intéressant de voir ce que ça aurait donné lors d’études dans une fac par exemple, où faire des connaissances est forcément beaucoup plus accessible. Je reste donc aveugle sur ce point, dommage !
– Ma timidité est toujours présente, comme au travail j’ai parfois beaucoup de mal à échanger quelques mots avec les gens nouveaux. Ça me demande un effort, même si les symptômes spécifiques au TPE sont réduits.
Variables parasites/confondues :
Autres substances :
– En tant qu’anti-dépresseurs et anxiolytiques que j’emploie habituellement, de faibles doses de tramadol, PRE-084 et morphine ont été utilisées durant certaines périodes du test (détails dans le journal).
– A compter du 22/04 je débutai un usage de probiotiques dont Lactobacilus Reuteri, connu pour stimuler la production endogène d’ocytocine.
Évènements :
– Le premier mois j’ai fait la connaissance d’une personne via SMS, dans le même temps que j’ai démarré l’ocytocine, et qui me tire particulièrement vers le haut. Certains des effets bénéfiques que j’attribue au produit pourraient en fait provenir de cet évènement de vie.
– Ensuite sont arrivés le printemps et le confinement, pouvant tous deux améliorer sensiblement mon humeur (surtout le premier, car le second révèle certains inconvénients au fil du temps).
Risques que j’ai trouvés sur le net :
— Chez la femme, modification des taux hormonaux (notamment prolactine), avec possibles lactation et/ou contractions de l’utérus (règles trop abondantes et/ou irrégulières, fausse-couche en cas de grossesse).
— Risques d’hyponatrémie et de dégâts neurologiques à hautes doses (dernier point particulièrement suspecté chez les fœtus et nourrissons, avec pour conséquence attendue : risque accru d’autisme. Info pour le moins intéressante quand on sait que l’ocytocine est assez fréquemment employée pour déclencher l’accouchement en hôpital). https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378608016300484
=> (Ne surtout pas utiliser si enceinte ou allaitante sans supervision médicale)
— Hypotension ou hypertension, tachycardie ou bradycardie, et/ou arythmie cardiaque (concernant ma propre expérience, rétrospectivement, j’ai bien senti mon cœur s’emballer légèrement surtout en début de traitement, mais pas assez pour que je songe à en faire note dans mon journal… Cela dit oui, je sentais bel et bien mon cœur pomper plus vite que d’habitude. En revanche j’ai déjà souvent une tension assez faible mais n’ai remarqué aucune différence à ce niveau, ce qui ne signifie pas forcément qu’elle n’aie pas changé)
=> (Je n’ai ainsi aucune idée de si l’ocytocine serait sure chez des personnes aux troubles cardio-vasculaires avérés)
– Semble incompatible avec certaines drogues, dont stimulants et certaines utilisées en anesthésie :
Drug Interactions
Severe hypertension has been reported when oxytocin was given 3–4 h following prophylactic administration of a vasoconstrictor in conjunction with caudal block anesthesia.
Cyclopropane anesthesia may modify oxytocin’s CV effects so as to produce unexpected results such as hypotension. Maternal sinus bradycardia with abnormal AV rhythms has also been noted when used with cyclopropane.
https://www.everydayhealth.com/drugs/oxytocinPitocin Interactions
You should tell your doctor about all prescription, non-prescription, illegal, and recreational drugs; herbal remedies; and nutritional or dietary drugs supplements you’re taking, especially:
• Cough or cold medicines that contain a decongestant, such as pseudoephedrine or phenylephrine
• Drugs that contain caffeine, such as migraine headache medicines
• Stimulant medications, including methylphenidate (Concerta, Ritalin) and others
https://www.sciencedirect.com/topics/medicine-and-dentistry/oxytocin
– Agressivité (surtout en cas de défense de soi ou de son endogroupe) (j’ai du mal à dire si on retrouve cet effet plus par manque ou par excès d’ocy… c’est très dépendant du contexte me semble-t-il. Pour ma part je me sens globalement plus sur les dents lors d’une baisse de dosages, mais c’est concordant avec un mal-être global, pas nécessairement intrinsèque au manque de la substance.)
– Augmentation des préjugés et de la xénophobie: l’ocytocine renforcerait les liens sociaux intra-groupaux, mais augmenterait certains biais cognitifs (tels que l’erreur ultime d’attribution, oui, les psychologues ont les chevilles quand il s’agit de nommer leurs découvertes^^ ). Des doses élevées d’ocytocine seraient ainsi liées à plus d’attitudes positives de l’individu envers ses groupes d’appartenance, mais plus d’attitudes négatives face aux autres ! (Sachant qu’un groupe, ça peut être n’importe quoi : la couleur de peau, l’orientation sexuelle, deux équipes de collègues, des usagers de certaines drogues ou RoA… Le simple fait de scinder une classe d’élèves en deux équipes avec des dossards de couleur différente suffit à déclencher des attitudes groupales.) On retrouve ce phénomène chez un peu tout le monde, à des degrés différents (heureusement), mais l’ocy semble l’accentuer, pour le meilleur ET pour le pire.
– Promotion de la fidélité (ce qui s’avérerait plutôt un avantage dans nos sociétés monogames, mais peut poser problème en cas de relation libre ou de polyamour)
– Augmente la confiance envers les pairs humains (encore un avantage qui peut potentiellement se retourner contre vous, face à diverses arnaques commerciales ou à des personnes malintentionnées par exemples)
– Maux de tête, parfois sévères
– Confusion
– Douleurs thoraciques, et/ou difficultés à respirer
– Baisse possible de certaines cognitions, notamment certaines mémoires telles qu’épisodique et de travail (calepin visuo-spatial particulièrement). Des effets différents semblent néanmoins observés suivant les dosages… L’impact de l’ocy sur les cognitions est complexe et il m’est impossible de trancher si je le trouve globalement plutôt positif ou négatif, trop de facteurs et cognitions différents entrent en jeu et les résultats des études sont parfois contradictoires.
– Variations inter-individuelles, notamment hommes / femmes
– Risque d’obtenir les effets contraires à ceux recherchés pour la phobie sociale, la personnalité borderline et d’autres contextes particuliers, en cas d’interactions sociales négatives ou d’un conditionnement trop fort à percevoir le social sous un angle négatif (traumas à travailler au maximum en psychothérapie en amont)
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0306453013002369
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3935449/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4120070/
– L’efficacité de l’ocytocine, surtout en usage chronique, fait encore beaucoup débat au sein de la communauté scientifique, avec des expériences aux techniques, dosages, maladies testées ou encore âges très hétéroclites, autant de variables parasites qui amènent à des résultats parfois inconsistants. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6962227/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4443696/
– Comme tout traitement psychoactif, un usage chronique entraîne une désensibilisation des récepteurs associés, se traduisant par une perte progressive d’effets et une éventuelle aggravation des symptômes initiaux lors de la baisse ou de l’arrêt du produit.
– Non exhaustif (bien au contraire)
https://www.drugs.com/sfx/syntocinon-side-effects.html
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378608016300484
Conclusion :
Après plus de trois mois de traitement, je suis satisfaite de ce produit. Je le trouve beaucoup plus ‘naturel’ dans le ressenti que n’importe quel traitement antidépresseur que l’on m’aie donné par le passé.
La sertraline par exemple, à terme m’a fait me sentir extatique, ultra-sociable (vraiment bien plus qu’avec l’ocy, rien à voir) avec une grande répartie et sens de l’humour, pleine d’énergie et de vie un peu comme une toute petite dose de MDMA… mais quotidienne. L’espace d’un an elle avait fait de moi tout ce dont j’avais toujours rêvé d’être en somme, et en ça je la préférais largement… Mais elle me provoquait une déréalisation, l’impression d’être à côté de moi-même, une perte de libido supplémentaire et une énergie artificielle masquant les autres sensations et émotions (et puis entre nous... bien que très agréable subjectivement parlant, l’hypomanie n’est ni une réaction normale, ni bonne pour la santé).
Avec l’ocytocine la diversité de ce qu’il y a à ressentir s’intensifie au contraire, ce sont les petites choses de la vie qui semblent me rendre plus heureuse qu’à l’accoutumée, et non un plaisir artificiel et monotone. Ma libido a plutôt tendance à s’améliorer. Les effets secondaires subjectivement ressentis sont pour moi minimes à doses « normales » (celui qui m’embête le plus est clairement la jalousie amoureuse pour le moment…), et elle se retrouve tellement ancrée dans mon fonctionnement que je l’oublie en quelques semaines.
Mais cela ne signifie pas qu’elle n’est pas efficace pour autant : pour avoir tenté des baisses de dosage, je peux dire que je ne me vois plus arrêter ce traitement totalement, j’en suis psychiquement dépendante au même titre qu’un ISRS, le sevrage physique en moins semble-t-il. Pas qu’elle me donne envie d’en reprendre, mais bien à cause du retour des symptômes vraiment difficile à supporter. Je continuerais néanmoins, plus de force que de gré à baisser les doses régulièrement pour faire des « demi-pauses » et repousser la tolérance aussi longtemps que possible.
Cette aventure reste un auto-traitement de recherche, je m’expose à de vrais risques en usant d’une telle substance chaque jour, et ne peux décemment pas la recommander à d’autres personnes. Je n’en suis là que parce que tout le reste à échoué et parce que mes symptômes correspondent assez bien au profil de dépression / phobie sociale des essais cliniques.
Mais comme c'est une molécule qui a beaucoup fait parler d'elle cette décénie, j'ai trouvé l'idée d'en faire un rapport intéressante
Si je devais regretter une chose dans ma façon de procéder, ce serait d'avoir tout de suite voulu user de gros dosages dans l'espoir de me sentir mieux plus vite, et parce qu'après les si nombreux échecs précédents je doutais d'obtenir une réelle efficacité. J'aurais dû débutter le plus progressivement possible comme j'avais fait avec le PRE-084, alors assez flippée car ne trouvant aucune idée de son dosage nul part. Cela m'aurait tout simplement permis de trouver ma dose optimale avec plus d'acuité et de limiter d'ores et déjà la tolérance. Car aujourd'hui mon sweet spot semble se situer à 100-125ug/j, mais peut-être aurait-il été inférieur si je n'avais pas démarré sur les chapeaux de roues.
Malgré son indéniable efficacité et mes efforts pour la maintenir, je sais qu’il s’agit une fois encore d’un traitement de passage. Un jour la tolérance me rattrapera.
J’en profite donc pour débuter (le 22/04) une cure de Lactobacilus Reuteri, unique souche de pro-biotique ayant démontré stimuler l’ocytcine endogène de son hôte à l’heure actuelle.
Elle ne m’apportera (très) probablement pas autant d’ocytocine que le spray, mais je l’espère ne produira pas non plus de tolérance comme mon corps fabriquera lui-même sa substance.
Je suppose également que le fait de ne pas avoir de pic de concentration comme en administration exogène ferait des L. Reuteri une alternative plus stable et moins risquée au spray. Je doute ainsi qu’ils remplaceront totalement ce dernier mais en complément, je prends.
En fait, comme notre société moderne, par de multiples facteurs (hygiène irréprochable, nourriture non saisonnière, junk-food, antibiotiques…) malmène particulièrement notre flore intestinale (dans une étude, 4 % seulement d’un échantillon de population avait des L. Reuteri dans leurs selles, pourtant considérés comme une souche basique de la flore !), je vais probablement me pencher sérieusement là-dessus de nouveau.
Sources :
(Il y aura des doublons avec les liens disséminés dans le thread, désolée mais je ne parviens pas à numéroter les sources pour bien les ranger comme dans des articles scientifiques ou les encyclopédies)
https://en.wikipedia.org/wiki/Oxytocin
https://www.webmd.com/a-to-z-guides/news/20101114/oxytocin-more-than-mere-love-hormone
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2689929
https://www.sciencedirect.com/topics/biochemistry-genetics-and-molecular-biology/oxytocin
Ocytocine, anandamide et autisme :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4653148/
Cœur :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22435448/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12436943
Thyroïde:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/1371278/
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0167011502001131
Prolactine:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3288386/
Système immunitaire :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5223438/
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0165572815300692
Dont inflammation:
https://journals.physiology.org/doi/full/10.1152/ajpendo.90263.2008
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18593851
https://www.researchgate.net/publication/286061786_Vasopressin_oxytocin_and_immune_function
Dont intestins:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25147234
Cancers :
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0014299914005937
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6153127/
Métabolisme énergétique :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3658979/[/LEFT]
Appétit et sucre (l'ocy réduit l'envie de sucre mais ce dernier et les opioïdes chroniquement consommés réduisent l'activité de l'ocytocine) : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3175817/[/LEFT]
Troubles de l’humeur :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4033976/
Lien ocy/séroto : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22297159
Anxiété sociale, intérêt spécifique dans certains cas :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26208744/
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9780128035061000371
Addictions :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0074774218300369
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4815424/
Trouble de stress post-traumatique :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4723637/
Troubles du comportement alimentaire:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29189166
Capacités cognitives :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12374437
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6962227/
Dont sociales :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23575742
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30210321
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25977357
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19129382
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18343353
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6646594/
Dont attachement :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC402122/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4165758/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3935449/
Plasticité cérébrale, traitement contre phobie sociale et différences inter-sexe :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9780128035061000371
Différences inter-sexes :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6529726/
Risques et effets iatrogènes :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378608016300484
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3092966/
https://www.drugs.com/sfx/syntocinon-side-effects.html
Variabilités inter-individuelles : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0306453013002369
Interactions :
https://www.everydayhealth.com/drugs/oxytocin
https://www.sciencedirect.com/topics/medicine-and-dentistry/oxytocin
Ocytocine via microbiote (L. Reuteri) :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0074774216301180
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4354898/[/LEFT]
Troubles psychiatriques divers:
Troubles de l’humeur :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4033976/
Lien ocy/séroto : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22297159
Anxiété sociale, intérêt spécifique dans certains cas :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26208744/
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9780128035061000371
Addictions :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0074774218300369
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4815424/
Trouble de stress post-traumatique :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4723637/
Troubles du comportement alimentaire:
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29189166
Capacités cognitives :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12374437
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6962227/
Dont sociales :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23575742
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30210321
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25977357
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19129382
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18343353
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6646594/
Dont attachement :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC402122/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4165758/
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3935449/
Plasticité cérébrale, traitement contre phobie sociale et différences inter-sexe :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9780128035061000371
Différences inter-sexes :
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6529726/
Risques et effets iatrogènes :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378608016300484
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3092966/
https://www.drugs.com/sfx/syntocinon-side-effects.html
Variabilités inter-individuelles : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0306453013002369
Interactions :
https://www.everydayhealth.com/drugs/oxytocin
https://www.sciencedirect.com/topics/medicine-and-dentistry/oxytocin
Ocytocine via microbiote (L. Reuteri) :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0074774216301180
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4354898/[/LEFT]