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Qu'est-ce qu'une substance "psychédélique" ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Acromyrex
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Acromyrex

Fouri croonde
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19/5/14
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Psychédé... quoi ?
_____________


Sur Psychonaut, il y a les drogues psychédéliques et les autres. Il y a celles dont on parle plus librement parce qu'elles servent d'aide au psychonautisme, et les autres. Forcément, savoir ce que recouvre la catégorie "psychédélique" est alors une question follement intéressante et pas si évidente. Cependant, loin de moi l'idée de remettre une quelconque organisation du site en cause ! Ce qui attise terriblement ma curiosité ici c'est de savoir ce que le terme signifie pour les membres, dans toute la diversité de ces différentes acceptions, et dans toute la subtilité des ressentis dont vous pourriez faire part pour enrichir la discussion.

Parce que oui, ce n'est ni un débat ni du légobite, et personne n'aura de bons points parce qu'il sera plus proche de la vérité vraie.

Le mot semble être un néologisme emprunté de l'anglais :
http://www.cnrtl.fr/definition/psych%E9d%E9lique a dit:
psychedelic, adj. proposé en 1956 par un correspondant de l'écrivain Aldous Huxley et popularisé par le psychologue amér. Th. Leary lorsqu'il répandit l'usage du L.S.D., notamment à partir de 1963 dans The Psychedelic review ; il s'agit d'une formation à partir du grec ψυχη ́ (v. psyché) et δηλο ́ω "rendre visible, révéler".
Est donc une drogue psychédélique étymologiquement, une drogue qui révèle la psyché de celui qui la prend. En fouillant quelques secondes sur un moteur de recherche, on se rend rapidement compte que pour la plupart des dictionnaires en ligne, est psychédélique plus simplement ce qui résulte de la prise d'un hallucinogène. Les noms "un psychédélique" et "un hallucinogène" y apparaissent comme deux synonymes quasi-interchangeables. Or, ça ne semble pas tellement correspondre à la ligne éditoriale ici, ou à mes propres préjugés : l'idée qu'il n'y aurait manifestation de la psyché que s'il y a des illusions sensorielles, sans la moindre prise en compte d'une changement dans le défilement des pensées menant à des raisonnements autres que ceux que l'on peut avoir clean, etc., est limitant. On pourrait également se poser la question de savoir si ces illusions sont nécessairement une manifestation de la psyché : faut-il comprendre quelque chose dans les grossissements/rétrécissements du LSD ?

Autre piste de réflexion :
fr.wikipedia.org/wiki/Drogue_psychédélique a dit:
Le terme de drogue "psychédélique" est souvent employé pour désigner une substance hallucinogène, or ceci est un contresens.
En effet, les hallucinogènes sont classés en trois grandes familles :

  • Les psychédéliques
  • Les dissociatifs
  • Les délirants
Le terme de drogue psychédélique ne devrait donc désigner que les hallucinogènes psychédéliques et non pas les hallucinogènes en général.
Les hallucinations sont ici jugées comme nécessaires, mais pas suffisantes (ce qui encore une fois, me paraît réducteur, néanmoins vous pouvez tout à fait ne pas être d'accord). Les dissociatifs ou les délirogènes peuvent vous en donner, cependant ce ne seront pas des hallucinations psychédéliques. On en juge autrement sur ce forum : les dissociatifs sont une sous-partie du forum concernant les psychédéliques synthétiques, comment est-ce établi ? Et à l'inverse, dans quelle mesure les RCs stimulo-empathogènes relèvent de psychédélisme ou pas ? Qu'est-ce qui rend profond un mental, des visuels, ou tout autre manifestation pas cartésienne de la substance ?

Finalement, peut-être une expérience de pensée simple pourra un peu mieux orienter vos réponses que mon bazar foutraque introductif : on vous file une substance totalement nouvelle. L'on connait le dosage pour une expérience faible, normale, puis forte par rapport à votre corpulence, sensibilité etc.. L'on sait que l'expérience dure cinq heures, mais on sait pas trop à quoi la molécule est apparentée. Comment faites vous pour la qualifier a posteriori de psychédélique ou pas ? Est-ce que c'est vous, le contexte, la dose qui construisent son psychédélisme ou est-ce qu'il y a quelque chose d'inhérent aux récepteurs sur lesquels elle agit ? Qu'est-ce qu'un effet d'une drogue qui ne serait pas une manifestation de votre psyché ? C'est quoi la modification de vos schémas de penser qui vous font dire que... ? C'est quoi les sensations qui vous font dire que... ?

Et de façon un peu provocatrice rapport au topic sur la MDPV où l'idée de ce topic est re-née :
- est-ce que certains cannabinoïdes de synthèse sont psychés ?
- pourquoi l'héroïne c'est pas psyché ?

_____________

Voilà mes très (très) nombreuses questions plus ou moins bien posées.
J'espère qu'elles vous inspireront de jolies lignes.

:heart::heart::heart:
 
Ce bide de fou furieux.
Faut que j'arrête de m'exprimer comme Brusque Personnage.
 
J'avais dans l'intention de poster acro, mais le sujet est pas si évident que ça à traiter!

J'y travaille ;)
 
Lers psychédéliques ça te met à genoux, tu pleures ta mère et tu pries le ciel.

Voilà

Au passage ça te révèle à toi même, souvent une drogue psychédélique est enthèogène car tu deviens dieu à l'intérieur de toi.

Et ça, même si la MD tu kiff la vibe, que la morphine tu kiff tout. Que la C tu sois sûr de toi à fond et qu't'as trop raison.
Ca ne vaut pas le kick du champi qui te murmure à l'oreille : La vie est belle, arrête de pleurer, tu es grand car tu es vivant.


Voici des choses qui n'arrive que sous psychédélique.
 
Ben un psychédélique c'est super, c'est pour l'élite, pour les psychonauts, c'est bon mangez en!

Toutes les autres drogues c'est pour ces abrutis de toxs décérébrés qui n'ont pas le droit de faire des TR ici.
(c'est pour ça que j'ai jamais fait de TR^^)

Merde c'est pas dur a comprendre quand même Acro....
 
Troll de mauvaise qualité, pourrai tu débarasser le plancher?

J'ai eu envie de supprimé ton post mais on va encore dire que je suis un sale facho.

2nd degrée?

Ne savais tu pas que les psychédéliques sont les seul qu'on puisse prendre a 20ans et a 40 et ressentir plus d'effet? C'est fort je trouve même si tu prend toute les semaines de toute ta vie.

Mais faites attention, ils savent que vous savaient.
 
Mayrde j'ai oublié de mettre mon smiley anti-polémiques, s'cuze moi stonix.
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EDIT mince t'as déjà censuré mon post.
Bon c'est pas grave, mais si tu suivais de temps en temps le fofo que tu modères, tu aurais compris que ce brin d'humour pas a ton gout était tout a fait en rapport avec les motivations d'Acro.

Comme quoi on peut rigoler de tout mais pas avec n'importe qui^^
(surtout les bouffeurs de psychés...)
 
Pour moi une substance est psychédélique lorsqu'elle te passe un coup d’essuie glace sur la rétine. Lorsque sous son emprise, on devient capable de voir la vérité, de passer outre tout préjugé et de tout redécouvrir d'un œil neuf et d'être émerveillé de ce que l'on découvre. Lorsque l'on se rend compte qu'un problème pourtant a l'air compliqué est en réalité simple a résoudre car on réfléchit autrement.

C'est la révélation de l'esprit. Lors de ma dernière prise de LSD (avant hier) j'ai même eu l'impression (n'affirmons rien) que TOUT avait une forme d'esprit, plus ou moins développée (conscience de soi, libre-arbitre ou encore interprétations diverses et variées des événements environnant)

J'ai clairement du mal à m'exprimer sur ce sujet bien que très intéressant, car c'est tellement vaste que les mots ne suffisent pas, c'est l'expérience qui compte et l'enseignement qu'on en tire ^^
 
J'aurais tendance à approuver la classification de Wikipédia (hallucinogènes psychédéliques/délirants/dissociatifs). A mon avis le principal intérêt du terme est d'avoir une classification pharmacologique des substances, ici celles qui agissent en tant qu'agonistes certains sous-types de récepteurs à la sérotonine (5-HT-2a et 5-HT-2c). Ça ne suppose pas forcément un jugement de valeur en termes de profondeur, etc. Par contre le fait est que ces substances, par leur pharmacologie, ont des usages thérapeutiques spécifiques. Donc en gros, ouais, si on connait pas la structure et la famille de la molécule, pour moi le critère déterminant reste l'analyse pharmacologique.

Bien entendu, le psychonautisme peut utiliser d'autres substances que les psychédéliques. Ça ne signifie pas que le cannabis est un psychédélique (même si on peut ressentir des effets de type psychédélique quand on fume on bon spliff entre deux prises de psyché un peu chargées, mais la méditation peut aussi le faire).

P.S. : Bon, je vais quand même jouer le jeu du topic. Les psychés se différencient surtout des délirogènes dans le sens où les effets sur le système nerveux périphérique sont beaucoup moins marqués, et où on conserve pendant une bonne partie du trip des capacités de remise en question et de détachement par rapport à l'expérience. Les hallucinations sont également spécifiques, plus basées sur des déformations que sur l'apparition sans queue ni tête d'objets ou de personnes entières et de la vie courante. Quant aux dissociatifs, en-dehors d'aspects plus subjectifs, les visuels ont davantage tendance à intervenir les yeux fermés, sont davantage monochromes voire noir et blanc, l'anesthésie est toujours présente au contraire de l'hypersensibilité psychédélique, les phénomènes type "sortie hors du corps" sont plus fréquents qu'avec les psychés. Comme caractères propres aux psychés, il y a une tendance "enthéogène" pas dans le sens "propice à l'usage rituel ou aux sensations de contact avec des entités" mais par des sensations difficiles à décrire qui sont analogues à celles de "l'expérience mystique" décrite par de nombreuses personnes croyantes ou non, en gros par un motif spécifique d'activité cérébrale (mais ça ne se produit pas chez tout le monde ni à chaque prise). En gros, les dissociatifs sont assez similaires à la paralysie du sommeil, et les psychés à la méditation.

Et sinon, bah, c'est très difficile voire impossible à décrire, mais avec l'expérience on fait assez bien la différence dans le ressenti. Franchement, si je retrouvais le moi d'il y a genre deux-trois ans, je suis certain qu'il serait assez emballé par l'idée de concours de dégustations à l'aveugle.
 
Je vais essayer d'exprimer ma vision, désolé si ça paraît trop mécanique et analytique, et ça reste un
point de vue subjectif.


Ma définition de substance psychédélique recoupe 2 aspects essentiels :


- la modification de la perception, d'une part avec ce qu'on pourrait appeller de l'hyperesthésie (perception
augmentée des différents détails de la réalité, comme les visuels yeux ouverts, mais aussi perception détaillée
d'éléments de son inconscient - visuels yeux fermés) et d'autre part avec la synesthésie (mélange des sens,
qui prends des formes différentes et n'est pas systématique)...
- la modification de l'activité mentale, qui devient souvent plus imaginative, associative et créative que
rationnelle.
parfois cela prends un tournant mystique et spirituel ou métaphysique, mais cela dépends des personnes et
on entre là plutôt la définition du terme "enthéogène", qui est différent bien qu'engageant à peu près les
mêmes substances.
poussé à l'extrême, on peut perdre le sens de son identité ou entrer dans ce qui ressemble à des délires
psychotiques mais qui s'éloignent tout de même des hallucinogènes délirants, globalement l'état mental
peut devenir très étrange et le langage ne peut plus lui donner sens.


parfois, le mélange subtil et particulier de ces effets donne lieu à des expériences indescriptibles d'extases,
ou par exemple la synesthésie s'interconnecte avec du mental mystique et une dissolution de l'égo... c'est
ce que j'appelle la transcendance, et j'ai l'impression que cela n'existe pas trop avec les RC.


A partir de ces 2 seuls aspects, je me dis qu'on pourrait englober tous les effets possibles et
conséquences récurrentes des psychédéliques comme l'introspection, la destruction des défenses psychologiques
(dédicace à stylo), la réflexion philosophique etc.


Les substances psychédéliques sont celles dont le coeur des effets corresponds à ça, maintenant y a plein
de substances qui ont ou peuvent avoir ce genre d'effets mais ce ne sont pas leur activité principale :
par exemple le cannabis, ou les dissociatifs ; et pour moi en ce sens elles ne sont pas des psychédéliques,
malgré qu'elles PEUVENT avoir des effets psychédéliques.
dans la même idée de nombreux états mentaux sans substance peuvent être qualifiés de psychédéliques, ce
n'est pour autant qu'on est réellement perché.
le piège du perché est d'accoler l'étiquette "psychédélique" à tout ce qu'il trouve et qui lui fait penser
à ces produits : spirales, fractales... à ce moment là tout est psychédélique, les maths, la nature... la
réalité dans son ensemble. mais bref je m'égare...


Pour répondre aux 2 questions du coup :
- certaines cannabinoïdes de synthèse ont des effets particulièrement psychédéliques, de la même façon
que le cannabis mais en plus intense ; mais pour autant je dirais que comme le cannabis la catégorie
principale de ces substances est "dépresseurs"... en effet pour avoir des effets psychédéliques suffisants
on est généralement très défoncé, au sens "cannabique".
- l'héroïne n'est pas psychédélique car elle ne modifie pas (directement) la perception ni le mental.
 
Je cite la masse de messages, mais les réactions qui y sont accolées sont pas forcément des questions qui sont adressées directement à la personne qui poste. Ce sont juste des rebondissements qui viennent un peu comme ça, ou de la paraphrase. S'ils sont non pertinents, fouettez-moi. Si j'ai rien compris, fouettez-moi. Si vous y voyez autre chose que de la curiosité, fouettez-moi. (Oui, c'est la sortie de 50 Shades of Grey qui me met dans cet état. Oui, ceci est du quatorzième degré.)

psychotrique a dit:
J'avais dans l'intention de poster acro, mais le sujet est pas si évident que ça à traiter!
Tu prends évidemment tout le temps qu'il faut. Au plaisir de lire ton futur post !


Stonix a dit:
Les psychédéliques ça te met à genoux, tu pleures ta mère et tu pries le ciel. [...] Au passage ça te révèle à toi même, souvent une drogue psychédélique est enthèogène car tu deviens dieu à l'intérieur de toi.
SoK a dit:
Comme caractères propres aux psychés, il y a une tendance "enthéogène" pas dans le sens "propice à l'usage rituel ou aux sensations de contact avec des entités" mais par des sensations difficiles à décrire qui sont analogues à celles de "l'expérience mystique" décrite par de nombreuses personnes croyantes ou non, en gros par un motif spécifique d'activité cérébrale.
Neuronal a dit:
parfois cela prends un tournant mystique et spirituel ou métaphysique, mais cela dépends des personnes et on entre là plutôt la définition du terme "enthéogène", qui est différent bien qu'engageant à peu près les mêmes substances.
Enthéogène donc. Un truc sur lequel j'peux essayer de rebondir, voir si ça fait écho, modestement, à ce que vous avez pu vivre. La seule partie qui, je crois, mérite ce qualificatif dans le trip que j'ai gobé a duré... deux secondes. Le temps d'une réplique adressée consciemment à quelque chose, où je me vois du dessus en mode fisheye, où j'entends mes mots résonner, où j'ai les yeux vers le plafond. Au niveau du ressenti, ça donnait un calme, un rien tranquille, un truc grand et partout, qui a disparu dès l'instant où j'ai de nouveau vu via mes yeux.

En tant que sale athée matérialiste, c'est super intéressant d'avoir l'impression d'un peu mieux comprendre la foi, la croyance au sens religieux du terme, ou en tous cas toucher du doigt ce que cela peut faire vivre. J'admets parfaitement que nombre de mes comportements tiennent de représentations scientifiques et pas de savoirs, mais ils relèvent pas de paris du même ordre ou qui sont à la source du même genre d'émotions.

D'ailleurs le terme d' « enthéogène » me semble pas forcément très bien choisi. J'suis même pas sûre que le concept de dieu(x), theos, ait un rôle central dans cette idée d' « expérience mystique » pour reprendre tes termes. Si les substances psychédéliques sont les substances qui seules procurent ce genre de sensations, il ne s'agit pas du fait qu'elles montrent à l'usager l'image extrêmement précise d'une Entité, qu'Elle est transcendante et supérieure, et blablabla, mais plutôt d'une émotion (Yup. Répétition.) moins codifiée qu'elles font ressentir de par les dispositions dans lesquelles est mis le cerveau.


Stonix a dit:
Et ça, même si la MD tu kiff la vibe, que la morphine tu kiff tout. Que la C tu sois sûr de toi à fond et qu't'as trop raison.
Ca ne vaut pas le kick du champi qui te murmure à l'oreille : La vie est belle, arrête de pleurer, tu es grand car tu es vivant.
Stonix a dit:
Voici des choses qui n'arrive que sous psychédélique.
SoK a dit:
(mais ça ne se produit pas chez tout le monde ni à chaque prise)
Même idée ici : ce sont plutôt des substances qui ont la potentialité de faire vivre ces expériences singulières, contrairement aux autres, sans que ce soit systématique. Du coup mon idée de substances prises à l'aveugle, ça marcherait qu'en multipliant les expériences sur soi et les autres à différent dosage, jusqu'à pouvoir raisonnablement penser qu'il y a peu de ce potentiel chez cette molécule.


CaptainBarnacle a dit:
Bon c'est pas grave, mais si tu suivais de temps en temps le fofo que tu modères, tu aurais compris que ce brin d'humour pas a ton gout était tout a fait en rapport avec les motivations d'Acro.
Ça veut dire que j'dois m'faire censurée aussi ? Et plus sérieusement, j'imagine que t'as sauvegardé cette réponse nulle part histoire d'en faire part en MP ? Shit. é_è


Seb57 a dit:
Pour moi une substance est psychédélique lorsqu'elle te passe un coup d’essuie glace sur la rétine
Seb57 a dit:
[…] de tout redécouvrir d'un œil neuf et d'être émerveillé de ce que l'on découvre.
Pendant ? Ou il faut également que cela perdure ?


Seb57 a dit:
Lorsque l'on se rend compte qu'un problème pourtant a l'air compliqué est en réalité simple a résoudre car on réfléchit autrement.
Neuronal a dit:
[Deuxième aspect essentiel de ce qu'est une substance psychédélique pour le cité. Note De La Quoteuse, NdlQ] la modification de l'activité mentale, qui devient souvent plus imaginative, associative et créative que rationnelle. [...] poussé à l'extrême, on peut perdre le sens de son identité ou entrer dans ce qui ressemble à des délires psychotiques mais qui s'éloignent tout de même des hallucinogènes délirants, globalement l'état mental peut devenir très étrange et le langage ne peut plus lui donner sens.
Modification des schémas de pensée. C'est un des aspects qui m'interroge le plus dans la mesure où je n'ai plus eu l'impression, dans mes trois prises de dope, d'entendre d'une façon quelconque cette petite voix que l'on a habituellement. Alors des choses comme : « tes pensées vont plus vite », ou « tu réfléchis un peu en arborescence, en menant plusieurs raisonnements en parallèles », ou autres, m'parlent pas du tout.


Seb57 a dit:
Lors de ma dernière prise de LSD (avant hier) j'ai même eu l'impression (n'affirmons rien) que TOUT avait une forme d'esprit, plus ou moins développée (conscience de soi, libre-arbitre ou encore interprétations diverses et variées des événements environnant)
L'impression a beau ne pas être la preuve, elle aide terriblement à se persuader et ensuite se convaincre.


Seb57 a dit:
J'ai clairement du mal à m'exprimer sur ce sujet bien que très intéressant, car c'est tellement vaste que les mots ne suffisent pas, c'est l'expérience qui compte et l'enseignement qu'on en tire ^^
Haha. C't'un peu pour ça que j'avais envie de c'topic. Pour passer outre cet émerveillement pur. Ça ne veut pas dire "mieux" ou plus "rationnellement" considérer les expériences qui sont les vôtres, du tout, mais ça veut dire les envisager autrement, pas dans un TR d'une substance ou d'un combo. L'important devient la comparaison entre les substances que vous considérez psychédéliques et les autres, dans la mesure où cela permet de pointer du doigt les points sur lesquels elles s'opposent. Et entre les différentes substances psychédéliques, pour peut-être souligner tel ou tel aspect presque commun entre des trucs aussi divers que les champignons, le cannabis ingéré, ou un buvard de DOC.


SoK a dit:
J'aurais tendance à approuver la classification de Wikipédia (hallucinogènes psychédéliques/délirants/dissociatifs).

Les psychédéliques étant alors nécessairement hallucinogènes.


SoK a dit:
A mon avis le principal intérêt du terme est d'avoir une classification pharmacologique des substances, ici celles qui agissent en tant qu'agonistes certains sous-types de récepteurs à la sérotonine (5-HT-2a et 5-HT-2c).
Les psychédéliques étant alors les substances agissant sur ces récepteurs spécifiques. Y-a-t-il des effets similaires que l'on peut retrouver entre deux substances qui agissent sur ces récepteurs spécifiques ou est-ce que la traduction chimie/expérience est trop complexe pour qu'on puisse tirer des conclusions si simplistes ?


SoK a dit:
Ça ne suppose pas forcément un jugement de valeur en termes de profondeur, etc.
Non du tout, mais ce qui est aussi interpelant c'est l'utilisation de ce vocabulaire. Parmi les éléments que tu peux lire régulièrement sur le forum reviennent les : « le LSD est un des psychédélique les plus profonds », ou « moi j'aime bien la profondeur mentale passé une certaine dose de 2C-x », et l'on peut multiplier les exemples un certain temps. D'où le fait d'introduire le topic en glissant ça quelque part, que ça fasse réagir.


SoK a dit:
P.S. : Bon, je vais quand même jouer le jeu du topic.
Ce que tu fais déjà dans la première partie de ta réponse, au moins partiellement. Si tes représentations des substances psychédéliques font la part belle à l'analyse pharmacologique plutôt qu'à l'expérience d'un produit, dans le sens où même si toi tu le ressens pas comme psychédélique, ce qui a le dernier mot c'est la façon dont la molécule est censée agir sur les récepteurs, etc., c'est parfaitement recevable.


SoK a dit:
Les psychés se différencient surtout des délirogènes dans le sens où les effets sur le système nerveux périphérique sont beaucoup moins marqués, et où on conserve pendant une bonne partie du trip des capacités de remise en question et de détachement par rapport à l'expérience.
Je suis pas très très calée en pharmaco (pour pas dire que j'y connais absolument rien), mais il me semblait avoir lu que les drogues communes étaient des molécules assez simples. Du coup, question : même si elles se lient préférentiellement avec quelques récepteurs, est-ce qu'une sur-dose de certaines d'entre elles pourrait avoir tendance à les faire agir de plus en plus sur cette périphérie et à rendre l'expérience de moins en moins lisible ? On aurait du coup des substances plus ou moins délirogènes à haut dosage, et des substances dites délirogènes parce que l'effet psychotrope est immédiatement corrélé à des effets sur le système nerveux périphérique.


SoK a dit:
Ça ne signifie pas que le cannabis est un psychédélique (même si on peut ressentir des effets de type psychédélique quand on fume on bon spliff entre deux prises de psyché un peu chargées, mais la méditation peut aussi le faire).
Neuronal a dit:
Les substances psychédéliques sont celles dont le coeur des effets corresponds à ça, maintenant y a plein de substances qui ont ou peuvent avoir ce genre d'effets mais ce ne sont pas leur activité principale : par exemple le cannabis, ou les dissociatifs ; et pour moi en ce sens elles ne sont pas des psychédéliques, malgré qu'elles PEUVENT avoir des effets psychédéliques. dans la même idée de nombreux états mentaux sans substance peuvent être qualifiés de psychédéliques, ce n'est pour autant qu'on est réellement perché.
Neuronal a dit:
- certaines cannabinoïdes de synthèse ont des effets particulièrement psychédéliques, de la même façon que le cannabis mais en plus intense ; mais pour autant je dirais que comme le cannabis la catégorie principale de ces substances est "dépresseurs"... en effet pour avoir des effets psychédéliques suffisants on est généralement très défoncé, au sens "cannabique".
Ou les rêves. Du coup, ça voudrait dire qu'en plus, dans mon protocole chelou, faudrait éviter les potentielles remontées de psychédéliques, et donc prendre des cobayes cleans depuis quelques semaines. Et que exactement comme les dissos plus haut, il y a ce qui est plus ou moins psychés à haut dosage et ce qui est dit psyché parce que l'effet psychotrope est immédiatement corrélé à des effets sur les récepteurs adéquats.

SoK a dit:
Les hallucinations sont également spécifiques, plus basées sur des déformations que sur l'apparition sans queue ni tête d'objets ou de personnes entières et de la vie courante.
Tu parles des hallus yeux ouverts j'imagine, puisque ça ne rend pas vraiment compte des couleurs, des motifs, des mouvements moins fondés sur du figuratif qui apparaissent paupières closes.



SoK a dit:
Quant aux dissociatifs, en-dehors d'aspects plus subjectifs, les visuels ont davantage tendance à intervenir les yeux fermés, sont davantage monochromes voire noir et blanc, l'anesthésie est toujours présente au contraire de l'hypersensibilité psychédélique, les phénomènes type "sortie hors du corps" sont plus fréquents qu'avec les psychés.
Neuronal a dit:
[Premier aspect essentiel de ce qu'est une substance psychédélique pour le cité. NdlQ] la modification de la perception, d'une part avec ce qu'on pourrait appeller de l'hyperesthésie (perception augmentée des différents détails de la réalité, comme les visuels yeux ouverts, mais aussi perception détaillée d'éléments de son inconscient - visuels yeux fermés) et d'autre part avec la synesthésie (mélange des sens, qui prends des formes différentes et n'est pas systématique)...
Yup. Autre idée. Celle d'hypersensibilité. Les fameux fourmillements du toucher, l'exacerbation des couleurs, les sons amplifiés, etc., ainsi dû au fait que l'on touche ces récepteurs séroto en particulier. Et du coup... on utilise le terme dissociatif du fait de ce qui est vécu (l'impression de dissociation du corps et de l'esprit), le terme délirogène du fait de ce qui est vécu (une perche de l'ordre du délire avec peu ou pas de recul sur le fait d'avoir pris un produit ou autre)... alors qu'est-ce qu'on veut caractérisé en parlant de psychédélique ? L'hallucinogène qui ne rentre généralement ni dans l'un, ni dans l'autre intitulé ? C'est un peu le terme le moins explicite si tant est que l'on se tienne à cette catégorisation.


SoK a dit:
Et sinon, bah, c'est très difficile voire impossible à décrire, mais avec l'expérience on fait assez bien la différence dans le ressenti.
P't'être que je devrais pas lutter et que l'impossibilité de le transcrire fait partie des caractéristiques.


SoK a dit:
Franchement, si je retrouvais le moi d'il y a genre deux-trois ans, je suis certain qu'il serait assez emballé par l'idée de concours de dégustations à l'aveugle.

J'aurais p't'être dû mettre une mention pour pas que les gens aient l'impression que c'est une bonne idée de faire ça, même si le moi d'il y a maintenant serait assez tentée de penser qu'elle peut ne pas prendre TANT de risques que ça en faisant confiance à LA bonne personne dans l'histoire. Bref. Méfiance petits padawans et vieux gourous.



Neuronal a dit:
parfois, le mélange subtil et particulier de ces effets donne lieu à des expériences indescriptibles d'extases, ou par exemple la synesthésie s'interconnecte avec du mental mystique et une dissolution de l'égo... c'est ce que j'appelle la transcendance, et j'ai l'impression que cela n'existe pas trop avec les RC.

Haha. C'est une suite infinie de questions ici : qu'est-ce qu'un RC pour toi ? Tu parles de ce qui est sorti de nouveau en terme de défonce après Shulgin ou de ce qui est encore non-illégal à l'heure où l'on parle, ou... ? Parce qu'a priori, je ne vois pas ce qui justifierait ça.


Neuronal a dit:
- l'héroïne n'est pas psychédélique car elle ne modifie pas (directement) la perception ni le mental.
J'aurais pas dû poser la question parce que si les réponses m'intéressent réellement, je sais rien de l'héro et je dirais trop de bêtises à vouloir des précisions. Et puis parce qu'on flirte avec la charte. M'enfin tant qu'on y est. Est-ce que le flash, le fait d'être dans du coton et de ne plus se soucier de ce qui se passe, ce n'est pas avoir une perception et un mental différent ? Ou alors on est plus dans l'idée que j'me fais du speed, en mode je sens rien de plus à part plus de fatigue et l'envie de bouger... comment dire : dans des effets plus proches du naturel (quoiqu'utiliser le terme me glace) ? Genre... le sourire/rire incontrôlable de tout début de perche au LSD qui est une joie très très proche d'une joie sans prod... ?
Est-ce que ce que je dis fait sens bon sang ? x)

N'ayez pas peur de ce post long, il est creux. Comme les os des oiseaux. <3
Merci d'avoir comblé le vide, d'vous être exprimés, d'avoir lancé quelque chose.
Ah et la mise en page, elle bug à mourir.
 
Sisi Acro la réponse est sauvegardée dans le peu de neurones qu'il me reste. (ex-stim-head powa^^)
Promis je te fais un MP demain ;)
 
Super. (J'ai peur de mon propre post. HAHAHA.)
 
D'ailleurs le terme d' « enthéogène » me semble pas forcément très bien choisi. J'suis même pas sûre que le concept de dieu(x), theos, ait un rôle central dans cette idée d' « expérience mystique » pour reprendre tes termes. Si les substances psychédéliques sont les substances qui seules procurent ce genre de sensations, il ne s'agit pas du fait qu'elles montrent à l'usager l'image extrêmement précise d'une Entité, qu'Elle est transcendante et supérieure, et blablabla, mais plutôt d'une émotion (Yup. Répétition.) moins codifiée qu'elles font ressentir de par les dispositions dans lesquelles est mis le cerveau.
C'est vrai mais en même temps c'est le seul terme qui existe pour dire, en gros : "une substance qui génère du mystique en soi".
Du coup je trouve qu'il est pratique à utiliser, même si on part du principe que ce n'est pas "Dieu" qu'on va invoquer.

Modification des schémas de pensée. C'est un des aspects qui m'interroge le plus dans la mesure où je n'ai plus eu l'impression, dans mes trois prises de dope, d'entendre d'une façon quelconque cette petite voix que l'on a habituellement. Alors des choses comme : « tes pensées vont plus vite », ou « tu réfléchis un peu en arborescence, en menant plusieurs raisonnements en parallèles », ou autres, m'parlent pas du tout.
Malheureusement tu fais face là à ce qui semble être un "obstacle" à la compréhension... comme beaucoup le disent, le langage est très limité pour décrire en détails ce genre d'expérience.
C'est ce qui rends les psychédéliques si spéciaux et fascinants (pour la recherche par exemple).
Contrairement aux visuels ou il est facile d'imaginer ce que ça peut donner, par exemple toutes les œuvres plastiques psychédéliques.
En même temps, dans la vie de tous les jours on est généralement toujours dans un état mental constant et cohérent, il me semble donc logique qu'il est très difficile voire impossible d'imaginer un état mental très différent, autrement qu'en se basant sur les expériences des autres.
Comme tu en parles, le rêve peut être une bonne piste qui peut par exemple aider à imaginer les motifs de pensée sous tryptamines notamment champignons (aspect symbolique, irrationalité etc.), mais ça reste limité, c'est quand même différent.
Et si tu ne souhaite vraiment pas essayer ces substances pour mieux te faire une idée, tu peux essayer d'explorer le plus d'états modifiés de conscience possibles comme la méditation, l'hypnose etc. pour te faire une idée de l'infinité de possibilités mentales qu'offre notre cerveau.
Bon désolé, c'est sûr que ce que je dis peut paraître une incitation à une démarche empirique, mais je vois bien les limites de l'analyse théorique concernant le mental sous psyché...

Les psychédéliques étant alors les substances agissant sur ces récepteurs spécifiques. Y-a-t-il des effets similaires que l'on peut retrouver entre deux substances qui agissent sur ces récepteurs spécifiques ou est-ce que la traduction chimie/expérience est trop complexe pour qu'on puisse tirer des conclusions si simplistes ?
Sans être calé du tout en pharmaco, je suppose qu'il est très complexe d'expliquer les effets de façon vraiment détaillée en s'appuyant sur tels récepteurs, de par le fait que la "cible cognitive" des psychés est l'imagination (et ce qui s'en approche) et donc en voyant la complexité de l'imagination même sans psychés... Ces molécules "lancent des rouages" mais au final c'est surtout le cerveau dans son fonctionnement qui est le cœur de la complexité...

Et du coup... on utilise le terme dissociatif du fait de ce qui est vécu (l'impression de dissociation du corps et de l'esprit), le terme délirogène du fait de ce qui est vécu (une perche de l'ordre du délire avec peu ou pas de recul sur le fait d'avoir pris un produit ou autre)... alors qu'est-ce qu'on veut caractérisé en parlant de psychédélique ? L'hallucinogène qui ne rentre généralement ni dans l'un, ni dans l'autre intitulé ? C'est un peu le terme le moins explicite si tant est que l'on se tienne à cette catégorisation.
Oui je trouve aussi qu'il y a un petit problème de "sémantique" dans ce mot par rapport à ces 2 autres par exemple, mais en même temps la plupart des gens quand on leur dit "hallucinogène" ils pensent d'abord LSD/champis et non kétamine ou datura...
Du coup je me dis que dissociatif et délirogène (en fait hallucinogène délirant) sont des mots apparus après psychédélique pour en faire la distinction, et psychédélique est resté pour la vision "intuitive" qu'on se fait de "hallucinogène"...

Haha. C'est une suite infinie de questions ici : qu'est-ce qu'un RC pour toi ? Tu parles de ce qui est sorti de nouveau en terme de défonce après Shulgin ou de ce qui est encore non-illégal à l'heure où l'on parle, ou... ? Parce qu'a priori, je ne vois pas ce qui justifierait ça.
Oui je sais ça part de mon expérience et ça peut paraître tout sauf rationnelle comme remarque.
Je parle des RC que j'ai expérimenté, c'est-à-dire plusieurs phénétylamines et plusieurs tryptamines.
Globalement j'ai observé que les effets semblent "découpés" et non liés entre eux, par exemple "ah tiens j'ai un peu de visus, mais plus de mental..." alors que sous champis ou LSD, tout semble lié pour ne former qu'une expérience à part entière.
Je saurais pas vraiment expliquer ça scientifiquement mais c'est juste une observation, au final le LSD me semble la seule "anomalie synthétique" à avoir autant de potentiel que les psychés naturels.

J'aurais pas dû poser la question parce que si les réponses m'intéressent réellement, je sais rien de l'héro et je dirais trop de bêtises à vouloir desprécisions. Et puis parce qu'on flirte avec la charte. M'enfin tant qu'on y est. Est-ce que le flash, le fait d'être dans du coton et de ne plus se soucier de ce qui se passe, ce n'est pas avoir une perception et un mental différent ? Ou alors on est plus dans l'idée que j'me fais du speed, en mode je sens rien de plus à part plus de fatigue et l'envie de bouger... comment dire : dans des effets plus proches du naturel (quoiqu'utiliser le terme me glace) ? Genre... le sourire/rire incontrôlable de tout début de perche au LSD qui est une joie très très proche d'une joie sans prod... ?
Est-ce que ce que je dis fait sens bon sang ? x)
Mon avis c'est ça peut être très complexe d'analyser les effets d'une substance tant qu'on tente pas de déterminer quels effets sont "directs" et lesquels sont "indirects", même si ça peut être un jeu difficile et un peu hasardeux.
Par exemple, sous psyché on peut être euphorique, mais ça peut être un effet indirect car influencé par les autres effets, une joie qui est générée par l'expérience des autres effets tels que les visus (contrairement à sous MD).
Et du coup, j'ai envie de dire (sans avoir d'expérience du produit mais bon) que les sensations de l'héroïne qui pourraient être considérées comme psychédéliques sont des conséquences d'autres effets, et non des effets directs.
 
Pour moi un psyché c'est une plante enthéogène car elle laisse place à la magie progressive ... Ou les synthétisées à la limite ...

Le LSD selon moi sort du lot de tout les synthétiques ... J'ai test des peyotl synthétisés et franchement rien à voir ... Le DMT idem , selon moi y a rien de psychédélique puisque comme souvent les synthétiques arrivent brutalement donc tu te sens beaucoup moins enlacé .
C'est que mon avis , même la ket c'est pas ce que j'appelle psyché ...Me font encore plus rire ceux qui mêlent la salvia à du psychédélique .

Enfin à chacun sa perception mais rien de tel que des bons mush , cactus ou DMT naturel
 
Des peyotl synthétisés, carrément ? :P
Tu voulais dire de la mescaline synthétique peut-être ? Ann Shulgin ne voit aucune différence entre la mescaline extraite de cactus et celle que Sasha synthétisait, c'est étrange. Même Maria Sabina trouvait "l'esprit" des champignons dans des molécules synthétiques dérivées de la psilocybine.
 
Ah oui excuse moi je voulais pas dire cactus alors j'ai pris un du lot , oui la mescaline synthétisée et comme souvent avec les RC j'ai pas ressenti la même synergie entre mon mental et mon corps . Le seul dérivé de la psylo qui m'a réellement surpris c'est le 4-ho-met , franchement me souviens avoir passé un beau moment ... Mais pas aussi magique qu'avec des panas
 
Mon post supprimé est réapparu :Oo::paranoid:

Bon ben Acro ça m'économise un MP^^
 
Les psychédélices ...

J'trouve la question très pertinente, et j'aurais pas une définition aussi claire que mes prédécesseurs, mais je tente le coup.

C'est pas évident de répondre à ta question, parce que ce qui révèle la psyché, c'est un peu tout.

Quand je bouffe du sucre, je suis dans un état de conscience altéré, mes pensées sont influencées par le sucre que je mange. Etant donné qu'à chaque fois que je mange du sucre, j'ai des pensées similaires (ce qui fait - à mon humble avis - le principe de la dépendance), on peut dire que le sucre me révèle certaines de mes pensées.

Donc, n'importe quelle saloperie ingérée stimule ma psyché, et me révèle à moi même, si tenté que je m'observe.
Il en va de même pour ce que je rencontre, dans mon environnement immédiat. (Ma copine influence mes pensées lorsqu'elle est prêt de moi, sans qu'il soit nécessaire que je la mange ... quoique )

Donc au final, en chaque instant, ma psyché se trouve "perturbée" par les événements qui se tiennent prêt de moi. Et même lorsque la distance nous séparant est grande (quand Barnacle se fait censuré, ma psyché se tord de rire
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), le mécanisme est le même.
En chaque instant, je me révèle à moi même.

Que fait donc le psychédélique m'voyez?

Ma p'tite théorie-foutrique : [Mode génocide neuronal V 2.1 : ON]

L'ingestion de la-dite substance fait que l'on est en symbiose. Ce n'est plus Moi, mais (Moi x Prod). Mon identité est altérée. Je prête au produit des sens pour percevoir, et lui me prête sa mémoire pour me montrer.
Me montrer ... révélation ... Psychédélique.

Quand je tripe, je peux observer des tas de choses. La soirée en elle même, les rapports que les gens ont entre eux, avec moi, les couleurs, le temps qui passe ... En fait, l'acte d'observer est le même. C'est celui qui observe qui change.
Et, bizarrement, ce qui est observé change également.

Le psychédelique révèle le lien entre ma psyché et ce qui me fait face. Et ce lien se décrit tel un mécanisme, un mode d'action, un mouvement, indescriptible (mystique) mais permanent, présent, en chaque instant.

[Mode génocide neuronal V 2.1 : PAUSE]

Pourquoi tous les prods ne sont pas psychédeliques? Pourquoi psychonaut ne considère pas la rabla comme un prod révélateur de psyché?

(A mon humble avis) L'expérience psychédelique est une expérience "habituelle". La symbiose fait que je perçois différemment, mais l'objet de mon regard est le même que d'habitude. D'ailleurs, l'expérience psychédelique ne rend pas heureux, ni malheureux, sauf en cas de trauma, on a plus l'impression d'une expérience neutre.

A l'inverse, la dope/came n'est pas neutre. Au contraire, on cherche à se rapprocher d'un pôle, d'un extreme. On veut changer l'objet du regard.
En cela, le rapport au produit n'est pas le même ...

On tape un stim pour se réveiller, on se shoote pour ce rush du "jmesenstrobien".

Donc y a une différence qui me semble évidente dans le rapport qui va se créer entre le consommateur et le prod', dans le cas de la came et du psyché, qui me paraît expliquer la différence de traitement sur le fofo.

[Mode génocide neuronal V 2.1 : REPRISE]

Pour ce qui est du psychédélique, j'rajouterais une chose. Pour moi, tout a trait à la notion d'identité. Le prod me révèle qu'en chaque instant, les choses sont telles qu'elles sont parce que ma pensée est telle qu'elle est. J'y vois une belle analogie avec la physique moderne qui intrique observateur et observé en une danse cosmique transcendante.
Et ma pensée est telle qu'elle est parce que je suis qui je suis. C'est mon identité qui définit mon flux de pensée.

Le prod joue sur le doute qui se crée lorsque je l'accueil tel un symbiote. Mon identité est mise à mal, et le doute apparaît. Dans son mode d'action, je trouve que le maelstrom psychédelique se crée à partir du doute.
"Cette ligne est-elle vraiment droite?"

Le psyché révèle mon identité.

Et là, on s'accroche 5 min. [Surchauffe neuronale]

Ce que je suis, à mes yeux, c'est moi. Ce moi définit la manière dont je vous écris, la manière dont je me comporte, dont j'interprète ce qu'on me dis, ce que je vis. C'est ma personnalité (ce qui fait de moi une personne à part entière).

Ce que je suis, au dela de mes yeux, à priori (antérieur à l'expérience, avant le concret, avant mon regard), ce qui est du domaine de mon intuition, ce qui est d'une manière plus collective que ma personnalité (je suis un homme, et ça, je le partage avec chacun d'entre vous, pas ma personnalité), c'est le Soi.

Le Soi, c'est l'identité.

Le psychédélique vient mêler son Moi au mien, changeant de ce fait ma personnalité, et je ne peux être que spectateur du Soi inchangé.

Il me révèle mon/son identité.

[Mode génocide neuronal V 2.1 : OFF]

Edit : :wasted:
 
Les psychés sont des miroirs dans lesquels on voit ce que l'on croit.

Plouf.
 
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