Depuis la que j'ai testé la Salvia je prend un énorme recul sur les choses qui nous entoure, sur le monde.
Comme le dit Neurosponge : je pars d'un truc devant moi, du truc le plus banal, pour arriver à la création de l'univers, au néant, à l'atome...
(j'ai aussi compris que t'es "rien" comparé à Sally, un petit être parmi tant d'autres, c'est une expérience à vivre je pense)
Là c'est mon dernier (bad)trip, 160 mg de X10 :
Alors à ma gauche la couette bleue de mon pote, à ma droite une barre de bureau jaune.
Donc là t'as le font de mon trip, bleu et jaune, c'était très coloré mais à plat, un peu comme si il y avait un mur bicolore à ma droite.
Apres t'imagines une sorte de roue de voiture vu de profil (on ne voit pas l'enjoliveur), hyper large, enfin surtout sur la gauche, à droite il y avait le mur.
Tu te places dans la rainure du pneu à 10cm du bord droit et environ à mi hauteur de la roue.
Ta conscience est dans la rainure, la roue tourne, ta conscience se rapproche du sol, tu vas te faire écraser comme une merde, tu fais tout pour l'empêcher mais t'y peut rien, c'est cauchemardesque comme sensation.
Arrive le sol, ça devient noir...puis bam dans ta gueule, t'es à 20 cm du sol (même si les distances n'existent pas) et là ça recommence tu te rapproches du sol, tu te fais encore et encore écraser.
T'y peut rien...
C'est horrible mais tu subis quand même, tu vois le sol se rapprocher, tu réfléchis pour survivre (tes bras gesticules, ils cherchent à attraper quelque chose, un point fixe, en vain (ça on te la raconté car tu t'en souviens absolument pas)) mais non, t'es sous la roue, et ainsi de suite.
En fait tu vis ce qui arrive à un grain de poussière quand une voiture avance en marche arrière...c'est dur.
Puis retour à la réalité, c'est long à revenir mais juste le fait de SAVOIR que ça va s'arrêter et que la roue infernale c'est bientôt fini c'est le bonheur.
Mais t'as quand même des doutes car t'as encore le phénomène de mouvement circulatoire dans ton esprit, ça vient par vague, l'effet "bad" s'en va puis tu trouves ça marrant, tu ris pour rien, t'essayes de parler, mais non, en fait t'y arrives pas. Tu veux enlever ton T-shirt car t'es dégoulinant de sueur, mais non t'y arrives pas, tenir debout, idem, tu retombes en rigolant comme une masse.