Phlogiston
Neurotransmetteur
- Inscrit
- 24/11/14
- Messages
- 36
Le report que je vais vous conter me semble pour le moins atypique, par rapport à ceux que j'ai pu lire sur le forum.
Pour remettre en situation, vous pouvez allez voir ma présentation, mais en résumé, j'ai une petite expérience avec les prod, il y a longtemps j'avais essayé des champis qui ne m'avait pas fait d'effets, un peu plus récemment (5 ans environ), j'ai touché aux Panaeolus cyanecens (dit Hawaïen), je me rappelle plus du dosage mais c'était assez fort.
Prologue :
Cette première vraie expérience est à prendre en considération pour le TR qui va suivre en lui-même, je vais donc la décrire brièvement : la prise s'est faite dans un bar en sous sol avec un bon ami. Fou rire pendant la montée, néanmoins mon ami s’éclipse sans que je m'en rende compte car il ne supporte pas cet environnement. Je resterais jusqu'à la fermeture dans cet anti-chambre de l'enfer en buvant des snake bite (cidre-bière-crème de cassis). Set and setting et RDR complètement déplorable n'est-ce pas ? J'utilise le terme "anti-chambre de l'enfer" : bad trip ? Non absolument pas, mais une expérience sociale des plus intéressante, bien qu'éprouvante mentalement. Je tiens aussi à préciser que je peux être assez sensible aux substances et suis réputé pour me retrouver parfois à comater en position fœtale parce que j'ai bu ou fumé (ou les 2) et ça de manière assez imprévisible (comprendre sans avoir particulièrement abusé), je finis parfois par vomir. Ces "malaises" conjuguent syndrome physique et syndrome psychologique que j'ai tout 2 appris à gérer avec plus ou moins d'efficacité.
Chapitre 1 : le début
Un bon ami (P) et son coloc (M) ont prévu une soirée pyjama, j'imagine déjà une ambiance cocooning parfaite à la prise des truffes ! Je commande mes Psylocibe atlantis (15g) et reçois quelques jours avant la dite soirée. On m'offre une superbe robe de chambre avec des motifs comic book Batman et on me prête des chaussettes Superman. Je suis paré ! Je mange à 18h (semoule + échine de porc) pour être un peu à jeun à l'heure du drop. Je me rends à la soirée à pied comme d'habitude et trouve un paquet de cloppe à peine entamé par terre, un plutôt bon présage (Camel convertible). J'arrive un peu près 20 min après l'heure de début prévu soit 21h20, mais suis quand même le premier. Mes amis font encore quelques préparatifs puis on s'enfile quelques bières. J'ai prévu vodka + jus de tomate pour faire des bloody mary simplifiés. Les premières invitées arrivent (2 copines E et C) et une prépare un bédo (shit), je fume quelques lattes, puis je décide que le moment est venue.
Chapitre 2 : prise et monté
La cuisine est séparée du coin salon par un bar, je me pose débout face au bar côté cuisine donc, pour prendre mes petites truffes discrètement : j'ai décidé de ne pas dire que j'en prenais. (22h00-22h30) Je prends tout le paquet en 4-5 bouchées. Le goût n'est pas terrible mais pas infâme non plus, par contre je dois avaler avec un verre de bloody mary (pas trop dosé) que je me suis préparé, parce que j'ai vraiment la pâteuse (à cause du shit et de l'excitation je pense). Maintenant c'est la partie la plus flou de la soirée. Je retourne me poser dans l'angle du canapé d'angle, essaye de prendre part aux conversation, bref j'agis normalement je crois. (environ 23h00)Mes vieux démons me rattrapent néanmoins rapidement, je suis assis en boule avec la capuche sur la tête et je comate. Scène familière pour P, on demande même à C pourquoi elle m'a fait fumé (presque sur le ton du reproche, la pauvre). Elle répond que c'est moi qui ai demandé (ce qui est vrai). Les sensations que je ressens me sont aussi familière, bordel mental, ce qui je pense peut se traduire par une photosensibilité qui me pousse à mettre ma capuche ET mes mains devant les yeux, sensibilité accrue aux sons : je fais de la soft écholocation pour me représenter mentalement mon environnement, j'écoute les gens parler, quand ça parle de moi j'ouvre ma gueule pour leur dire que j'entends tout hein. Pas besoin de prendre de psylo pour ça. Entre temps un mec en fou fou tendance gay hyper actif débarque (surnommé Lapin), m'embête un peu, on lui dit qu'il faut pas faire ça sinon je vais gerber : c'est pas faux et la menace fonctionne. C'est surtout pas faux parce que je sens que ça monte de plus en plus. Il y a aussi la jeune et très discrète L.
Chapitre 3 : it's happening !
Je subissais une défonce toute classique jusqu'à présent, le seul truc bizarre c'est que je n'avais vraiment pas consommé tant que ça pour me retrouver dans cet état, mais là il se passe un truc. Le bodyload (c'est comme ça qu'on dit ?) empire et mon mental explose. Mes perceptions changent. Je plaque ma capuche et mes mains sur mon visage, mon bide n'est pas trop d’accord non plus, je lutte, je me concentre, j'ai envie de vomir, je dois aller au delà, je l'ai déjà fait, ça va être dur, surtout dans cet état, ça monte, je lutte et... j'ai une remonté. UNE remonté que je ravale aussi sec, c'est dégueulasse hein ? Néanmoins très facile pour le coup ça m'étonne moi même. Surtout ça sonne la fin du calvaire. J'essaye d'avaler de la salive pour tamponner mon estomac et je lâche des espèces de cris/grognements de soulagement. Il y a toujours quelque chose qui monte dans ma tête, c'est clairement la psylo qui revendique mon cerveau alors que le THC le quitte, je me détends un peu physiquement, j'ai chaud, mon cœur bat rapidement et je respire fort et vite, c'est du sport ! Je me calme et devient de plus en plus communicatif, jusqu'à la délivrance où j'enlève enfin ma capuche. Je me sens renaitre
Chapitre 4 : je suis en plein dedans
Je suis super soulagé que ça soit passé et j'essaye de reprendre la soirée en marche (environ 00h00-00h30). A vrai dire j'ai essayé de ne pas la lâcher en continuant à communiquer malgré mon état, mais je pense que ça y est c'est bon maintenant que j'ai une posture à nouveau socialement acceptable. Ben j'essaye, j'essaye, mais j'y arrive pas ! Je suis trop perché en fait ! Je fais passer ça pour normal, mais moi je sais très bien ce qui me met dans cet état. Mon état est à double tranchant. Exactement ce que je recherchais, les sensations sont là, les processus mentaux aussi, le visuel est différent (j'ai jamais fait d'hallucinations extravagantes en prenant des prod)... mais pas moyen de discuter avec quelqu'un. Ok vu mon état c'est pas forcément évident de s'exprimer, mais pire que ça : les discutions des gens sont chiantes et je diagnostique un sérieux problème de communication. J'ai l'impression que personne ne dit les choses clairement, énormément de sous-entendu, pour chaque phrase je dois faire un effort de compréhension, savoir à qui s'adresse qui, que cache quoi, bref une communication complètement cryptique. Pour couronner le tout ce n'est même pas intéressant et ça en revient toujours à la même chose : le cul.
Chapitre 5 : solitude
Oui je me sens seul, mais je vais tripper tout seul et pas rester à me faire chier quand même ! J'essaye quand même à plusieurs reprises de nouer le contact : par exemple je demande à chacun à tour de rôle s'il va bien, de manière bien enjoué, je me déplace dans la pièce, j'essaye de m'intégrer, de me forcer à suivre des conversations. Rien n'y fait. Rapidement je squatte le pc et met la musique que JE veux, de toutes façons tout le monde s'en fout, tout ce que les gens veulent c'est un bruit de fond. Je passe la soirée comme ça donc. Entre observation, réflexion et assez vaines sollicitations. Je précise quand même que pendant tout ce temps ça carbure dans ma tête.
Interlude : sur les boucles
La boucle mentale, phénomène qui revient souvent chez le psychonaute et que j'ai moi-même expérimentée à quelques reprises, sensation quasi évidente pendant le trip. Quelques illustrations : "l'escalade de la violence" 2 personnes commencent à se chamailler (on reste dans un cadre festif), pour une raison souvent étrange (on peut dire sans raison même) qui n'est qu'un prétexte finalement, mais toujours avec le ton qui monte, les menaces puis l'agression physique sous forme ce soir de jet de capsules qui dégénère en jet de capsules général assez bon enfant. Pour d'autre c'est clairement le reflet d'une tension sexuelle, mais c'est évident. Lors de ces épisodes il arrive souvent que des choses se renversent ou que des gens se fassent mal ce qui met fin à la boucle. Autre exemple "tout revient au cul", comme je l'ai dit les gens parlent beaucoup pour ne rien dire et leur discours est carrément cryptique pour quelqu'un dans mon état. A vrai dire je ne suis probablement pas censé écouter TOUTES les conversations ! Les dialogues se tissent dans l'absurdité, le non-dit, le sous-entendu et la métaphore incompréhensible jusqu'au dénouement final qui se rapporte au sexe, généralement de manière bien graveleuse. Je ne suis en général pas le dernier à blaguer sur ça, mais ce soir, bah ça tombe à plat, ça ne me fait ni chaud ni froid. Enfin, la boucle : "ah oui mon briquet" dans mes tentatives désespérées de sociabiliser j'arrive parfois à me mêler avec un succès relatif dans le flot de paroles. Et j'ai le vague souvenir d'échanges verbaux type ping pong à 3-4 qui se terminent par "quelqu'un aurait du feu ?", moi je suis complètement explosé mais j'ai mon briquet dans ma poche de robe de chambre et je le dégaine instantanément comme si je sentais que quelqu'un allait demandé. Puis je passe à autre chose.
Oui dans ma tête sa carbure et surtout tout le monde est bourré ! C et E sont aussi défoncées, mais personne n'est comme moi. Ça devient de plus en plus difficile en fait de garder ça pour moi, car comme préciser, personne n'est encore au courant de ce que j'ai pris, je me fonds juste dans l'ambiance "on est tous bourré", un comble vu mon niveau de lucidité. Je décide finalement de le dire à P, c'est drôlement pathétique (mais drôlement hein), je m'assois sur ces genoux et lui me prend dans ses bras (enfin un peu de chaleur humaine bordel de merde !), je bafouille, on dirait que je fais mon coming out ! Lui me répond qu'il se disait bien que j'avais pas tant fumer et bu que ça pour être encore dans cet état. Je suis soulagé d'un poids et me sent subitement gêné et me repose sur le canapé. Je finis aussi par le dire à C qui à l'air bien défoncée en me disant qu'elle était probablement dans un état second elle aussi, et à L (qui est jeune, ne boit pas et ne fume pas) qui est tellement discrète, je me dis "elle ne parle pas mais n'en pense pas moins". Je fais ça en vain, P est bourré, il a de toute façon l'habitude de me laisser gérer mes défonces, C est défoncée au shit et fricote avec M, pas intéressant. Avec L c'est encore pire, j'ai l'impression à un moment qu'elle est aussi invisible que moi : quand je ne me fais pas remarqué, je suis pur spectateur de la soirée, comme elle, et quand je lui cause j'ai l'impression dérangeante de parler tout seul.
Chapitre 6 : symbolisme et suite de la soirée
Soirée riche en symbole : une soirée pyjama ! M avait raconté qu'il s'était levé vachement tard et avait dormi 18h, là il est allongé sur un matelas par terre en peignoir et boxer, par moment il a l'air dans un bon état second, apaisé, en contradiction avec le bordel et le bruit qu'il y a chez lui. Je lui répète qu'on dirait un dormeur en plein sommeil paradoxal. Ouai c'est un peu l’hôpital qui se fout de la charité. E qui est fort mignonne et est très intéressante comme fille est habillé en pyjama/costume d'ours. Oui j'ai un faible pour elle. Je crois que c'est la première personne que j'ai vu lorsque que j'ai émergè en enlevant ma capuche. Paye ton animal totem en sortant de la grotte ! Je suis très déçu qu'elle s'en aille justement peu de temps après que j’émerge, je n'aurais pas eu des masses d'interactions sociales (la belle formule) avec elle et je pense même avoir vu des perches sans oser les saisir. Elle me fait un peu perdre mes moyens, je me déçois, bref je suis très déçu que mon animal totem s'en aille. Enfin symbolisme toujours, un mec hyperactif qu'on surnomme "Lapin", ai-je besoin d'en rajouter ?
Parlons musique ! Quand je me retrouve derrière le pc je galère un peu à savoir quoi mettre, mais ça me reviens :
du doom/stoner, vraiment très très trippant qui va parfaitement avec mon état. Si je suis clairement dans un état de conscience modifié et que mes perceptions sont très différente à cause du psylo, je n'ai pas des hallus de folies, mais sur ce morceau il se passe clairement quelque chose de visuel, j'apprécie ! Dommage qu'on ne puisse pas monter le son. J'enchaine avec un autre morceau du groupe
. Je constate ce soir l'influence de la musique qui passe : l'intensité des discussions à tendance à se caler sur l'intensité des morceaux de manière très précise, de même que les interaction sociale comme la boucle de type "escalade de la violence". Je teste 2 fois de ne pas enchainer avec une musique, tester le silence : ça casse, malaise, gros blanc, étrange, d'autant que je ne pense pas que l'auditoire soit particulièrement sensible à la musique que JE choisis de mettre. Lapin part aussi, ainsi que C (mais elle reviendra, repartira, passage dans le couloir avec M faire je ne sais quoi...). Je mets ça
je voulais mettre un morceau précis, mais je galère trop (je dis que "j'ai du mal avec cette interface homme-machine à la con"). Début sous forme de dark ambiant ritualiste, une messe noire, un sabbat ! J'invoque les hordes démoniaques !
Chapitre 7 : les hordes démoniaques
J'invoque les hordes démoniaques ! Littéralement. On sonne et au moment ou le morceau commence (façon black metal assez rentre dedans quoi), y a trois metalleux qui débarquent A (un garçon), Ma et Cé (2 filles). Je connais les filles sans avoir particulièrement d'affinité, je me demande d'ailleurs un peu ce qu'ils foutent là, d'autant plus qu'ils sont hors sujet, n'étant pas en pyjama. Je les trouve super vulgaire, carrément beauf. A avec ses muscles moulés dans sa chemisette noire met du trash teuton (ça va j'aime bien mais bon...), Cé déborde de partout et porte une mini mini jupe avec des collants imitation bas, Ma a juste un gros décolleté, un gros cul et des grosses cuisses moulé dans un mini short. Ils squattent pas mal entre eux, je m'incruste comme je le fais depuis le début de la soirée et... discussion terre-à-terre, bla bla inintéressant, puis... du cul du cul du cul ! Déjà un thème très présent ce soir, avec eux on atteint des sommets. C'est carrément la foire à la saucisse au rayon charcuterie. Je reprends un peu le contrôle de la musique et décide de les exorciser à ma manière avec ça :
Il s'agit toujours de metal mais d'un genre très particulier, résolument positif, je vous recommande à tous de mater ce concert/concept, c'est vraiment génial. Je mets les morceaux Lucky animals, Vampira qui enchaine sur Addicted, puis l'excellent Kingdom et enfin le divin Grace (vous pouvez retrouver les morceaux en cliquant sur "plus" sous la vidéo et en cliquant sur le timecode associé).
Chapitre 8 : fin de soirée
Pas très efficace finalement, je décide de rendre hommage moi aussi au vice avec ça
(je vous recommande ce morceau du même groupe, dans le thème du forum https://www.youtube.com/watch?v=nBJ9U5m81PI ), ça leur plait pas trop. Ils vont partir ! Le temps de mettre leur veste en cuir, et leur boots 50 trous je les sens planter là debout. Personne va lever son cul pour les saluer ? Ben si moi, pourtant ce n'est pas moi l'hôte, je fais même ça assez chaleureusement ce qui pourrait faire faux-cul par rapport à mon chapitre précédent, mais je ne le sens pas comme ça du tout sur le coup. Je suis quand même content qu'ils partent et qu'on se retrouve en comité restreint (environ 04h00) : P, M et L. P et L se rapprochent beaucoup physiquement, faut dire que L essaye d'attirer l'attention de P en prenant des pauses lascives depuis 20 min, ils sont mignons... M squatte le pc et met la zik qu'il veut... moi je finis enfin mon bloody mary. Oui le même entamer au chapitre 2 que je n'ai pas retouché. Une manière de boucler la boucle car je sens que les effets de la psylos s'estompent. M décide de lancer un blind test musique de film, on dit que le premier à 3 points à gagner.
Epilogue :
Je me change (je m'étais changé en arrivant) : de la robe de chambre à la tenue "civil", comme un retour au monde réel, je mets ma veste, me concentre et trouve. Je m'en vais comme un prince arrivé à 3 points. Il doit être 4h30, il y a un beau brouillard et un froid vivifiant sur la ville. Je suis redescendu, même en temps normal je trouverais le jeu des éclairages et du brouillard très beau. Comme tous les dimanches matin y a pleins de bourrés partout quand je rentre. Ce soir je crèche chez mon ex, j'ai vécu assez de temps dans cet appart qui m'est donc très familier (05h12 quand j'ai regardé l'heure). Je le trouve vachement bien aménagé et décoré. Chez P et M c'était franchement ambiance squat', pas très agréable en fait. Je bois, je me brosse les dents puis me couche. Impossible de dormir. Je pense trop et j'ai mal au bide. Le lendemain je suis un peu patrac, j'ai eu du mal à m'endormir, mais je suis bien de retour dans le monde réel.
Conclusion :
Nous sommes mercredi soir quand je finis de taper ce long TR, et les souvenirs de samedi dernier me semblent déjà lointain, si lointain ! C'est comme un rêve. Et pourtant j'aurais encore tellement de chose à dire, tellement de détails ! La soirée n'était pas réussi pour moi, la meilleure partie étant finalement le blind test, mais une expérience concluante. Je l'ai bien cherché, j'ai eu ce que je voulais comme expérience. Une expérience sociale dont je ne suis pas sorti indemne. J'étais aigri en fait. En train de me demander si toutes ces soirées à picoler, finalement ne prenaient d'intérêt qu'au travers du prisme de l'alcool ? Étaient-elles en vrai toujours aussi chiante ? Aussi sexo-centrée, terre-à-terre, frustrée ? Je n'ai pas pris des truffes dans ces conditions pour me pauser ces questions, que je me pause de toutes façons depuis quelques temps, mais j'ai un éclairage différent maintenant sur ce cercle social. Je ne vais pas non plus radicalement changer, parce que j'ai conscience que si je parle du "prisme de l'alcool", je pourrais aussi parler de celui de la psylo, ou celui du canna. Disons plutôt que je pense faire des ajustements sur mes consommations et mon comportement. J'ai aussi très envie de réitérer l'expérience. En fait pendant la soirée même j'avais déjà envie de réitérer l'expérience, parce que je trouvais ça trop cliché ! Je me demandais si une soirée psylo pouvait se dérouler "normalement" ou si ça allait toujours tapé dans le symbolisme à outrance. Le plus difficile à supporter, fut de tripper seul, je n'avais pas envie de le dire pour ne pas qu'on me "gogolise", je l'ai dit finalement par envie de partager. Mais c'est impossible de partager ça comme ça. C'est pour ça que je ponds un pavé. Avec du recul, si on enlève les allusions à mes effets et ma lutte intérieure, j'ai l'impression de décrire une soirée banale super chiante. J'ai envie de réessayer, peut importe la situation finalement, mais j'aimerais surtout trouver quelqu'un pour faire le voyage avec moi, quelqu'un qui prenne l'initiative de me proposer de se barrer parce qu'on se fait chier et que c'est tous des cons, quelqu'un qui dise que la musique est trop bonne, quelqu'un qui s'intéresse à autre chose qu'au sexe et à l'alcool en fait...
Enfin je ne sais pas si ça transparait, mais je me dois d'y faire allusion : je n'ai pris aucune précaution en matière de set & setting et de réduction des risques les 2 fois où j'ai pris des champignons. Je me connais suffisement pour gérer, mais je tiens à souligner que c'était très très dur et ne recommande à personne de m'imiter en pensant qu'il va passer une soirée "trop délire", à l'éclairage de mon TR j'espère que si vous prenez la décision de le faire c'est en connaissance de cause.
Pour remettre en situation, vous pouvez allez voir ma présentation, mais en résumé, j'ai une petite expérience avec les prod, il y a longtemps j'avais essayé des champis qui ne m'avait pas fait d'effets, un peu plus récemment (5 ans environ), j'ai touché aux Panaeolus cyanecens (dit Hawaïen), je me rappelle plus du dosage mais c'était assez fort.
Prologue :
Cette première vraie expérience est à prendre en considération pour le TR qui va suivre en lui-même, je vais donc la décrire brièvement : la prise s'est faite dans un bar en sous sol avec un bon ami. Fou rire pendant la montée, néanmoins mon ami s’éclipse sans que je m'en rende compte car il ne supporte pas cet environnement. Je resterais jusqu'à la fermeture dans cet anti-chambre de l'enfer en buvant des snake bite (cidre-bière-crème de cassis). Set and setting et RDR complètement déplorable n'est-ce pas ? J'utilise le terme "anti-chambre de l'enfer" : bad trip ? Non absolument pas, mais une expérience sociale des plus intéressante, bien qu'éprouvante mentalement. Je tiens aussi à préciser que je peux être assez sensible aux substances et suis réputé pour me retrouver parfois à comater en position fœtale parce que j'ai bu ou fumé (ou les 2) et ça de manière assez imprévisible (comprendre sans avoir particulièrement abusé), je finis parfois par vomir. Ces "malaises" conjuguent syndrome physique et syndrome psychologique que j'ai tout 2 appris à gérer avec plus ou moins d'efficacité.
Chapitre 1 : le début
Un bon ami (P) et son coloc (M) ont prévu une soirée pyjama, j'imagine déjà une ambiance cocooning parfaite à la prise des truffes ! Je commande mes Psylocibe atlantis (15g) et reçois quelques jours avant la dite soirée. On m'offre une superbe robe de chambre avec des motifs comic book Batman et on me prête des chaussettes Superman. Je suis paré ! Je mange à 18h (semoule + échine de porc) pour être un peu à jeun à l'heure du drop. Je me rends à la soirée à pied comme d'habitude et trouve un paquet de cloppe à peine entamé par terre, un plutôt bon présage (Camel convertible). J'arrive un peu près 20 min après l'heure de début prévu soit 21h20, mais suis quand même le premier. Mes amis font encore quelques préparatifs puis on s'enfile quelques bières. J'ai prévu vodka + jus de tomate pour faire des bloody mary simplifiés. Les premières invitées arrivent (2 copines E et C) et une prépare un bédo (shit), je fume quelques lattes, puis je décide que le moment est venue.
Chapitre 2 : prise et monté
La cuisine est séparée du coin salon par un bar, je me pose débout face au bar côté cuisine donc, pour prendre mes petites truffes discrètement : j'ai décidé de ne pas dire que j'en prenais. (22h00-22h30) Je prends tout le paquet en 4-5 bouchées. Le goût n'est pas terrible mais pas infâme non plus, par contre je dois avaler avec un verre de bloody mary (pas trop dosé) que je me suis préparé, parce que j'ai vraiment la pâteuse (à cause du shit et de l'excitation je pense). Maintenant c'est la partie la plus flou de la soirée. Je retourne me poser dans l'angle du canapé d'angle, essaye de prendre part aux conversation, bref j'agis normalement je crois. (environ 23h00)Mes vieux démons me rattrapent néanmoins rapidement, je suis assis en boule avec la capuche sur la tête et je comate. Scène familière pour P, on demande même à C pourquoi elle m'a fait fumé (presque sur le ton du reproche, la pauvre). Elle répond que c'est moi qui ai demandé (ce qui est vrai). Les sensations que je ressens me sont aussi familière, bordel mental, ce qui je pense peut se traduire par une photosensibilité qui me pousse à mettre ma capuche ET mes mains devant les yeux, sensibilité accrue aux sons : je fais de la soft écholocation pour me représenter mentalement mon environnement, j'écoute les gens parler, quand ça parle de moi j'ouvre ma gueule pour leur dire que j'entends tout hein. Pas besoin de prendre de psylo pour ça. Entre temps un mec en fou fou tendance gay hyper actif débarque (surnommé Lapin), m'embête un peu, on lui dit qu'il faut pas faire ça sinon je vais gerber : c'est pas faux et la menace fonctionne. C'est surtout pas faux parce que je sens que ça monte de plus en plus. Il y a aussi la jeune et très discrète L.
Chapitre 3 : it's happening !
Je subissais une défonce toute classique jusqu'à présent, le seul truc bizarre c'est que je n'avais vraiment pas consommé tant que ça pour me retrouver dans cet état, mais là il se passe un truc. Le bodyload (c'est comme ça qu'on dit ?) empire et mon mental explose. Mes perceptions changent. Je plaque ma capuche et mes mains sur mon visage, mon bide n'est pas trop d’accord non plus, je lutte, je me concentre, j'ai envie de vomir, je dois aller au delà, je l'ai déjà fait, ça va être dur, surtout dans cet état, ça monte, je lutte et... j'ai une remonté. UNE remonté que je ravale aussi sec, c'est dégueulasse hein ? Néanmoins très facile pour le coup ça m'étonne moi même. Surtout ça sonne la fin du calvaire. J'essaye d'avaler de la salive pour tamponner mon estomac et je lâche des espèces de cris/grognements de soulagement. Il y a toujours quelque chose qui monte dans ma tête, c'est clairement la psylo qui revendique mon cerveau alors que le THC le quitte, je me détends un peu physiquement, j'ai chaud, mon cœur bat rapidement et je respire fort et vite, c'est du sport ! Je me calme et devient de plus en plus communicatif, jusqu'à la délivrance où j'enlève enfin ma capuche. Je me sens renaitre
Chapitre 4 : je suis en plein dedans
Je suis super soulagé que ça soit passé et j'essaye de reprendre la soirée en marche (environ 00h00-00h30). A vrai dire j'ai essayé de ne pas la lâcher en continuant à communiquer malgré mon état, mais je pense que ça y est c'est bon maintenant que j'ai une posture à nouveau socialement acceptable. Ben j'essaye, j'essaye, mais j'y arrive pas ! Je suis trop perché en fait ! Je fais passer ça pour normal, mais moi je sais très bien ce qui me met dans cet état. Mon état est à double tranchant. Exactement ce que je recherchais, les sensations sont là, les processus mentaux aussi, le visuel est différent (j'ai jamais fait d'hallucinations extravagantes en prenant des prod)... mais pas moyen de discuter avec quelqu'un. Ok vu mon état c'est pas forcément évident de s'exprimer, mais pire que ça : les discutions des gens sont chiantes et je diagnostique un sérieux problème de communication. J'ai l'impression que personne ne dit les choses clairement, énormément de sous-entendu, pour chaque phrase je dois faire un effort de compréhension, savoir à qui s'adresse qui, que cache quoi, bref une communication complètement cryptique. Pour couronner le tout ce n'est même pas intéressant et ça en revient toujours à la même chose : le cul.
Chapitre 5 : solitude
Oui je me sens seul, mais je vais tripper tout seul et pas rester à me faire chier quand même ! J'essaye quand même à plusieurs reprises de nouer le contact : par exemple je demande à chacun à tour de rôle s'il va bien, de manière bien enjoué, je me déplace dans la pièce, j'essaye de m'intégrer, de me forcer à suivre des conversations. Rien n'y fait. Rapidement je squatte le pc et met la musique que JE veux, de toutes façons tout le monde s'en fout, tout ce que les gens veulent c'est un bruit de fond. Je passe la soirée comme ça donc. Entre observation, réflexion et assez vaines sollicitations. Je précise quand même que pendant tout ce temps ça carbure dans ma tête.
Interlude : sur les boucles
La boucle mentale, phénomène qui revient souvent chez le psychonaute et que j'ai moi-même expérimentée à quelques reprises, sensation quasi évidente pendant le trip. Quelques illustrations : "l'escalade de la violence" 2 personnes commencent à se chamailler (on reste dans un cadre festif), pour une raison souvent étrange (on peut dire sans raison même) qui n'est qu'un prétexte finalement, mais toujours avec le ton qui monte, les menaces puis l'agression physique sous forme ce soir de jet de capsules qui dégénère en jet de capsules général assez bon enfant. Pour d'autre c'est clairement le reflet d'une tension sexuelle, mais c'est évident. Lors de ces épisodes il arrive souvent que des choses se renversent ou que des gens se fassent mal ce qui met fin à la boucle. Autre exemple "tout revient au cul", comme je l'ai dit les gens parlent beaucoup pour ne rien dire et leur discours est carrément cryptique pour quelqu'un dans mon état. A vrai dire je ne suis probablement pas censé écouter TOUTES les conversations ! Les dialogues se tissent dans l'absurdité, le non-dit, le sous-entendu et la métaphore incompréhensible jusqu'au dénouement final qui se rapporte au sexe, généralement de manière bien graveleuse. Je ne suis en général pas le dernier à blaguer sur ça, mais ce soir, bah ça tombe à plat, ça ne me fait ni chaud ni froid. Enfin, la boucle : "ah oui mon briquet" dans mes tentatives désespérées de sociabiliser j'arrive parfois à me mêler avec un succès relatif dans le flot de paroles. Et j'ai le vague souvenir d'échanges verbaux type ping pong à 3-4 qui se terminent par "quelqu'un aurait du feu ?", moi je suis complètement explosé mais j'ai mon briquet dans ma poche de robe de chambre et je le dégaine instantanément comme si je sentais que quelqu'un allait demandé. Puis je passe à autre chose.
Oui dans ma tête sa carbure et surtout tout le monde est bourré ! C et E sont aussi défoncées, mais personne n'est comme moi. Ça devient de plus en plus difficile en fait de garder ça pour moi, car comme préciser, personne n'est encore au courant de ce que j'ai pris, je me fonds juste dans l'ambiance "on est tous bourré", un comble vu mon niveau de lucidité. Je décide finalement de le dire à P, c'est drôlement pathétique (mais drôlement hein), je m'assois sur ces genoux et lui me prend dans ses bras (enfin un peu de chaleur humaine bordel de merde !), je bafouille, on dirait que je fais mon coming out ! Lui me répond qu'il se disait bien que j'avais pas tant fumer et bu que ça pour être encore dans cet état. Je suis soulagé d'un poids et me sent subitement gêné et me repose sur le canapé. Je finis aussi par le dire à C qui à l'air bien défoncée en me disant qu'elle était probablement dans un état second elle aussi, et à L (qui est jeune, ne boit pas et ne fume pas) qui est tellement discrète, je me dis "elle ne parle pas mais n'en pense pas moins". Je fais ça en vain, P est bourré, il a de toute façon l'habitude de me laisser gérer mes défonces, C est défoncée au shit et fricote avec M, pas intéressant. Avec L c'est encore pire, j'ai l'impression à un moment qu'elle est aussi invisible que moi : quand je ne me fais pas remarqué, je suis pur spectateur de la soirée, comme elle, et quand je lui cause j'ai l'impression dérangeante de parler tout seul.
Chapitre 6 : symbolisme et suite de la soirée
Soirée riche en symbole : une soirée pyjama ! M avait raconté qu'il s'était levé vachement tard et avait dormi 18h, là il est allongé sur un matelas par terre en peignoir et boxer, par moment il a l'air dans un bon état second, apaisé, en contradiction avec le bordel et le bruit qu'il y a chez lui. Je lui répète qu'on dirait un dormeur en plein sommeil paradoxal. Ouai c'est un peu l’hôpital qui se fout de la charité. E qui est fort mignonne et est très intéressante comme fille est habillé en pyjama/costume d'ours. Oui j'ai un faible pour elle. Je crois que c'est la première personne que j'ai vu lorsque que j'ai émergè en enlevant ma capuche. Paye ton animal totem en sortant de la grotte ! Je suis très déçu qu'elle s'en aille justement peu de temps après que j’émerge, je n'aurais pas eu des masses d'interactions sociales (la belle formule) avec elle et je pense même avoir vu des perches sans oser les saisir. Elle me fait un peu perdre mes moyens, je me déçois, bref je suis très déçu que mon animal totem s'en aille. Enfin symbolisme toujours, un mec hyperactif qu'on surnomme "Lapin", ai-je besoin d'en rajouter ?
Parlons musique ! Quand je me retrouve derrière le pc je galère un peu à savoir quoi mettre, mais ça me reviens :
Chapitre 7 : les hordes démoniaques
J'invoque les hordes démoniaques ! Littéralement. On sonne et au moment ou le morceau commence (façon black metal assez rentre dedans quoi), y a trois metalleux qui débarquent A (un garçon), Ma et Cé (2 filles). Je connais les filles sans avoir particulièrement d'affinité, je me demande d'ailleurs un peu ce qu'ils foutent là, d'autant plus qu'ils sont hors sujet, n'étant pas en pyjama. Je les trouve super vulgaire, carrément beauf. A avec ses muscles moulés dans sa chemisette noire met du trash teuton (ça va j'aime bien mais bon...), Cé déborde de partout et porte une mini mini jupe avec des collants imitation bas, Ma a juste un gros décolleté, un gros cul et des grosses cuisses moulé dans un mini short. Ils squattent pas mal entre eux, je m'incruste comme je le fais depuis le début de la soirée et... discussion terre-à-terre, bla bla inintéressant, puis... du cul du cul du cul ! Déjà un thème très présent ce soir, avec eux on atteint des sommets. C'est carrément la foire à la saucisse au rayon charcuterie. Je reprends un peu le contrôle de la musique et décide de les exorciser à ma manière avec ça :
Chapitre 8 : fin de soirée
Pas très efficace finalement, je décide de rendre hommage moi aussi au vice avec ça
Epilogue :
Je me change (je m'étais changé en arrivant) : de la robe de chambre à la tenue "civil", comme un retour au monde réel, je mets ma veste, me concentre et trouve. Je m'en vais comme un prince arrivé à 3 points. Il doit être 4h30, il y a un beau brouillard et un froid vivifiant sur la ville. Je suis redescendu, même en temps normal je trouverais le jeu des éclairages et du brouillard très beau. Comme tous les dimanches matin y a pleins de bourrés partout quand je rentre. Ce soir je crèche chez mon ex, j'ai vécu assez de temps dans cet appart qui m'est donc très familier (05h12 quand j'ai regardé l'heure). Je le trouve vachement bien aménagé et décoré. Chez P et M c'était franchement ambiance squat', pas très agréable en fait. Je bois, je me brosse les dents puis me couche. Impossible de dormir. Je pense trop et j'ai mal au bide. Le lendemain je suis un peu patrac, j'ai eu du mal à m'endormir, mais je suis bien de retour dans le monde réel.
Conclusion :
Nous sommes mercredi soir quand je finis de taper ce long TR, et les souvenirs de samedi dernier me semblent déjà lointain, si lointain ! C'est comme un rêve. Et pourtant j'aurais encore tellement de chose à dire, tellement de détails ! La soirée n'était pas réussi pour moi, la meilleure partie étant finalement le blind test, mais une expérience concluante. Je l'ai bien cherché, j'ai eu ce que je voulais comme expérience. Une expérience sociale dont je ne suis pas sorti indemne. J'étais aigri en fait. En train de me demander si toutes ces soirées à picoler, finalement ne prenaient d'intérêt qu'au travers du prisme de l'alcool ? Étaient-elles en vrai toujours aussi chiante ? Aussi sexo-centrée, terre-à-terre, frustrée ? Je n'ai pas pris des truffes dans ces conditions pour me pauser ces questions, que je me pause de toutes façons depuis quelques temps, mais j'ai un éclairage différent maintenant sur ce cercle social. Je ne vais pas non plus radicalement changer, parce que j'ai conscience que si je parle du "prisme de l'alcool", je pourrais aussi parler de celui de la psylo, ou celui du canna. Disons plutôt que je pense faire des ajustements sur mes consommations et mon comportement. J'ai aussi très envie de réitérer l'expérience. En fait pendant la soirée même j'avais déjà envie de réitérer l'expérience, parce que je trouvais ça trop cliché ! Je me demandais si une soirée psylo pouvait se dérouler "normalement" ou si ça allait toujours tapé dans le symbolisme à outrance. Le plus difficile à supporter, fut de tripper seul, je n'avais pas envie de le dire pour ne pas qu'on me "gogolise", je l'ai dit finalement par envie de partager. Mais c'est impossible de partager ça comme ça. C'est pour ça que je ponds un pavé. Avec du recul, si on enlève les allusions à mes effets et ma lutte intérieure, j'ai l'impression de décrire une soirée banale super chiante. J'ai envie de réessayer, peut importe la situation finalement, mais j'aimerais surtout trouver quelqu'un pour faire le voyage avec moi, quelqu'un qui prenne l'initiative de me proposer de se barrer parce qu'on se fait chier et que c'est tous des cons, quelqu'un qui dise que la musique est trop bonne, quelqu'un qui s'intéresse à autre chose qu'au sexe et à l'alcool en fait...
Enfin je ne sais pas si ça transparait, mais je me dois d'y faire allusion : je n'ai pris aucune précaution en matière de set & setting et de réduction des risques les 2 fois où j'ai pris des champignons. Je me connais suffisement pour gérer, mais je tiens à souligner que c'était très très dur et ne recommande à personne de m'imiter en pensant qu'il va passer une soirée "trop délire", à l'éclairage de mon TR j'espère que si vous prenez la décision de le faire c'est en connaissance de cause.