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[Poésie] Tristes psychotropiques

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion TristesPsycho
  • Date de début Date de début
J'ai pas trouvé de version finie du recueil accessible par moteur de recherche, malheureusement. Mais si vous voulez j'envoie un mail à l'auteur :)
 
Skruffy a dit:
Je me permet de up ce topic de 2014 par ce que je réclame la version définitive de ce bijou! Et pour en conseiller la lecture par ce que ç'est un super recueil de poésie barré et foncdé à souhait qui prend des tournures de grimoires par instant.

#bringbacktristespsycho

Salutations,

Je repasse ici et suis hyper touché de voir plusieurs personnes avoir apprécié ces poèmes et demandé la version finalisée (dont au moins une personne qui est connectée en ce moment-même). Il n'y a malheureusement pas de version finalisée, et je doute qu'il y en ait une un jour. Je suis largement passé à autre chose dans ma vie, ce qui signifie que tant la poésie que les psychoactifs en sont désormais très largement absents.

Prenez soin de vous.
 
J’ai une question, tu dis que la poésie comme les drogues sont loin maintenant. Qu’en est-il de ton polythéisme ?
Et pourquoi c’est loin maintenant tout ça ? Tu nous raconterais la transition ? Sur un topic séparé éventuellement
 
Sorence a dit:
J’ai une question, tu dis que la poésie comme les drogues sont loin maintenant. Qu’en est-il de ton polythéisme ?
Et pourquoi c’est loin maintenant tout ça ? Tu nous raconterais la transition ? Sur un topic séparé éventuellement

Je suis sujet à la dépression saisonnière, en gros de début novembre à  début mars ou début mai selon les années. C'est un des éléments qui m'a empêché de mener à bien le bouclage de Tristes Psychotropiques qui était prévu début novembre 2012 (et puis je suis toujours atrocement mauvais quand il faut finaliser quelque chose : j'avais commencé à écrire deux-trois poèmes pour un autre recueil, dans un style assez différent). Ca, et 400µg de LSD fin novembre 2012.

J'ai remis en question un certain nombre de choses dans mon parcours de vie, dont l'utilisation de psychoactifs (divisé ma conso par trois, donc d'une moyenne de quasiment un trip par semaine à un toutes les trois semaines) et la place de la poésie dans ma vie, qui m'est apparue être une activité très chronophage et pas très cohérente avec mes aspirations à long terme. En plus de ça, j'ai eu de plus en plus de mal avec la conception occidentale moderne de la littérature, et avec la littérature en français (c'est toujours partiellement le cas).

Si je dois consacrer du temps et de l'énergie à ça, je veux que ce soit dans la production de texte à usage rituel, et de texte qui ne soit pas seulement du texte, c'est-à-dire une information sans support, mais qui ait également une matérialité, une existence propre : soit comme son (théâtre, chanson, éventuellement déclamation), soit comme objet (pierre runique, talisman gravé, éventuellement manuscrit calligraphié, etc), idéalement les deux [petit apparté : Danser avec les dragons de Tim Ingold, c'est génial, entres autres le passage où il explique que le chant n'est pas une musique sur laquelle on a écrit des paroles, ou un texte auquel on a trouvé une mélodie, mais que c'est le texte qui est un chant dont a supprimé la mélodie, et la musique qui est un chant dont on a effacé les paroles]. Comme dit, j'ai en plus beaucoup de mal aussi avec l'idée de faire de la littérature en français ; le français est une langue étrangère qui a été imposée à mes quatre grands-parents (avec des violences physiques quand ils étaient enfants), et j'aurais bien aimé ne jamais avoir besoin de parler français à mes enfants.

Début 2014, j'ai rencontré celle qui est devenue ma femme. Je venais de prendre la décision de laisser tomber mon projet de doctorat en neurobiologie (le but était de faire de la recherche sur les états modifiés de conscience), pour m'orienter à la place vers quelque chose qui me permettrait d'éduquer des enfants à produire leur nourriture sur la terre de leurs ancêtres en apprenant leur langue. Madame était très intéressée par le psychonautisme, qu'elle pratiquait jusqu'ici essentiellement sans substances, donc nous avons fait quelques voyages ensemble mais j'étais principalement accompagnant.

A partir de septembre 2014, mon changement d'études a fait que je n'avais pour ainsi dire plus le temps pour quoi que ce soit d'autre que bosser, passer du temps en couple (généralement sobre), et tenir mes engagements religieux et militants qui avaient augmenté. Sans compter que j'avais l'impression de ne pas avoir fini d'intégrer et de mettre en oeuvre les leçons de mon LSD de novembre 2012 (avec mises à jours au Hadra 2013) - ce qui est toujours plus ou moins le cas. Les choses se sont enchaînées sur ce régime (paternité, emménagement ensemble, début de la vie pro, achat d'une baraque à rénover, taff stable ; oui, dans cet ordre), et paf, on est en 2023 et je raconte ma vie sur Psychonaut un dimanche matin devant ma lampe de luminothérapie.

Pour ce qui est du polythéisme, je vais probablement développer ailleurs, ou en MP (changé de pseudo parce que quelqu'un de ma sphère religieuse était tombé ici en 2015 via une recherche google, et le mélange des genres m'avait moyennement plu).
 
Ce que tu dis de la littérature, ça me fait vaguement penser à ce que je sais vaguement du situationnisme, et de la « société du spectacle » selon Debord. Ceci étant dit, il n’était pas possible de réconcilier la poésie avec ces aspirations ? De produire des textes que l’on transmet pour les déclamer, pour les ritualiser… c’est ainsi que je conçois, en partie, justement la poésie, ce qui la distingue du récit. J’aime déclamer des poèmes, et je voudrais souvent le faire en certains contextes précis, magiques. Le support écrit n’étant alors qu’un support, qui permet la transmission. La poésie devenant partie prenante d’une forme d’art encore plus total que l’art total, car non spectaculaire, mais vivant. Est-ce que ça fait écho à ce que tu voulais dire ?
Par ailleurs l’objet-livre, qui semble presque neutre car si courant, reste un objet, avec sa mise en page, son épaisseur, ses choix typographiques, la qualité de son papier - si sensible au passage du temps, et son odeur. Pas moins objet qu’un manuscrit, qu’une pierre runique. Plus générique peut-être, mais jusqu’à ce qu’on l’ouvre, le plie, le corne, l’annote, le transporte, s’y attache et parfois l’offre.

Aussi, n’as-tu pas eu envie d’écrire dans la langue de tes ancêtres (quelle est-elle, si tu peux le dire ?) ?
 
Histoire d’illustrer mon propos :

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