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Phobie sociale : quel traitement ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Wuuvgan
  • Date de début Date de début
Wuuvgan a dit:
Concernant la confiance en soi, faut que je la travaille c'est sûr.
Ca commence à venir cela dit, des projets qui se concrétisent, des retours positifs sur ce que je produit, etc...
Mais j'en suis encore à toujours penser que c'est de l'hypocrisie, et qu'on me dit ça par bonté d'âme.

C'est ce que je te dis, tu rattaches ta confiance à ton égo, et c'est pas bon :wink:

La confiance en soi doit être naturelle, si tu rates un truc dans ta vie tu dois te dire "bon, c'était pas si mal" et pas "je suis mauvais".

Si tu bases ta confiance sur tes résultats, tu risques d'être trop difficile et ne pas apprécier, comme tu le dis toi même tu as du mal à accepter les compliments, je connais ça :unibrow:

Bon après je dis pas que c'est simple, ça demande du travail :smile:
 
Il doit éviter de prendre des prods qui rendent généralement parano, dépressif et qui isole à long termes (descente et effets secondaires après coût j'entends) plus qu'ils ne permettent de créer des liens. Je parle au sens large, mais si il rencontre déjà des problèmes pour sortir de chez lui je pense que c'est pas le meilleur moyen pour s'aider et effectivement cela ne guérit en aucun cas, enfin se n'est que mon point de vu...
 
J'arrive sûrement un peu tard, mais je suis complètement concerné par un problème similaire d'anxiété sociale, depuis mon enfance et ce évoluant jusqu'à aujourd'hui.
C'est d'ailleurs pour traiter ça que j'ai fait mon trip introspectif au 2C-E notamment (qui à l'origine devait être à base de LSD) pour accéder plus facilement à mon inconscient en traversant la barrière du refoulement pour me souvenir d'un très probable traumatisme refoulé.
Cela fait plusieurs années que je m'introspecte sur ça et mes conclusions aboutissent aujourd'hui à un bilan de ma vie plutôt complexe, donc je vais pas étaler ça ici (d'autant que j'ai déjà disséminé tout ça un peu partout sur le forum depuis mon arrivée).

Pour ce qui est des médocs, à mon avis ils sont absolument secondaires au traitement, ils ne guérissent pas en soi mais permettent seulement d'avoir un tempérament plus ou moins normal "en attendant" la guérison qui doit plutôt se faire au niveau psychothérapeutique, du moins échange/dialogue.
J'avais été consulter un psychiatre l'année dernière, il était plutôt incompétent car il n'entretenaît qu'un dialogue ultra-limité avec moi et se contentait de me prescrire un antipsychotique (l'olanzapine, nom de médoc Zyprexa) qui a un effet anxiolytique (avéré lors de mon bad).
Le problème est qu'il n'avait absolument aucun effet thérapeutique pendant ce traitement, et avait tendance au contraire à générer une profonde dépression et me mettait un peu dans un état de loque permanent.
Mon médecin traitant a fini par remplacer ce traitement par du Séroplex (escitalopram) donc un vrai antidépresseur, mais là encore ça n'a eu que peu d'impact, et ce aussi à cause des circonstances du moment (plus de formation, recherche de boulot pendant plusieurs mois).
Tout ça pour dire que les médicaments pour soigner les troubles de l'humeur ont un effet thérapeutique extrêmement relatif, qui dépends beaucoup plus de facteurs environnementaux, psychiques (notre manière de voir les choses) et sociaux notamment.

Ca me gêne un peu de faire de l'apologie mais j'ai envie d'être sincère (j'encourage pas à la prise, et j'invite à ce que chacun pèse le pour et le contre en fonction de sa personnalité) : mes 2 prises de LSD au début d'année (chacune environ 300µg) et peut-être aussi, à moindre impact, ma première prise (environ 150) ont eu un impact incroyablement énorme sur mon introspection, ma manière d'interpréter tous ces problèmes.
Depuis près de 5 ans que je me pose des questions sur ma vie, essaye de trouver des causes, des solutions etc. j'était resté à un stade ridiculement bas en comparaison avec maintenant.
En l'espace de quelques mois, j'ai pris conscience d'un nombre incalculable de paramètres fondamentaux de mes problèmes, j'ai compris des choses qui m'étaient totalement invisibles auparavant, et même si je continue encore aujourd'hui de m'introspecter tous les jours, j'ai pratiquement répondu à tous les mystères qui persistaient auparavant, rien que par la logique et du recul (ce qui ne signifie pas non plus que ça m'a soigné, mais je pense que comprendre son vécu et ses propres comportements et pensées que seuls nous connaissont au fond de notre être est crucial pour pouvoir ensuite l'exposer à un thérapeute. Ma consultation d'un psychologue vers l'âge de 15 ans, celle d'un psychiatre et d'un psychanalyste l'an dernier n'auront eu qu'une aide extrêmement limitée à cause du fait que je comprenais trop peu de choses sur moi-même pour que eux puissent m'aider sans avoir un don de télépathie)...

Le seul problème, et que cela m'a plongé aussi dans un état d'introspection quasi-permanent, ce qui a tendance à augmenter mon anxiété sociale.
Je prends de plus en plus conscience de mes mauvais comportements et réactions au quotidien, et cela me rends un peu dépressif (en l'occurence, en plus de mon isolement problématique en entreprise, je manque également cruellement de motivation en entreprise -là par exemple j'y suis et je devrais bosser- et à mon CFA ce qui me vaut une angoisse des deux côtés, à l'un de me faire gueuler dessus par mes supérieurs, de l'autre de ne pas avoir mon BTS).
Ce blocage au niveau du travail est peut-être un problème de volonté, mais je souffre du fait que ma volonté de régler ces problèmes est écrasée par ma volonté inconsciente de fuir et de m'autopunir.

Mais je me suis enfin décidé à prendre un premier rendez-vous avec un psychothérapeute (pour une thérapie individuelle à la base mais j'aimerais aussi découvrir les thérapies de groupe).
Je fais confiance également à mes prochaines prises de LSD pour leur prochain impact à long terme sur la pensée, qui semble augmenter de manière exponentielle à chaque prise.
C'est ma substance favorite pour cette raison, parcequ'en dépit des risques non négligeables de bad trip, elle m'a été utile dans ma vie à un point tel que je la considère comme une sorte de frère chimique.
 
Ah ouai on est plusieurs à avoir une forme de phobie sociale en fait, en tout cas si tu as des infos sur la confiance en soi je suis grave preneur, en ce moment je me rend compte que ça joue trop sur son propre équilibre mental, de mon côté j'ai essayé la méthode rationnel, en mode je me dis que la situation angoissante est lambda, que tout le merdier que je ressens est uniquement dans ma tête et inventé par mon imagination du à de la parano...ba ça marche pas trop, mais j'espère un peu trop des fois arf.
Après ces situations sont créées la majorité des fois par la défonce, donc sobre ça va à peu près, juste après une grosse soirée j'ai du mal à regarder les gens dans les yeux, je fuis beaucoup le regard...

Pour les médocs chepa, enfin dans ton cas ça te fera surement du bien, chepa si la drogue a commencé à accentuer le phénomène chez toi, en tout cas je te déconseille de consommer jusqu'au moment où c'est la drogue qui va te rendre parano au lieu de te désinhiber, là c'est plus hard, niveau délire surtout, on rentre vite dedans je t'avoue..

Tiens nous au courant =)
 
Cest vraiment bizarre comment on peut se reconniaitre dans des textes de parfaits inconnus, nottement sur le point de la timidité violente.

Bon courage Wu :)
 
Bonjour ! Je m'incruste un peu ...

Je n'ai jamais vraiment connu de phobie sociale on va dire "ciblée", j'ai juste eu des moments de faiblesse face à l'autorité, ou même à la foule, sans que je puisse clairement identifier ce qui me terrorisait. Je ne sortait plus de chez moi pour aller en cours par exemple, bien que je me sois préparé pendant une heure pour y aller : au moment de franchir la porte d'entrée, POF ! Plus moyen...

Pour moi c'était un forme de parano. Je me ronge les ongles donc comme toi je planquais mes mains pour ne pas passer pour un TOCqué. Pour moi la phobie sociale est une parano "ciblée" donc, tu as du apprendre tant bien que mal à éviter ces situations dérangeantes...

Ce qui me surprend dans ce thread, c'est qu'on parle de traitement médicamenteux, ou en tout cas "chimique". Alors que la vérité est ailleurs. (générique X-Files)

Tout ce qui pourrait t'être prescrit ou que tu pourrais prendre de toi même, ne sont qu'une stratégie d'évitement supplémentaire. Selon moi il faut "s'éduquer", voire même se "rééduquer". Les ISRS (puis plus tard la MDMA), m'ont appris que mon cerveau était CAPABLE !

Capable de :
Faire face à n'importe quelle situation
Envoyer les gens se faire foutre quand ils le méritent
Regarder les gens dans les yeux quand ils le méritent

Cependant le cerveau a cette tendance aussi (surtout chez nous pauvres drogüais) d'associer l'état mental avec la molécule absorbée. La (ré)éducation se fait à ce moment précis : si mon cerveau est capable de telle ou telle chose sous tel ou tel drogue (médicament inclus hein), alors les connexions existes, elles sont présentes, et sont justes inactivées à jeun.

Un gros travail d'immersion, de confrontation, est nécessaire. Pas la prise de drogue sur le long-terme.

Petite anecdote amusante, quand j'ai commencé les ISRS, mon médecin m'avait prescrit une bonne dose de cheval : résultat, alors que la semaine d'avant j'étais plus bas que terre à ne plus vouloir sortir de chez moi, je pouvais désormais me retourner devant un amphi de biologie plein à craquer, et compter les "bonasses" une à une, en les fixant clairement dans les yeux.

En arriver là n'est pas nécessaire. Tu as l'air d'être quelqu'un qui cogite (trop peut-être), et vaincre tout cela est complètement à ta portée. Une fois sorti de là, tu te demanderas comment tu as pu être comme cela avant.

Aujourd'hui je vais très bien, je gère mes humeurs, mes émotions, je jette celles qui me parasitent et garde celles qui m'élèvent, me rendent plus fort, me rendent meilleur.

Pour finir :
Les ISRS : oui, mais pas au long-terme comme les médecins voudraient te le faire prendre.
Les anxio : oui, mais ce sera une LOURDE dépendance physique+psychologique qu'il faudra vaincre en plus. En "secours" ça aide bien par contre, pour pouvoir se dire, mais cette situation n'est pas si terrible que ça.
La MDMA : oui, mais attention au côté "défonce". Essaye de limiter la dose et la fréquence, et surtout, de bien vivre ton trip introspectivement. Les réponses viendront d'elle même avec du temps et BEAUCOUP d'efforts.
Cherche aussi du côté des choses comme "méditation pleine conscience". Je n'aime pas trop les théories "magiques" échafaudées par des tiers, mais si tu la met à ta sauce, tu pourrait avoir des résultats convaincants.

Pourquoi ne pas commencer par une TCC ? (thérapie cognitivo comportementale)

Le cerveau est un organe merveilleux, sa plasticité le rend magnifiquement complexe par moments, primitivement simple par d'autres. Tous autant que nous somme nous avons TOUJOURS le contrôle. C'est ce qui s'appelle la conscience. Tu as une conscience pas vrai ? C'est le moment de s'en servir ! :)

Courage ! Ta vie commencera pour de bon une fois ces démons excorcisés !
Voilou ! Une bise ;)
 
krl-gdesm a dit:
C'est ce qui s'appelle la conscience. Tu as une conscience pas vrai ? C'est le moment de s'en servir ! :)
Je sais bien que la psychanalyse commence à être de plus en plus largement rejetée par l'opinion publique (ce n'est pas comme si elle avait été un jour réellement acceptée par la communauté scientifique), mais j'ai de plus en plus tendance à croire en l’existence d'un inconscient, impossible à maîtriser directement et source de bien des problèmes hélas...

Je parle en connaissance de cause, on est assez blindés dans la famille et de ce que je peux diagnostiquer chez-moi à coup sûr : je souffre d'un TOC (je me ronge de façon effrayante et sans la moindre raison la peau de l'articulation d'un de mes doigts) et d'une phobie sociale ( Parurésie - Wikipédia ) qui a évolué en véritable névrose obsessionnelle avec les années de "ça finira par passer tout seul", au point de dépasser de loin les symptômes décrits dans le lien. Souffrant de plus en plus de la situation (c'est extrêmement handicapant, tous les jours et de plus en plus), sans parler des idées noires qui surviennent de plus en plus fréquemment, j'ai décidé de prendre sur moi, de mettre la "fierté" de côté et d'aller consulter.

Pour revenir à l'inconscient : je doute franchement pouvoir réussir à arranger les choses simplement avec une TCC et du "courage" (même si ils seront indispensables pour défaire les mauvais-schémas que j'ai établis dans mon cerveau durant des années), du moins au début, parce que si il suffisait de me rendre à la fête de la bière pour guérir, ce serait pour l'alcoolisme que je devrais consulter aujourd'hui et puis c'est pas comme si je faisais de la rétention pour le "plaisir" d'avoir un mal de chien et de passer pour un con... Bref, ce que j'attends de la consultation c'est déjà un diagnostique (comme j'ai dit on est chargé dans la famille et j'dois bien avoir encore 2-3 squelettes de plus dans mon placard) histoire de savoir, mais surtout une reconnaissance de mon état pitoyable afin que l'on cesse de refuser de me former pour l'auto-sondage (j'ai horreur de cette idée, mais ce sera le dernier rempart avant le suicide si ça continue comme ça) sous le prétexte évasif que je le demanderais par pure perversion sexuelle puisque rien de physique/neurologique n'a été trouvé... J'ai particulièrement adoré quand l'uro m'a dit "Mais je ne peux pas accepter ça, ce ne sera pas une vie pour vous...". Genre ça en est une maintenant.

Et sinon pour les médicaments je crois que je suis arrivé au point que je troquerais volontiers une dépendance, voire même une interdiction à vie de jouer avec mes récepteurs sérotoninergiques si ça pouvait me soulager ne serait-ce qu'un peu du calvaire que je vis quotidiennement.

Amis du bon goût, de la santé et de la joie de vivre bonsoir!
 
:tear: Ayé tu m'as foutu en vrac. Courage dude..
 
Merci. Désolé c'est pas le but de mettre les gens en vrac (mais au contraire leur dire que y'a carrément plus atteint qu'eux \o/)
 
J'me doute bien j'me doute bien, ça fait jamais du bien de lire ce genre de message quand même, effectivement ça remet à sa place.. (même si dans tout ça, c'toi qui en souffre le plus..). Ouais, courage, j'trouve que ça à dire.
 
Pardon, je voulais te donner du courage plus qu'autre chose, et c'est vrai, il faut remettre les choses dans son contexte.

J'ai 23 ans, et tout ce que j'ai raconté me concernant, se situait à une période vraiment transitoire de ma vie. Je peux dire que depuis cela je suis presque "adulte". Mais il est vrai que si tu as vécu une partie de ta vie comme cela, il est difficile de faire machine arrière. Les connexions sont bien établies et il semble ardu de renverser la vapeur comme ça d'un coup d'un seul.

Pour ma part j'ai profité de cette période de transition pour remettre tout à plat : ce que me disaient mes parents, famille, amis, autorité. A l'époque, je suivais tout cela à la lettre, sans pour autant être capable de prendre la moindre décision moi même. C'est sûrement cela qui sapait ma confiance en moi.

Evidemment il faudra plus que du courage et une TCC. Je ne crois pas aux thérapies, mais bien à l'auto-éducation.

Je comprends ce que tu vis avec les TOCs. Ma mère fait des accès d'hystérie, mon père a été traité plusieurs fois pour hyperviolence (dans l'armée, pas sur ses enfants je vous rassure, quoique). Ma soeur a développé un trichotillomanie effrayante à l'adolescence (arrachage compulsif des cheveux), et mon onychophagie a de quoi sérieusement rebuter les plus aguerris d'entre vous (ongles + peau des doigts, très souvent jusqu'au sang, je ne connais personne ayant atteint un degré comparable au mien).

Si je ne me trompe pas, les TOCs sont plus un problème dopaminergique que sérotoninergique. Je pense cela à cause de la douleur, et donc à la libération d'endorphine causée par celle-ci dans mon cas et celui de ma soeur.

Le traitement est une béquille pour moi, et avec une béquille, ben on se sent comme... avec une béquille. Donc le problème de la confiance n'est pas réglé même si les symptômes disparaissent. Ce que je te conseille, c'est de ne pas t'enfermer dans les schémas farfelus de tel ou tel thérapeute. Fais ta "sauce" et adapte tout ce que tu considère comme bénéfique pour toi à ta personnalité à ton style de vie.

En TCC pendant 5 ans ? Non, mais une ou deux séances peuvent aider à en apprendre sur toi.

J'ai noté un truc aussi : peut-être suis-je hypersensible aux ISRS, ou bien c'était la dose qui étaient vraiment corsée, mais dans les 3 premiers jours de traitement je ne touchait plus "miraculeusement" à mes ongles. Je ne coulais plus de douilles aussi. Plus envie. Bon c'est vite revenu mais je pense que c'est une piste à explorer, en ce qui concerne les TOCs.

J'ai envie de dire que de toute façon tu n'avance pas droit. Mais le principal est que tu continues à avancer. Ne jamais se décourager. Même si tu avance en zig-zag, il faut te dire que tu avance quand même. La confiance en toi est le moteur de ta vie. Elle est là, bien cachée, mais elle est là, j'en suis sûr.

Si tu as des idées noires (je sais ce que c'est aussi, crois-le ou non), effectivement le mieux est d'aller consulter un petit coup. Les médocs aident souvent à prendre un peu de recul quand on est dans une situation d'urgence comme la tienne. Il ne faut juste pas que ça constitue un nouveau "style de vie".

Courage mec ! Un truc qui m'a souvent aidé, c'est un bon gros sarcasme que me disait mon père étant plus jeune : la vie c'est nul et à la fin on meurt. :lol:

Lâche rien ! Bises.
 
Je ne remettais pas ton expérience et tes conseils en question hein, je rebondissais surtout sur le fait que le "courage" ne fait malheureusement pas tout. Dans mon cas, le blocage à beau avoir une origine psychologique, la conséquence, elle, est bel et bien physique et ma volonté n'a pas le moindre pouvoir dessus, c'est vraiment là tout la difficulté. C'est pour ça que j'ai besoin d'une solution de dernier recours (formation à l'auto-sondage intermittent) pour pouvoir justement entreprendre une TCC, affronter ma phobie et pouvoir me dire que dans le cas d'une grosse rétention bien douloureuse, j'aurai le cathéter pour régler le problème en 3 minutes au lieu d'aller souffrir 3h de plus aux urgences (pour justement me faire enfiler un cathéter) et les encombrer alors que ça pourrait être évité...

Dans mon cas ce n'est vraiment pas le TOC qui me gêne le plus. Ok la cicatrice est vraiment pas jolie et parfois je me fais mal en m'acharnant trop, mais ça ne m'handicape pas plus que ça dans la vie de tous les jours.

Sinon pour la séroto je faisais plutôt allusion à mon penchant pour les substances qui font rigoler, pas toujours compatibles avec un traitement anti-dépresseur, car je n'ai aucune idée de comment fonctionne physiquement le mal dont je souffre, pour autant qu'il ait la moindre origine physique.

Et pour les idées noires c'est vraiment trop con parce que je suis loin d'avoir une personnalité suicidaire, j'aime la vie et je n'ai pas la moindre envie d'en finir prématurément, mais mon pessimisme et la dégradation constante de la situation me poussent à croire que je finirai plus tôt que tard à atteindre le point de non-retour.

Bref, le cerveau est une machine formidable, mais alors quand il s'agit de la réparer quand elle est grippée, c'est une autre paire de manches. \o/
 
Plusieurs petits bads au LSD m'ont aussi conduit à vivre un peu la même chose: parano envers le regard/jugement des autres et mal être généralisé en présence de certaines personnes (aggravé par une prise brève mais compulsive de méthamphétamine).

_J'ai essayé plusieurs traitement ISRS (Seropram, Deroxat) et IRSNA (Effexor et Ixel), je les ai arrêté par moi même car les résultats n'étaient pas très probants et surtout trop longs (Ixel boost quand même vachement !).
_J'ai essayé le Laroxyl, un anti depresseur tricyclique aux propriétés sédatives qui s'est avéré plutôt efficace.
_Les benzos (pour les avoir déplorablement quasi tous essayé), ça fonctionne certes, mais ça ne guéri rien. T'es juste "anesthésié" des émotions, et un peu shooter pour oublier le reste. Gardes en quand même dans ta poche, c'est toujours utiles en cas de crises d'angoisse.
_L'atarax c'est pas trop mal en effet sur l’anxiété légère à modérée, mais ça rend assez somnolant, avec une demi vie d'un truc comme 20h, donc si tu as une vie active c'est juste l'horreur pour se lever le matin et bouger ses fesses dans la journée. Mais bon contrairement aux BZP, c'est sans accoutumance.

Sinon le best du best selon moi, ça a été l'aMT (aux doses thérapeutiques d'antan attention, pas à plus de 10mg /!\). ça a vraiment une action antidépresseur puissante (ISRS-NA-DOP + IMAO léger non selectif) ! Et en n'en prenant pas trop, tu évites ainsi l'effet aléatoire des tryptamines. Ca fou un énorme coup de pied aux fesses pour 24h le tout sur un fond de mental légèrement psychédélique, juste histoire de s'éclaircir les idées sombres sans passer par la grosse illumination. Je rappelle qu'à la base la molécule était un antidépresseur durant les années 60 (Indopan) qui a été interdit car les gens ont vites compris que c'était fun d'en gober 5...
Cependant, je pense qu'il n'est pas nécessaire d'en prendre tous les jours, car ça reste un tryptamine donc gare au HPPD's à long terme. De plus, la demi vie du prod est très longue, et l'effet "j'me sens bien, j'suis trop en forme" reste bien 5 jours après la dernière prise.

Sinon les thérapies de type cognitive ou comportementale peuvent s’avérer une bonne alternative à toute la camisole chimique et je suis certains que ces séances psychanalytiques fonctionnent !

Voilà, espérant que ces dires t'aideront a savoir ce qui conviendrait le mieux pour toi et pour un rétablissement aussi net que prompt !
 
ChatonMort a dit:
J'avais pas répondu jusqu'ici, même si j'me sentais concerné par ton histoire…
En fait j'me considère/considérais comme phobique social, mais ça a rien à voir avec ce dont tu souffres, j'pense qu'en fait c'est juste des restes d'une timidité maladive de quand j'étais plus jeune (je dis timidité mais dans ma tête ça a jamais eu de rapport, c'était dix fois plus violent que de la timidité, et j'ai commencé à m'en débarrasser très progressivement vers mes 16 ans je crois). Bref en temps "normal" ben je suis… "normal", enfin non évidemment (quelle horreur) mais mes relations avec les gens le sont à peu près.
Mais y a toujours eu quelques passages inévitables, dont la fréquence variait selon les périodes de ma vie, où j'étais incapable de supporter les relations sociales (genre me réveiller chez des gens que je connais vitaif' après une soirée, et faire semblant de pioncer pendant une demi-douzaine d'heures après mon réveil parce que je supporte pas l'idée de devoir parler aux gens — alors que je les apprécie et tout), mais pendant pas plus d'une journée en général. Mais sinon voilà, j'ai jamais vraiment fait de crises, c'est pas grand chose comparé à ce que tu décris.

Bref, c'était juste pour dire que tous les inconforts que j'avais en société, le regard des gens que j'arrivais pas à supporter, tout ça… J'm'en suis débarrassé y a quelques semaines, j'pense que le changement a été instauré par une prise de champi qui a fait remonter & éclater des valeurs que j'avais au fond de moi mais que j'exploitais pas vraiment. En gros j'me suis mis à déborder d'amour constamment (ça pue le patchouli je sais mais je suis sérieux), pour moi-même comme pour les autres, et bizarrement ça occulte tous les malaises & incohérences sociaux.
Je sais pas si j'interprète la phrase de Cleminou ("il faut que tu ai confiance en toi à tout instant, sans prendre en compte tes résultats") de la même manière que lui, mais en gros, pour moi, ma confiance en moi et ma stabilité viennent du fait que j'aime mon identité, et je suis fier de l'avoir construit depuis ma naissance jusqu'au point où j'en suis actuellement. C'est pas une histoire de réussite dans la vie, juste de te construire toi-même ; tout le monde le fait et c'est pas considéré comme un exploit mais mine de rien, c'est quand même toi qui t'es inventé toi-même (tes goûts en art, tes souvenirs, tes valeurs, etc.), et rien de ce qui peut t'arriver (te ridiculiser en public, échouer dans un truc important…) n'a d'importance face à ça : tu seras toujours toi-même de toute façon. Ton identité est un putain de monolithe inaltérable (bon t'es pas non plus invincible, si t'abuses sur certaines drogues ou que tu te fais torturer pendant trois mois dans une cave obscure c'est sûr que le monolithe va en prendre un coup, mais y a quand même une grande solidité à prendre en compte), et les situations sociales auxquelles tu t'exposes ont aucune espèce d'influence dessus ; t'as l'intelligence et le recul nécessaires pour décider toi-même de quelle manière elles vont t'affecter (et donc n'en garder que le positif). De la même manière, t'as pas à te soucier de l'image que tu donnes de toi, parce que tu sais que si tu donnes une image peu valorisante, c'est qu'elle est erronée, le pire que ça peut signifier c'est que t'es pas doué pour donner une image représentative de toi-même, mais ça affecte en aucun cas ton identité et ton intégrité (c'est pas parce quelqu'un, sur un malentendu, croit que t'es un sociopathe nécrophile, que c'est la réalité). Si, hypothétiquement, des gens te jugent par rapport à ce qu'ils voient de toi en société, et qu'ils ont une mauvaise image de toi, c'est juste qu'ils ont pas la patience d'apprendre à te connaître, et limite c'est leur problème, pas le tien.
Et parallèlement, quand je parle d'amour pour les autres, c'est-à-dire qu'indépendamment de leur identité à eux, de ce qu'ils pensent etc., tu relativises et tu te dis qu'ils sont humains, comme toi, qu'ils ont des forces et des faiblesses, comme toi, et que le pire qu'il peut résulter de votre contact c'est une mésentente si les conditions sont mauvaises ou si vos personnalités sont incompatibles. C'est un niveau de vision des choses qui inclut aucun jugement de valeur ; tu te dis juste "chacun est différent, mais tout le monde est humain", y a pas de rapport de domination ni de supériorité, si tu trouves un truc stupide tu sais que dans la tête de la personne qui l'a fait ben c'est peut-être vachement pertinent, et inversement y a plein de moments où des gens vont te trouver con ou ridicule, et tu sais que c'est juste leur manière de voir les choses, que ça a aucune valeur de vérité.
Pour résumer je considère que le fait de communiquer avec des gens est quelque chose de bien trop positif pour que des trucs comme ton image aient une quelconque sorte d'importance en comparaison. Enfin, d'un point de vue "échange humain", c'est insignifiant quoi.
Bon après j'ai des périodes de faiblesse où je me réfugie dans une vision plus égoïste et primaire du monde, ça reste fatiguant le contact social. Mais bon.

Bref j'explique juste comment je suis sorti de mon malaise global en société, je dis pas que tu vas être guéri en lisant mes conneries ou quoi, d'ailleurs c'est pas un effort que j'ai fait, ça m'est venu un peu tout seul, enfin c'était l'évolution logique de ma personnalité je suppose. J'sais même pas si ça sert à quelque chose de raconter ça, mais si y a une chance de te faire voir ton problème différemment… J'sais pas.

Courage en tout cas (désolé de pas pouvoir te renseigner niveau médocs). Et bisous :)




Je sais pas trop si ça se fait de répondre à un post vieux de trois ans (je débute sur le forum), mais après avoir lu ça j'ai pas pu m'empêcher...


Pour te résumer la situation, un peu à l'inverse de toi ma phobie sociale s'est déclenchée autour de mes 16 ans (même si je l'avais déjà en moi depuis quasi toujours mais ça je l'ai compris après). Je l'ai sentie s'installer tout d'un coup. Je crois qu'il n'y a pas de mots pour décrire ça, pour dire l'horreur que c'est, ou en tout cas moi je ne saurais pas les trouver, ça passe par le vécu. J'étais aux aguets de mes peurs, je tentais de reprendre le contrôle mais je les voyaient au contraire s'étendre à de plus en plus de situations sociales un peu comme une épidémie. Ca m'est arrivé de me sentir un peu possédé, genre a des moment je me sentais étrangère à tout le monde, même ma famille proche, avec une sorte d'effroi qui montait en moi et qui durait durait... j'avais une peur affreuse que ça ne s'arrête pas. Je crois que je supportais pas l'idée d'être un esprit séparé des autres, un peu comme si je voulais être deux dans ma tête. Ça m'arrive encore de temps en temps mais c'est plus rare et je le gère (un peu) mieux. Mon entourage proche n'était pas très compréhensif, ça c'était dur aussi, mais ça se justifie parce que c'est un trouble hyper discret. Je passe beaucoup d'énergie à cacher ma gène, à faire semblant, vu que c'est justement d'être gêné sous le regard des autres que je n'arrive pas à supporter.
Les choses ont beaucoup évoluées par rapport au début mais pendant longtemps l'idée de se soigner absolument était devenu obsessionnelle. Au point que l'angoisse ressentie dans les relations s'est étendu jusqu'à ce que je me sente mal aussi seule. (Genre boule dans la gorge, sensation d'avoir la tête bizarre, muscle tendus dans la nuque au point d'avoir des migraines le jour et même des fois en dormant quand je rêvais...).


Depuis j'ai fais un gros travail sur moi pour arriver à pratiquer la pleine conscience (chose quasi insurmontable vu mon état d'angoisse) et c'est clair que ça a été une énorme aide pour moi. Je prend en plus des médocs mais c'est super léger. J'estime en tout cas être à peu près sortie de cet état de tension physique. Je me sens à nouveau bien seule et c'est déjà une victoire. Sauf qu'en présence des autres c'est resté à peu près pareil. Après plusieurs années comme ça je me suis beaucoup isolé, et faut voir ce qui est, je n'ai presque plus de vie sociale. Le pire c'est d'avoir énormément de mal à rencontrer de nouvelles personnes, alors que j'en ai énormément envie. J'aime les autres de manière général, j'ai envie de les connaître et je suis consciente que ma peur d'être jugé est infondée puisqu'il n'y a rien à juger justement. Comme tu dis, les gens sont humains ils sont juste différents mais pas mieux ou moins bien que. Leur vision des choses dépend de leur vécu comme la mienne dépend de mon vécu.


En fait je suis impressionnée que tu dises avoir vaincu ta phobie "naturellement". Enfin sauf si on considère la prise de champi (quoique naturel aussi...) mais tu sembles dire que même sans ça tu tendais de toute façon à ce changement. Je voudrais savoir si ça t'es vraiment resté durablement (bah oui faut mettre à profit son retard de 3 ans).
Je veux dire est ce que cette timidité autrefois maladive reste en arrière plan dans ta vie ou est ce qu'elle redevient par périodes, maladive justement ? J'ai l'impression que ta « guérison » procède plus d'un lâché-prise qu'autre chose. Là où je comprend pas c'est qu'au final je pense avoir la même vision des choses que toi mais c'est pas pour autant que je change. Je sais pas si c'était ton cas mais moi j'ai mis en place des mécanismes de peur/de malaise dans les situations concernées contre lesquels la tête ne peux rien. C'est un truc physique en fait. Il y a bien des pensés de jugement de soi même derrière qui provoque cet état mais sur le moment c'est impossible de les maîtriser.
Ce sentiment de débordement d'amour que tu décris (que je trouve plutôt cool d'ailleurs) ça me paraît bien être un truc physique. Pareil pour ton monolithe intérieur, au final ça installe une stabilité dans ton corps qui te protège de tes émotions négatives.

Ton expérience me rappel les livres de certains maître spirituel que la phobie m'a fait découvrir (c'est bien le seul truc que je lui reconnais). Tu sais qui tu es, tu aimes ce que tu es alors tu ne t'identifie plus à l'image que les autres te renvoient. Enfin de ce que j'ai lu ça irait un peu plus loin, parce que là tu t'identifie quand même à la personnalité que tu t'es faite qui est un truc qui s'inscrit dans le temps (le passé surtout), alors qu'eux parlent plus d'aimer qui on est dans l'instant (de toute façon on n'est jamais autre chose que ce qu'on est là tout de suite puisque le passé et le future n'existent que par projections mentales). Ca toucherait plus à une conscience d'être.


Bref pour en revenir au sujet, si tu t'es détaché progressivement de ta phobie à partir de tes 16 ans c'est bien que tu as fait un travail sur toi non ? Un peu comme si tu avais préparé le terrain avant d'arriver à ce changement profond du à ta prise de champi.
Désolé si je suis relou avec mes questions. En fait j'aimerais vraiment savoir s'il est possible de sortir de ça sans se battre. Je passe mon temps à lutter, pour continuer de me confronter aux autres, pour ne pas éviter. Et ça me prend de l'énergie. Je vois que c'est toujours aussi dur et je n'en peux plus. C'est pourtant ça que préconise toutes les thérapies comportementales. Mais c'est long, c'est usant et je voudrais réussir simplement à lâcher prise. En fait pour moi les thérapies comportementale c'est plus se refaire progressivement un ego positif en multipliant les bonnes expérience, en se jugeant positivement, et l'alternative ce serait faire sans l'ego, en s'acceptant complètement. Mais alors là je connais pas le mode d'emploi.
Je voudrais oser la gène, l'accepter au lieu de la rejeter toujours, m'aimer avec. Parce que oui tu as dis l'essentiel, l'échange est tellement plus important que de s'atteler à une image. Tellement plus riche que le soi que l'on s'invente et auquel on essaye de coller du matin au soir.

Enfin voilà je crois que j'ai pas été super clair, et peut être que ta phobie et la mienne ont trop rien à voir pour que ton aide soit possible, j'en sais rien.
Merci en tout cas d'avoir laissé ce témoignage, moi il m'a donné beaucoup d'espoir et même si je ne suis pas sur de m'en sortir un jour par la voie que tu as prise, ça reste une belle expérience je trouve.
 
Merci pour ce témoignage, CHU (pseudo badant, par contre ^^).
Je me retrouve dedans, même si depuis quelques temps, ça va mieux à tous les niveaux (mais cette amélioration très récente et je sais que j'suis loin d'être sorti d'affaire).

Là je me sens pas d'écrire un pavé mais en gros, ce qui m'a le plus aidé ces derniers temps, c'est le fait de m'être affirmé un peu en public (j'ai focalisé sur ces petites victoires pour me valoriser), de ne plus consommer de drogue depuis des mois (même si un trip champotes serait pas de refus avant l'automne), d'avoir repris un sommeil à peu près normal après environ 20 ans de fatigue chronique. Vraiment très important, le sommeil dans mon cas, qui ressemble beaucoup au tien.

J'ai remarqué aussi que les gens "comme nous" étaient quelque part trop centrés sur eux-mêmes. Ca s'apparenterait à de l'égoisme, à force. Dans le sens où quoi qu'il se passe dans nos vies, on le rapporte à nous.
Quelqu'un dit quelque chose, même une toute petite remarque sans gravité; on le prend en plein coeur comme si le mec nous avait sorti la pire insulte. Quelqu'un te regarde, tu te dis "mais qu'est-ce qu'il pense de moi ?". Plein de choses comme ça.
Mais au final, peut-être qu'à force de trop se focaliser sur nous, on ne fait plus de mal que de bien autour de nous et en nous.
Un genre de syndrome du fils unique (ça existe ?). Le nombril du monde.

Bon, là j'ai abordé le sujet de cette façon-là, mais je me suis terriblement reconnu dans vos récits, à Chaton et toi. On peut voir les choses de 3000 façons différentes et se le retourner dans tous les sens dans notre tête. Au final, j'crois qu'il faut surtout qu'on passe à l'action, d'une façon ou d'une autre.
Ca passerait par des choses comme améliorer son sommeil, son alimentation, trouver une passion qui pourrait être valorisante, s'affirmer en commençant par de toutes petites choses etc... puis prendre du recul sur les choses (un bon sommeil aide beaucoup, là encore), analyser sans diaboliser les gens et les situations.

J'espère vraiment que tu vas trouver la petite chose qui te fera réellement du bien.
 
Oui je suis complètement d'accord, quand on a ce genre de problèmes c'est qu'on est trop centré sur soi. Je verrais plus ça comme de l’égocentrisme que de l'egoïsme par contre.
Mais ça se rejoint un peu, juste l'egoïste à la limite ne souffre pas parce que les autres lui importe peu alors que l’égocentrique n'arrive pas à sortir de lui même alors qu'il le voudrait. Le problème c'est peut être d'aimer un peu trop le regard des autres sur soi (le besoin de reconnaissance, d'être admiré et tout...) et donc de ne pas s'aimer véritablement. S'aimer à travers le regard des autres, ça ne fait que nourrir l'ego. Et c'est l'ego que je veux sérieusement mettre au régime...
En tout cas c'est bien d'avoir conscience de ça, mais il faut faire gaffe à ce que ce ne soit pas une nouvelle occasion de se juger. On le fait déjà beaucoup, beaucoup, trop.

N'empêche que c'est un sacré cercle infernal parce que va te décentrer de toi même quand tu supportes pas la présence des autres, quand celle ci t'étouffe...

Tu as raison on s'en sort dans l'action pas en retournant le problème dans tous les sens, et par petits pas. C'est génial que tu ais réussi à t'affirmer en public, moi ça me parait être la chose la plus difficile à surmonter. C'est vrai que l'hygiène de vie c'est important aussi, c'est déjà fatiguant émotionnellement ce genre de problèmes alors faut pas en rajouter. Et prendre soin de sa santé ça fait du bien au moral pour n'importe qui.

J'espère aussi que tu vas continuer sur cette bonne voie. Et merci pour ton avis, tes conseils, ça m'aide vraiment. :)
 
Je me reconnais pas mal dans ce qui est dit. J'ai toujours eu du mal à avoir confiance en moi et à m'aimer. J'ai appris à aller vers les autres, à m'engager dans tout un tas de trucs pour me sentir apprécié, à parler de mes projets en boucle parce que ça plait, etc. Très égocentré aussi donc. Mais comme j'ai beaucoup de mal à avancer, que je stagne, que j'ai du coup plein de regrets, limite de la honte, ben je pète des câbles régulièrement, je ne suis pas capable de profiter de l'instant présent. Sans parler de l'anxiété dans mon rapport aux autres ou dans ma vision des rapports des autres entre eux.

Ouaip, faut arriver à lâcher prise, à s'accepter, à ne pas se préoccuper du regard des autres, à avoir confiance en soi et en ce que dicte son cœur, plutôt qu'en ce qu'on suppose que le reste du monde pense. L'amour des autres comme dit Chatonmort, simple, sans jugement, est aussi un très bon outil, mais c'est pas donné à tout le monde (misanthropes par exemple).
 
Héhé c'est drôle, je crois que psychonautes que nous sommes, on est tous sujet à cette peur sociale et qu'on recherche peut-être une évasion à travers les prods, une évasion de ce sentiment d'oppression du peuple qui juge à tout bout de champ.

Pour parler de moi, j'ai été autant égocentrique que j'ai eu peur des autres. J'ai parlé beaucoup de moi, être une sorte d'attention whore parce que j'avais peur de ne pas être à la hauteur, d'avoir une vie nulle, qu'on juge que je sois nul, etc... Et je me reconnais un peu dans ce que vous dites. J'ai pas une phobie extrême non plus (d'ailleurs on m'a dit une fois que j'étais la personne la plus sociable qu'on avait rencontré... j'avais bu héhé) mais je comprends ce sentiment de toujours être jugé, d'avoir peur de ce que disent les autres et en même temps d'en avoir marre d'accorder de l'importance à cette petite voix qui nous empêche de faire ce dont on a cruellement envie. C'est super contradictoire avec moi d'ailleurs car j'aime le contact, j'aime parler aux gens, mais j'ai peur de ce qu'ils peuvent dire et de ne pas être un bon modèle pour eux par exemple.

Ne me quittez pas si vite, j'arrive à la partie intéressante du post héhé. Il y a peu, j'ai réalisé que je me foutais complètement du regard des autres. C'est d'ailleurs l'alcool qui m'y a aidé, et durablement. Mais pas que. Souvent, je me limite un peu au niveau des actions quand je suis sous alcool (bien moins que sobre mais quand même). Là, bonheur, j'ai atteint le lâcher-prise, le fameux. J'ai fait de la merde, concrètement, mais, ce n'était plus pour faire l'intéressant, mais parce que j'en avais envie au fond de moi. Et même, j'ai parlé tout seul, j'ai fait une mini-introspection en pleine soirée en disant "Mais mec, tu t'en fous putain, ils te disent un truc, c'est comme eux le pensent, c'est LEUR vérité, pas la tienne, alors laisse les penser et toi pense mais ne t'embrouille pas plus l'esprit avec des pensées nocives, pense à des choses belles, trippe, profite du moment présent, tu t'en fous s'ils te disent que t'es grave mal et que tu trippes trop comme un porc ! Laisse aller le flux." Et bizarrement, depuis, ça reste en moi, cette histoire de "tu t'en fous". C'est bizarre que l'alcool ait provoqué ça. Moi qui comptait sur mon futur trip de LSD pour y arriver.

Maintenant pour recommander un peu ceux qui voudraient arriver à cet état de conscience, bah je ne peux que recommander la méditation et l'auto-hypnose. Ou, plus efficace, des séances de PEAT avec un thérapeute confirmé ou sur soi-même directement (j'ai un livre dessus en anglais, il est énorme, et on peut le trouver gratos sur internet en pdf, PEAT New Pathways qui s'appelle).

PEAT, c'est le plus rapide sincèrement et ça permet de ne plus tenir compte des polarités de la vie enfin plutôt de les accepter. Accepter tout, négatif comme positif. Et ça permet d'arriver au lâcher prise sur pas mal de points, même pour les têtes qui "réfléchissent trop" ! :)

EDIT : Voici 2 pdf en anglais, PEA New Pathways et Gnostic Intensive, je vous laisse découvrir :)

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