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Peut-on vraiment se défoncer "sainement" ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Daxxx
  • Date de début Date de début
Je suis tout à fait d'accord, j'ai omis de dire que même si le thc est une molécule douce qu'on peut consommer quotidiennement, on ne réagit pas tous forcément de la même manière à une drogue.
 
Ca a été un problème dans mon adolescence. Je ne faisais que des bads avec le cannabis et ça me renfermait socialement, mais tout le monde fumait autour de moi, presque tous mes potes bédavaient constamment et j'ai mis des années avant d'être capable de dire non à un joint qui tourne. Déjà je pense que le côté intégration sociale à du jouer, forcément, mais même quand j'arrivais à dire non, au bout de quelques jours je refumais parce que j'en avais vraiment envie, tout en sachant que je n'en tirerais rien de bon. C'est assez bizarre et paradoxale. Je pense que ça m'a fait rater pas mal de bons moments où j'aurais été beaucoup plus spontané si je n'avais pas fumé. Et ça a du avoir un impact un peu négatif sur ma construction sociale mentalement.
 
tu n'as jamais été bien avec un joint, même au début? Je crois que la consommation sur le temps qui s'avance abîme les nerfs. A un moment j'ai eu des ulcères et je devenais très sensible sur la peau (sensation de peau brulante et de picots comme des aiguilles. cela me faisait penser à un cactus sur toute la personne). Je m'énervais et j'avais la hantise de m'énerver car c'est ce qui me donnait mal... On est moralement très intolérant à tout, sec comme peut l'être un junkie.

Cela c'est vers la fin de ma vie sauvage. Mais après klkes années seulement. Avant, j'avais eu de bons moments mémorables.
 
La pression sociale avec le cannabis est assez forte. Moi qui refuse régulièrement des joints qui tournent (si je conduit dans les 12h, ou juste parceque j'ai pas envie et que le combo tabac + weed me file souvent des tachycardie pas très agréables), j'ai vraiment parfois l'impression que certaines personnes de mon entourage ne comprennent pas ma démarche de ne pas en vouloir, comme si socialement, il fallait être def tous ensemble et moi je suis le relou qui ne participe pas a l'ivresse générale.
Mais ça va, avec le temps ils ont fini par comprendre que c'était pas contre eux, mais pour moi.
 
Je comprends bien vos expériences sur le long terme avec le cannabis. Ma consommation a évolué, vers quelque chose d'à la fois plus raisonnable et plus délétère à long terme...
Quand j'ai commencé, comme tout le monde ou presque, à l'adolescence, c'était très festif, je ne refusais jamais un joint qui tournait. Souvent parce que j'étais fauché et que j'en profitais. Mais assez rapidement, et pourtant sans prendre de mesures, je me suis retrouvé à mal triper, à vivre des angoisses, à prendre de plein fouet la parano typique de la fume. Jamais rien de grave, sauf quand je couplais avec l'alcool, chose que j'ai rapidement évité par la suite.
J'ai eu une longue période sans fume ou presque, ça restait occasionnel et généralement à la maison, dans un lieu sécurisé quoi. J'en profitais bien plus, j'appréciais vraiment. Et puis étant un peu froussard, j'ai jamais trop aimé acheter mon matos dans la rue, donc ça dépendant bien souvent des potes qui prenaient pour moi au passage. Sinon, ceinture.
Depuis 4 ou 5 ans j'ai une conso plus raisonnable, mais aussi plus régulière, quasi-quotidienne, essentiellement parce que je suis devenu pote avec un voisin de palier qui prend régulièrement et me ramène mon matos. Je me suis fixé des règles simples et je m'y tiens: je ne fume toujours pas en dehors de chez moi sauf lieu sécurisé (chez les amis) et jamais avant 20h. C'est arbitraire mais c'est l'heure à laquelle j'estime que j'aurais rien d'important à faire et où j'aurais une paix relative.
J'aime le côté rituel de me faire un ou deux joint le soir, ça me rassure, si j'ai pas, bah... tant pis, mais n'empêche que depuis quelques mois je me rends compte que je fume réellement plus par habitude que par plaisir. je kiffe toujours hein, seulement je sens que l'accoutumance est bien là et que la défonce est classique, connue, y'a plus de surprise.
Là j'envisage de revoir ma conso, idéalement me limiter aux WE, et un seul pétard le soir juste avant de dormir.
 
Milgram, j'ai eu ça comme toi (fumer par habitude sans trouver le niveau intéressant). Je suis parti faire la cueillette des cerises comme saisonnier. Je vivais pieds nus, grimpais dans les cerisiers, me baignais dans la citerne à ciel ouvert d'irrigation des cultures. je dormais dans une 4L break abandonnée. Je faisais ma popote et mon thé avec un petit butane camping. J'aimais la baguette et le camembert à point. C'était la nature et j'ai retrouvé la pêche au top !!! L'air m'avait régénéré. Quand je suis parti de là pour remonter au nord c'était comme au début que j'ai découvert la weed.
 
Ah si, au début j'ai eu des moments mémorables, hyper agréables avec le cannabis. Après une semaine ou deux de fumette, j'ai eu ma première vraie "défonce" où là j'avais carrément la sensation de voler, étendu dans mon lit. C'était génial.
Mais très peu de temps après je me suis fait virer d'un collège pour revente de hash, ma famille a appris que je fumais et c'était grave la honte et la panique pour moi de me faire griller et surtout virer. A cet âge-là la pression des parents peut être énorme. C'est là que j'ai commencé à faire des bads.

C'est aussi lié au fait que juste après m'être fait viré il me restait un bon petit morceau, et j'a décidé d'en finir avec le shit. J'ai donc innocemment tout mis dans un joint. J'ai en quelques sortes perdu conscience en fumant, accoudé à ma fenêtre du 4e étage, en pleine nuit. Je me suis réveillé lorsque je me suis rendu compte que le chauffeur de la camionnette qui passait en bas de chez moi me regardait et me faisais un sourire, et que c'était un clown avec la péruque, la peau blanche, le nez rouge et tout. J'ai jamais su si c'était vrai ou si c'était une hallu, mais c'est là que j'ai commencé à paniquer et depuis j'ai fait des tas de bads.

Le côté psychologique joue énormément, puisque plus tard, toujours pendant l'adolescence, je suis parti à Amsterdam avec deux potes. On s'est arrêté dans la première ville de Hollande pour se fumer un gros zder dans un coffee. Je me suis dis que vu la puissance de la beuh et le joint chargé, j'allais partir en cacahuètes. Et bah non. J'ai kiffé ce gros joint. J'étais zen. Je pense que le fait que y'ait personne pour me juger là-dessus là bas était crucial dans cette histoire. Le voyage, loin de chez moi, rien à craindre de la loi, tout le monde qui est là pour ça dans le coffee. Mais savoir ça ne m'a pas empêcher de refaire plein de "bads" après. En tous cas socialement ça me rend "faux", je réfléchis trop vite et le regard de l'autre prend une importance démesurée, du coup je mesure chacune de mes paroles, je me demande si je peux dire ci ou ça, je ne parle pas spontanément comme je le fais habituellement. C'est très gênant.

Ca m'arrive encore de fumer mais seul, car ça me met face à tous les actes que j'ai fait récemment spontanément, en me faisant ressentir de la culpabilité chaque fois que j'étais "dans l'ego", chaque fois que je n'ai pas été totalement altruiste. C'est un bon outil d'exploration de mon esprit, mais c'est pas agréable.
Je suis défoncé à ne plus pouvoir sortir de chez moi avec de si petites quantités, qu'au CSAPA le cannabis est apparu en négatif au test urinaire alors que j'en avais fumé genre 3 - 4 fois dans la semaine précédente. J'avais eu une petite période de refume.
 
Il est vrai que parfois certains sont amenés à fumer pour s'intégrer, parce qu'on les amène à fumer. Pour certains ça peut s'avérer plutôt et effectivement pour d'autres ça peut être stressant, la weed c'est doux mais quand on commence avec les effets sans tolérance ça peut rendre anxieux et/ou faire bader.
Je pense que le problème principal avec la weed c'est comment on s'y habitue et comment on renforce notre consommation avec l'augmentation de notre tolérance : quand on fume depuis un petit moment sans avoir fait de pause on fume des pétards tous les jours sans compter et on ne se rend pas compte de la quantité fumée et de l'habitude qu'on prend étant donné qu'on résiste à la fume et qu'on ne sent plus trop la défonce. Pour ma part c'est ce qui se passe aujourd'hui, j'ai une certaine tolérance et je dois dire que c'est le problème que me pose la fume aujourd'hui, je fume tous les jours et je m'y suis habitué mais pourtant je suis rarement vraiment défoncé étant donné que je peux enchaîner les joints avec mes potes sans prendre cher, donc je consomme beaucoup sans faire gaffe et la fume n'est plus aussi magique.

Je devrais sans doute faire une petite pause histoire de faire baisser ma tolérance et je devrais essayer de faire ça de temps en temps pour pouvoir me détacher un peu de la fume et pour pouvoir retrouver de vrais effets, et je pense que c'est ce que beaucoup de fumeurs devraient faire étant donné que c'est le problème le plus répandu avec le THC et qu'on connait presque tous ce problème de tolérance à cause du rythme de fume trop banalisé.

Quant aux effets psychologiques négatifs que ça peut avoir, il faut faire attention à ne pas trop se renfermer et il faut faire attention à garder une bonne hygiène mentale à côté de la fume. Et je pense aussi que les douilles sont à éviter quand on fume car c'est un mode de consommation pire que le joint (au niveau de l'addiction etc), couler une douille de temps en temps ça va mais il faut faire attention à ne pas trop s'accoutumer à ça car certains finissent par couler plein de douilles par jour et ne peuvent plus s'en passer à cause du sevrage insupportable que peut causer le manque de la douille.

Ah et puis c'est rare en France mais certains le font, je ne le fais pas souvent mais pour ceux qui ne kiffent pas le tabac : fumer de la weed sans tabac c'est bien mieux et je le conseille vivement tant pour les effets que pour la santé ! :)
 
Hola,

Me concernant je fumais presque tout les jours il y a deux ans (un seul joint mais tout les jours), depuis environ 8 mois j'ai stopper et ne fume plus qu'une à deux fois par mois.

C'était pas simple car une bonne partie de mes amis fument régulièrement mais ça ne me convenais plus, par contre je peux t'assurer que j'ai retrouvé le plaisir de fumer un joint que ce sois seul ou avec les amis.

Fait une pause ou du moins régule ta consommation pendant un temps, de toi même tu comprendras certainement qu'elle est plus agréable une fois régulé.

Au plaisir.
 
Tu t'adresses à Milgram Makilom c'est bien ça ?
 
J'ai pris ça comme des conseils d'ordre général :) Je fais des pauses régulièrement, j'en tire profit assez directement en fait. J'aime bien mon rituel de lecture le soir, dans le lit, malheureusement, lire juste derrière le bédo c'est pas le top pour suivre... Du coup, dans mes pauses joints, je lis bien plus, du coup ça compense :)

Concernant les contact/potes/connaissance consommateurs, je pense qu'on a tous plus ou moins vécu les "potes de fume", ceux qu'on ne fréquente que lorsque l'un ou l'autre a du matos. C'est souvent sympa, des bons potes, jusqu'au jour où on se rend compte que si on a rien à fumer, on les voit pas. Bon, j'ai la mi-trentaine, tout ça c'est loin derrière moi, à vrai dire j'ai toujours préféré fumer seul.
 
Oui.
Non.
Peut etre.

Que signifie exactement "sainement"? Que signifie exactement"se defoncer"?

Definissons soigneusement ces termes ainsi nos argumentaires auront les memes bases.

Mais sinon pour moi, "se defoncer" c est pas sain, par definition (ma definition). On dit se dfefoncer et pas de tripoter par exemple, la reponse est un peu dans le titre m`voyez... Quandf on utilise ce terme, on est dans une relation destructrice envers les prods, ceci n est que mon avis et il ne vaut pas mieux qu un autre (sauf celui de couac)
 
Se défoncer est un comportement qui date de la préhistoire* et il est parfaitement intégré dans notre race.
Prendre un produit , pour altérer sa conscience, c'est la base.

(cf: archéologie)

Si on établit un bon cadre, set and setting, que la personne respecte un espacement des prises et un maintien un certain recule entre elle et le produit, qu'on prend un produit relativement safe (qui ne provoque pas dès la première prise de gros problèmes cardiaques, dépression respiratoire atroce, etc etc.) alors oui on peut consommer sainement , pour moi c'est indiscutable.
ce n'est que mon avis.

Sinon notre rapport au produit est fortement pourris par le discours antidrogue et prohibitionniste;
si pour nous ,prendre une unique dose de l'opium+herbe et faire des rêveries était intégré dans un processus spirituel ou religieux, on jugerait la consommation avec bienveillance.
Mais dans notre monde, si on consomme ça, on est un sale drogué, seulement au final pour le corps c'est exactement la même chose
 
Désolé de relancer le débat mais ça m'intéresse...

Ca n'engage que moi bien sûr mais je ne crois pas du tout qu'on puisse proder sainement.
La RdR c'est bien des conseils pour ''risquer moins'' et pas ''ne rien risquer'' alors à partir de là tu sais que tu va te faire du mal quelque part. Que ce soit physiquement ou psychologiquement je pense que tout prod laisse une trace quelque part.

C'est bien de faire la différence entre celui qui chope juste en festoche et celui qui chope tout les week-end mais au fond qui y parviens vraiment ? Et parle-t-on vraiment de défonce dans le cas de quelqu'un qui ne prend qu'une ou deux fois par an ?

Quoi qu'il en soit je pense que c'est un doux-rêve de se dire qu'on peut se droguer sainement. On ne sera jamais sûr de ce que l'on gobe, sniff ou s'injecte. On ne peut jamais être sûr d'avoir un bon trip même si le S&S est respecté...

C'est juste mon avis, moi aussi j'me disais qu'il suffisait juste de contrôler sa cons' et de pas jouer au fou mais honnêtement je connais personne qui arrive à profiter de tout ça ''sainement''
 
Psikaa22 oui mais tu vois on ne peut pas être intelligent full time à 100%. On a tous des limites. De temps en temps on a besoin d'être bête comme quand l'être humain va mourir à la guerre ou ne peut s'empêcher de polluer le monde. Quand on se défonce c'est inévitablement idem et personne n'a à juger moralement ce fait. Certains ont besoin aussi de connaître, de s'instruire à savoir en quoi consiste la drogue et j'aime bien ta phrase - "Et parle-t-on vraiment de défonce dans le cas de quelqu'un qui ne prend qu'une ou deux fois par an ?" Je trouve que oui et c'est la façon qui ressemble le plus à la "défonce saine". De plus il faut de la volonté et cela développe plus le caractère que on ne le croit pck c'est une discipline à acquérir qui se répercutera dans tous les domaines de la vie et de l'activité.
 
Je suis totalement d'accord, et pardon si je donnais l'impression de juger c'est pas du tout le cas, chacuns fait c'qui veux ;)
J'ai cherché à avoir une conso saine, comme beaucoup de gars d'ailleurs mais qui y parviens vraiment ? Et as-t-on vraiment besoin de la drogue pour se découvrir, apprendre sur soi ? J'ai y longtemps cru mais aujourd'hui c'est plus le cas. J'demande pas qu'on soit d'accord avec moi hein, j'aimerais juste votre avis.

J'aime être perché, mon truc c'est l'ecsta et honnêtement j'aimerais trouver une manière saine d'en profiter, ne plus tomber dans les travers comme avant mais j'ai beau chercher j'ai l'impression qu'il n'y aura jamais rien de sain là dedans.
Mais c'est comme pour tout. L'alcool, la weed, le tabac... Rien n'est jamais safe, encore moins en matière de drogue. Le plus gros danger selon moi c'est les petits changements subtils qui se font en nous quand on est en pleins dedans. Peu de gens remarquent qu'ils changent, qu'ils s'habituent et que le plaisir deviens une échappatoire. J'parle pas que pour moi, j'le vois partout et tant mieux pour ceux qui savent se contrôler mais qui crois honnêtement consommer de manière saine ? En fait c'est quoi consommer de manière saine pour vous ?
 
Pour moi consommer de manière saine c'est surtout consommer au bon moment. Je m'explique : quand j'ai commencé à prodder des taz et des conneries dans le genre pour moi le plus important c'était de bien respecter une pause de 6 semaines au moins. Mais du coup dès que cette pause était passée, je me retrouvais à bouffer un plomb dans la première soirée qui passe sans raison, juste parce que c'est "sain et RDR". J'ai passé des soirées à me demander pourquoi j'étais défoncé, j'ai vite commencé à tomber dans une routine de merde et à perdre l'intensité dans mes perches, malgré les pauses. J'avais en fait pas de raison de prodder à ces moments là quoi, ça servait strictement à rien.

Du coup maintenant, je me raisonne et même si ça m'arrive (rarement) de prendre genre 3 taz dans le mois je culpabilise pas si c'était justifié. Faut savoir être raisonnable parce que des soirées qui valent le coup de prodder il y en a un paquet donc des fois faut aussi savoir dire stop tu déconnes Jean Michel.
Et franchement avec ce mode de conso je garde la magie de tout les prod (plus ou moins) et je fais presque pas d'abus, en tout cas pas dans les périodes qui s'y prêtent pas.
Bon vu que rien n'est parfait je garde quand même une forte addiction à la weed et une forme d'alcoolisme sur laquelle je travaille en ce moment... Mais pour ce qui est du reste tout va bien, là c'est les vacances et je m'autorise tout et n'importe quoi, je sais que je vais pas continuer comme ça à la reprise des cours (enfin j'espère haha).
 
Salut Choux ça m'intéresse ce que tu raconte là !
Moi aussi j'ai du taff a faire sur l'alcoolisme, c'est une sacré merde aussi faut pas croire... Le danger c'est de croire que parce-que c'est partout on risque rien. C'est tellement différent des autres trucs mais au fond ça fou le bordel aussi.

Bref je voulais te demander tu ne trouve rien de malsain dans ta conso de taz ? Apparement tu fais ça de manière raisonnée, chose que j'aimerais commencer à faire pour pouvoir en profiter mais ça me semble illusoire, j'ai du mal à me dire qu'en faisant des pauses on arrive a éviter les problèmes et les dégats se réparent... T'en dis quoi ?
 
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