J'ai pris un demi gramme pour moi. Et je ne me rappelle plus de 95% de la soirée (les 5% qui restent sont des flash back un peu strange comme si tu galèrais à te rappeller d'un reve). Ce que je n'avais pensé c'est que la combinaison MD + alcool + beuh + ma personnalité donne un risque 100 fois plus élevé d'insouciance absolu que la normale.
Exactement pareil (à la virgule prêt), Vendredi soir.
La je suis chez moi, j'ai perdu ma carte de crédit, mon portable le liquide qui me restait, je suis mentalement a plat, je dois gérer une situation normale (acheter de la bouffe, trouver du taf, acheter un nouveau portable, aller a la banque, laver mes fringues et, si j'ai le temps et l'énergie, réaliser mes fantasmes). Tout ça avec un misérable stock de sérotonine dans mon cerveau et un mal de machoires à faire pleurer Chuck Norris.
Lorsque je me suis retrouvé chez moi j'étais tout seul, en pleine descente. Tout le monde était rentré dormir chez sois. Le bad total, je devais amener ma voiture chez le garagiste, après être resté 3h dans les embouteillages pour faire 11kms, la flemme de tout. J'ai eu des hallus toute la soirée et je regardais mes potes et des gens que j'ai rencontré pour la première fois fixement, en pleine hallu, j'ai réfléchis à ce que les autres devaient penser de moi, et j'me suis dis qu'il devaient penser "Ce mec est un fou paumé!"
Mais la n'est pas le pire. Je sais qu'après demain viendra le "syndrome du mercredi". Maladie perverse commune chez les experimentateurs de MD.
Chez moi c'est plutôt le mardi!
Oui, je vais bientot me dire "putin jme sens seul, c'est l'hiver, la vie est grise et froide, les gens sont cruels, j'ai pas de taf, je veux etre amoureux, fuir ce monde et tout ça. Je me sens SEUL, j'ai plus de portable donc plus de numéro donc plus d'amis.
Donc la je vais relativiser "bon ça vas, je suis pas mort, j'ai pas pris un trip qui aurai pu mal tourner, je mange a ma faim, je suis libre, je suis pas moche et à peu près intelligent donc... Je peux m'en sortir.
Encore une fois presque exactement la même réflexion, avec en plus le fait que j'ai l'impression que la drogue me rend con et que d'aller en teuf c'est pas si bien que ça, qu'il faut que j'arrête, histoire de refaire marcher ma mémoire (j'ai l'impression d'avoir de petits problèmes de mémoires que je n'avais pas avant), de vivre pour ma vie future et pas juste pour le moment présent, être stable, me remettre physiquement aussi (déjà poids plûmes avant, on pourrait maintenant presque me croire anorexique), pour ainsi trouver une femme qui me plait et ne pas la décevoir. (Haha, ayant connu le grand amour, le vrai et l'ayant perdu bêtement, ce point reviens souvent dans mes remises en question lorsque je vais mal.)
Mais c'est dingue à quel point la sérotonine me manque, j'ai la sensation que mon cerveau est une vieille chaussette, un éponge crade abandonné dans l'evier avec le reste de la vaisselle moisie depuis une semaine d'un appartement de célibataire étudiant de dix-huit ans et se masturbant 18 fois par jour pour passer le temps.
Vous voyez ce que je veux dire...
Je n'aurai pas employé une si belle phrase mais ça ressemble assez bien à ce que je ressentais