Ouais, on dirait que je suis pas non plus le seul à être désespéré de temps en temps... :lol:
Dans mon cas, ça n'est pas seulement une conséquence des champis ou autre, c'est un truc que j'ai ressenti pendant longtemps. J'avais une mère qui me lisait des bouquins que je ressors encore aujourd'hui au lieu de me caler devant la télé, et qui m'a toujours répété que la campagne, c'est mille fois plus beau que les blocs de béton (mes grands-parents sont paysans, du coup quand je veux être au calme j'ai toujours un endroit où aller). J'ai aussi une colloc mortelle, avec qui on chante à la cave, quand on est pas occupés à lire des livres pour enfants ou se demander comment on pourrait décorer l'appart avec ce qu'on a trouvé la veille dans les poubelles... Alors évidemment quand tu fais ça tu passes pour un perché notoire devant tes potes, et ça fait un peu mal. Quand tu les vois se faire chier devant leur nouvel écran plat et gueuler parce que leur super caisse leur coûte cher, alors que toi tu t'amuses avec rien et tu va encore aux concerts en skate à 24 ans (obligé de le planquer dans les buissons pour rentrer, à l'ancienne)...
Et ils ont pas l'air plus heureux que ça, ils ont jamais les yeux qui brillent, ils te sortent leur longue liste de trucs à faire pour être un mec normal, alors que ça ne leur réussit même pas. Alors c'est sûr, ces derniers temps, je vis un peu comme un hippie qui s'en fout, l'argent il en manque un peu mais on verra plus tard, y'a tellement de trucs à faire, et même ne rien faire, quel plaisir !
En parlant du temps, je vous recommande "Momo", de Michael Ende (oui, le mec qui a écrit L"histoire sans fin"), un livre écrit pour les enfants, mais empreint d'une sagesse impressionnante. Une petite fille qui n'a rien mais sait écouter les gens et les rendre heureux se rend compte qu'on veut faire croire aux hommes que le temps ne se gaspille pas, qu'il faut travailler toujours plus dur, qu'on est trop vieux pour s'amuser, etc. Les gens changeront, perdront leur bonheur, mais seront sauvés par la petite fille, qui voudra à tout prix sauver ce monde qu'elle aime. A lire absolument, c'est puissant. Rien que pour ce livre, j'ai envie d'avoir des gamins...
Au final, je crois qu'on est pas spécialement mégalo, c'est juste qu'on a conscience d'avoir un univers personnel et précieux, que n'importe qui peut développer s'il prend le temps de se connaître, et d'aller là où il se sent bien. J'ai arrêté de bosser comme graphiste, mais je fais encore des trucs pour des clients divers, à chaque fois au dernier moment, sans filet, et ça passe toujours, les gens kiffent à mort à chaque fois... Et ma musique commence à plaire autour de moi, alors pourquoi pas ? Le plus dur, c'est de parler de tes rêves à des gens qui n'ont pas l'air d'y croire, et qui préfèrent rester chez eux à fumer des pets plutôt que d'aller faire des trucs qui ont l'air stupides, mais tellement marrants, des trucs qu'on fera pas plus tard. A 24 ans, même parmi mes très vieux potes, il n'y en a pas cinq qui peuvent me comprendre un minimum, et c'est un peu dommage, pour tout le monde.
Dans mon cas, ça n'est pas seulement une conséquence des champis ou autre, c'est un truc que j'ai ressenti pendant longtemps. J'avais une mère qui me lisait des bouquins que je ressors encore aujourd'hui au lieu de me caler devant la télé, et qui m'a toujours répété que la campagne, c'est mille fois plus beau que les blocs de béton (mes grands-parents sont paysans, du coup quand je veux être au calme j'ai toujours un endroit où aller). J'ai aussi une colloc mortelle, avec qui on chante à la cave, quand on est pas occupés à lire des livres pour enfants ou se demander comment on pourrait décorer l'appart avec ce qu'on a trouvé la veille dans les poubelles... Alors évidemment quand tu fais ça tu passes pour un perché notoire devant tes potes, et ça fait un peu mal. Quand tu les vois se faire chier devant leur nouvel écran plat et gueuler parce que leur super caisse leur coûte cher, alors que toi tu t'amuses avec rien et tu va encore aux concerts en skate à 24 ans (obligé de le planquer dans les buissons pour rentrer, à l'ancienne)...
Et ils ont pas l'air plus heureux que ça, ils ont jamais les yeux qui brillent, ils te sortent leur longue liste de trucs à faire pour être un mec normal, alors que ça ne leur réussit même pas. Alors c'est sûr, ces derniers temps, je vis un peu comme un hippie qui s'en fout, l'argent il en manque un peu mais on verra plus tard, y'a tellement de trucs à faire, et même ne rien faire, quel plaisir !
En parlant du temps, je vous recommande "Momo", de Michael Ende (oui, le mec qui a écrit L"histoire sans fin"), un livre écrit pour les enfants, mais empreint d'une sagesse impressionnante. Une petite fille qui n'a rien mais sait écouter les gens et les rendre heureux se rend compte qu'on veut faire croire aux hommes que le temps ne se gaspille pas, qu'il faut travailler toujours plus dur, qu'on est trop vieux pour s'amuser, etc. Les gens changeront, perdront leur bonheur, mais seront sauvés par la petite fille, qui voudra à tout prix sauver ce monde qu'elle aime. A lire absolument, c'est puissant. Rien que pour ce livre, j'ai envie d'avoir des gamins...
Au final, je crois qu'on est pas spécialement mégalo, c'est juste qu'on a conscience d'avoir un univers personnel et précieux, que n'importe qui peut développer s'il prend le temps de se connaître, et d'aller là où il se sent bien. J'ai arrêté de bosser comme graphiste, mais je fais encore des trucs pour des clients divers, à chaque fois au dernier moment, sans filet, et ça passe toujours, les gens kiffent à mort à chaque fois... Et ma musique commence à plaire autour de moi, alors pourquoi pas ? Le plus dur, c'est de parler de tes rêves à des gens qui n'ont pas l'air d'y croire, et qui préfèrent rester chez eux à fumer des pets plutôt que d'aller faire des trucs qui ont l'air stupides, mais tellement marrants, des trucs qu'on fera pas plus tard. A 24 ans, même parmi mes très vieux potes, il n'y en a pas cinq qui peuvent me comprendre un minimum, et c'est un peu dommage, pour tout le monde.