Paradoxe... Evolution pro ou anti sociale?

[Morning Glory]

Comment l'humain peut-il à la fois être un animal à ce point social qu'un isolement provoque jusqu'à des dégats physiologiques peut-etre pires que le tabagisme, et avoir dans sa programmation psychique de quoi ressentir tant d'émotions provoquant une aversion au relationnel et l'attachement?

Comment expliquer cela sur un plan évolutif?

 

[Tridimensionnel]

Ce sont juste deux choses séparées... le besoin de sociabilité est ancré à l'échelle de l'espèce, c'est ce qui nous a fait évoluer jusqu'ici.
L'aversion au relationnel est plutôt un trait de caractère ponctuel, le plus souvent une réaction àd es événements négatifs dans le parcours de l'individu. D'un point de vue évolutif, ça peut l'aider à survivre en milieu hostile.
Donc je dirais qu'en fait on s'adapte à la situation... en général l'humain est sociable mais il doit pouvoir se replier sur lui-même quand le milieu ne le permet pas.

 

[Morning Glory]

(désolée, j'ai déplacé ma question mais j'ai peut etre mal fait...)

Mais pourquoi le deuil alors par exemple? Ok ça permet de prendre soin des autres et donc de maximiser les chances de survie, mais c'est aussi quelque chose qui incite à tout sauf à socialiser, pour les êtres intelligents que nous sommes et qui pouvons donc particulièrement bien anticiper les causes à effet.

Je trouve le deuil particulièrement éloquent car tout le monde ou presque le connais au cours de sa vie... L'attachement, en définitive c'est systématiquement douloureux en fait.
Mais ça peut éventuellement marcher avec l'agressivité, etc. Je vois l'utilité sur le plan évolutif pour des animaux non humains, mais comment notre espèce a pu maintenir ces traits sociaux tout en restant une espèce... sociale? Ca devrait provoque une aversion aux autres, tout simplement...

 

[Tridimensionnel]

Je ne pense pas que le deuil ait un avantage évolutif, c'est une conséquence de l'attachement qui lui est bourré d'avantages. Le deuil survient parce qu'on a pas envie de perdre les gens qu'on aime. L'attachement n'aurait aucun sens si l'on pouvait perdre des êtres chers sans en éprouver de tristesse.
Et ce n'est pas si désavantageux parce que... bah on y survit, au deuil. Hors cas particuliers, on apprend à panser cette blessure et à continuer un peu plus seuls. Les premiers mois, comme après une rupture amoureuse, on peut éprouver de l'aversion pour autrui etc. Et puis le naturel revient...

 

[Morning Glory]

D'acc.
Merci, j'ai ma réponse

Du coup c'est encore et toujours moi qui suis dysfonctionnelle.
Tant pis

 

[Tridimensionnel]

T'es peut-être un des cas particuliers dont je parlais ^^ j'avais pas pris la peine de préciser qu'évidemment, si on a subi des sales trucs dans son parcours personnels, la balance attachement/répulsion n'est pas la même.
Tout ça ce sont des mécanismes censés nous servir mais, qui deviennent rapidement dysfonctionnant quand la réalité est plus subtile qu'une vie normale dans une société primitive au milieu d'une nature hostile...

 

[Morning Glory]

Du coup c'est l'inverse alors. C'est le fait que la solitude nous soit nocive qui n'est pas adaptatif. Parce que si tel n'était pas le cas l'humanité aurait pu évoluer dans des directions bien plus diverses et maximiser les fonctionnalités et donc la survivabilité.
Le social est un avantage je peux le concevoir, mais le fait qu'il soit un besoin primaire nuit à un développement plus large de l'espèce. Bref j'ai toujours du mal, ça fait moyennement sens mais ouai je dois réfléchir de façon tordue haha...

 

[Tridimensionnel]

Je pense que les avantages de l'attachement sont plus grands que la nocivité de la solitude qui en est une conséquence. En tout cas c'est la voie choisie par toutes les espèces dont la conscience se rapproche un peu de la nôtre... Les insectes, qui n'éprouvent aucun attachement les uns envers les autres, peuvent être très performants à l'échelle d'une société, mais là c'est l'individu qui est sacrifié.