Et bien ChandlerBing,
tu peux te vanter de m'avoir secoué, (LoL du coup j'en ai mis un pavé qui n'en fini plus, si tu as du courage … LOL) ;o)
Je me dis que je me suis planté quelque part si en lisant mes post, on ressent ce que tu y a perçu, je te cite :
« je ressens une énorme rancœur, une haine encore vive et douloureuse ou du moins dérangeante.
Le mal incarné. UNE GROSSE SALOPE SATANIQUE QUOI ! »
Je sais que je n'ai aucun talent littéraire, mais il faut vraiment que je sois extrêmement maladroit pour que l'on puisse faire une interprétation aussi étrangère , éloigné et contraire de ce que j'ai voulu exprimer, et qui se résume par :
Informer prévenir et mettre en garde sur l'utilisation de ces produits extrêmement dangereux, illustré par une expérience vécu (similaire à quelques variantes prêt à celle faite par toutes les personnes que j'ai pu côtoyer et qui utilisaient ces produits)
assez large et complète pour servir de référence, à travers son caractère honnêtes sincère et c'est sur sans concession.
(pour tempérer, je précise que je ne prétend pas détenir la réalité absolu, et que c'est mon regard et mon ressenti que j'exprime).
Je suis à l'unisson de cette affirmation que les drogues ne sont rien d'autres que des composés organiques avec de simple mode d'action, que tu décris de façon très instructives
Ce n'est pas moi qui en ai fait une personnification, bien au contraire, j'ai essayé de casser le mythe fait autour de l'héro.
Mais ce que tu décris d'un angle pharmacologique, ne s'oppose pas à ce que j'exprime issu du vécu de l'expérience, de ces composés organiques .
Pas plus que :
« Là ou je veux en venir c'est que selon moi, c'est l'homme et lui seul qui est une fois encore confronté à ses propres failles, le produit n'est qu'un outil au final, personne ne nous oblige à y avoir recours. »
avec lequel je suis parfaitement d accord.
C'est justement en humain conscient des failles inhérente à sa condition, s'adressant à ses semblable que j'ai témoigné la souffrance, qui au final, et bien la seule résultante de l'utilisation de ces produits.
Je l'ai fais parfois avec une boule dans le ventre et parfois les larmes aux yeux, mais sans haine ni contentieux avec ces produits, simplement
dans l'espoir d'en préserver tout ces jeunes qui pourraient se laisser berner par les paillettes colorées maquillant ces produits qui ne laissent que deux alternatives :
-la moindre étant de les essayer et de devoir subir (si on à aimé), la frustration de ne plus y toucher à cause de leur caractère fortement addictif, totalement ingérable (sauf pour super man),
- la seconde, d'y avoir goutté et de n'avoir pas pu gérer l'addiction et d’être tombé dans un cycle de souffrance avec une lucarne de sortie assez étroite.
Pour essayer de répondre à tes questions :
« Est-ce que le fait de vouer cette haine et de te battre contre ELLE chaque instant t'as aidé dans la guérison ? T'aides encore ? »
Je ne voue pas et n'ai jamais vouer aucune haine envers l’héroïne, j'ai toujours su que la souffrance que j ' ai vécu de l'utilisation de ce produit n'a été que la conséquence de mon ignorance et de ma stupidité, c'est d'ailleurs l'acceptation de ce constat associer au désir de m'en sortir qui m'a permis de me libérer du cercle vicieux de l'addiction.
Je ne me suis jamais battu contre l’héroïne, mais uniquement contre moi même, et d'un combat d'autant plus difficile que ce moi même et totalement déformé voir presque annihilé par les effets de l'héro, quand tu en es dépendant, et pour finir, je me suis totalement libéré le jour ou j'ai arrêtée de combattre, que je me suis posé librement devant un choix et que j'ai choisi de stopper et de renaître, plutôt que de continuer et mourir (ce n'est pas une métaphore).
J'ai su dés mon premier shoot que je venais de mettre les pieds dans un merdier tout gluant,(comme je l'ai su dés mes premières cigarettes et ensuite dés mes premiers joints) :
vais je trouver la force de faire face à la frustration pour éviter l'addiction (le tabac détient le record, il m'a fallu 25 ans pour avoir le courage de prendre la bonne décision et assumer la frustration pour me libérer de l'addiction).
j'ai été faible et stupide, humain quoi, et j''ai cru pouvoir gérer et repoussé le moment fatidique de la dernière limite du choix de stopper le shoot avant le grand plongeon dans l'addiction, mais l'addiction, c'est vraiment quelque chose de pernicieux et de brusque :
-le premier jours pas de bléme, c'est cool je continu, deuxième jour idem, j’enchaîne et ainsi de suite , et là, x me jour après, :
-« mais c'est quoi qui m'arrive , putain ça y est, je suis en manque, ha la la, la galère, la je flippe comme une bête... »
(c'est peut être pour ça que je mets cette force de conviction dans mon témoignage (et c'est peut être ça qui te fait dire que je diabolise?), à cause de ce souvenir , que quand tu y es rentré, tu risques fort de ne pas voir venir la limite, et que si c'est le cas, tu vas être mal barré, pour au moins sûrement très longtemps, même si tu as la force de t'en sortir un jour.)
Cela, je serais vraiment heureux de pouvoir aider à l'éviter à d'autres personnes et encore plus à des jeunes qui risquent de se faire broyer dans l'expérience. (c'est quand j'écris ce genre de chose, pendant que je le visualise dans mon esprit, que j'ai le coeur qui explose et les larmes qui me viennent aux yeux) .
Ensuite pour véritablement stopper, c'est au final paradoxalement assez facile, c'est juste une décision sincère avec soi même à prendre, personne ne t'y oblige et surtout pas toi même, c'est pour cela que c'est facile, ce n'est pas conflictuel, pas une lutte ou un combat, juste le choix délibéré que maintenant c'est fini, je ne prend plus de produit (en sachant que tu peux sans contrainte ni jugement, si tu préfère et si c'est ton désir, choisir de ne pas arrêter, en acceptant d'en assumer les conséquences) et là tu te laisses en paix définitivement dans une sérénité profonde et sans vague. (et bien loin de la haine ;o) ).
J'ai fais sereinement ce choix il y a maintenant 27 ans, j'ai assumer ( de façon intelligente,bien aménagé, pour ne pas souffrir inutilement) mon dernier sevrage physique, et depuis je n'ai jamais repensé à l'héro en terme de désir, en fait je n'y ai plus pensé du tout (au point que j'avais même totalement oublier, l'existence de l'univers de la drogue, tout cela faisant partie d'une autre vie, dans un autre monde) jusqu'à il y à trois mois ou je me suis inscris sur ce forum et ou j'ai découvert tout « ces espèces de petits drogués » (tous des jeunes en plus) qui mangent des champis bizarres, se plug des trucs dans l'anus, se font des douilles et je ne sais quoi d'autres qui m'est totalement étranger, ce qui m'a recadré direct sur les bancs de la maternelle, en prépa :
« comment se propulser au cœur de la voie lactée en 10 leçons ».
Je peux te dire que je n'ai aucune haine vis a vis de l'héro, que ce n'est pas la haine qui m'as permis de m'en sortir, mais bien une approche sereine et honnête des raisons de l'utilisation de ce produit , avec la balance de ce que tu y trouves par rapport à ce que tu en subits, et un choix sincère et définitif de ne plus en prendre.
Après avoir résolu l'addiction avec l'héro, je me suis refais « piéger » avec l'addiction aux amphés , que j'ai réglé 7 ans plus tard sensiblement de la même façon que pour l'addiction à l'héro, par la même force de décision du choix librement consentie.
(j'avais un compte personnelle à régler avec les amphés, réaction à une angoisse/psychose existentielle qu'elles m'avaient créer quand j'avais 18 ans).
Je vis depuis dans une parfaite sérénité vis à vis des drogues addictives.
Sans haine, sans contentieux, et aucun désir d'en consommer, en fait sans ne jamais y penser.
Tu m'as demandé :
« Lorsque je te lis au sujet de l'héroïne, et des "drogues addictives" en général ( le sucre en fait-il partie pour toi ? Le chocolat ? ) »
oui, pour moi, le sucre et le chocolat (et tout les ine, café, thé etc...) font partie des produits alimentaires à caractères addictif.
Physiquement les conséquences toxiques ainsi que les souffrances endurées sont sans comparaisons, par contre d'un point de vue psychologique le processus et sensiblement le même en version super light
J'ai volontairement testé ( en sachant que j'adore le chocolat) l'addiction au chocolat pattisier bio, sur la base d'une consommation assez élevé d'environ 50 à 80 grammes par jours pendant à peut près un ans , je n'ai pas véritablement noté de sevrage physique particulié et psychologiquement, simplement l'effort de mettre en place une décision impliquant une frustration momentané , car à l 'inverse des drogues je n'ai pas pris la décision avec le chocolat de ne plus jamais en consommer .
Ce sont des produits que je tolère car ils sont gérable assez facilement, mais que je surveille :
quand je constate que ma consommation de chocolat ou de sucrerie dépasse le cadre de se nourrir
, je m'oblige, avec plus ou moins de facilité à mettre un frein
(pas vraiment pour les conséquences sur la santé physique (bien que), mais parce que je ne peux pas être en accord avec moi dans une liberté intérieur sereine, si je sais qu'une partie de mon bien être vas être tributaire de la consommation d'un produit).
Je suis quand même un super gourmand, mais je ne considère rien de plus précieux dans la vie que le bien être résultant de la bonne santé (l'age et l'expérience des souffrances endurées à cause des problèmes de santé aidant en grande partie ce point de vue), et si j'ai un doute relatif à leur maintient , je préfère m'abstenir (enfin, c'est ce que j'essaie de faire).
« J'ai vu que ta religion prônait la paix et l'amour pour tous, mais ne penses tu pas que pour trouver enfin cette paix intérieur, tu dois te séparer de tout sentiment de haine même si pour toi elle est la plus ignoble »
Je ne pratique pas les enseignements Bouddhiques dans un esprit « religieux », mais parce que je trouve que c'est une voie qui respect au plus profond dans son essence, la vie et les êtres vivants sans distinction et sans jugement, et dont l'application m'a toujours permis en toute circonstances, surtout les plus extrêmes et désespérés (particulièrement dans la folie à caractère schizoïde provoqué par les amphés), de ne pas perdre totalement pied, de conserver la confiance en moi , dans la vie et dans le bonheur comme la finalité, au delà de tout les écueils passagés, pour tout ce qui vie et a une conscience.
je partage totalement l'intention de la paix et l'amour pour tous ( viscéralement, je ne vois pas véritablement d'autres raisons d'exister qui vaillent vraiment la peine et qui te porte au bonheur).
Comme je l'ai dis plus haut , il y à très longtemps que je suis en paix avec moi même, et que je n'ai pas de haine au fond de moi ( au moins aucune que je ne sois capable de gérer facilement), et surtout pas vis à vis de simple composés organiques disposant de propriétés pharmacologiques, ( ce qui ne m'empêche pas comme tout le monde, d'avoir les boules dans les embouteillages et que plein de trucs me gonflent , dans la vie au quotidien, mais je me détache de plus en plus et le gère facilement) .
« Je tiens à préciser que je ne remets pas en cause la souffrance que son utilisation a pu te provoquer ( ta femme.. ) directement ou indirectement. »
excuse moi, mais je n'ai pas compris pourquoi tu cites ma femme dans ce contexte ?
« ( je n'ai pas lu en entier le topic des vétéran de l'H, idem pour celui de schtroumpfette. Mentalement c'est clairement pas la meilleure idée pour moi à l'heure actuelle.) »
Si ce n'est pas indiscret, tu peux développer pourquoi c'est clairement pas la meilleure idée pour toi ?
voilà, je sais pas si cela correspond aux réponses que tu attendais, et j’espère que je ne t'ai pas soûlé.
Si tu en as eu le courage, merci de m'avoir lu jusqu'ici et si tu n'es pas totalement saturé, je t 'ai fais un guide des post ou tu en connaîtras un petit peu plus sur mon point de vue et mon histoire avec l'héro et l'addiction.
Dans le Topic « les vétérans de l'héro »
Sur la page 1
Dans le post 9 mes différents sevrages
Dans le post 19 les raisons pour lequel on commence l héro et mes raisons perso
Dans le post 28, 30 réponses brèves
Sur la page 2
Dans le post 34 sur l addiction
Dans le post 50 , l utilisation de drogue dans le développement personnelle
Dans le post 56 explication de l action de l hero sur les glandes endocrines
Dans le post 77 page 3 comparaison entre hero, amph é, et lsd
Altered_State a dit:
A vous lire je vois que les avis sont partager, mais je tiens a rapeller que ce n'est que pour un test que je voudrais gouter a l'opium, mes parents aillant été dans une fumerie d'opium thailandaise dans les année 80, il m'ont décrit comment était les gens la bas, je sais que les fumeur régulier d'opium se grate jussqu'a se faire des trou dans la peau a cause des démangeaisons due au manque, etc mais je ne veux en aucun cas prendre de l'héro, ou de l'opium de manière réguliere, juste fumer ou boire une ou deux tisanne faite maison. Heureusement que ce n'est pas aussi addictif que l'héro (on m'a dit que fumée elle rendait moin accro mais que en fix elle avait 1 chance sur 2 de rendre accro!)
Afin de te préciser mon point de vu je te fais un collé de ce que j'ai exprimé plus haut :
ces produits ne laissent que deux alternatives (c'est valable pour l'op, et tout les produits addictifs) :
-la moindre étant de les essayer et de devoir subir (si on à aimé), la frustration de ne plus y toucher à cause de leur caractère fortement addictif, totalement ingérable (sauf pour super man),
- la seconde, d'y avoir goutté et de n'avoir pas pu gérer l'addiction et d’être tombé dans un cycle de souffrance avec une lucarne de sortie assez étroite.
et bien évidemment la troisième (qui est hors alternative), la seule viable hors de toute souffrances, s'abstenlr d'y toucher, en sachant qu'on se fait là un super cadeau .
Bien entendu, tout ceci n'exprime que mon point de vue, que j'essaie de donner le plus objectif possible ;o)