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Mon infini musical...

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Deleted-1

Guest
Bonjour,
voila j'ai posé par écrit ce que je vis lorsque j'écoute de la musique défoncé. Ce qui suit est une longue analyse de ma perception musicale, peu être pas à lire si vous êtes légèrement fatigué ou pas très motivé...


La musique c'est avant tout un potentiel énergétique infini, je ne sais pas d'où elle vient mais elle me fait l'effet d'une drogue. J'ai déjà été en dèche de musique et le manque se fait vite ressentir, en quelques jours seulement je commençais à fredonner pour avoir un air, un son dans la tête.
Pour moi la musique se décompose en 3 parties ---> il y a le moment où elle reste en sik de fond, tu ne l'écoutes pas mais elle est bien là, elle donne une ambiance, une atmosphère à la pièce. Ensuite il y a la musique pour passer le temps, style en voiture ou dans une chambre, si personne ne parle, l'atmosphère diffusé par le son se fait de plus en plus ressentir mais on n'est jamais à l'abri d'une parole donc pas question de se laisser partir complètement. Puis vient ce moment où il n'y a plus que toi et la musique, tes 2 écouteurs bien enfoncés dans les oreilles, le volume sonore est surement trop fort mais bon, tu trips quoi...

Chaque musique est une émotion ou une sensation humaine, je n'écoute absolument pas les notes (j'y connais que dalle !), c'est d'ailleurs pourquoi j'arrive à écouter des sons "garages" sans aucun problème, tant que j'arrive à percevoir un rythme ça me va. Arriver à capter cette énergie est juste une sensation merveilleuse, c'est à ce moment que je commence à oublier la musique pour uniquement vivre ce que l'auteur partage. Chaque moment de ta vie peu être rythmé par une musique, Lou Reed est un dieu pour moi, il a l'art de retranscrire ses émotions, ses sensations en musique. Personnellement je suis incapable de faire sortir un son correct de ma bouche ou d'un quelconque instrument, alors retranscrire la petite déprime que j'ai eu où le moment peps que j'ai passé est une chose impensable. Mais Lou Reed est allé encore plus loin, tout comme 1200 mics il a retranscrit les effets de certaines drogues en chanson...respect, mais vraiment : RESPECT. Quand j'écoute toutes ces chansons (ayahusaca, heroin...) je ressens le voyage, je ressens le shoot, je ressens les nouvelles dimensions, l'effet serein ou même le bien être malsain des opiacés...

La déconnexion, cet état de perche totale où la vie prend et perd tout son sens, cet état où les vraies questions se posent et où les réponses ne sont pas toujours évidentes à comprendre/interpréter. Ce moment si intense où la musique a pénétré tout ton corps, tu ne ressens plus rien, juste ta petite âme flotter sur ou dans ton corps surdéfoncé. Tes bras, tes jambes, ton tronc, tout ça n'existe plus...il n'y a plus que ce voile blanc ou noir (tout dépend de si tes rideaux sont ouverts ou fermés). A ce moment là tu n'écoutes plus la musique, tu l'as vis, elle est en toi, au plus profond de tes trips. Plus rien n'a d'importance, tout se passe dans ta tête et dans tes membres, c'est une sensation unique. Mais l'état suprême, plus dur à atteindre, reste cet instant où tu planes tellement que tu as beau augmenter le volume sonore de ton MP3 que ça ne change plus rien au trip ---> plus de montée, plus de descente, juste ta conscience perdu dans l'hyperespace...
Mais pour en arriver là il faut premièrement mettre le volume sonore à un bon niveau, plus c'est fort plus tu trips, après faut pas saturer non plus. Deuxièmement il faut se concentrer sur la musique, juste écouter la voix, la mélodie, et d'un coup se rendre compte qu'on est parti avec le fluide musicale. Le système de pensée change, la projection est présente (tu te projettes physiquement et psychologiquement, un peu comme une projection astrale par la musique), tu t'imagines dans des situations ou des histoires de ouf, ou alors tu trip sur les sons, tes deux orbites forment des cercles en mouvement permanent et là c'est jouissif.
Sur certaines musiques je ressens des sensations d'apesanteur, de légèreté, ma conscience balance, tournoie en accélérant, sensation de vertige ---> impressionnant ! Je ressens et perçoit un tas d'autres choses mais je ne vois absolument pas comment les traduire par écrit...ma tête est découpée en deux parties bien distinctes, les deux hémisphères de mon cerveau sont représentés par des formes noires sur un fond noir mais pourtant je les vois très bien...c'est compliqué à expliquer.

Il y a aussi ces 3 ou 4 secondes de changement de perception de la musique lors de mon premier joint de la journée. Dés que la foncedé à pris part de moi (dans les 10 premières lattes), la musique devient subitement plus forte, plus présente en moi, dans ma tête surtout. Pendant quelques secondes le volume sonore croit et hop je suis dans le fluide musicale, c'est un de mes moments préférés.
Il y a aussi la répercution de la musique sur le visage. En écoutant cette chanson
je suis sur de voir mes lèvres sourire au moment du refrain. C'est juste un truc de ouf, à chaque fois ce grand sourire me colle au visage. Des fois je me dis qu'il faudrait que je me film pour voir les tronches que je peux tirer sur certaines sik...doit y avoir des faciès marrant. Je me rappelle un soir où une fille que j'avais en vue m'avait parlé sur internet, On arrête de discuter, je vais fumer un joint et j'enchaine avec de la sik allongé dans mon lit. Bam un énorme smile me prend et continue de grandir jusqu'à ce que ça me fasse mal, impossible de remettre mes lèvres à la normale. Au début c'était marrant, au bout de 30 secondes tu subis, ça me faisait vraiment mal, et ça c'est arrêté dès que la chanson s'est finie.

Marcher en musique est juste trop bon, évoluer dans une nouvelle réalité, comme si tu te croyais dans un film avec une musique qui accompagne l'action, exceptionnel. Marcher permet de moins déconnecter mais ça reste une bonne défonce musicale. Physiquement tu ressens tout et rien en même temps, tu regardes tes jambes marcher toutes seules, la musique te porte et va même jusqu'à te pousser...bon des fois elle te tire vers l'arrière, c'est un peu plus dur dans ces moments là...J'aime perdre mes mains et mes avants bras dans les poches de mon manteau, ne plus sentir grand chose de ce qui me sert de bras. Par contre les sensations dans la poitrine sont bien présentes, massantes, comme si une personne m'appuyait sur le torse, et qu'il réussissait à pénétrer dans mes poumons. tu ressens bien tes abdos et tes intestins, des fois les sensations de la poitrine et du ventre ne font qu'une, là c'est vraiment extra aussi. Tes genoux sont comme des suspensions parfaites coordonnées avec tes abdos, tu voles au dessus du bitum, amorti toutes les descentes et montées de trottoir, tes chevilles sont aussi au taquet, elles inclinent tes pieds en fonction du type de sol, de l'inclinaison de la chaussée, tu trajectes bien.
Il m'arrive de marche rles yeux fermés, c'est incroyable mais je vois ou perçois tout ce qui est devant moi, les voitures, les arbres, l'emplacement de chaque pylônes, comme si j'évoluais dans un monde tout noir où des masses, des silhouettes noires représentaient la réalité.

La musique peut me sauver d'un bad trip comme me faire plonger dans un monde cauchemardesque. Personnellement le rap me fait m'effondrer psychologiquement, le rythme me tue, la violence verbale m'achève, je ne supporte pas cette musique quand je suis faya. Je sais qu'il me faudra plusieurs minutes avant de récupérer ce qu'il reste de mon cerveau si j'écoute (et tient bon) une chanson de rap. Les styles musicaux influencent sur la psychologie. Des paroles agressives, une voix énergiques et méchantes me mettront dans un monde de violence, des images et des envies de baston me traverseront l'esprit, c'est assez impressionnant de se rendre compte de ça (mais c'est récent comme sensation aussi, avant ça ne m'atteignait pas autant que ça). Les chansons calme te portent, la voix est douce, elle me berce, mon esprit est reposé , je suis serein et c'est un pur plaisir de vivre ces moments là. Dès qu'il y a des paroles un peu "chaudes" l'imagination suit aussi bien qu'avec des paroles agressives, pas de pulsion sexuelle mais des images de cul bien présente. Je n'irai pas jusqu'à parler de fantasme mais en tout cas les peu de moment que j'ai passé à écouter ces siks étaient presque orgasmiques (
).


Le cannabis :

Première approche avec le Velvet Underground et sa chanson HEROIN (
), découverte du potentiel musical. Premières déconnexions devant mon pc en écoutant cette chanson avec des enceintes. Assis sur ma chaise ma tête flenche, psychologiquement c'est assez dur, je me redresse, la foncedé s'accentue, je tient bon mais douille comme un porc, "cette chanson est trop intense, si déjà sous canna je craque jamais je me shooterai à l'héro !". Ensuite je découvre la discographie du Velvet, la musique devient alors un vrai mode de vie, elle accompagne désormais ma journée. A cette période de ma vie j'étais dépressif, des idées très noires comme il en faut pas, et je vous affirme que la musique et la défonce m'ont sorti de cette merde, j'avais enfin trouvé un intérêt dans ma vie ---> la musique sous cannabis pour vivre !
Au début je ne fumais que le week-end et à chaque retour de soirée je me laissais partir, premièrement dans la rue en rentrant chez moi avec mon MP3, puis une fois arrivé, sous ma couette le corps bien détendu, je lançais HEROIN et là je décollais, juste je décollais. Arriver à s'oublier 7 petites minutes, perdre pieds de la réalité...
Puis j'ai commencé à acquérir un peu d'expérience et je débutais une playlist de chanson "spéciale défonce".

Il ya différent stade de foncedé en fonction du mode de consommation du cannabis. Un pétard me mettra bien, la musique sera bonne mais la déconnexion un peu plus dure qu'avec un bang...Le bang produit un tel choque psychologique que mon esprit déconnecte pour un rien. Lecture et c'est parti, je suis dans la musique, mon corps a disparu depuis longtemps, ça bourdonne fort dans ma tête, je trip vraiment. Avec un bang je suis sur de pouvoir déconnecter sévère pendant au moins une heure, bon après vaut mieux ne rien avoir de prévu car le cerveau est lessivé, la musique l'a juste anéanti. Pas question de parler à qui que ce soit. Croiser des gens que je connais est une chose terrible pour moi quand j'écoute de la sik depuis au moins 5 minutes. Quasi impossibilité de parler, toutes mes pensées sont en mode off et je ne dis rien pour ne pas bafouiller des mots. Je me dis que je suis complètement foncedé et que mon pote m'a juste rencontré au mauvais moment...

Maintenant avec l'expérience j'arrive à isoler les différentes sources de son :
-la voix, quasi indispensable, assez dure à isoler, mais elle peut être si belle, si porteuse d'émotion ! (la voix se transforme en une forme de serpent qui évolue dans ma tête au fil du chant)
-la batterie, elle joue avec mon cœur, il accélère ou ralentit en fonction du rythme imposé, ça peut limite devenir gênant, étouffant, oppressant.
-la guitare, les riffs et les envolées lyriques...tous ces sommets atteints, ces escalades de foncedé, ce plafond blanc, ce ciel étoilé, le sommet.
-la basse, entrainante, écrasante, assourdissante, elle fait des nœuds dans mes tripes, me scie les jambes, puis m'atteint le cœur au final si la batterie ne l'a pas déjà fait.

La musique "électronique" me fait tripper d'une manière différente du rock, la sensation de perche n'est pas la même, les basses me mettent le palpitant dans la zone rouge, les sons sont bien plus présent dans ma tête, le voyage est plus facile d'accès les yeux fermés. C'est d'ailleurs là la meilleure façon de triper je trouve, allongé les yeux fermés dans le noir la musique me prend tout entier, mes visions sont noires mais mes yeux forment deux cercles de couleurs jaune ou blanche avec lesquels je m'amuse. Ils bougent en fonction de la musique et je n'ai plus qu'à apprécier le moment présent. Mon esprit se libère et les premières pensées arrivent "jsuis défoncé", s'en suit une autre pensée et là tu pars, je m'imagine dans des scènes plus ouf les unes que les autres, je pense fort, sur le monde, sur ce qui m'entoure, sur moi même, mes relations, mon comportement, mon mode de vie, l'introspection n'est jamais très loin...

Les premières expériences sur mon pc étaient plus qu'instructrices, voir jusqu'où pouvait aller la défonce, y a pas de limite sous cannabis...Devant Heroin j'arrive à tenir droit maintenant, ma tête est lourde, très lourde et ma vue se casse la gueule. J'ai vu mon écran se sectionner en deux, la page youtube se dissocier et afficher 2 bananes (vidéo Heroin), mais ce qui est sur puissant avec cette chanson
, ce sont les halos de lumières qui s'échappent de mes yeux et qui volent vers le ciel comme l'onde d'un caillou tombé dans l'eau. Ils volent vers le sommet de ma tête et se succèdent rapidement, impossible de les arrêter, j'ai essayé...Mais j'en ai bavé avec cette sik, affalé sur le dossier de ma chaise, retenant ma tête tant bien que mal, l'esprit pulvériser par le rythme, ta vie n'est plus rien, en fait c'est une vraie torture mais je continuais à écouter, jusqu'au bout, j'encaissais et c'était merveilleux de voir tous ces cercles passer devant mes yeux.
Toutes ces lourdes chansons style Chemical Brothers sont destructrices, je me suis vu tombé lentement devant mon pc, mon torse se rapprochait de plus en plus du bureau, ma tête de l'écran, je m'enfonçais, profond. Après mettre relevé une fois la sik terminé, mon écran n'avait plus de contour, la page youtube partait en sucette, ya quelques trips comme ça qui marquent plus que les autres...va savoir pourquoi...

Le mouvement des yeux est important. J'ai remarqué que mes yeux bougeaient avec la musique, ils partent en haut, en bas, à droite et à gauche, se fixent, tentent de voir au loin...et tout ça créé des formes circulaires, des points jaunes ou blanc mouvant dans un vide noir. Il y a aussi cette dimension qui apparait, comme des effets de profondeur engendrés par des formes circulaires, cylindriques, triangulaires ou même cubiques (avec les yeux fermés je perçois l'arrête de mon nez, le contour de mes orbites et aussi la courbure de mes paupières).
Je tripais sur Heroin en regardant des vidéos d'effet psychédéliques, la vidéo terminé la chanson continue et d'un coup je perçois mon œil sur l'écran. Je voyais parfaitement ma pupille et mon iris comme si ils étaient décalcomaniés sur mon écran et entourés de 2 traits noirs qui représentaient mes paupières puisqu'ils y avaient des cils sur les 2 traits...juste magnifique !

(Sous opiacés (codéine), c'est exactement comme le canna mais en puissance 1O ! un truc de ouf...mais bon je ne suis pas fan de la défonce en dehors du trip musical (qui est lui sur bon par contre))


Les psychés :

L'extase musicale ! simple, sous DXM j'ai l'impression d'avoir l'univers à la place du cerveau, un gigantesque univers noir sous le crâne (qui n'existe plus à ce moment là). La musique est alors essentielle, le silence est mon ennemi et le bruit peut s'avérer bien méchant parfois. Sous 2c-I la musique est elle aussi très bonne, plus du style "parfaite", "taillée au scalpel"...
L'influence des psychés m'a amené à quitter le Velvet Underground pour découvrir les Pink Floyd et la musique électronique. De plus mes premiers trips au DXM ont changé à jamais ma perception de la musique, il m'est désormais plus facile de me laisser partir, que ce soit sobre ou sous cannabis.
Après ça ressemble assez au cannabis comme défonce (je fume toujours pendant mes trips), mais c'est quand même beaucoup plus intense, pour le coup la musique fait vraiment parti de toi dans toute son intégralité...



Il m'arrive de me poser la question "suis-je unique ?".
Je pense que je ne suis pas le seul à ressentir de tel effets avec la musique, j'attends de trouver la personne qui comprendra ma "quête", l'exploration de ce potentiel infini...
 
Très intéressant comme topic ! j'ai pas le temps de répondre, je le ferais dans la journée, mais content de voir que la musique comme le Velvet ou encore Pink Floyd est essentielle pour d'autres personnes.

Promis je met un pavé aujourd'hui !
 
Prends ton temps mec, moi j'ai mis 2 semaines à débuter mon récit pour le finaliser hier soir...
 
Bon j'me lance !

Tout d'abords je vais juste mon montrer mon cheminement musicale, qui est important à mes yeux et qui est complémentaires sur la vision que j'ai des drogues et de ma philosophie.
Le premier groupe que j'écoute avec une réelle attention, c'est Pink Floyd. La découverte de ce groupe ut si importante que c'est pour moi mon point de départ. Depuis ce temps là, c'est ma musique à moi que je connais de long en large. Ils ont fait beaucoup de musique différentes qu'on peut si retrouver même si on aime pas la moitié. perso, j'aime tout ! Différemment bien sûr. C'est d'ailleurs sur une musique de Pink Floyd, enregistré avant 1970 que j'ai trippé pour la première fois sous herbe. C'était dément.
http://vids.myspace.com/index.cfm?fusea ... d=18666910

J'ai aussi découvert l'univers de Syd Barrett et celui de Jim Morrison, qui ne me quitte plus ! Pink Floyd m'a fait découvrir un aspect de moi aussi qui me guide beaucoup dans ma recherche musicale, et même tout le temps d'ailleurs. C'est l'expérimentation. Ecouter "Set the control for the heart of the sun", "A saucerful of secret" ou encore "Be careful with that axe" du live à Pompéi. Et y'en encore plein d'autres comme celle là, très peu connue.
http://www.youtube.com/watch?v=V-h7wg0i ... r_embedded

Avec cette recherche de l'expérimentation, je suis aller voir du côté du rock progressif et psychédélique des années 70, avec des groupes comme Gentle Giant, King Crimson ou encre Hawkwind, mais aussi du Krautrock. Je pense principalement à Klaus Schulze avec ou sans Ash Ra Temple, Faust ou Grobschnitt. J'ai trouvé le mouvement R.I.O qui proposait d'écouter d'une autre façon le rock, leur musique est assez dérangeante pour les non-initiés.. On peut citer des groupes comme Art Zoyd ou Henry Cow Ensuite viens une autre grosse révélation sous truffe : Robert Wyatt. Ce mec là est génial. Mélange de rock, jazz et expérimentation, il m'envois lui aussi au septième ciel par son registre musicale hors normes : Il fut présent sur les 3 premier album de Soft Machine, avant de crée Matching Mole puis de faire en solo. Sa voix est absolument magnifique. Puis période Ambient qui ne me quitte pas non plus : Brian Eno, Jon Hassell, John Cale, Erik Satie (ahhhh)
. Petite tendance au minimalisme avec David Lynch et Suicide d'Alan Vega et de Martin Rev : c'est en duo entre le chanteur et un mec derrière ces machines. Ça donne des musiques avec tout le même rythme, parfois glauque ou angoissant, avec les paroles susurrer par le chanteur, quand il ne hurle pas.

En musique vraiment chelou, j'ai deux groupes : Grails et Supersilent, que je conseil pour ceux qui prennent du DXM si vous voulez avoir une musique de barjot. C'est vraiment quelque chose.
http://www.youtube.com/watch?v=PUJjAPkA ... re=related
http://www.youtube.com/watch?v=cNT-tdLE ... re=related

Dernière découverte : Ze Velvet Underground qui est lui aussi fabuleux. Ces mecs (et cette fille ^^) ont vraiment quelque chose qu'ils transmettent dans leur musique. Avant cela j'ai eu un moment electro IDM avec Autechre et Aphex Twin et High Tone

Voilà en très gros mon petit bonhomme de chemin. Aujourd'hui j'écoute principalement Pink Floyd, King Crimson, The Velvet Underground, Erik Satie, Autechre, The Doors, Suicide, Grails, Supersilent, High Tone. Puis plein d'autres aussi...
Excusez moi de pas aller plus loin ce soir, mais un peu fatigué :p
 
(Suite)

Alors, voilà les différentes utilisations que j'ai de la musique :

- Dans la vie courante :
Dès le réveil, je me plante les écouteurs dans les oreilles et la musique que je met différent selon mon humeur. Histoire de bien se mettre dès le matin :D. Après c'est dès que j'ai un temps disponible ; dans le bus, devant l'ordi, en marchant ect... Dans ces moments là, je me sens vraiment coupé du monde, dans ma bulle, mon monde avec personne qui ne peut rentrer. La musique se passe uniquement dans ma tête et j'ai l'impression d'évoluer sur un plan différent des gens qui m'entoure. Je les vois parler, rire, marcher ect... et moi j'observe tout ça en musique. Parfois c'est même assez drôle d'observer les réactions des gens sans participer à la conversation. Mais je relativise en me disant que je dois être souvent pareil :o.
Sans ces moments en musique, j'ai l'impression de m'ennuyer profondément, que peu de choses ont de saveur et que tout n'est qu'un éternelle recommencement sans intérêt. Être sous musique est pour moi comme être sous substance, tu trips et après, tu trouves tout magnifique. Le plus souvent je suis seul avec des écouteurs car quand je met les musiques que je préfère sur le poste, on me dit que c'est nul, fou, glauque, taré, du bruit. Moi je leur répond juste que j'écoute ça parce que j'ai pas le même état d'esprit. Heureusement que j'ai une personne de mon entourage qui évolue peu ou proue dans la même musique. Pour dormir, c'est pareil, c'est en musique !

- A cheval :
Alors là, c'est vraiment le gros trip de monté à cheval en écoutant de la musique. Encore mieux si je fume avant. Ces moments là sont généralement très cool, surtout avec une jument en particulier, parce quelle est super confortable et agréable. A cheval j'écoute plutôt des trucs doux et calme comme Erik Satie, ou alors Robert Wyatt. Ainsi, je suis encore dans ma bulle, avec le cheval avec lequel j'essaie d'avoir une compréhension mutuelle, une sorte de communion en ignorant tout ce qui m'entoure. Mais c'est franchement fabuleux lorsque je vais à la plage ou dans les dunes près de chez moi à cheval. Il fait super beau, je suis en t-shirt, la jument, toute calme, reste au petit galop quoiqu'il arrive. Là je prend grave mon pied.

- Avec des substances :
Comme beaucoup, voir tout le monde, l'écoute de musique sous substances, que ce soit canna ou autre, me la fait entendre différemment que sobre. On découvre plein de nouvelle choses et un passage banal voir sans intérêt au premier regard prend toute son importance. Encore plus que normalement, on essaye de faire corps avec la musique, qu'on soit la musique et qu'elle nous guide dans le trip. Je vois la musique comme une partie de nous. Elle représente quelque chose en nous et n'est pas vide de sens. Par exemple, moi qui adore le symbolique, l'absurde et un décalage du réel de la majorité, les musiques que j'écoute sont en majorité soit de l'instrumentale, soit des chansons à paroles métaphorique, soit le sens n'est connue que de l'auteur :D. Mais j'ai quand même des chansons plus terre à terre avec The Doors, The Velvet et Syd Barrett.
Comme je l'est dit dans mes TR, sous canna je sentait des courants d'énergie évoluer dans ma tête alors qu'avec du LSD, c'était beaucoup plus mes yeux qui sentaient, comme on m'appuyait dessus en suivant le rythme. La musique m'enveloppait dans son voile sonore, je m'y sentait en sécurité. Mais y'a des fois où elle m'agresse, particulièrement avec les musiques expérimentales, et dans ces cas là, je me laisse porter. Je pense que cela fait partie d'une construction mentale qui te permet de devenir globalement plus résistant mentalement par la suite. C'est dur à expliquer mais j'y crois. Pour moi ça m'a permit de ne pas péter un câble à plusieurs reprises, en prenant énormément sur moi. Le soucis c'est que j'ai limite trop intérioriser les choses et que maintenant, j'ai du mal à faire partager mon monde à d'autres.


Quoiqu'il en soit, c'est pour moi ma première drogue et je ne m'en passerais jamais. Et comme toute drogues, la musiques et les trips évoluent au cours du temps.
 
Super intéressant tout ca :o J'aimerai bien aussi vous pondre un texte sur ce qu'est la musique dans ma vie, dans mon être, mais je me sens vraiment pas d'attaque :rolleyes:
Je n'y ai jamais vraiment réfléchit. Je me suis arrété à certaine idées simples: "je ne peux pas vivre sans musique", "la musique et mon remède au bad avec ou sans drogue", "la musique nous met tous en phase dans certain moment", "la musique... c'est magique :roll: " etc.

En tout cas bravo pour vos textes :wink:
 
Bon je vois que je ne suis pas unique en fait...ba faut se motiver pour écrire quoi...moi ça faisais plus de 2 mois que j'organisais dans ma tête le texte, après j'ai mis 2 semaines à le rédiger et à l'arranger.
 
Super chouette topic, merci :D

Me sent pas non plus d'attaque pour vous pondre un texte aussi exhaustif sur la place qu'a la musique dans ma vie et sur les effets que ça me fait, y a tellement à dire que je ne saurais par quoi commencer. Mais j'vais y réfléchir.
 
J'ai commencé par là...faut se motiver, j'en ai appris beaucoup sur moi même en rédigeant mon Tr musical.
 
Inventaire des états psychiques selon la musique et les humeurs:

Légère tristesse:
J'écoute le Stabat Mater de Pergolesi et là je chiale en quelques minutes.

Légère euphorie:
J'écoute n'importe quoi qui balance de l'énergie, même des trucs bien commerciaux comme Britney spears, j'adore, je secoue la tête et je suis super content.

Surf sur le net:
De la psytrance ou n'importe quoi a vite de l'effet, mais c'est rapidement perdu. En fait sur le net je suis en mode neutre avec la musique, autant ne pas en avoir.

Sous prods ou relaxation transcendantale:
Psytrance goa psytrance, toujours, d'ailleurs faudra que ça change. Si je m'arrange bien je finit pas me détacher du corps.

D'une manière générale je chante tout le temps, même au boulot. De tout et surtout de n'importe quoi.
 
Ah là je suis en train découter Informer de Snow et c'est cool comme première musique. Mais quand je passe à quelque chose après, c'est moins fort.

Ceci dit, il suffit de se balader dans les photos des amis sur FB avec de la zique qui dégage un peu pour faire remonter le niveau émotionel.

Dans le livre Orange Mécanique, un médecin lave le cerveau d'un jeune délinquant à coup de drogue, de films et de musiques choisi (rhaaa imaginer ça un fois qu'on a senti le lavage de cerveau DXM, brrr). Et il passe la neuvième de Beethoven. Le gamin hurle: "Arrêtez cette musique, ne la souillez pas!"

Et là, réplique dont je me souviendrait toujours:
" La musique? Mmh, intéressant. Tout ce que je sais c'est que ça amplifie les émotions"

Voilà. Rien à dire de plus.

EDIT:
Je vient de passer sur "Right here, right now" de Fatboy Slim, et en fait, une musique suffisament puissante peut me soulever dans un état euphorique par elle-même. Mais je soupconne l'inconscient d'être plus ou moins disposé, c'est-à-dire, peut-être l'inconscient travaille-t-il tout seul et la musique peut révéler un de ses états euphoriques, ou dépressif? En tout cas ça fait remonter des choses, ce qui fait de la musique un bon outil de recherche psychonautique. J'enfonce des portes ouvertes mais je viens de comprendre un truc, entre autre, pourquoi le terme musicothérapie existe.
 
J'écoute le Stabat Mater de Pergolesi et là je chiale en quelques minutes.

quelle interprétation, si c'est pas indiscret? Le Stabat MAter de Pergolesi fait parti des meilleurs Stabat selon moi, avec celui de Rossini. L'interprétation par Hogwood fait des merveilles, et celle du Clemencic Consort également, dans un genre plus traditionnel.
 
J'écoutait toujours le même quand j'était chez mes parents, m'y suis habitué, et depuis je suis chaque fois je suis déçu. Donc chaque fois je passe dix minutes à chercher sur deezer pour entendre une interprétation qui me plaise.

T'as de la chance, je vient de le retrouver. Interprété par Andreas Scholl et Barbara Bonney.

Ah zut je pleure.
 
Je me revois surdéchiré au canna et à la tise, rentrant chez moi avec cette sik dans les oreilles [youtube]OjJjs7KLyHI[/youtube].

En écoutant le début je marchais à deux à l'heure, plus très droit, et là arrive le refrain : mes jambes accélèrent le pas, mon buste se redresse, ma vue quitte le sol pour fixer l'horizon (ouai à Versailles on a que des bet' de longues rues toutes droites, c'est trop bien pour triper), mon cerveau est bien speedé, je surkiffe quoi.
Puis le refrain s'arrête, pam je retrouve ma déchéance, là pour le coup je ne marche plus droit. Le refrain recommence et c'est reparti, je suis au taquet, et ainsi de suite jusqu'à la fin.
Inoubliable ! (comme beaucoup retour de soirée)
 
Je connaissais pas cette version Styloplume, je vais essayer de récupérer une version intégrale. Je te conseille néanmoins fortement celle dirigée par Chris Hogwood ;)
 
Javais reperé ce thread ya quelques jours , le temps de lire, puis ya eu des réponses...
bref, me voila :D

Alors la musique la musique... de la simple oscillation de l'air due au flux de l'eau à la modulation par l'homme, pour l'homme.
C'est une chose infinie et extrèmement complexe, je ne vais pas la définir, bien qu'il faudrait.
Pour moi, c'est une forme de communication mais qui n'agit pas au niveau des concepte - pas directement - , elle a son support propre , agissant sur les sens de chacun et entrainant avec elle les sentiments, d'ou cette communication.
La ou je la trouve extraordinaire, c'est qu'elle surpasse son créateur. Comme un enfant qui jette un caillou dans l'eau, la beauté et la complexités des ondes créees sont plus le résultat de la nature que du visé de l'enfant. La beauté de chopin sous LSA dépasse ce que chopin lui même pouvait entendre.

Je vois alors la musique comme une modulation d'une puissance naturelle, intrinséque à l'homme, l'outil du controle de ses sentiments. Elle s'intère, se manipule, a ses passés, ses utilisations ( je suis d'accord avec tes 3 catégories. Bien que j'ajouterai la suite aprés "la musique et moi, seul" il y a la musique qui fait concert avec le monde, qui vient s'y glisser et tout empreigner, ... bordel laissez tombez... )

J'ai bcp réfléchit sur l'essence de beauté de la musique, mais je n'ai pas le coeur a attaqué ce sujet ( mon dernier LSA en parle je crois)

Ma plus belle expérience musicale : jouer du piano sous mexicains
D'abord il faut savoir que je ne dois pas réfléchir pour jouer, c'est un automatisme ( sinon je serais incapable de jouer sous hallucinogène). En gros, je ne voyais pas mes mains, juste un clavier tordu comme une montagne russe, je sentais l'energie transiter de mes doigts vers les touches -la "camera mentale" était "dans" l'energie- qui allaient taper la corde et exploser en une vibration secouant toute mon âme; je modifiais le monde par la musique et la musique me définissais. Le top : je ne devais aucunement penser aux notes, mais j'avais un controle du toucher et de l'intensité.

savez vous qu'il existe une plante qui danse sur la musique ?
http://www.dailymotion.com/video/xc3m16 ... -1de5_tech
(docu génial, regardez le ^^ )
 
J'ai découvert ce forum hier soir en rentrant de week end,et jme sens obligé d'y répondre! c'est toujours bon de partager ce genre de sensations.

Pour moi, la musique est une drogue, dans le sens ou écouter certaines musiques altèrera ma conscience. Être chez soi, ou avec des amis, des gens, dehors ou pas, la musique fait entièrement parti de mon environnement. Bon trip ou mauvais trip, la musique est même plus puissante que toutes les drogues que j'ai pu tester.

Mon analyse est vraiment subjective, écrite à l'arrache avec de la bonne zik dans les oreilles :)

La musique est avant tout une manière de se sentir bien, de ne penser à rien. Mon gros kiff, c'est en teuf, au milieu de plein de gens, avec la basse qui te transperce les intestins. Je danse au rythme des basses, mon coeur bat au rythme des caissons. Je n'ai plus aucun sens, il ne me reste plus que l'ouïe, et la violence de la vibration dans tous mon corp (vous aurez compris, je kiff le hardcore :D). Ca me fait juste tout oublier, absolument tout. Une fois que je suis chaud (alcool, drogues "dures", c'est la même) , il n'y a que les caissons pour moi, , je danse (je bouge), et pas même un joint une meuf ou une bouteille ne peuvent me sortir de mon état. Quand t'es au milieu de la scène, que t'es en trance, et que tu regardes le mec à coté de toi, il y a ce sourire qui remplace la parole. la communication par le regard, on se raconte entre 4 yeux l'orgasme qui est en ou en quelques secondes à peines, et on retourne ensuite chacun dans notre délire de bisounours. A ce moment là, j'oublie ma phobie sociale, je me sens surpuissant, je pisse psychologiquement sur tous les connards, je prend la musique en plein dans la tête, et mon dieu, que suis-je bien.

Ce sont les raisons pour lesquelles je n'aime pas les concert de rock, ou écouter ça entre amis. Le rock est trop émotif. Je vis la musique pour la libération qu'elle procure. J'aime bien taquiner mon meilleur pote qui écoute du death métal en lui disant que c'est de la musique de dépressif (subjectif j'avais dit !), pour moi la musique n'est pas la pour faire déprimer ou attrister. J'ai bien sur écouté pas mal de musiques pour dire ça, avec certaines qui te rappellent des chagrins d'amour, certains moment de ta vie... Mais quoi de mieux que de regarder une photo de ton ex, avec -la- musique qui te fait penser à elle pour bien déprimer... Comme si on avait besoin de ça. (bien que je surkiffe certain groupes de métal!)(je suis subectif 3eme fois, mais on est sur internet donc me vannez pas, ou décrivez à quel point vous aimez sentir l'émotion qui vous envahit :D)
Aprés les sentations que procurent certaines musiques, je pense pas que ce soit la musique en elle même, mais l'état psychologique dans lequel on se trouve qui change tout. Une musique que tu découvres ou redécouvres dans un état d'euphorie ou de bien être (par exemple en vacances c'est le contexte) sera forcément bien. Comme la makina que j'écoutais il y a 10-15 ans, c'est de la nostalgie, et comme pas mal de personnes, j'écoute par nostalgie, et là bonjour les émotions :D

bref jmarrete là mais si je vois des réponses, je posterais plus en détails, c'est un sujet qui me tient a coeur :)
 
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