D
Deleted-1
Guest
Bonjour,
voila j'ai posé par écrit ce que je vis lorsque j'écoute de la musique défoncé. Ce qui suit est une longue analyse de ma perception musicale, peu être pas à lire si vous êtes légèrement fatigué ou pas très motivé...
La musique c'est avant tout un potentiel énergétique infini, je ne sais pas d'où elle vient mais elle me fait l'effet d'une drogue. J'ai déjà été en dèche de musique et le manque se fait vite ressentir, en quelques jours seulement je commençais à fredonner pour avoir un air, un son dans la tête.
Pour moi la musique se décompose en 3 parties ---> il y a le moment où elle reste en sik de fond, tu ne l'écoutes pas mais elle est bien là, elle donne une ambiance, une atmosphère à la pièce. Ensuite il y a la musique pour passer le temps, style en voiture ou dans une chambre, si personne ne parle, l'atmosphère diffusé par le son se fait de plus en plus ressentir mais on n'est jamais à l'abri d'une parole donc pas question de se laisser partir complètement. Puis vient ce moment où il n'y a plus que toi et la musique, tes 2 écouteurs bien enfoncés dans les oreilles, le volume sonore est surement trop fort mais bon, tu trips quoi...
Chaque musique est une émotion ou une sensation humaine, je n'écoute absolument pas les notes (j'y connais que dalle !), c'est d'ailleurs pourquoi j'arrive à écouter des sons "garages" sans aucun problème, tant que j'arrive à percevoir un rythme ça me va. Arriver à capter cette énergie est juste une sensation merveilleuse, c'est à ce moment que je commence à oublier la musique pour uniquement vivre ce que l'auteur partage. Chaque moment de ta vie peu être rythmé par une musique, Lou Reed est un dieu pour moi, il a l'art de retranscrire ses émotions, ses sensations en musique. Personnellement je suis incapable de faire sortir un son correct de ma bouche ou d'un quelconque instrument, alors retranscrire la petite déprime que j'ai eu où le moment peps que j'ai passé est une chose impensable. Mais Lou Reed est allé encore plus loin, tout comme 1200 mics il a retranscrit les effets de certaines drogues en chanson...respect, mais vraiment : RESPECT. Quand j'écoute toutes ces chansons (ayahusaca, heroin...) je ressens le voyage, je ressens le shoot, je ressens les nouvelles dimensions, l'effet serein ou même le bien être malsain des opiacés...
La déconnexion, cet état de perche totale où la vie prend et perd tout son sens, cet état où les vraies questions se posent et où les réponses ne sont pas toujours évidentes à comprendre/interpréter. Ce moment si intense où la musique a pénétré tout ton corps, tu ne ressens plus rien, juste ta petite âme flotter sur ou dans ton corps surdéfoncé. Tes bras, tes jambes, ton tronc, tout ça n'existe plus...il n'y a plus que ce voile blanc ou noir (tout dépend de si tes rideaux sont ouverts ou fermés). A ce moment là tu n'écoutes plus la musique, tu l'as vis, elle est en toi, au plus profond de tes trips. Plus rien n'a d'importance, tout se passe dans ta tête et dans tes membres, c'est une sensation unique. Mais l'état suprême, plus dur à atteindre, reste cet instant où tu planes tellement que tu as beau augmenter le volume sonore de ton MP3 que ça ne change plus rien au trip ---> plus de montée, plus de descente, juste ta conscience perdu dans l'hyperespace...
Mais pour en arriver là il faut premièrement mettre le volume sonore à un bon niveau, plus c'est fort plus tu trips, après faut pas saturer non plus. Deuxièmement il faut se concentrer sur la musique, juste écouter la voix, la mélodie, et d'un coup se rendre compte qu'on est parti avec le fluide musicale. Le système de pensée change, la projection est présente (tu te projettes physiquement et psychologiquement, un peu comme une projection astrale par la musique), tu t'imagines dans des situations ou des histoires de ouf, ou alors tu trip sur les sons, tes deux orbites forment des cercles en mouvement permanent et là c'est jouissif.
Sur certaines musiques je ressens des sensations d'apesanteur, de légèreté, ma conscience balance, tournoie en accélérant, sensation de vertige ---> impressionnant ! Je ressens et perçoit un tas d'autres choses mais je ne vois absolument pas comment les traduire par écrit...ma tête est découpée en deux parties bien distinctes, les deux hémisphères de mon cerveau sont représentés par des formes noires sur un fond noir mais pourtant je les vois très bien...c'est compliqué à expliquer.
Il y a aussi ces 3 ou 4 secondes de changement de perception de la musique lors de mon premier joint de la journée. Dés que la foncedé à pris part de moi (dans les 10 premières lattes), la musique devient subitement plus forte, plus présente en moi, dans ma tête surtout. Pendant quelques secondes le volume sonore croit et hop je suis dans le fluide musicale, c'est un de mes moments préférés.
Il y a aussi la répercution de la musique sur le visage. En écoutant cette chanson
je suis sur de voir mes lèvres sourire au moment du refrain. C'est juste un truc de ouf, à chaque fois ce grand sourire me colle au visage. Des fois je me dis qu'il faudrait que je me film pour voir les tronches que je peux tirer sur certaines sik...doit y avoir des faciès marrant. Je me rappelle un soir où une fille que j'avais en vue m'avait parlé sur internet, On arrête de discuter, je vais fumer un joint et j'enchaine avec de la sik allongé dans mon lit. Bam un énorme smile me prend et continue de grandir jusqu'à ce que ça me fasse mal, impossible de remettre mes lèvres à la normale. Au début c'était marrant, au bout de 30 secondes tu subis, ça me faisait vraiment mal, et ça c'est arrêté dès que la chanson s'est finie.
Marcher en musique est juste trop bon, évoluer dans une nouvelle réalité, comme si tu te croyais dans un film avec une musique qui accompagne l'action, exceptionnel. Marcher permet de moins déconnecter mais ça reste une bonne défonce musicale. Physiquement tu ressens tout et rien en même temps, tu regardes tes jambes marcher toutes seules, la musique te porte et va même jusqu'à te pousser...bon des fois elle te tire vers l'arrière, c'est un peu plus dur dans ces moments là...J'aime perdre mes mains et mes avants bras dans les poches de mon manteau, ne plus sentir grand chose de ce qui me sert de bras. Par contre les sensations dans la poitrine sont bien présentes, massantes, comme si une personne m'appuyait sur le torse, et qu'il réussissait à pénétrer dans mes poumons. tu ressens bien tes abdos et tes intestins, des fois les sensations de la poitrine et du ventre ne font qu'une, là c'est vraiment extra aussi. Tes genoux sont comme des suspensions parfaites coordonnées avec tes abdos, tu voles au dessus du bitum, amorti toutes les descentes et montées de trottoir, tes chevilles sont aussi au taquet, elles inclinent tes pieds en fonction du type de sol, de l'inclinaison de la chaussée, tu trajectes bien.
Il m'arrive de marche rles yeux fermés, c'est incroyable mais je vois ou perçois tout ce qui est devant moi, les voitures, les arbres, l'emplacement de chaque pylônes, comme si j'évoluais dans un monde tout noir où des masses, des silhouettes noires représentaient la réalité.
La musique peut me sauver d'un bad trip comme me faire plonger dans un monde cauchemardesque. Personnellement le rap me fait m'effondrer psychologiquement, le rythme me tue, la violence verbale m'achève, je ne supporte pas cette musique quand je suis faya. Je sais qu'il me faudra plusieurs minutes avant de récupérer ce qu'il reste de mon cerveau si j'écoute (et tient bon) une chanson de rap. Les styles musicaux influencent sur la psychologie. Des paroles agressives, une voix énergiques et méchantes me mettront dans un monde de violence, des images et des envies de baston me traverseront l'esprit, c'est assez impressionnant de se rendre compte de ça (mais c'est récent comme sensation aussi, avant ça ne m'atteignait pas autant que ça). Les chansons calme te portent, la voix est douce, elle me berce, mon esprit est reposé , je suis serein et c'est un pur plaisir de vivre ces moments là. Dès qu'il y a des paroles un peu "chaudes" l'imagination suit aussi bien qu'avec des paroles agressives, pas de pulsion sexuelle mais des images de cul bien présente. Je n'irai pas jusqu'à parler de fantasme mais en tout cas les peu de moment que j'ai passé à écouter ces siks étaient presque orgasmiques (
).
Le cannabis :
Première approche avec le Velvet Underground et sa chanson HEROIN (
), découverte du potentiel musical. Premières déconnexions devant mon pc en écoutant cette chanson avec des enceintes. Assis sur ma chaise ma tête flenche, psychologiquement c'est assez dur, je me redresse, la foncedé s'accentue, je tient bon mais douille comme un porc, "cette chanson est trop intense, si déjà sous canna je craque jamais je me shooterai à l'héro !". Ensuite je découvre la discographie du Velvet, la musique devient alors un vrai mode de vie, elle accompagne désormais ma journée. A cette période de ma vie j'étais dépressif, des idées très noires comme il en faut pas, et je vous affirme que la musique et la défonce m'ont sorti de cette merde, j'avais enfin trouvé un intérêt dans ma vie ---> la musique sous cannabis pour vivre !
Au début je ne fumais que le week-end et à chaque retour de soirée je me laissais partir, premièrement dans la rue en rentrant chez moi avec mon MP3, puis une fois arrivé, sous ma couette le corps bien détendu, je lançais HEROIN et là je décollais, juste je décollais. Arriver à s'oublier 7 petites minutes, perdre pieds de la réalité...
Puis j'ai commencé à acquérir un peu d'expérience et je débutais une playlist de chanson "spéciale défonce".
Il ya différent stade de foncedé en fonction du mode de consommation du cannabis. Un pétard me mettra bien, la musique sera bonne mais la déconnexion un peu plus dure qu'avec un bang...Le bang produit un tel choque psychologique que mon esprit déconnecte pour un rien. Lecture et c'est parti, je suis dans la musique, mon corps a disparu depuis longtemps, ça bourdonne fort dans ma tête, je trip vraiment. Avec un bang je suis sur de pouvoir déconnecter sévère pendant au moins une heure, bon après vaut mieux ne rien avoir de prévu car le cerveau est lessivé, la musique l'a juste anéanti. Pas question de parler à qui que ce soit. Croiser des gens que je connais est une chose terrible pour moi quand j'écoute de la sik depuis au moins 5 minutes. Quasi impossibilité de parler, toutes mes pensées sont en mode off et je ne dis rien pour ne pas bafouiller des mots. Je me dis que je suis complètement foncedé et que mon pote m'a juste rencontré au mauvais moment...
Maintenant avec l'expérience j'arrive à isoler les différentes sources de son :
-la voix, quasi indispensable, assez dure à isoler, mais elle peut être si belle, si porteuse d'émotion ! (la voix se transforme en une forme de serpent qui évolue dans ma tête au fil du chant)
-la batterie, elle joue avec mon cœur, il accélère ou ralentit en fonction du rythme imposé, ça peut limite devenir gênant, étouffant, oppressant.
-la guitare, les riffs et les envolées lyriques...tous ces sommets atteints, ces escalades de foncedé, ce plafond blanc, ce ciel étoilé, le sommet.
-la basse, entrainante, écrasante, assourdissante, elle fait des nœuds dans mes tripes, me scie les jambes, puis m'atteint le cœur au final si la batterie ne l'a pas déjà fait.
La musique "électronique" me fait tripper d'une manière différente du rock, la sensation de perche n'est pas la même, les basses me mettent le palpitant dans la zone rouge, les sons sont bien plus présent dans ma tête, le voyage est plus facile d'accès les yeux fermés. C'est d'ailleurs là la meilleure façon de triper je trouve, allongé les yeux fermés dans le noir la musique me prend tout entier, mes visions sont noires mais mes yeux forment deux cercles de couleurs jaune ou blanche avec lesquels je m'amuse. Ils bougent en fonction de la musique et je n'ai plus qu'à apprécier le moment présent. Mon esprit se libère et les premières pensées arrivent "jsuis défoncé", s'en suit une autre pensée et là tu pars, je m'imagine dans des scènes plus ouf les unes que les autres, je pense fort, sur le monde, sur ce qui m'entoure, sur moi même, mes relations, mon comportement, mon mode de vie, l'introspection n'est jamais très loin...
Les premières expériences sur mon pc étaient plus qu'instructrices, voir jusqu'où pouvait aller la défonce, y a pas de limite sous cannabis...Devant Heroin j'arrive à tenir droit maintenant, ma tête est lourde, très lourde et ma vue se casse la gueule. J'ai vu mon écran se sectionner en deux, la page youtube se dissocier et afficher 2 bananes (vidéo Heroin), mais ce qui est sur puissant avec cette chanson
, ce sont les halos de lumières qui s'échappent de mes yeux et qui volent vers le ciel comme l'onde d'un caillou tombé dans l'eau. Ils volent vers le sommet de ma tête et se succèdent rapidement, impossible de les arrêter, j'ai essayé...Mais j'en ai bavé avec cette sik, affalé sur le dossier de ma chaise, retenant ma tête tant bien que mal, l'esprit pulvériser par le rythme, ta vie n'est plus rien, en fait c'est une vraie torture mais je continuais à écouter, jusqu'au bout, j'encaissais et c'était merveilleux de voir tous ces cercles passer devant mes yeux.
Toutes ces lourdes chansons style Chemical Brothers sont destructrices, je me suis vu tombé lentement devant mon pc, mon torse se rapprochait de plus en plus du bureau, ma tête de l'écran, je m'enfonçais, profond. Après mettre relevé une fois la sik terminé, mon écran n'avait plus de contour, la page youtube partait en sucette, ya quelques trips comme ça qui marquent plus que les autres...va savoir pourquoi...
Le mouvement des yeux est important. J'ai remarqué que mes yeux bougeaient avec la musique, ils partent en haut, en bas, à droite et à gauche, se fixent, tentent de voir au loin...et tout ça créé des formes circulaires, des points jaunes ou blanc mouvant dans un vide noir. Il y a aussi cette dimension qui apparait, comme des effets de profondeur engendrés par des formes circulaires, cylindriques, triangulaires ou même cubiques (avec les yeux fermés je perçois l'arrête de mon nez, le contour de mes orbites et aussi la courbure de mes paupières).
Je tripais sur Heroin en regardant des vidéos d'effet psychédéliques, la vidéo terminé la chanson continue et d'un coup je perçois mon œil sur l'écran. Je voyais parfaitement ma pupille et mon iris comme si ils étaient décalcomaniés sur mon écran et entourés de 2 traits noirs qui représentaient mes paupières puisqu'ils y avaient des cils sur les 2 traits...juste magnifique !
(Sous opiacés (codéine), c'est exactement comme le canna mais en puissance 1O ! un truc de ouf...mais bon je ne suis pas fan de la défonce en dehors du trip musical (qui est lui sur bon par contre))
Les psychés :
L'extase musicale ! simple, sous DXM j'ai l'impression d'avoir l'univers à la place du cerveau, un gigantesque univers noir sous le crâne (qui n'existe plus à ce moment là). La musique est alors essentielle, le silence est mon ennemi et le bruit peut s'avérer bien méchant parfois. Sous 2c-I la musique est elle aussi très bonne, plus du style "parfaite", "taillée au scalpel"...
L'influence des psychés m'a amené à quitter le Velvet Underground pour découvrir les Pink Floyd et la musique électronique. De plus mes premiers trips au DXM ont changé à jamais ma perception de la musique, il m'est désormais plus facile de me laisser partir, que ce soit sobre ou sous cannabis.
Après ça ressemble assez au cannabis comme défonce (je fume toujours pendant mes trips), mais c'est quand même beaucoup plus intense, pour le coup la musique fait vraiment parti de toi dans toute son intégralité...
Il m'arrive de me poser la question "suis-je unique ?".
Je pense que je ne suis pas le seul à ressentir de tel effets avec la musique, j'attends de trouver la personne qui comprendra ma "quête", l'exploration de ce potentiel infini...
voila j'ai posé par écrit ce que je vis lorsque j'écoute de la musique défoncé. Ce qui suit est une longue analyse de ma perception musicale, peu être pas à lire si vous êtes légèrement fatigué ou pas très motivé...
La musique c'est avant tout un potentiel énergétique infini, je ne sais pas d'où elle vient mais elle me fait l'effet d'une drogue. J'ai déjà été en dèche de musique et le manque se fait vite ressentir, en quelques jours seulement je commençais à fredonner pour avoir un air, un son dans la tête.
Pour moi la musique se décompose en 3 parties ---> il y a le moment où elle reste en sik de fond, tu ne l'écoutes pas mais elle est bien là, elle donne une ambiance, une atmosphère à la pièce. Ensuite il y a la musique pour passer le temps, style en voiture ou dans une chambre, si personne ne parle, l'atmosphère diffusé par le son se fait de plus en plus ressentir mais on n'est jamais à l'abri d'une parole donc pas question de se laisser partir complètement. Puis vient ce moment où il n'y a plus que toi et la musique, tes 2 écouteurs bien enfoncés dans les oreilles, le volume sonore est surement trop fort mais bon, tu trips quoi...
Chaque musique est une émotion ou une sensation humaine, je n'écoute absolument pas les notes (j'y connais que dalle !), c'est d'ailleurs pourquoi j'arrive à écouter des sons "garages" sans aucun problème, tant que j'arrive à percevoir un rythme ça me va. Arriver à capter cette énergie est juste une sensation merveilleuse, c'est à ce moment que je commence à oublier la musique pour uniquement vivre ce que l'auteur partage. Chaque moment de ta vie peu être rythmé par une musique, Lou Reed est un dieu pour moi, il a l'art de retranscrire ses émotions, ses sensations en musique. Personnellement je suis incapable de faire sortir un son correct de ma bouche ou d'un quelconque instrument, alors retranscrire la petite déprime que j'ai eu où le moment peps que j'ai passé est une chose impensable. Mais Lou Reed est allé encore plus loin, tout comme 1200 mics il a retranscrit les effets de certaines drogues en chanson...respect, mais vraiment : RESPECT. Quand j'écoute toutes ces chansons (ayahusaca, heroin...) je ressens le voyage, je ressens le shoot, je ressens les nouvelles dimensions, l'effet serein ou même le bien être malsain des opiacés...
La déconnexion, cet état de perche totale où la vie prend et perd tout son sens, cet état où les vraies questions se posent et où les réponses ne sont pas toujours évidentes à comprendre/interpréter. Ce moment si intense où la musique a pénétré tout ton corps, tu ne ressens plus rien, juste ta petite âme flotter sur ou dans ton corps surdéfoncé. Tes bras, tes jambes, ton tronc, tout ça n'existe plus...il n'y a plus que ce voile blanc ou noir (tout dépend de si tes rideaux sont ouverts ou fermés). A ce moment là tu n'écoutes plus la musique, tu l'as vis, elle est en toi, au plus profond de tes trips. Plus rien n'a d'importance, tout se passe dans ta tête et dans tes membres, c'est une sensation unique. Mais l'état suprême, plus dur à atteindre, reste cet instant où tu planes tellement que tu as beau augmenter le volume sonore de ton MP3 que ça ne change plus rien au trip ---> plus de montée, plus de descente, juste ta conscience perdu dans l'hyperespace...
Mais pour en arriver là il faut premièrement mettre le volume sonore à un bon niveau, plus c'est fort plus tu trips, après faut pas saturer non plus. Deuxièmement il faut se concentrer sur la musique, juste écouter la voix, la mélodie, et d'un coup se rendre compte qu'on est parti avec le fluide musicale. Le système de pensée change, la projection est présente (tu te projettes physiquement et psychologiquement, un peu comme une projection astrale par la musique), tu t'imagines dans des situations ou des histoires de ouf, ou alors tu trip sur les sons, tes deux orbites forment des cercles en mouvement permanent et là c'est jouissif.
Sur certaines musiques je ressens des sensations d'apesanteur, de légèreté, ma conscience balance, tournoie en accélérant, sensation de vertige ---> impressionnant ! Je ressens et perçoit un tas d'autres choses mais je ne vois absolument pas comment les traduire par écrit...ma tête est découpée en deux parties bien distinctes, les deux hémisphères de mon cerveau sont représentés par des formes noires sur un fond noir mais pourtant je les vois très bien...c'est compliqué à expliquer.
Il y a aussi ces 3 ou 4 secondes de changement de perception de la musique lors de mon premier joint de la journée. Dés que la foncedé à pris part de moi (dans les 10 premières lattes), la musique devient subitement plus forte, plus présente en moi, dans ma tête surtout. Pendant quelques secondes le volume sonore croit et hop je suis dans le fluide musicale, c'est un de mes moments préférés.
Il y a aussi la répercution de la musique sur le visage. En écoutant cette chanson
Marcher en musique est juste trop bon, évoluer dans une nouvelle réalité, comme si tu te croyais dans un film avec une musique qui accompagne l'action, exceptionnel. Marcher permet de moins déconnecter mais ça reste une bonne défonce musicale. Physiquement tu ressens tout et rien en même temps, tu regardes tes jambes marcher toutes seules, la musique te porte et va même jusqu'à te pousser...bon des fois elle te tire vers l'arrière, c'est un peu plus dur dans ces moments là...J'aime perdre mes mains et mes avants bras dans les poches de mon manteau, ne plus sentir grand chose de ce qui me sert de bras. Par contre les sensations dans la poitrine sont bien présentes, massantes, comme si une personne m'appuyait sur le torse, et qu'il réussissait à pénétrer dans mes poumons. tu ressens bien tes abdos et tes intestins, des fois les sensations de la poitrine et du ventre ne font qu'une, là c'est vraiment extra aussi. Tes genoux sont comme des suspensions parfaites coordonnées avec tes abdos, tu voles au dessus du bitum, amorti toutes les descentes et montées de trottoir, tes chevilles sont aussi au taquet, elles inclinent tes pieds en fonction du type de sol, de l'inclinaison de la chaussée, tu trajectes bien.
Il m'arrive de marche rles yeux fermés, c'est incroyable mais je vois ou perçois tout ce qui est devant moi, les voitures, les arbres, l'emplacement de chaque pylônes, comme si j'évoluais dans un monde tout noir où des masses, des silhouettes noires représentaient la réalité.
La musique peut me sauver d'un bad trip comme me faire plonger dans un monde cauchemardesque. Personnellement le rap me fait m'effondrer psychologiquement, le rythme me tue, la violence verbale m'achève, je ne supporte pas cette musique quand je suis faya. Je sais qu'il me faudra plusieurs minutes avant de récupérer ce qu'il reste de mon cerveau si j'écoute (et tient bon) une chanson de rap. Les styles musicaux influencent sur la psychologie. Des paroles agressives, une voix énergiques et méchantes me mettront dans un monde de violence, des images et des envies de baston me traverseront l'esprit, c'est assez impressionnant de se rendre compte de ça (mais c'est récent comme sensation aussi, avant ça ne m'atteignait pas autant que ça). Les chansons calme te portent, la voix est douce, elle me berce, mon esprit est reposé , je suis serein et c'est un pur plaisir de vivre ces moments là. Dès qu'il y a des paroles un peu "chaudes" l'imagination suit aussi bien qu'avec des paroles agressives, pas de pulsion sexuelle mais des images de cul bien présente. Je n'irai pas jusqu'à parler de fantasme mais en tout cas les peu de moment que j'ai passé à écouter ces siks étaient presque orgasmiques (
Le cannabis :
Première approche avec le Velvet Underground et sa chanson HEROIN (
Au début je ne fumais que le week-end et à chaque retour de soirée je me laissais partir, premièrement dans la rue en rentrant chez moi avec mon MP3, puis une fois arrivé, sous ma couette le corps bien détendu, je lançais HEROIN et là je décollais, juste je décollais. Arriver à s'oublier 7 petites minutes, perdre pieds de la réalité...
Puis j'ai commencé à acquérir un peu d'expérience et je débutais une playlist de chanson "spéciale défonce".
Il ya différent stade de foncedé en fonction du mode de consommation du cannabis. Un pétard me mettra bien, la musique sera bonne mais la déconnexion un peu plus dure qu'avec un bang...Le bang produit un tel choque psychologique que mon esprit déconnecte pour un rien. Lecture et c'est parti, je suis dans la musique, mon corps a disparu depuis longtemps, ça bourdonne fort dans ma tête, je trip vraiment. Avec un bang je suis sur de pouvoir déconnecter sévère pendant au moins une heure, bon après vaut mieux ne rien avoir de prévu car le cerveau est lessivé, la musique l'a juste anéanti. Pas question de parler à qui que ce soit. Croiser des gens que je connais est une chose terrible pour moi quand j'écoute de la sik depuis au moins 5 minutes. Quasi impossibilité de parler, toutes mes pensées sont en mode off et je ne dis rien pour ne pas bafouiller des mots. Je me dis que je suis complètement foncedé et que mon pote m'a juste rencontré au mauvais moment...
Maintenant avec l'expérience j'arrive à isoler les différentes sources de son :
-la voix, quasi indispensable, assez dure à isoler, mais elle peut être si belle, si porteuse d'émotion ! (la voix se transforme en une forme de serpent qui évolue dans ma tête au fil du chant)
-la batterie, elle joue avec mon cœur, il accélère ou ralentit en fonction du rythme imposé, ça peut limite devenir gênant, étouffant, oppressant.
-la guitare, les riffs et les envolées lyriques...tous ces sommets atteints, ces escalades de foncedé, ce plafond blanc, ce ciel étoilé, le sommet.
-la basse, entrainante, écrasante, assourdissante, elle fait des nœuds dans mes tripes, me scie les jambes, puis m'atteint le cœur au final si la batterie ne l'a pas déjà fait.
La musique "électronique" me fait tripper d'une manière différente du rock, la sensation de perche n'est pas la même, les basses me mettent le palpitant dans la zone rouge, les sons sont bien plus présent dans ma tête, le voyage est plus facile d'accès les yeux fermés. C'est d'ailleurs là la meilleure façon de triper je trouve, allongé les yeux fermés dans le noir la musique me prend tout entier, mes visions sont noires mais mes yeux forment deux cercles de couleurs jaune ou blanche avec lesquels je m'amuse. Ils bougent en fonction de la musique et je n'ai plus qu'à apprécier le moment présent. Mon esprit se libère et les premières pensées arrivent "jsuis défoncé", s'en suit une autre pensée et là tu pars, je m'imagine dans des scènes plus ouf les unes que les autres, je pense fort, sur le monde, sur ce qui m'entoure, sur moi même, mes relations, mon comportement, mon mode de vie, l'introspection n'est jamais très loin...
Les premières expériences sur mon pc étaient plus qu'instructrices, voir jusqu'où pouvait aller la défonce, y a pas de limite sous cannabis...Devant Heroin j'arrive à tenir droit maintenant, ma tête est lourde, très lourde et ma vue se casse la gueule. J'ai vu mon écran se sectionner en deux, la page youtube se dissocier et afficher 2 bananes (vidéo Heroin), mais ce qui est sur puissant avec cette chanson
Toutes ces lourdes chansons style Chemical Brothers sont destructrices, je me suis vu tombé lentement devant mon pc, mon torse se rapprochait de plus en plus du bureau, ma tête de l'écran, je m'enfonçais, profond. Après mettre relevé une fois la sik terminé, mon écran n'avait plus de contour, la page youtube partait en sucette, ya quelques trips comme ça qui marquent plus que les autres...va savoir pourquoi...
Le mouvement des yeux est important. J'ai remarqué que mes yeux bougeaient avec la musique, ils partent en haut, en bas, à droite et à gauche, se fixent, tentent de voir au loin...et tout ça créé des formes circulaires, des points jaunes ou blanc mouvant dans un vide noir. Il y a aussi cette dimension qui apparait, comme des effets de profondeur engendrés par des formes circulaires, cylindriques, triangulaires ou même cubiques (avec les yeux fermés je perçois l'arrête de mon nez, le contour de mes orbites et aussi la courbure de mes paupières).
Je tripais sur Heroin en regardant des vidéos d'effet psychédéliques, la vidéo terminé la chanson continue et d'un coup je perçois mon œil sur l'écran. Je voyais parfaitement ma pupille et mon iris comme si ils étaient décalcomaniés sur mon écran et entourés de 2 traits noirs qui représentaient mes paupières puisqu'ils y avaient des cils sur les 2 traits...juste magnifique !
(Sous opiacés (codéine), c'est exactement comme le canna mais en puissance 1O ! un truc de ouf...mais bon je ne suis pas fan de la défonce en dehors du trip musical (qui est lui sur bon par contre))
Les psychés :
L'extase musicale ! simple, sous DXM j'ai l'impression d'avoir l'univers à la place du cerveau, un gigantesque univers noir sous le crâne (qui n'existe plus à ce moment là). La musique est alors essentielle, le silence est mon ennemi et le bruit peut s'avérer bien méchant parfois. Sous 2c-I la musique est elle aussi très bonne, plus du style "parfaite", "taillée au scalpel"...
L'influence des psychés m'a amené à quitter le Velvet Underground pour découvrir les Pink Floyd et la musique électronique. De plus mes premiers trips au DXM ont changé à jamais ma perception de la musique, il m'est désormais plus facile de me laisser partir, que ce soit sobre ou sous cannabis.
Après ça ressemble assez au cannabis comme défonce (je fume toujours pendant mes trips), mais c'est quand même beaucoup plus intense, pour le coup la musique fait vraiment parti de toi dans toute son intégralité...
Il m'arrive de me poser la question "suis-je unique ?".
Je pense que je ne suis pas le seul à ressentir de tel effets avec la musique, j'attends de trouver la personne qui comprendra ma "quête", l'exploration de ce potentiel infini...