schtroumpfette
Psycho disparu·e
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Bonjour!
J'ai eu avant-hier ma première expérience au MDMA pur, et j'avais envie de la partager avec vous. Pour le contexte, sachez que je suis une fille, 19 ans, assez petite et pas très lourde. Je connais les ecstas depuis un an, j'en gobe occasionnellement un ou deux par soirée, jamais plus.
Ce week-end, j'étais donc à un gros festival (Dour, pour ceux qui connaissent) depus le mercredi soir, et j'avais déjà chopé pas mal de trucs: des plombs (des azuls, super bons), du S et de la C. On était samedi soir et j'attendais avec impatience le live de Venetian Snares. Aussi, quand un pote nous a proposé, à un ami et à moi, des gélules de MDMA, on a sauté sur l'occasion. On en a acheté deux, et on a demandé au type le dosage. Il nous a dit qu'elles contenaient chacune 200mg de MDMA et que lui-même en bouffait parfois 2-3 sur une soirée. On se dit donc que une, c'est bien pour commencer. Si on avait su! :lol:
Depuis toute petite, j'ai un stress pour avaler les gros trucs, donc je transvase le contenu de ma gélule dans une feuille à rouler pour me faire une bombe, alors que mon ami laisse tout dans la sienne. Nous les gobons à 00H05, posés devant un concert de soft rock. A 00h30, le concert se termine et je commence à sentir comme le début d'une toute petite montée d'ecsta, genre la tête et les bras qui bougent tous seuls et une légère envie de calins. Le prochain concert sur cette scène et une demie-heure plus tard, et je n'ai pas envie de me retrouver tout ce temps sans son. On se lève donc pour rejoindre une autre scène en attendant, et là, alors que mon ami me dit qu'il commence lui aussi doucement à monter, tout va très vite pour moi.
Alors que nous nous retrouvons dans la foule qui se dirige lentement vers la sortie, le sol me paraît tout à coup moins droit et beaucoup plus mouvant que quelques minutes plus tôt et les gens me paraissent incroyablement attirants, bien plus encore que lorsque je suis sous plombs. Je me dis que vu comment ça monte, je suis partie pour une perche mémorable. Nous ateignons une rangée de toilettes (vous savez, genre Cathy Cabines dégueu qui débordent), mon ami veux y aller et me demande de lui tenir la porte, mais je croise un type à qui je me mets à parler de je ne sais plus quoi en caressant ses dreadlocks et lorsque mon ami sort, je me rends compte que je l'avais complètement oublié!
Nous regardons tout avec de grands yeux emerveilés en répétant sans cesse "Waaaooow, c'est beeaauuu!". Quand je gobe des plombs, j'ai aussi ce "love attitude" et cette envie de toucher tout et tout le monde mais je me contrôle, et demande aux gens si ça ne les dérange pas que je leur fasse un câlin. Là, je gère que dalle, je me retrouve à caresser des gens, en effreyant certains et en amusant d'autres. Certains me demandent si j'ai chopé du carton, et sur le moment, ça m'étonne: j'ai l'air si trippée que ça? :roll: (Le lendemain, je recroiserai certaines personnes qui me le confirmeront) Je me souviens aussi avoir bloqué sur le T-shirt d'un type, dont les couleurs étaient si vives et harmonieuses que je trouvais ça insensé.
A un moment, on a atteint je ne sais comment un endroit du site d'où on peut normalement distinguer trois des six scènes du festival. Là, c'est incroyable: la musique qui s'en echappe est magnifique, sublime, on dirait presque qu'elle se confond avec les lasers incisifs des jeux de lumières qui viennent perforer mon cerveau, on ne sait pas où aller tant tout nous attire à la fois. On se laisse porter vers la scène la plus proche, on comprend rien à ce qui nous arrive, tout ce qu'on sait c'est qu'on est collés l'un à l'autre à se faire des câlins, et que la musique elle aussi nous caresse, et que les lumières nous enveloppent, et que tout ça se confond en un présent magnifique. Nous ne sommes plus au festival de Dour, nous sommes ailleurs, dans un monde qui nous est propre et auquel personne n'a accès, un monde fait de sensations magnifiques où le toucher, le son et les couleurs se confondent. Et ça monte encore! Entre deux éclats de rire, je demande à mon ami: "bordel, mais quand est-ce que ce truc va s'arrêter de monter?"
Plus tard, d'autres amis croisés par hasard nous entraînent dans un autre chapiteau. Nous les laissons béatement nous guider et nous fendons la foule jusqu'à tout devant la scène, caressant au passage tous les gens que nous croisons. Accrochés aux barrières, nous restons yeux et bouches ouvertes à fixer le plafond de toile tendue sur lequel les lasers décrivent des formes irréelles de beauté. J'ai de légères halluciantions visuelles. Tout à coup, je m'aperçois que la musique qui passe est le breakcore inimitable de Venetian Snares. Le concert vient-il de commencer où est-il déjà entamé depuis longtemps? Impossible de le dire. Et d'ailleurs ça n'a aucune importance, puisque nous sommes là et que tout est si beau. Nous dansons langoureusement collés dans les bras l'un de l'autre, beaucoup plus langoureusement que sous ecstasy.
A un moment, la musique s'arrête. Nous constatons avec ahurissement qu'il est 03h30, et que trois longues heures se sont écoulées depuis les premiers effets. J'aurais plutôt dit une petite heure! La monté est enfin terminée mais nous sommes encore bien perchés. Un pote nous informe par SMS qu'il y a de la drum'n'bass sous un autre chapiteau. Nous nous y rendons tant bien que mal, croisant tant de choses tellement attirantes sur le chemin que nous mettons une heure pour nous y rendre.
Les effets décroissent progressivement en intensité, nous gobons donc chacun une moitié d'ecsta pour faire remonter, histoire de profiter du son jusqu'au bout. A 05 heures, le son est coupé et les organisateurs nous refoulent gentillement vers le camping. Heureusement qu'il y a là une tente after, ouverte 24/24, où les derniers fêtards peuvent tripper sur des percussions sympas...
Voilà, il est 06h30 et nous nous couchons enfin, après un bref debriefing de ce trip de malade...
Par la suite, j'ai appris qu'en fait, la dose maximale était de 1,5 fois le poids de la personne, et qu'avec mes 55 kilos toute mouillée, j'avais gobé en une fois bien plus du double et que c'était pour ça que moi qui m'attendais à l'effet de deux supers bons plombs, je m'étais retrouvée perchée, partie pour un véritable trip psychédélique de plusieurs heures, déconnectée de la réalité.
Une expérience incroyable, très positive, mais que je ne renouvellerai pas de si tôt! En tout cas, la prochaine fois, je commence par une dose normale, quitte à redoser par la suite! :wink: Non, sans rire, là j'ai eu de la chance parce que tout s'est très bien passé, mais c'est la dernière fois que je chope un truc sans m'être bien renseignée à l'avance sur les dosages, ça peut être vraiment dangereux!
Voilà, j'espère ne pas vous avoir ennuyés avec ce long récit...
J'ai eu avant-hier ma première expérience au MDMA pur, et j'avais envie de la partager avec vous. Pour le contexte, sachez que je suis une fille, 19 ans, assez petite et pas très lourde. Je connais les ecstas depuis un an, j'en gobe occasionnellement un ou deux par soirée, jamais plus.
Ce week-end, j'étais donc à un gros festival (Dour, pour ceux qui connaissent) depus le mercredi soir, et j'avais déjà chopé pas mal de trucs: des plombs (des azuls, super bons), du S et de la C. On était samedi soir et j'attendais avec impatience le live de Venetian Snares. Aussi, quand un pote nous a proposé, à un ami et à moi, des gélules de MDMA, on a sauté sur l'occasion. On en a acheté deux, et on a demandé au type le dosage. Il nous a dit qu'elles contenaient chacune 200mg de MDMA et que lui-même en bouffait parfois 2-3 sur une soirée. On se dit donc que une, c'est bien pour commencer. Si on avait su! :lol:
Depuis toute petite, j'ai un stress pour avaler les gros trucs, donc je transvase le contenu de ma gélule dans une feuille à rouler pour me faire une bombe, alors que mon ami laisse tout dans la sienne. Nous les gobons à 00H05, posés devant un concert de soft rock. A 00h30, le concert se termine et je commence à sentir comme le début d'une toute petite montée d'ecsta, genre la tête et les bras qui bougent tous seuls et une légère envie de calins. Le prochain concert sur cette scène et une demie-heure plus tard, et je n'ai pas envie de me retrouver tout ce temps sans son. On se lève donc pour rejoindre une autre scène en attendant, et là, alors que mon ami me dit qu'il commence lui aussi doucement à monter, tout va très vite pour moi.
Alors que nous nous retrouvons dans la foule qui se dirige lentement vers la sortie, le sol me paraît tout à coup moins droit et beaucoup plus mouvant que quelques minutes plus tôt et les gens me paraissent incroyablement attirants, bien plus encore que lorsque je suis sous plombs. Je me dis que vu comment ça monte, je suis partie pour une perche mémorable. Nous ateignons une rangée de toilettes (vous savez, genre Cathy Cabines dégueu qui débordent), mon ami veux y aller et me demande de lui tenir la porte, mais je croise un type à qui je me mets à parler de je ne sais plus quoi en caressant ses dreadlocks et lorsque mon ami sort, je me rends compte que je l'avais complètement oublié!
Nous regardons tout avec de grands yeux emerveilés en répétant sans cesse "Waaaooow, c'est beeaauuu!". Quand je gobe des plombs, j'ai aussi ce "love attitude" et cette envie de toucher tout et tout le monde mais je me contrôle, et demande aux gens si ça ne les dérange pas que je leur fasse un câlin. Là, je gère que dalle, je me retrouve à caresser des gens, en effreyant certains et en amusant d'autres. Certains me demandent si j'ai chopé du carton, et sur le moment, ça m'étonne: j'ai l'air si trippée que ça? :roll: (Le lendemain, je recroiserai certaines personnes qui me le confirmeront) Je me souviens aussi avoir bloqué sur le T-shirt d'un type, dont les couleurs étaient si vives et harmonieuses que je trouvais ça insensé.
A un moment, on a atteint je ne sais comment un endroit du site d'où on peut normalement distinguer trois des six scènes du festival. Là, c'est incroyable: la musique qui s'en echappe est magnifique, sublime, on dirait presque qu'elle se confond avec les lasers incisifs des jeux de lumières qui viennent perforer mon cerveau, on ne sait pas où aller tant tout nous attire à la fois. On se laisse porter vers la scène la plus proche, on comprend rien à ce qui nous arrive, tout ce qu'on sait c'est qu'on est collés l'un à l'autre à se faire des câlins, et que la musique elle aussi nous caresse, et que les lumières nous enveloppent, et que tout ça se confond en un présent magnifique. Nous ne sommes plus au festival de Dour, nous sommes ailleurs, dans un monde qui nous est propre et auquel personne n'a accès, un monde fait de sensations magnifiques où le toucher, le son et les couleurs se confondent. Et ça monte encore! Entre deux éclats de rire, je demande à mon ami: "bordel, mais quand est-ce que ce truc va s'arrêter de monter?"
Plus tard, d'autres amis croisés par hasard nous entraînent dans un autre chapiteau. Nous les laissons béatement nous guider et nous fendons la foule jusqu'à tout devant la scène, caressant au passage tous les gens que nous croisons. Accrochés aux barrières, nous restons yeux et bouches ouvertes à fixer le plafond de toile tendue sur lequel les lasers décrivent des formes irréelles de beauté. J'ai de légères halluciantions visuelles. Tout à coup, je m'aperçois que la musique qui passe est le breakcore inimitable de Venetian Snares. Le concert vient-il de commencer où est-il déjà entamé depuis longtemps? Impossible de le dire. Et d'ailleurs ça n'a aucune importance, puisque nous sommes là et que tout est si beau. Nous dansons langoureusement collés dans les bras l'un de l'autre, beaucoup plus langoureusement que sous ecstasy.
A un moment, la musique s'arrête. Nous constatons avec ahurissement qu'il est 03h30, et que trois longues heures se sont écoulées depuis les premiers effets. J'aurais plutôt dit une petite heure! La monté est enfin terminée mais nous sommes encore bien perchés. Un pote nous informe par SMS qu'il y a de la drum'n'bass sous un autre chapiteau. Nous nous y rendons tant bien que mal, croisant tant de choses tellement attirantes sur le chemin que nous mettons une heure pour nous y rendre.
Les effets décroissent progressivement en intensité, nous gobons donc chacun une moitié d'ecsta pour faire remonter, histoire de profiter du son jusqu'au bout. A 05 heures, le son est coupé et les organisateurs nous refoulent gentillement vers le camping. Heureusement qu'il y a là une tente after, ouverte 24/24, où les derniers fêtards peuvent tripper sur des percussions sympas...
Voilà, il est 06h30 et nous nous couchons enfin, après un bref debriefing de ce trip de malade...
Par la suite, j'ai appris qu'en fait, la dose maximale était de 1,5 fois le poids de la personne, et qu'avec mes 55 kilos toute mouillée, j'avais gobé en une fois bien plus du double et que c'était pour ça que moi qui m'attendais à l'effet de deux supers bons plombs, je m'étais retrouvée perchée, partie pour un véritable trip psychédélique de plusieurs heures, déconnectée de la réalité.
Une expérience incroyable, très positive, mais que je ne renouvellerai pas de si tôt! En tout cas, la prochaine fois, je commence par une dose normale, quitte à redoser par la suite! :wink: Non, sans rire, là j'ai eu de la chance parce que tout s'est très bien passé, mais c'est la dernière fois que je chope un truc sans m'être bien renseignée à l'avance sur les dosages, ça peut être vraiment dangereux!
Voilà, j'espère ne pas vous avoir ennuyés avec ce long récit...