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MDMA et schizophrénie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion love'mind
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La folie morbide (cannibalisme ou autre) est quand même troublante :) Et certains folies sont liées à des déséquilibres hormonaux ou de neurotransmetteurs (purement biologique ou en grande partie donc), à la génétique ou, nouvelle piste récente, une infection bactérienne dans le cerveau qui dérèglerait la chimie interne (bactéries qui auraient passé la barrière encéphalique pendant la grossesse, merci Sciences&Vie).

Personnellement, j'ai souvent pensé que les psychoses non biologiques sont simplement des états de conscience modifiés et non maîtrisés, dont on a peur et sur lesquels on réagit mal. Nous, psychonauts, on se met dans des états du même type, mais en sachant (normalement) à quoi s'attendre, donc on se l'approprie en quelque sorte même si des fois, le set moisi fait basculer le trip en bad trip voire l'horreur pour certains. Avec un impact type schizoïdie post-trip. Dans ces cas-là il faut refaire le trip pour s'en sortir et effacer autant que faire se peut le traumatisme (merci Styloplume/Grof pour l'info). Clairement, la camisole chimique occidentale est une approche à laquelle je n'adhère pas. L'approche de l'anti-psychiatrie est plus intéressante (pas d'asile, pas de médicaments). J'ai lu un bouquin là-dessus, une schizophrène qui a guérit en régressant totalement pour renaître (tiens ?! ça rappelle le LSD), elle est de nouveau "normale" maintenant. Un courant qui s'est +/- éteind et apparu dans les années 60. Plus dinfos pour ceux que ça intéresse : Antipsychiatrie - Wikipédia
 
Clairement, la camisole chimique occidentale est une approche à laquelle je n'adhère pas.

Juste pour mettre mon grin de sel^^ Avant les antispychotiques la psychiatrie était encore plus hardcore, ces médicaments ont quand même permis a des milliers de personne d'avoir une vie a peu près vivable. Il est bon de rappeler qu'on est pas tous des psychonautes dans l'âme, et que d'être en permanence en état de badtrip ça doit faire réfléchir... C'est là que ton tertian tu dois le savourer avec délectation. Mais ouais je suis d'accord avec toi, il faut pas s'arrêter a la camisole chimique, trouver d'autres techniques ou médicaments pour vraiment résoudre ces troubles et pas juste les mettre en stand-by!
 
Oui, oui, j'accusais juste un système qui met en stand-by mais qui ne guérit pas. Je n'adhère pas, mais j'admet sa pertinence/existence. Ça doit soulager beaucoup de gens (et inversement la société elle-même), je le conçois. Heureusement que l'on a trouvé les neuroleptiques et autres anti-psychotiques ... Mais quand tu vois les combos qu'ils font avaler et les effets secondaires que ça provoque, il est clair qu'il faut trouver autre chose, même si ça s'est amélioré avec le temps, les médicaments étant plus ciblés.

Il faut pas tout renier en bloc non plus. Mais si j'étais schizophrène, je demanderais qu'on me laisse renaître, bordel :D
 
Pour ce que ça interreserais , mon amie vas beaucoup mieux =). A parement son médecin à déclarer qu'elle à vécus un trouble psychotique aiguë et le fait que se soit aiguë serais très rassurant car synonyme d'intense mais court et que ça ne vas pas persister . La elle est sous neuroleptique anti délirant pendant encore un ans et ça devrais être bon. J'ai retrouvée mon amie, la vrais l'unique :heart:
 
What ? J'ai pas tout compris.

En gros si t'es schizophrène ou que tu as une autre quelconque forme de psychose, tu peux refaire ton trip jusqu'à pouvoir renaître et donc redevenir "normal" ?
Dizoulay, j'suis un peu en manque de sommeil ces jours-ci..:?

Et je suis aussi contre ce système qui utilise la facilité mais bon, connaissant quelqu'un qui travaille dans le domaine de la psychiatrie spécialisé addictologie, je comprend parfois la nécessité de ces foutus médocs.


Edit/ Heureuse pour ton amie love'mind :heart:
 
Pour la renaissance, je parlais juste de la schizophrénie et du bouquin que j'ai lu (faut que je retrouve la référence). La régression ne se fait pas du jour au lendemain et il faut du personnel habitué à avoir un adulte bébé qui se fait dessus en se recroquevillant et qui parle de façon incompréhensible (vers la fin de la régression) ... mais c'est l'idée oui. Au moins une de l'anti-psychiatrie. Je ne pense pas que les autres psychoses peuvent être gérées de la même façon.

Mais l'idée au global est d'accompagner le "malade" dans son problème/trip. Imagine que tu es en consultation et tu dis au médecin que tu vois des choses, si il te dit qu'il les voit aussi, comment vas-tu le prendre ? Tu vas te dire "c'est normal en fait" et potentiellement, ça va arrêter ton délire. Mais toujours dans le long terme, sinon on ferait ça automatiquement. Aussi, c'est le malade qui est responsable de son problème, il demande le soutien qu'il souhaite quand il le veut, et vit dans un lieu qui a du sens pour lui et la communauté de "malades", pas dans une chambre aseptisée et impersonnelle. Il participe au lieu à défaut de le subir.

Je me base simplement sur mes souvenirs de lecture (ça fait un bail), peut être avons-nous ici un psychonaut calé sur ce sujet (Stylo ?) :) Il y a toujours les paramètres biologiques qui sont difficiles à gérer ... si c'est génétique, pas facile de soigner :/

Accepter sa folie c'est se retrouver soi-même.
 
Je pense également que la prise de produit n'entraine pas à elle-seule un trouble d'ordre psychiatrique, telle que la schizophrénie. En revanche, effectivement, elle peut déclencher la maladie dès lors que la personne est vulnérable, qu'elle a une tendance psychatrique, on parle alors de décompensation. Celle-ci peut intervenir après une seule prise. Il est cependant difficile de distinguer ce qui relève d'un trouble psychiatrique déclenché par la prise d'un produit, d'un trouble psychiatrique déjà présent ; car en effet, il y a des troubles psychiatriques qui favoriseraient la prise de produit, et des troubles qui seraient la conséquence de prise de produit. Entre les deux, une personne peut avoir un trouble psychiatrique qui n'a aucune relation avec la prise de produit, mais comment le savoir. A noter que les scientifiques ne sont pas tous d'accord sur ce déclenchement d'un trouble suite à une prise de produit, phénomène rare et difficile à évaluer. En tout cas, il est difficile de savoir si on est une personne vulnérable ; il y a bien sûr les antécédents familiaux, les antécédents personnels, mais on ne peut pas vraiment connaître notre vulnérabilité à la maladie, parce qu'il ne s'agit pas toujours de personnalité. Ce qui est à la mode en ce moment, c'est le diagnostic d'une pré-morbidité, qui a failli avoir une case spéciale dans le DSM 5 ; mais soyons clair, cela n'est que foutaise.
De plus, on sait que l'usage répété, sur le long terme de substances psychoactives peut entrainer des troubles, sans forcément parler de maladie.
 
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