C'est vrai, chacun est plus ou moins "disposé" pour prendre des drogues. Ce qui était malsain avec ma consommation, c'est qu'elle a finit par prendre une place de déstressant (je parle du cannabis). Au final, je souffre plus d'une dépendance psychologique au cannabis que la descente de la MD m'a fait comprendre : le joint me déstressait et dernièrement j'avais même commencé à en fumer pour m'aider à dormir par exemple, ou me mettre dans un certain état pour une soirée, ... Ce n'était plus du récréatif mais du quotidien : en étant défoncé, je ne pensais plus à mes problèmes.
Pour mon cas, c'était donc une mauvaise utilisation du joint pour contrer mon état anxieux qui s'est ensuite transformé, à l'arrêt du joint, en un effet boomerang. Toutes les questions sans réponses quant à mon avenir me sont revenues en pleine face, mes vrais amis, les liens que j'entretiens avec ma famille, ...
D'où mon sentiment d'irréel : cette anxiété, ce mal-être ne pouvait s'expliquer QUE par la MD... Mais en fait, il s'agit de mon état "normal", sauf que j'ai grandis avec ces expériences et qu'évidemment la vie ne sera plus pareil après. C'est quelque chose qui me serait surement arrivé mais d'une manière plus progressive, et être ainsi mis face au mur d'une façon brutale a totalement changé la perception que j'ai de moi-même, des autres.
Qui plus est, j'ai relativisé en lisant d'autres posts de personnes ayant des effets suite à de réels abus de MDMA (quand moi je n'ai pris qu'un para qui en plus a eu peu d'effets à part une augmentation de l'anxiété et de la fatigue mentale, d'autres en étaient à plusieurs grosses prises par semaine), tels que des hallus, de réels sentiments de dépersonnalisation (ce qui est plutôt un choc psychologique pour moi je pense). Mes "symptômes" ressemblent davantage à un sevrage de cannabis (psychologique) qui me permettait de me sentir bien dans ma peau. Il va falloir que j'apprenne à vivre sans, c'est tout, et ça va se faire progressivement