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[LSD] Première prise

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Rien
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Lol il en a pas trop prit, il a fait un trip lol...

N.B : L'acide c'est parfait pour ce rapprocher de la schizophrénie!
 
J'ai eu l'occasion de réfléchir sur ce dernier post, sur les effets du LSD et plus exactement c'est quoi faire un trip ?
J'ai pris 140ug aujourd'hui (après les examens qu'est-ce que ça fait plaisir !) et il m'est arrivé la même chose que la dernière fois lorsque j'ai senti que je passais à travers un mauvais tuyau (pour reprendre cette métaphore).

Je crois que jusqu'ici j'avais vraiment mal défini la notion de "trip" et c'est surement du au fait que j'ai lu trop de TR qui donnaient le sentiment de découvrir un raisonnement stricte, une certitude quoi et c'est justement ce genre de chose qui me fait passer du côté du bad.
Dès qu'il s'agit d'admirer les effets du LSD, je considère que je suis du bon côté. Cela se résume à de la contemplation, à de l'expression, d'ailleurs j'associe toujours le body load que je ressens à tout mon être, ça devient carrément toute ma destinée et tout ce que j'ai vu et ressenti précédemment depuis j'ai démarré le trip fait parti de cette destinée (pleine d'amour) parce qu'on sait très bien que tout se répète sous LSD, même les 5 premières minutes du trip peuvent refaire bonjour à la fin.
Dès que j'oublie que je suis sous LSD que je m'enferme dans un raisonnement ou non, je pars tout de suite en bad. Simplement du au fait que je n'arrive pas à comprendre ce qui arrive et cette incompréhension est multipliée par l'infini. A ce moment là je suis complètement bloqué et c'est à ce moment que la caractéristique de l'infini déploiement du LSD que je ressentais auparavant se transforme en compression dans le sens inverse. La dernière fois ce qui est arrivé c'est que j'étais en train de descendre et que par un raisonnement noir/blanc je me suis dit que j'avais terminé le trip alors que non et je l'ai mis comme en arrière plan. Je l'ai oublié mais il s'est exprimé à travers quand même d'où cette sensation de chewing-gum jeté au bord du caniveau.

Tout ça pour dire, si faire un trip cela se résume à croire à ce qui se passe sous LSD, alors je préfère ne jamais en faire et rester du côté de la contemplation.
 
J'ai pas tout compris à ton problème, mais en quoi rester dans la contemplation c'est différent de tripper ?
Quand tu phases devant un motif qui part dans tous les sens c'est pas du trip ?
 
Faire un trip c'est avec ou sans bad et tant mieux tant pis!

Je pense d'ailleurs que tu détiens la clé, vu que tu as constaté que tu pouvais passer d'un côté à l'autre de la lumière simplement sous l'influence de tes propres pensées. Lorsque tu sens le mauvais arriver tu peux essayer de le nier auquel cas il se renforce et devient plus pesant, tu peux l'accepter et y voir comme une continuité de toi même qui n'est pas si grave à condition que tu ne lui donnes pas trop de crédit, que tu comprennes que c'est la perception de l'illusion (due à la drogue et dont tu n'aurais probablement pas conscience dans ton état "normal") qui te rend mal à l'aise. Les automatismes de pensées de la vie courante ne trouvent pas de consolation, lors d'un trip. C'est ce qui fait toute la magie d'ailleurs puisque n'importe quel détail revêt la complexité de l'univers tout entier dans son expression la plus simple et la contemplation la plus totale. Il s'agit de tenter d'essayer d'arrêter d'interpréter, de "penser" pour enfin tout simplement se laisser guider, bercer dans des contrées riches et infinies qui ne s'expliquent pas. Elles s'éprouvent de tout ton être sans que tu ais besoin de les emprisonner dans des concepts.

En ce qui concerne la descente, même les jours qui suivent j'ai l'impression que je suis toujours un peu dedans alors quelques heures après cela va sans dire. La descente est d'ailleurs des plus exquises de sérénité, surtout quand la tempête chimique commence à s'estomper...

Chaque trip est différent m^me avec la même molécule. Avoir des idées arrêtées, des préconçues sur ce que doit être un trip peut se révéler catastrophique. La drogue nous donne que ce qu'on doit recevoir, il n'y a pas de secret, cela ne s'explique pas. Les Tr c'est interressant mais l'expérience propre est décisive. La pression sociale dans toute ces dimension est à mon sens un catalyseur (la présence d'autrui boost les effets) mais dans ce cas il nécessite une bonne connaissance de soi et de ses angoisses afin d'être en mesure de rebondir à l'approche du côté "obscur de la force" voire d'y sombrer en toute confiance, sans appréhension ni peur pour voir ce qu'il s'y cache...
 
Je suis le seul à trouver que trois trips solo (trois trips tout court d'ailleurs, niveau RdR) en moins d'un mois c'est beaucoup? Parce que les trips solos ou en soirée sont tout bonnement incomparables, bien que géniaux tous les deux. T'aurais peut être du tester une fois dans une soirée bien ciblée entre temps...

bon après je fais partie des personnesqui préfèrent en prendre plutôt 75% du temps en soirée, c'est peut être pour ca que je trouve ca bizarre.

Et puis sinon je sais que c'est valable avec les chiens donc j'en ai déduis que ca l'était aussi avec les autres animaux: faut pas toucher nos amis les bêtes quand on est tripéééééééé.
Que quelqu'un m'arrête si je me trompe et qu'en fait c'est valable que pour les chiens
(Cette remarque intervient suite à la phrase ou tu expliques que tu as fait un calin à ton chat)
 
Toucher un animal quand t'es défoncé ne change strictement rien chez lui, le fait que ça le défonce est une légende urbaine. Si ton animal te semble défoncé, c'est juste que son 6ème sens ressent que toi tu es trippé ou qu'il y a une ambiance de relâchement dû à la soirée et à la drogue, et donc l'animal est lui aussi plus relâché. A l'opposé si l'ambiance est tendue l'animal l'est aussi...bref si t'es vénère ou trippé et que tu touches ton chat, il ne sera ni vénère ni trippé, il ressentira juste l'émotion que toi tu traverses, et en te projetant sur l'animal, tu te diras qu'il est dans le même état que toi.


Rien a dit:
Dès que j'oublie que je suis sous LSD que je m'enferme dans un raisonnement ou non, je pars tout de suite en bad.

Ba le jour où tu n'auras plus peur de toi et que tu croiras en toi, tu ne partiras pas en bad dès que tu te mettras à penser sous psyché. Les trips ne sont totalement accessible qu'aux personnes qui ne se mentent pas, le trip t'impose une forme de vérité, et si tu ne l'acceptes pas tu pars en bad à coup sur.

Après tu peux rester dans la contemplation, il n'y a pas de mal à ça, mais bon si un jour tu as une réflexion pleine de sens sous psyché, que tu comprendras ton état en te resituant dans le temps de ta vie qui défile dans ton esprit, je pense que tu comprendras pourquoi tu as un prit un trip. Quand on flippe comme sous psyché, si l'on ne donne pas du sens à ce que l'on vit, on est encore plus perdu du fait de la dissociation d'esprit, et on en vient à devoir contempler ce que l'on a devant soi en attendant d'être assez redescendu pour retrouver son petit univers où l'on se sent bien protégé des mauvaises pensées que l'on ne veut pas voir.

Sobre tu peux y penser en refoulant ton émotion, sous psyché tu subis ton émotion et tu stress, et tu baddes.

Franchement les psychés ont un réel potentiel d'introspection et de compréhension, socialement, plus tu te connais, plus tu connais autrui. Après tu peux ouvrir tes réflexions sur tout et n'importe quoi, mais effectivement quand ça pousse un peu fort, c'est pas facile d'accrocher une pensée et de s'y tenir en restant confiant.

Pour cela je vois deux solutions :

- en prendre moins et rester un peu plus les pieds sur terre si tu gères pas la chute libre dans ton esprit.

- alterner entre contemplation et pensées (profondes), tu te laisses aller dans la contemplation, quand tu te sens bien ta pensée se développe inconsciemment, quand tu crois en ce que tu penses et que tu es confiant en toi ta pensée devient consciente, comme si tu te parlais, à partir de là tout dépend de ce à quoi tu penses...ça peut varier entre Grominet qui poursuit Titi ou la naissance de la Démocratie au temps des Grecs dans l'Antiquité, en passant par des souvenirs plus ou moins lointains, bons ou mauvais.
Quoiqu'il en soit au moment où ta pensée ne te plait plus et que l'émotion commence à prendre le dessus sur ta raison, tu anticipes le bad en décrochant et en retournant dans la contemplation...
Ensuite tu recommences la boucle ---> décontraction, pensée qui devient consciente en se développant, émotion qui sature, décontraction contemplative, pensée qui redevient consciente...Etc

Au final t'as autant profité de la contemplation en te relâchant, et en même temps t'as appris à te connaitre en construisant ton esprit et en vainquant tes peurs...50% plaisir futile, 50% plaisir intellectuel, moi c'est comme ça que je vois les choses (mais je ne suis pas sur que ça soit la bonne manière, ça fait mal au crâne des fois, et ça fait se mousser arf).
Bon par contre c'est clair que lorsque tu trips en solo, faut réduire les doses sinon c'est la 3ème Guerre Mondiale entre ta raison et tes émotions, et t'es juste content lorsque tu redescends de souffler un peu.

En tout cas faut pas croire tout ce que tu ressens sous trip, sinon t'as vite fait de rentrer dans des délires quasi malsains à fusionner ton corps de façon chelou, au début c'est plaisant et marrant, tu te sens transcender et t'approches de la projection astrale quand t'es "high", mais au bout d'une demi heure si tu passes dans le mode "stone", ça vire souvent dans le glauque, peu être c'est ça ce qui faisait si peur à l'église catholique, le laisser aller dans le plaisir de la chaire, l'état bestial qui fait tant penser à la folie Yahahah :twisted: (et c'est vrai que vu de l'extérieur c'est dérangeant, donc si le trip te le fait comprendre, tu baddes...bref faut pas trop s'oublier, dans le corps c'est organique, dans l'esprit tu te perds vite si t'as pas établi les règles de ton propre jeu psychédélique (en gros si t'as pas de solides bases qui font ta foi en toi), ba t'as vite fait de pas retrouver la sortie...ou alors faut accepter de perdre de temps à autres quand on a repoussé la limite un poil trop loin arf)
 
C'est abusé les légendes urbaines, un peu de bon sens tout de même!
 
Je m'en vais donc de ce pas brûler le ou la pote qui m'avait dit ca parce que je suis un amoureux des bêtes et j'étais toujours très décu de pas pouvoir jouer avec les chiens ni leur faire des calins en étant def.

Je risque d'être - l'espace de quelques instants - l'homme le plus heureux du monde la prochaine fois que je serai trippé et qu'il y aura des chiens pas loin de moi. :mrgreen:
Je me sens un peu con du coup mais ca aura le mérite de révolutionner mes teufs (genre now je vais aller en teuf que pour jouer avec les clebs en étant def ahahah)


Bref, je dévie un peu du sujet, désolé.
 
Tisalut a dit:
J'ai pas tout compris à ton problème, mais en quoi rester dans la contemplation c'est différent de tripper ?
Quand tu phases devant un motif qui part dans tous les sens c'est pas du trip ?

Selon ce que je comprends:
Tripper c'est rentrer dans un délire, se créer un ensemble de raisonnements auxquels on croit.
Alors que contempler c'est regarder la chose nue, sans chercher à créer un lien.

Depuis que je m'intéresse au LSD j'ai l'impression qu'il y a deux types d'utilisateurs:
Ceux qui utilisent le LSD pour "booster" leurs réflexions et chercher les "vérités" de ce monde. L'exemple typique c'est le type qui garde ce qu'il a écrit sous LSD. C'est le mystique, le gourou quoi.
Et l'autre qui fait l'inverse et chercher à se débarrasser de ses préjugés et regarder les effets parce que c'est joli, amusant.

Avant d'en prendre la première fois j'étais persuadé que le LSD à contrario des autres drogues qui ont pour réputation de vider la tête et d'agir de manière impulsive (c'est juste une réputation je ne dis pas que c'est nécessairement vrai) était une drogue qui prenait la tête et faisait croire n'importe quoi. C'est alimenté par les TR et surtout les récits de bad trip.
La première fois que j'en ai pris j'étais très surpris parce que j'ai fait exactement l'inverse, à chaque motif c'était la surprise. Je ne suis pas du tout rentré dans un délire.
La seconde fois c'était l'opposé, je n'ai pas vraiment raconté cette expérience en fait (j'ai juste écrit quelques faits pour m'en souvenir rétroactivement), concrètement j'étais très confus mais surtout j'étais tellement poussé par le LSD que je n'avais pas le temps de m'arrêter et regarder les trucs avec distance; j'étais dans le truc et je n'avais le choix d'y croire ou pas, parce que j'y croyais malgré moi à cause de la drogue. La synesthésie et la dissolution de l'égo étaient tellement fortes que dès qu'il se passait quelque chose de mal, même extérieur à ma personne c'était ma faute parce que j'étais partout et cette frustration se répandait comme une trainée de poudre. Aussi j'étais tellement dans le truc que je ne savais plus du tout ce que c'était d'être sobre et ce que je trouve amusant avec le LSD c'est justement ce contraste d'univers.

Donc si on s'en tient à ça admirer un motif ça n'est pas triper. C'est un peu la différence entre regarder un documentaire sur un autre pays depuis sa télé chez soi et aller vivre dans cet autre pays pendant plusieurs mois en oubliant sa culture d'autrefois.

Artisan de Liberté a dit:
Faire un trip c'est avec ou sans bad et tant mieux tant pis!

Il s'agit de tenter d'essayer d'arrêter d'interpréter, de "penser" pour enfin tout simplement se laisser guider, bercer dans des contrées riches et infinies qui ne s'expliquent pas. Elles s'éprouvent de tout ton être sans que tu ais besoin de les emprisonner dans des concepts.

Oui mais ça parait assez paradoxal quelque part. Une fois que j'ai perdu mes concepts j'en gagne de nouveaux. Par exemple la seconde fois je me suis regardé dans le miroir parce que les effets visuels étaient tellement forts que pour visage était ridiculement déformé et j'en rigolais bien. Pendant ce laps de temps j'ai imprimé mon visage dans ma tête et dès que je regardais une personne ses traits se modifiaient pour ressembler aux miens et c'est là où j'ai complètement oublié qui j'étais jusqu'à penser que j'étais tout le monde et personne à la fois. J'ai créé un nouveau concept. C'est la même chose avec les boucles.

Plum a dit:
bon après je fais partie des personnesqui préfèrent en prendre plutôt 75% du temps en soirée, c'est peut être pour ca que je trouve ca bizarre.

Que quelqu'un m'arrête si je me trompe et qu'en fait c'est valable que pour les chiens
(Cette remarque intervient suite à la phrase ou tu expliques que tu as fait un calin à ton chat)

En prendre en soirée ça ne me dit vraiment rien pour le moment, peut-être pendant les vacances quant aux animaux je crois que c'est que des conneries tout ça. En même temps un chien qui t'aboie dessus sous LSD ça doit faire sacrément peur, de plus les déformations sur les animaux font peut-être plus peur en général. Par exemple hier quand je regardais l'image de profil de Stonix je trouvais ça très agressif alors que là ça va.
 
Rien a dit:
Avant d'en prendre la première fois j'étais persuadé que le LSD à contrario des autres drogues qui ont pour réputation de vider la tête et d'agir de manière impulsive (c'est juste une réputation je ne dis pas que c'est nécessairement vrai) était une drogue qui prenait la tête et faisait croire n'importe quoi.

Tout dépend de ce que tu fais de ton trip, si t'éteint ton cerveau tu ne penses pas, si tu l'allumes tu penses à deux milles à l'heure...mais dans tous les cas, que tu refasses le monde ou que tu phases, c'est un trip.

Ce forum véhicule une image de psychonautisme, de réflexion via un produit psychédélique, mais il ne faut pas s'arrêter à cette image, d'ailleurs tu l'as bien compris : il y a différents types d'utilisateurs.
 
Laura Zerty a dit:
le trip t'impose une forme de vérité, et si tu ne l'acceptes pas tu pars en bad à coup sur.

Waouh merci pour cette réponse ! Je suis d'accord là dessus sauf que je remplacerai le mot vérité étant donné que ça peut vouloir dire tout et n'importe quoi le trip.

Laura Zerty a dit:
Après tu peux rester dans la contemplation, il n'y a pas de mal à ça, mais bon si un jour tu as une réflexion pleine de sens sous psyché, que tu comprendras ton état en te resituant dans le temps de ta vie qui défile dans ton esprit, je pense que tu comprendras pourquoi tu as un prit un trip.
Voilà j'ai déjà un problème avec ça. Tu qualifies après la contemplation de futile (je suppose parce que c'est du au fait qu'une fois fini on en retire rien) opposé au raisonnement qu'on a forgé durant le trip et qui nous apprend des trucs. Sauf que de mon point de vue, il n'existe pas vraiment de vérité en soi et donc tripper pour la chercher non seulement c'est avoir peu d'estime pour son cerveau sobre mais en plus ces raisonnements sont toujours mêlés à des sentiments (c'est ce qui les rend si vivants n'est-ce pas) et donc ils ne sont pas vraiment fiables. Par exemple lorsque tu pars en bad et que tu penses que rien n'est réel c'est ta vérité du moment. A l'inverse lorsque tu as une croyance opposée, il suffit simplement que tu te rendes compte après coup que tu avais tort ou bien que ça n'était pas vraiment fondé pour être frustré.

Laura Zerty a dit:
Quand on flippe comme sous psyché, si l'on ne donne pas du sens à ce que l'on vit, on est encore plus perdu du fait de la dissociation d'esprit, et on en vient à devoir contempler ce que l'on a devant soi en attendant d'être assez redescendu pour retrouver son petit univers où l'on se sent bien protégé des mauvaises pensées que l'on ne veut pas voir.

C'est exactement ce que j'ai fait parce que j'avais justement peur de croire n'importe quoi et d'aggraver les choses. Je dis ça mais je ne regrette rien de ce qui s'est passé.

Laura Zerty a dit:
Bon par contre c'est clair que lorsque tu trips en solo, faut réduire les doses sinon c'est la 3ème Guerre Mondiale entre ta raison et tes émotions, et t'es juste content lorsque tu redescends de souffler un peu.

Ben ce que je fais, c'est que j'écoute toujours de la musique sinon je pars vraiment trop loin :retard:.
 
Ouaille on a vraiment un esprit différent, perso j'écoute de la musique pour justement partir plus loin. Enfin si je prends de la drogue c'est pour me "booster" émotionnellement, quitter le mode neutre et sobre de ma réalité quotidienne....mais comme pour l'aspect "futile" de la contemplation, ce n'est que mon point de vue, j'ai été élevé comme ça donc je pense comme ça.

Rien a dit:
Je suis d'accord là dessus sauf que je remplacerai le mot vérité étant donné que ça peut vouloir dire tout et n'importe quoi le trip.

Chaque "vérité" est à remettre dans son contexte, mais effectivement si dans le trip tu te sens perdu, c'est comme dans un rêve, tu piges que dalle à ce que tu vois/vis, et si symboliquement tu ne donnes pas de sens aux images que tu as en tête...ba t'es encore plus perdu et tu baddes puisque tu es conscient de ton état de dissociation.

Il y a des choses en lesquelles tu crois quand même ? tu remets en cause ce que tu as lu, c'est bien je dirais, mais à quel moment tu te raccroches à une conviction fondée sur ton propre avis ?

Enfin une conviction en laquelle tu crois et qui te permettrait d'avancer plutôt que de croire qu'il n'y a pas de vérité. Chepa si c'est en ce moment que tu es dans une phase de recherche identitaire, mais évite de retripper tant que tu nages dans des remises en cause du genre, franchement c'est pas une bonne direction, privilégie les réflexions structurées et fondées sur des bases immuables.

Rien a dit:
Sauf que de mon point de vue, il n'existe pas vraiment de vérité en soi et donc tripper pour la chercher non seulement c'est avoir peu d'estime pour son cerveau sobre mais en plus ces raisonnements sont toujours mêlés à des sentiments

Oula...parce que tu crois qu'en prenant du LSD sans but derrière tu respectes plus ton cerveau ?

Perso quand je prends un trip c'est pour prendre du recul et synthétiser les pensées que j'ai eu depuis quelques mois. j'en prends rarement mais quand je le fais, je le fais bien. Et même si je ne pense pas à des choses auxquelles je crois, je dessine en même temps pour être sur de faire quelque chose de constructif, comme ça lorsque je m'égare, je peux me rattraper dans cette activité, et ça relance mon esprit dans un mood plus constructif et optimiste que pessimiste comme tu sembles l'être. Tu n'as pas d'estime de toi et ça se reflète dans ton discours, la déprime ça se combat, et la confiance en soi ça se gagne avec de la volonté.

Chepa pourquoi tu marques que les raisonnements de trippés sont mêlés à des sentiments, mais c'est aussi le cas lorsque tu es sobre, sauf que tu n'en aperçois pas. Voila par exemple tout l'intérêt (intellectuel) du trip, c'est de mettre à jour ce qui est banal au quotidien et donc de le redécouvrir via un nouveau point de vue, et ainsi pouvoir poser des mots dessus. Disons que de cette façon tu peux te forger des convictions digne d'un enfant de cinq ans, et à partir des ses faits avérés et bien fondés, tu peux passer à l'étape supérieur en étant sur de toi et donc confiant en qui tu es et en ce que tu crois !

Si tu dis la vérité, tout du moins celle qui est bonne à entendre, personne ne te remettra en cause, et encore moins toi même en trippant.

Rien a dit:
C'est exactement ce que j'ai fait parce que j'avais justement peur de croire n'importe quoi et d'aggraver les choses. Je dis ça mais je ne regrette rien de ce qui s'est passé.

Si tu as peur de croire en n'importe quoi, ba prends en moins, reste lucide, et construis toi avec des vérités sur lesquelles tout le monde s'accorde, là tu es juste redescendu de tes trips encore plus confus qu'avant de les prendre il me semble, et tu es dans une logique pessimiste qui t'empêche de bien avancer, et qui fait que tu n'as plus confiance en toi...bienvenue dans la dépersonnalisation, si tu continues de prendre des psychés et de striker ton égo, ça ne va faire qu'empirer.

Bref prend du recul sur tout ça et cherche des réflexions qui gonflent ton égo plutôt que celles qui le mettent à mal, rassure toi et tu verras que ta vie en sera transformée...peu être bien au point de trouver ton pseudo tristounet, remarque tu l'as bien choisi !
 
En fait ce qui m'étonne le plus, c'est que tu ne sembles pas con du tout, ça se lit dans tes réflexions, mais tu as tellement peur d'avoir confiance en toi que tu te renies en ne voyant que le mauvais côté des choses. Tu préfères phaser plutôt que de penser parce que tu sais que tu vas t'envoyer des fleurs, et comme t'es dans ta période post ado "je me met mal", la contradiction ça me fait exister, tu kiffes passer pour le mec qui veut démontrer que la phase c'est bien, voir mieux que le fait de penser (je résume en grossissant).

En gros change de mentalité et tu verras que tu pourras mettre ton intelligence à ton profit, n'ai pas peur d'être toi, fait juste gaffe de ne pas écraser ton entourage en devenant de plus en plus confiant.
 
Et je rajouterais, pour compléter Laura Zerty, que la recherche de son identité sous trip à travers des réflexions de perché, c'est une autre piste pour se confronter à son essence nue et voir son égo se dissoudre. Une voie qui demande de la réflexion par la raison, et un ancrage solide.
Sinon, j'utiliserai pas trop le terme "gonfler" son égo, je préfère le mot "solidifier", on connait tous les conséquences d'un égo qui prend de la place.

Penser qu'il n'y a pas de vérité pleinement tangible c'est une chose, refuser de se raccrocher à des évidences, des tautologies, c'en est une autre. Fais attention gars, se dire que la Réalité n'a pas d'essence en soi est une excellente façon de se déréaliser, et pire, se dépersonnaliser comme l'a dit Laura.

Es-tu sûr d'être prêt à prendre des psychés ? N'as-tu pas un ami expérimenté qui pourrait te conseiller et t'aider à savoir si tu y es (à nouveau) prêt ou pas ?

Je suis de l'avis de ceux qui disent que les psychés devraient se prendre quand on a un ancrage solide dans la réalité, et qu'on sait/pense savoir qui on est ou n'est pas.
[Je plussoie la démarche de Laura aussi : au bout de plusieurs mois à s'occuper l'esprit avec un sujet, le trip permet du recul et offre des solutions nouvelles, intuitives.]

Ce que je vois ressortir de tes messages (c'est donc purement subjectif comme avis hein, je fais juste un écho avec mon expérience) c'est que tu nages en pleine incertitude à la fois identitaire, sociale et peut-être même culturelle [(refuses-tu le monde qui t'entoure ?) les 3 étant liés...], et tout ça renforcé par la prise répétée de LSD - hors les psychés sont justement des drogues qui dissolvent nos structures d'interprétations et nos certitudes. Est-ce ce dont tu as besoin ?

J'arrête ici le paragraphe RDR sinon je vais partir trop loin.

En tout cas nice TR, et t'as de chouettes capacités de réflexion, merci du partage !
 
Je ne suis pas contrarié par le doute et je n'irai pas nier une évidence mais je trouve vos post très intéressants, sincèrement. Je suis quelqu'un de très pragmatique et spontanné c'est d'ailleurs pour ça que je n'aime pas délirer sous LSD. Mais ça ne m'empêche pas de vivre sans convictions, est-ce qu'on a besoin de convictions pour faire l'amour par exemple ?

C'est pour ça que je suis assez surpris de vos post à vrai dire. Je crois qu'il faudra que je relise ça plus tard avec plus de recul vis à vis de ces expériences. C'est encore trop nouveau.
 
cet échange est des plus intéressant...

Je me retrouve dans les propos de Laura Zerty et EmpathoCouac notamment quant à la manière d'envisager le trip. Je me retrouve également dans les réflexions de Rien...

En ce qui me concerne, lorsque je trip je ressent à quel point mes pensées (m^me les plus rationnels) sont de nature sensorielles et émotionnelles. Par exemple lorsque je parle avec quelqu'un, il y a des couleurs qui ondulent, des formes qui émanent de sa personne, des pulsation qui résonne en moi, des frissons qui courent sur ma peau, je suis des plus alertes et tout ces symboles enveloppent le propos de mon interlocuteur. Si il y a de la violence où de la haine, de la peur ou de la colère, de la tristesse de la joie, de l'émerveillement ou de la bienveillance, enfin bref je le ressens bien avant d'entendre le discours à proprement parler de la personne en question et cela se traduit de manière palpable pour moi mais cela ne s'explique pas. On peut dire qu'on ne croit en rien, en revanche on ne peut pas vivre sans croyances...

Je n'oppose pas pensées et contemplation puisque je réalise le mouvement du monde au travers de ces "boucles". En revanche je ne me met pas de barrière, je me laisse submergé (et effectivement j'ai confiance et je n'ai pas peur, je retrouve même à chaque fois ce sentiment que je suis fait pour le trip, que je suis à ma place). "Ma pensée devient un film absurde que je contemple prendre du sens..." Et à l'inverse ma contemplation est animée par mes pensées même lorsqu'elles sont quasi inexistante car il me semble qu'il subsiste toujours une pulsation d'origine organique qui me prouve que je vit bien.

Oui tout cela est paradoxal mais ce n'est pas de ma faute car c'est le monde tout entier qui est absurde et forcément notre quête de sens ne manque pas de s’accommoder de bien des paradoxes. En revanche ce n'est pas parce qu'il y a paradoxe qu'il n'y a pas compatibilité ni complémentarité entre état de conscience aiguisé et/ou modifié (donc pensée et raisonnement en pagaille) et contemplation. L'esprit est un leurre, une combinaison d'habitudes, de croyances, de convictions pour la plupart ancrées de manières automatiques et sous trip tout cela s'évanouie ne laissant plus que la chair en ébullition qui résonne à l'unisson. Ne vous est-il jamais arrivé de vous trouver ridicule de faire un acte pourtant banal sous acide? Comme si c'était la première fois que vous réalisiez à quel point il est absurde, compulsif et rompe l'ennui. Souvent on ne veux pas se laisser partir et on tente de se rassurer en accomplissant des gestes du quotidien qui ont pour vocations d'apaiser la tension, sauf que là ça ne marche plus étant donné qu'on en prend conscience au moment où on le réalise. Au début c'est l'angoisse mais une fois qu'on réalise la supercherie, on peut s'amuser à essayer de reproduire les actes du quotidien afin de leur porter un regard nouveau (ça m'est arrivé récemment et c'était étrange...) ou oublier ses peurs et se consacrer au trip, c'est à dire (à mon sens), ne pas tenter de s'accrocher, laisser courir la vague chimique dans notre organisme, la laisser œuvrer pour ce à quoi elle est faites (taper dans les récepteurs à la sérotonine), être comme un spectateur critique du film qui nous est donné de voir avec toute l'honnêteté que cela requiert (c'est à dire sans tenter de modifier le contenu), accepter en essayant de comprendre, d'éprouver notre fonctionnement dans son ensemble sans cherché à le "magnifier" ni le "pessimiser"... Je suis d'accord avec Laura, on ne peut pas mentir sous trip au risque de se perdre, de se fragmenter... C'est un aspect important.

Ici, on parle tous de nos expériences mais elles se racontent avec un ensemble finit de phrases et de mots alors qu'elles tentent de rendre compte d'une infinités de sensations, de perceptions et d'émotions qui ont bouleversé nos croyances, nos habitudes, nos rituels (qui nous paraissaient pourtant aller de soi). Ce serait donc absurde de les prendre pour argent comptant. En revanche elles racontent tous que nous sommes des êtres uniques régit par les mêmes règles dans un monde sans fin où se confond le temps et l'espace et où l'esprit gouverne notre vision du monde. Il convient à chacun de faire son propre chemin à mesure que notre expérience aiguise notre conscience et donc nos raisonnement, nos jugements et nos croyances...

Pour réagir en ce qui concerne les animaux, je croit également que c'est une légende urbaine, d'ailleurs je crois savoir que plus le mammifère est petit, moins il est réceptif (dose de cheval pour les chats et les souris) (c'est peut être une autre légende!). Pour ma part lorsque je suis trippé j'ai souvent l'impression que tout le monde l'est, c'est plus fort que moi... :)

J'ai déjà ressenti ton impression Rien, sur le fait que je puisse faire du mal aux autres par la pensée. Je me suis rassuré en ayant des pensées d'amour... ;) En effet le monde est cruel et violent et nous n'y pouvons rien, mais ce n'est pas mal... A nous d'identifié en ce qui nous concerne, ce que nous voulons et jusqu'où nous sommes prêt à agir pour obtenir ce que l'on veut (jusqu'à remettre en question la légitimité de nos désirs), nous avons tous blessé quelqu'un sans le vouloir (d'ailleurs la plupart du "mal" est administré de manière inconsciente je pense) et commencer par accepté cette idée douloureuse nous rend meilleur (ce n'est que mon avis). Une fois cela réalisé on est mieux à même de prévenir la portée de nos actes, donc de faire des choix en conscience, de développer la grandeur de son libre arbitre.

Je pensais à ça Laura mais moi c'est l'inverse mes trips sont plus fort en société que tout seul...

Trippé pour rigoler ça va un temps mais le jour où ça te prends, ça peut t'emmener très loin, je dis ça car je l'ai déjà vécu une fois. La phrase qui me reste c'est "derrière les enfantillages se dissimulent la juste vérité". J'ai beaucoup appris ce jour là et la vocation de ces substances ne peut être entièrement récréative. Elles dissimulent une porte qui donne un libre accès à son inconscient à la condition d'être près à recevoir ce qui se cache derrière... Cela peut revêtir une expérience qui soit épanouissante ou destructrice par le biais d'un continuum subtil qui unit l'un à l'autre...
 
Artisan de Liberté a dit:
"Ma pensée devient un film absurde que je contemple prendre du sens..."

Ca résume bien ce que j'ai expérimenté hier.
J'ai changé d'avis depuis mon premier post de manière générale sur cette drogue, donc je pense que ce sera mon dernier message sur ce sujet.

J'ai hésité avant de prendre 200ug parce que c'est à cette dose que ça boucle pour moi, que ça va plus loin que la simple contemplation mais je n'aime pas m'arrêter sur une seule impression.
J'ai donc pris ça vers 18 heures 30 pour le couché de soleil principalement (et parce que les visuels dans la nuit sont sympas aussi). Comme la première fois, c'est le coup de massue pendant la monté, j'ai du mal à rester debout.

J'ai eu faim vite donc je suis allé me chercher à manger japonais, ce couché de soleil paradisiaque était la plus belle chose que j'ai vu de ma vie :smirk:. Le paysage, la nourriture, la musique, le climat de fin soirée d'été; je n'avais jamais été aussi exalté de ma vie, le paradis, littéralement. Ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Je ne me suis jamais autant amusé aussi, à expérimenter des trucs dans une ambiance d'euphorie totale, ma conception habituelle du LSD (le jus d'orange qui a un goût profondément bleu-turquoise)...

Une fois la nuit tombée, j'ai pris les choses bien plus au sérieux, ou alors bien moins de manière paradoxale. La nuit et le noir ont eu l'avantage de détruire les dernières barrières restantes de ma conscience. J'ai expérimenté un nombre incalculable d'états de pensées, de points de vues: de maitre absolu du monde à esclave, de dieu à mortel insignifiant, de la paix au chaos le plus total. Ma vie, j'ai tout revu, le meilleur, le pire. J'ai eu l'occasion d'avoir un face à face avec moi-même sur ce dernier point, sur les heures les plus horribles de ma vie (viol notamment) où je me suis battu et réglé mes comptes dans une ambiance visuelle délirante et physiquement extrême :tear:. C'est surement cliché de dire ça, mais je me sens complètement libéré sur ce point, ça m'a fait un bien fou.

Artisan de Liberté a dit:
Trippé pour rigoler ça va un temps mais le jour où ça te prends, ça peut t'emmener très loin, je dis ça car je l'ai déjà vécu une fois. La phrase qui me reste c'est "derrière les enfantillages se dissimulent la juste vérité".

Voilà :nod:

Je profite pour partager les musiques qui m'ont le plus percutés durant ces premiers trips (chacun ses goûts après :P):

Static Movement Vs Impact - Atlantic Spirit
Osher - Progressive Love
Klopfgeister - Good Bye Goa (Reverse remix)
Talking About Love
Static Movement - Radio Station
 
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