L'eau d'Oïs
Neurotransmetteur
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- Substance : LSD + THC + Étizolam
- Dosage : 1 buvard acheté en club
- Corpulence : 181cm - 69,40kg
- Set : Heureux, excité, enjoué, assuré.
- Setting : à la folie paris (club queer parisien) puis dans les rues de Paris.
- Horaires : 21h00 : Drop LSD
02h00 : Joint
06h00 : Drop 1mg Étizolam (9h de trip)
07h00 : Redrop 1mg Étizolam

Alors j'avais déjà du pris du L en septembre, mais je n'avais pas eu beaucoup d'effets. Il faut dire aussi qu'on avait pris un sucre (supposé contenir une goutte de L) et on l'a écrasé puis divisé en 4, puis bu avec du cidre. Donc je considère que j'ai pas essayé le LSD cette fois là.
Les champis, premier trip en Janvier c'était génial, première expérience toutes drogues confondues (hors alcool/weed). En Février c'était pas ouf les champis, puis en Mai c'était bien mais triste. Et en Août, ceux que j'avais fait poussés dans une box ne m'ont fait aucun effet.
Donc bon, j'étais un peu en mode "oh non, les psychés ne me font plus rien aled".

Retour dans le futur du temps, à Paris, le jeudi 04 novembre, dans les Caves Lechapelais (très beau club queer techno !) avec l'organisation Nuit de Grâce, je suis posé sur un canapé en train de fumer. Un mec se pose à côté de moi et on discute une demi-heure, puis j'apprends qu'il vend du L. Je me dis que c'est l'occaz, car j'ai pas envie d'acheter en ligne car il faut en prendre pas mal pour que ce soit rentable (au niveau des frais cryptos, FDP etc..). Donc je lui achète, bref il me dit que c'est son pote qui les achète sur le DW, que c'est de la patate etc..

Donc j'ai maintenant en ma possession du L. Mais plusieurs choses sont à prendre en compte pour déterminer mon choix je n'ai pas d'ami avec qui le prendre + je pouvais pas bien le conserver donc je devais "vite" le prendre pour pas qu'il perde en puissance.
J'apprends que le samedi 27 novembre, un collectif porno alternatif faisait une présentation du projet dans un club/bar nommé "à la folie Paris". Soirée LGBTQIA+ friendly / Porn lovers welcome = ça a l'air sympa, et ça finit à 2h00.
En même temps, il y avait une soirée Nuit De Grâce, encore aux Caves Lechapelais, de 23h00 à 06h00.
Je me suis donc dit que je ferais l'un, puis l'autre.. que nenni au final.
Et donc comme cette soirée a l'air sympa, inclusive, avec de la musique, des jolies personnes : go prendre du L là-bas.

Je me suis préparé toute la journée, mentalement j'ai hâte, je pense comme ça :
- si le L marche pas, pg ce sera quand même une bonne soirée et j'ai du joint
- si le L marche, beh la soirée sera encore meilleure
J'arrive donc vers 20h00, je me fais sérigraphié une magnifique tenue rose avec le logo du collectif. Je remarque que le lieu est incroyable et aussi très tippy. Quelques photos d'illustration :

Je fume un peu, puis je drop mon L à 21h00. Je bois une bière et dès 21h30 les effets ont commencés à arriver.
Déjà la bière que j'ai bu m'a monté à la tête, et je suis un peu à retardement niveau mental. Et je me rends compte que en effet, ma main est différente de d'habitude. Je suis agréablement surpris que ça monte si vite, et j'ai aussi l'euphorie de découvrir une nouvelle expérience, car c'est différent de mes prises aux champis.
Peu à peu, l'ambiance autour de moi devient plus intense. Je prends vraiment conscience à ce moment-là que le lieu EST trippy, chaque mur/plafond/personne/escalier est une fresque aux allures des hippies 80's que j'ai en référence.
Comme pas mal de fois quand je suis défoncé, ou même dans la vie en général, je ne parle pas. Et je ne peux pas parler même quand des gens me parlent. Donc des fois c'était juste des échanges de regard enflammés, ou sinon du langage corporelle. Mais j'angoisse aussi très peu dans la vie, donc ça allait.
J'ai donc erré, regarder les gens (beaucoup) et j'avais une phrase en tête :They know x')
Donc je ne sais pas si c'était cramé à 10000 ou pas, mais ça me faisait rire intérieurement.
La musique était incroyable, le lieu me paraissait beaucoup plus grand, l'ambiance était littéralement légendaire, j'ai vécu ma meilleure soirée tout confondus, la scénographie, la tension : TOUT.
J'ai une image en tête : je voyais des géométries abstraites sur les murs/plafonds et les gens se déplacés dans différentes temporalités, comme dans cette vidéo : [video=youtube]
J'étais aussi tout le temps afféré à observer quelque chose, puis changer de sujet 10sec après.
J'ai aussi eu un moment où j'ai vu IRL une personne que je suis sur Insta, et ça m'a fait buguer car ma réalité d'avant s'est confondu avec la nouvelle vie que je mène depuis deux mois.
Un truc qui me faisait chier, c'est que j'adore observer les gens vivrent. Le soucis c'est que je me disais que ça pouvait les mettre mal à l'aise d'être fixé. Donc j'été tiraillé entre être ici en faisant chier, alors qu'en soit je faisais rien, et que chez moi ce serait grave moins bien mais je ne serai un problème pour personne.

Vers 2h00, l'ambiance est à son paroxysme mais il faut partir. Donc on nous passe les meilleures musiques puis on sort.
J'avais donc prévu d'aller à la soirée Nuit De Grâce, donc je regarde les métros. Je ne savais pas encore que les métros parisiens étaient fermés entre 1h30-5h30.. Donc je me dit pas grave je vais marcher

Durée du trajet : 1H09 à pieds.
Dans mon état, bien plus. Mais bon, je me dis que je peux essayer. Si je me concentre, ça passe, j'arriverai vers 3h30.
Je m'allume un joint et deux personnes viennent me demander de l'argent pour aller dormir à l'hôtel. Gros retour à la réalité, qui est celui de beaucoup de personnes Porte de la Villette. Et le gros contraste, entre moi qui prend du LSD car je ne risque rien, que je n'ai pas à me préoccupé du lendemain sans cesse ; et eux, qui demandent à dormir quelque part. Complètement perché, je commence à dire de la merde en mode : "oui mais il faut continuer à croire, et tout ira toujours pour le mieux avec le temps ", mais ils me font remarqué que c'est assez irrespectueux. Finalement on se quitte, et je commence à marcher. Puis à essayer de me repérer : C'ÉTAIT ULTRA DUR. Je n'avais qu'un moyen pour moi de me repérer : le GPS de mon téléphone. Mais l'application m'énervait, et ne faisait pas ce que je voulais et ça me soûlait tellement x)
Donc j'ai réussi à partir dans la bonne direction.
J'écoute mes musiques favorites, beaucoup de Disiz La Peste, et aussi des streams de Marex_LoL.
Je voyais les frontières entre mon monde, dans ma bulle toute trippy, et la rue froide et dure où dormaient certainx.
J'ai vite compris que soit je n'arriverai jamais à ma destination, ou soit j'arriverai à la fermeture. J'ai donc essayé de prendre le chemin de la maison.
Marcher était pas non plus facile, car je devais faire attention aux voitures bien que je ne voyais pas grand chose et que le temps se déroulait étrangement. J'ai prié à plusieurs moments où je traversai des passages cloutés.
Je pensais à certaines choses avec toujours le même pattern :
- je ne veux pas marcher car trop long
- je ne peux pas prendre le bus car je ne comprends rien à mon appli
- il faut donc que je redescende, mais je trouve plus ma benzodiazépine
- je dois continuer à marcher et ne pas rester fixé sur l'un de ces 3 choses ou sur le décor sinon je vais pas avancer.
Finalement je marche 4heures et 9km pour arriver chez moi. Je me prends un kebab, je retrouve mon etiz donc j'en drop 1mg vers 06h00.
Je n'arrive/n'ai pas envie de dormir jusqu'à environ 8h30. J'ai redrop un etizolam à 07h00.

Et bien c'était sympa en tout. J'ai pas bad, à aucun moment. Alors que en y repensant, mon setting était pas au top : un endroit avec beaucoup de gens, beaucoup de vie(s), première fois, seul, puis la rue entre 02h00 et 06h00. Si quelqu'un dans le club, ou un mec en sortie de boîte aurait voulu m'agresser/me voler, je n'aurai rien pu faire.
J'avais toute ma vie dans ma sacoche, et j'espérai très très très fort de rien avoir perdu en faisant tomber.
Donc j'ai bien aimé, mais je pensais pas que ce serait aussi fort et impossible à faire retomber juste en s'y forçant par la pensée. Je réessaierai sûrement
