Hm...
J'ai coutume de dire qu'un évènement probable est et n'est pas. En même temps. Du coup, en ce qui concerne mes exs il se peut que certaines d'entre elles m'aient trompé. Ce qui est curieux, c'est que même des années après, ça me ferait terriblement mal de l'apprendre; d'avoir la confirmation que c'est vraiment arrivé. À ce moment là, l'univers n'est plus double. C'est comme ci ça réécrivait mon histoire avec elles en mettant en lumière ce que je n'avais pas vu, et donc en redonnant un sens tout autre à la relation. Parce que notre interprétation du passé contient toujours une part de fiction, malgré tout. Dans cette interstice mince se trouve un espace réconfortant de certitude et d'espoir. Ce serait trop moche de perdre ça.
En parlant comme ça j'ai l'impression de passer pour un mec qui vit toujours dans des films et des projections de sa vie. Mais je ne pense pas. Je crois vraiment que pour chacun de nous, et malgré nous, il y a une part de fiction dans notre passé. Une fiction nécessaire à notre intégrité. Peut-être qu'un des objectifs que l'on peut se proposer et d'intégrer progressivement les faits et écarter au mieux la fiction de notre histoire personnelles.
Toujours est-il que j'accepte l'univers duel dans lequel c'est arrivé et dans lequel ça n'est pas arrivé. Ce doute léger et permanent est confortable et me fait prendre de la distance par rapport au réel. Je me dis que c'est un rêve, juste un rêve. Un rêve où je dois être intègre, peut importe les circonstances.
Mais... Il y a une fille en particulier où c'est arrivé. Ça m'a ravagé. Et chose étonnante, j'ai pardonné à la fille et j'ai continué d'être avec elle.
Mais si ça se reproduisait? Parfois je me dis que je pardonnerais à nouveau, parfois non. Je ne sais pas en fait. On dirait pas comme ça, mais tout dépend du contexte et des circonstances... La solitude, c'est quelque chose qui rend vraiment fou.