Bonsoir,
Sur le syndrome d'asperger, le livre de référence est (ou était, je suis ptet plus à la page)
Le syndrome d'Asperger et l'autisme de haut niveau de Tony Attwood. Facile à lire, intéressant, et de quoi revoir certains autodiags à la baisse
BA si ce genre de sujet t'intéresse, à tu lus les bouquins de Jeanne Siaud-Facchin? Je lis en ce moment : trop intelligent pour etre heureux?
Ce livre, s'il a permis de rappeler que les HQI grandissent et deviennent adultes (qui l'eut cru !) reste pour moi une vaste blague. C'est pas compliqué : toutes mes connaissances qui l'ont lu ont cru se reconnaître dans les descriptions de l'auteure, et s'imaginaient après coup être HQI. Donc soit tous mes contacts sont hqi, soit le propos est trop généraliste et renvoie à trop d'éléments vécus - brièvement ou pas - par un grand nombre de personnes... Donc vraiment à prendre avec des pincettes, l'analyse du mal-être chez l'adulte hqi étant certes intéressante, mais bien trop vague et généraliste pour établir des diagnostics...
Sinon, j'ai connu une fille atteinte du syndrome d'asperger (et très probablement THQI...) et pas mal discuté avec elle...
Elle se posait pas mal de questions qui ne viendraient pas à l'esprit d'une personne qualifiée de "normale" ; avait beaucoup de problèmes à gérer ses émotions, et notamment sa colère qui la rendait berzerk ; et d'énormes soucis au niveau social, dus essentiellement à une incompréhension des codes sociaux, des mimiques, jeux de regards etc etc (elle m'avait d'ailleurs dit que la lecture des livres d'Erwing Goffman l'avait pas mal aidée sur ce dernier point).
Un exemple tout con : impossible de pratiquer le "pieux mensonge" parce que son esprit est incapable de comprendre qu'il ne faut pas toujours répondre franchement à une question, la dimension relation sociale/empathie étant absente de son raisonnement. Elle disait également que les aspies avaient du mal à regarder leurs interlocuteurs dans les yeux : là où l'individu standard soutient le regard pour chercher des indices sur le comportement/l'humeur de son interlocuteur, l'aspie ne sait pas forcément les décoder et cherche des éléments de compréhension ailleurs...
Les aspies auraient également tendance (confirmé ou pas) à avoir une diction assez monotone, parce que les différences d'intonation ne seraient pas pour eux de bons repères en termes d'interactions sociales.
Ils ont également tendance à avoir un quotidien ritualisé, parfois à l'extrême. Et si beaucoup d'activités ne trouvent pas grâce à leurs yeux, ils ont tendance à avoir un hobby ou des passions qu'ils ne lâchent pas...