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Je suis repassé sur quelques passages des Pensées de Marc-Aurèle depuis que je remets les pattes ici, et je ne résiste à l'envie de partager ma surprise du caractère vraiment très psychédélique de certains extraits :
“Médite fréquemment la rapidité avec laquelle passent et se dissipent les êtres et les événements. La Matière est, en effet, comme un fleuve en perpétuel écoulement ; les forces sont soumises à de continuelles transformations, et les causes formelles à des milliers de modifications. Presque rien n'est stable, et voici, tout près, le gouffre infini du passé et de l'avenir, où tout s'évanouit. Comment ne serait-il pas fou, celui qui s'enfle d'orgueil parmi ce tourbillon, se tourmente ou se plaint, comme si quelque chose, pendant quelque temps et même longtemps, pouvait le troubler ?”
Marc-Aurèle, Pensées, Livre V, 23
“Sans cesse parmi les choses, les unes se hâtent d'être, les autres se hâtent d'avoir été ; et, de ce qui vient tout juste d'être, quelque partie déjà s'est éteinte. Écoulements et transformations renouvellent le monde constamment, comme le cours ininterrompu du Temps maintient toujours nouvelle la durée infinie. Dans ce fleuve, de quel objet, parmi ceux qui passent en courant, pourrait-on faire cas, puisqu'il n'est possible de s'arrêter sur aucun ? C'est comme si l'on se mettait à s'éprendre d'un de ces moineaux qui volent auprès de nous et qui déjà se sont éloignés de nos yeux.”
Marc-Aurèle, Pensées, Livre VI, 15
“Représente-toi sans cesse, en sa totalité, le Temps et la Matière ; ainsi que le fait que chaque chose, prise en particulier, est à la Matière comme un grain de figue, et au Temps, comme un simple tour de vrille.”
Marc-Aurèle, Pensées, Livre X, 17
“Ce que toutes choses ont en commun est de ne durer que peu de temps. Mais toi, tu fuis tout et tu recherches tout, comme si tout devait être éternel. Encore un peu et tu auras fermé les yeux ; et celui qui t'aura porté en terre, un autre déjà le pleurera.”
Marc-Aurèle, Pensées, Livre X, 34
“Médite fréquemment la rapidité avec laquelle passent et se dissipent les êtres et les événements. La Matière est, en effet, comme un fleuve en perpétuel écoulement ; les forces sont soumises à de continuelles transformations, et les causes formelles à des milliers de modifications. Presque rien n'est stable, et voici, tout près, le gouffre infini du passé et de l'avenir, où tout s'évanouit. Comment ne serait-il pas fou, celui qui s'enfle d'orgueil parmi ce tourbillon, se tourmente ou se plaint, comme si quelque chose, pendant quelque temps et même longtemps, pouvait le troubler ?”
Marc-Aurèle, Pensées, Livre V, 23
“Sans cesse parmi les choses, les unes se hâtent d'être, les autres se hâtent d'avoir été ; et, de ce qui vient tout juste d'être, quelque partie déjà s'est éteinte. Écoulements et transformations renouvellent le monde constamment, comme le cours ininterrompu du Temps maintient toujours nouvelle la durée infinie. Dans ce fleuve, de quel objet, parmi ceux qui passent en courant, pourrait-on faire cas, puisqu'il n'est possible de s'arrêter sur aucun ? C'est comme si l'on se mettait à s'éprendre d'un de ces moineaux qui volent auprès de nous et qui déjà se sont éloignés de nos yeux.”
Marc-Aurèle, Pensées, Livre VI, 15
“Représente-toi sans cesse, en sa totalité, le Temps et la Matière ; ainsi que le fait que chaque chose, prise en particulier, est à la Matière comme un grain de figue, et au Temps, comme un simple tour de vrille.”
Marc-Aurèle, Pensées, Livre X, 17
“Ce que toutes choses ont en commun est de ne durer que peu de temps. Mais toi, tu fuis tout et tu recherches tout, comme si tout devait être éternel. Encore un peu et tu auras fermé les yeux ; et celui qui t'aura porté en terre, un autre déjà le pleurera.”
Marc-Aurèle, Pensées, Livre X, 34