Sludge
Holofractale de l'hypervérité
- Inscrit
- 17/9/11
- Messages
- 16 405
Les religions nous enseignent qu’il faut aimer son prochain. Malheureusement, elles se contredisent souvent. Et l’humanité dans sa globalité a du mal à admettre que la clé du bonheur, au-delà de réunir les éléments nécessaires pour survivre, est d’aimer, de respecter et d’aider son prochain. Infliger de la souffrance volontairement, ou sans raison valable (nécessité de survie) dépasse le cadre de la morale.
On dit souvent que la morale est culturelle, qu’elle diffère d’un peuple à l’autre. Et d’ailleurs la morale est souvent invoquée pour nuire aux libertés de chacun. Mais relativiser a ses limites. Il existe une morale, une éthique qui ne mérite aucun débat, c’est celle du respect de la vie.
Lorsque pour asseoir ses petits plaisirs personnels, on inflige la souffrance à un autre être, il est temps de réfléchir. Lorsque cette souffrance atteint une échelle industrielle, dans le but de servir l’économie de marché et une civilisation qui apprécie l’abondance sans tenter de comprendre son origine, on entre dans l’immoralité.
La mondialisation des échanges à travers le monde a rendu la souffrance omniprésente. Pour produire quelque chose à une telle échelle qu’on le distribue ensuite à la Terre entière, on gâche une énergie considérable, alimentant des montagnes de déchets nous étouffant déjà, polluant notre propre air. L’élevage industriel est responsable d’énormément de souffrance. On enferme dans des cages des êtres vivants au fonctionnement si proche du nôtre, et dont on perçoit les sentiments et la détresse sur une simple photographie. Ils ne voient jamais la lumière du jour, ne peuvent se déplacer librement, se voient voler leurs petits, pataugent dans leurs excréments, sont gavés d’antibiotiques, voient leurs congénères mourir autour d’eux, sont abattus à la chaîne. Ceci résume leur vie entière. Pour manger de la viande ou consommer des produits d’origine animale à une telle échelle, ce mode de production est indispensable. En revanche, la grande majorité des autorités scientifiques et médicales (l’OMS à son tour) nous confirment déjà que conserver un tel rythme de consommation (qui ne paraît naturel que depuis cinquante ans) est une erreur pour la santé et l’environnement. Ce mode de production a même mis sur la paille des millions d’agriculteurs et d’éleveurs à travers le monde, alimentant les bidonvilles du tiers monde.
A quel moment cesserons-nous de cautionner que les bêtes, qui n’ont pas moins le droit que nous de vivre dans la dignité, souffrent de leur naissance à leur mort ?
Personne n’est parfait. Nous avons appris à vivre dans un monde où la grande majorité de nos actes de consommation ont des conséquences énormes sur la vie des autres êtres vivants. Beaucoup de ces habitudes ne nourrissent que notre simple plaisir. Je ne dis pas qu’il faut renoncer au plaisir, loin de là. Je dis juste qu’il faut reconsidérer nos actes et faire des choix, pas seulement perpétuer ce qu’on nous a enseigné.
Je suis moi-même adepte des psychotropes, un drogué comme diraient avec mépris les mêmes religieux qui disent qu’il faut aimer son prochain, tout en condamnant les choix de vie des autres. Ma consommation de produits divers et variés (du LSD au café) est très loin d’être nourrie par un mode de production à mon échelle. Lorsque parfois encore (mais le goût m’en est passé), je décide d’avaler de la MDMA, dont je n’ai aucune idée de l’origine, il est fort probable que je participe à la déforestation sauvage du Cambodge.
Lorsque je pianote sur mon PC, je participe à une pollution non négligeable dont est responsable l’industrie de l’électronique.
Aucun d’entre nous n’est parfait, mais la vie est un “aller vers”. Un aller vers la compréhension de la vie, du fonctionnement du monde, vers la rencontre des autres, mais aussi de soi-même. Un jour, peut-être que chacun d’entre nous vivra dans la parfaite maîtrise de ses choix, et la connaissance de l’impact de ceux-ci.
L’impact de nos actes sur la vie des autres êtres vivants n’a jamais été aussi faible que lorsque nous consommions seulement ce dont nous avions besoin. Pour prendre un exemple, quand nous cueillions nous-mêmes la pomme que nous voulions manger. Quand notre production de biens avait un sens par rapport à la demande.
Nos échanges n’ont jamais été aussi vrais que lorsque nous communiquions à notre échelle. Pour prendre un exemple, que nous connaissions notre voisin de pallier. Que nous écoutions nos semblables, que nous nous ouvrions à eux et que nous ne nous moquions pas d’eux quand ils s’ouvraient à nous.
Maîtriser nos vies et ainsi reprendre les rênes de notre liberté n’est possible qu’en ramenant la vie à une échelle locale, en cherchant à comprendre par nous-mêmes comment fonctionnent les choses. Curieux, jamais convaincus par la simple lecture de ce qui est considéré par la masse comme la vérité.
Nous vivrons plus heureux et plus sainement quand nous saurons comment sont produites chacune des choses que nous consommons, quand nous reviendrons à l’échange vrai et sans masque entre les hommes (sans volonté de paraître supérieur), que nous respecterons tous les autres êtres qui nous entourent, mesurant à chaque fois que nous marchons l’impact de nos pas.
Lorsque je cueille ou mange un légume, je porte atteinte à des vies, plus que je ne puis en compter : celle du légume, celles des bactéries qui le recouvrent et vivent en son sein. Mais cela est nécessaire à ma survie, et j’ai du respect pour cela. En revanche, personne ne pourra jamais accorder le respect nécessaire à un veau retiré à sa mère et tué avant même qu’il ait été lui-même en âge de procréer, pour produire de la viande et le lait qu’on vole à sa mère. Je ne dis pas qu’il faut accuser les consommateurs, mais qu’il faut éveiller des questionnements chez eux, et qu’ils fassent leurs choix ensuite, pas qu’ils acceptent d’ignorer ces questions juste parce que “c’est comme ça”.
Chacun sera juge de ce qu’il estime moral et du respect qu’il est capable d’accorder pour toute la souffrance qu’il a cautionnée.
Pour ma part, j’estime que le chasseur Mongole qui tue des bêtes sauvages pour se nourrir est capable de leur accorder le respect nécessaire. Dans son désert, avec ses connaissances actuelles, il a besoin de ça pour survivre. Ce n’est pas le cas de la personne qui achète son steak au supermarché. Moi-même, quand je consomme du lait ou du fromage, je ne suis pas en mesure d’accorder le respect nécessaire à la vie qui a été gâchée pour cela.
Aujourd’hui, nous savons observer la nature et établir des partenariats avec elle. Tout comme chaque être vivant sur cette terre, nous pouvons prendre et donner. On ne peut pas ne pas prendre, la vie est ainsi faite. Tout se transforme, ce qu’on prend retournera à la Terre, et la vie continuera, mais j’aimerais vivre heureux, parmi mes amis, vivant de tous les plaisirs que la Terre a à m’offrir, sans jamais faire souffrir inutilement.
J’ai choisi d’être végétarien et souhaite me passer de tout produit d’origine animale dont je n’ai pas mesuré l’impact. J’espère un jour pouvoir consommer de temps à autre un oeuf d’une poule à qui j’offrirai une vie pleine d’épanouissement en l’élevant dans ma cour. Pouvoir acheter un fromage et savoir qu’aucun jeune animal n’a été retiré à sa mère pour cela. Je souhaite produire moi-même le maximum de choses que je consomme, via la permaculture notamment, et échanger ou acheter le reste, auprès de personnes que j’aurai rencontrées, dont j’aurai constaté le travail et les intentions. J’ai choisi d’ignorer au maximum les grandes enseignes et la production de masse, de participer à la vie locale en apportant le meilleur de moi-même. J’ai choisi de reconsidérer tout ce qui me semblait naturel et normal, pour en peser le pour et le contre, et faire mes propres choix.
La vie est un “aller vers”. Il faut juste se donner des directions, et vivre selon ses principes. Les siens, pas ceux des autres. Il n’y a en effet aucune loi naturelle qui dise ce qu’il est bon ou pas de faire, mais notre intelligence nous permet à tous de le savoir néanmoins, du moment qu’on y met l’énergie, qu’on le veuille vraiment.
Rien n’est figé. Rien n’est définitif.
Respectez vos semblables, écoutez-vous les uns les autres, ne jugez pas hâtivement ceux qui ont tant à vous apprendre.
Des liens en vrac, en rapport avec ce qui est dit, à compléter :
http://kokopelli-semences.fr/
http://www.colibris-lemouvement.org/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture
http://www.veganwiz.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Solutions_locales_pour_un_désordre_global
http://www.psychonaut.com/salon-ann...-du-capitalisme-ceci-nest-pas-une-utopie.html
On dit souvent que la morale est culturelle, qu’elle diffère d’un peuple à l’autre. Et d’ailleurs la morale est souvent invoquée pour nuire aux libertés de chacun. Mais relativiser a ses limites. Il existe une morale, une éthique qui ne mérite aucun débat, c’est celle du respect de la vie.
Lorsque pour asseoir ses petits plaisirs personnels, on inflige la souffrance à un autre être, il est temps de réfléchir. Lorsque cette souffrance atteint une échelle industrielle, dans le but de servir l’économie de marché et une civilisation qui apprécie l’abondance sans tenter de comprendre son origine, on entre dans l’immoralité.
La mondialisation des échanges à travers le monde a rendu la souffrance omniprésente. Pour produire quelque chose à une telle échelle qu’on le distribue ensuite à la Terre entière, on gâche une énergie considérable, alimentant des montagnes de déchets nous étouffant déjà, polluant notre propre air. L’élevage industriel est responsable d’énormément de souffrance. On enferme dans des cages des êtres vivants au fonctionnement si proche du nôtre, et dont on perçoit les sentiments et la détresse sur une simple photographie. Ils ne voient jamais la lumière du jour, ne peuvent se déplacer librement, se voient voler leurs petits, pataugent dans leurs excréments, sont gavés d’antibiotiques, voient leurs congénères mourir autour d’eux, sont abattus à la chaîne. Ceci résume leur vie entière. Pour manger de la viande ou consommer des produits d’origine animale à une telle échelle, ce mode de production est indispensable. En revanche, la grande majorité des autorités scientifiques et médicales (l’OMS à son tour) nous confirment déjà que conserver un tel rythme de consommation (qui ne paraît naturel que depuis cinquante ans) est une erreur pour la santé et l’environnement. Ce mode de production a même mis sur la paille des millions d’agriculteurs et d’éleveurs à travers le monde, alimentant les bidonvilles du tiers monde.
A quel moment cesserons-nous de cautionner que les bêtes, qui n’ont pas moins le droit que nous de vivre dans la dignité, souffrent de leur naissance à leur mort ?
Personne n’est parfait. Nous avons appris à vivre dans un monde où la grande majorité de nos actes de consommation ont des conséquences énormes sur la vie des autres êtres vivants. Beaucoup de ces habitudes ne nourrissent que notre simple plaisir. Je ne dis pas qu’il faut renoncer au plaisir, loin de là. Je dis juste qu’il faut reconsidérer nos actes et faire des choix, pas seulement perpétuer ce qu’on nous a enseigné.
Je suis moi-même adepte des psychotropes, un drogué comme diraient avec mépris les mêmes religieux qui disent qu’il faut aimer son prochain, tout en condamnant les choix de vie des autres. Ma consommation de produits divers et variés (du LSD au café) est très loin d’être nourrie par un mode de production à mon échelle. Lorsque parfois encore (mais le goût m’en est passé), je décide d’avaler de la MDMA, dont je n’ai aucune idée de l’origine, il est fort probable que je participe à la déforestation sauvage du Cambodge.
Lorsque je pianote sur mon PC, je participe à une pollution non négligeable dont est responsable l’industrie de l’électronique.
Aucun d’entre nous n’est parfait, mais la vie est un “aller vers”. Un aller vers la compréhension de la vie, du fonctionnement du monde, vers la rencontre des autres, mais aussi de soi-même. Un jour, peut-être que chacun d’entre nous vivra dans la parfaite maîtrise de ses choix, et la connaissance de l’impact de ceux-ci.
L’impact de nos actes sur la vie des autres êtres vivants n’a jamais été aussi faible que lorsque nous consommions seulement ce dont nous avions besoin. Pour prendre un exemple, quand nous cueillions nous-mêmes la pomme que nous voulions manger. Quand notre production de biens avait un sens par rapport à la demande.
Nos échanges n’ont jamais été aussi vrais que lorsque nous communiquions à notre échelle. Pour prendre un exemple, que nous connaissions notre voisin de pallier. Que nous écoutions nos semblables, que nous nous ouvrions à eux et que nous ne nous moquions pas d’eux quand ils s’ouvraient à nous.
Maîtriser nos vies et ainsi reprendre les rênes de notre liberté n’est possible qu’en ramenant la vie à une échelle locale, en cherchant à comprendre par nous-mêmes comment fonctionnent les choses. Curieux, jamais convaincus par la simple lecture de ce qui est considéré par la masse comme la vérité.
Nous vivrons plus heureux et plus sainement quand nous saurons comment sont produites chacune des choses que nous consommons, quand nous reviendrons à l’échange vrai et sans masque entre les hommes (sans volonté de paraître supérieur), que nous respecterons tous les autres êtres qui nous entourent, mesurant à chaque fois que nous marchons l’impact de nos pas.
Lorsque je cueille ou mange un légume, je porte atteinte à des vies, plus que je ne puis en compter : celle du légume, celles des bactéries qui le recouvrent et vivent en son sein. Mais cela est nécessaire à ma survie, et j’ai du respect pour cela. En revanche, personne ne pourra jamais accorder le respect nécessaire à un veau retiré à sa mère et tué avant même qu’il ait été lui-même en âge de procréer, pour produire de la viande et le lait qu’on vole à sa mère. Je ne dis pas qu’il faut accuser les consommateurs, mais qu’il faut éveiller des questionnements chez eux, et qu’ils fassent leurs choix ensuite, pas qu’ils acceptent d’ignorer ces questions juste parce que “c’est comme ça”.
Chacun sera juge de ce qu’il estime moral et du respect qu’il est capable d’accorder pour toute la souffrance qu’il a cautionnée.
Pour ma part, j’estime que le chasseur Mongole qui tue des bêtes sauvages pour se nourrir est capable de leur accorder le respect nécessaire. Dans son désert, avec ses connaissances actuelles, il a besoin de ça pour survivre. Ce n’est pas le cas de la personne qui achète son steak au supermarché. Moi-même, quand je consomme du lait ou du fromage, je ne suis pas en mesure d’accorder le respect nécessaire à la vie qui a été gâchée pour cela.
Aujourd’hui, nous savons observer la nature et établir des partenariats avec elle. Tout comme chaque être vivant sur cette terre, nous pouvons prendre et donner. On ne peut pas ne pas prendre, la vie est ainsi faite. Tout se transforme, ce qu’on prend retournera à la Terre, et la vie continuera, mais j’aimerais vivre heureux, parmi mes amis, vivant de tous les plaisirs que la Terre a à m’offrir, sans jamais faire souffrir inutilement.
J’ai choisi d’être végétarien et souhaite me passer de tout produit d’origine animale dont je n’ai pas mesuré l’impact. J’espère un jour pouvoir consommer de temps à autre un oeuf d’une poule à qui j’offrirai une vie pleine d’épanouissement en l’élevant dans ma cour. Pouvoir acheter un fromage et savoir qu’aucun jeune animal n’a été retiré à sa mère pour cela. Je souhaite produire moi-même le maximum de choses que je consomme, via la permaculture notamment, et échanger ou acheter le reste, auprès de personnes que j’aurai rencontrées, dont j’aurai constaté le travail et les intentions. J’ai choisi d’ignorer au maximum les grandes enseignes et la production de masse, de participer à la vie locale en apportant le meilleur de moi-même. J’ai choisi de reconsidérer tout ce qui me semblait naturel et normal, pour en peser le pour et le contre, et faire mes propres choix.
La vie est un “aller vers”. Il faut juste se donner des directions, et vivre selon ses principes. Les siens, pas ceux des autres. Il n’y a en effet aucune loi naturelle qui dise ce qu’il est bon ou pas de faire, mais notre intelligence nous permet à tous de le savoir néanmoins, du moment qu’on y met l’énergie, qu’on le veuille vraiment.
Rien n’est figé. Rien n’est définitif.
Respectez vos semblables, écoutez-vous les uns les autres, ne jugez pas hâtivement ceux qui ont tant à vous apprendre.
Des liens en vrac, en rapport avec ce qui est dit, à compléter :
http://kokopelli-semences.fr/
http://www.colibris-lemouvement.org/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture
http://www.veganwiz.fr/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Solutions_locales_pour_un_désordre_global
http://www.psychonaut.com/salon-ann...-du-capitalisme-ceci-nest-pas-une-utopie.html