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Le paradigme des fractales

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion GoussTaff
  • Date de début Date de début
Juste, quelque chose qui me turlupine, excusez moi hein, dites moi le sévère si je trolle (je pourrais ne pas m'en rendre compte....pourquoi? ah!)
Mais, le Nirvana, à propos de ce fameux état paroxysitique:

Soit:

J'ai un "moi" qui décide de ce qui doit être ou pas...et du coup j'ai la responsabilité de tout ce qu'il m'arrive avec tout ce que ça peut engendrer comme douleur...et tout ce qui m'incombe comme "destin"
Et je n'ai plus qu'à m'en prendre à moi-même si quelque chose me déplaît...donc je suis sensé être le maitre de "mon" monde du coup personne n'existe à part moi, je fais ce que je veux dans un jeu oû les règles sont dictées...ben par qui d'ailleurs? mon inconscient? je n'aurais qu'à mieux me connaitre? qui suis je? même QUE suis je?

Soit...

Je n'ai plus de "moi", et plus rien ne me concerne, je ne fais que percevoir les "fluctuats" de cette gigantesque réaction chimique qu'est l'univers...donc, je ne peux qu'en jouir...ou en souffrir...
c'est "plus" vrai: ce n'est pas moi qui ait choisi mes parents, ma vie, mes passions, mes idées, même mes femmes ou ma gueule! Rien de tout ce qui m'est "intime" ne m'appartient, les autres, ont ils un "moi"? ben au final je m'en contrefous puisque je n'en ai "pas", ce'est pas "moi", c'est "ça" qui percoit...et ça vaut pour tout ce qui "percoit" ou tout ce qui peut se percevoir...

Bon j'ai bu mes 2 bières fotres...je suis un peu allumé et bon... je me permet de poster ces quelques mots en réponse à ce que m'évoque l'état de Nirvana...
 
rastananda a dit:
Soit:
J'ai un "moi" [...]
Soit...
Je n'ai plus de "moi"
Il n'est pas question de perdre quelque chose qu'on possède mais de voir la nature de l'expérience sans la manipuler.

rastananda a dit:
Soit:
J'ai un "moi" [...]
Et je n'ai plus qu'à m'en prendre à moi-même si quelque chose me déplaît
Si quelque chose est déplaisant est qu'on "s'en prend à", on rajoute de la pénibilité, c'est tout.
rastananda a dit:
donc je suis sensé être le maitre de "mon" monde du coup personne n'existe à part moi, je fais ce que je veux [...]
Oui je suis responsable de mes réactions face aux mondes et celle ci conditionnent (en partie) l'avenir.
Ce qui m'arrive semble aussi bien être le produit de ce que j'ai fait dans le passé.
Mais tu vas trop loin : même si "tu" existes qu'est ce qui fait de toi l'unique existant et le centre du monde ?
Par contre il semble bien qu'on peut être centré sur le "moi" au point d'ignorer et de mépriser l’existence des autres.

rastananda a dit:
Soit:
Je n'ai plus de "moi", et plus rien ne me concerne
Si tu expérimentes la réalité sans séparation moi / le monde, d'une façon directe, la question "ceci me concerne" "cela ne me concerne pas" ne se pose pas.
Tout te concerne car tu n'es pas en dehors de la situation.
D'habitude il y a "ce qui m'arrive" d'un côté et "moi" de l'autre (c'est la façon dont on voit les choses).
Mais le "moi" fait partit de "ce qui arrive", il n'est pas en dehors et se frayant un chemin, manipulant, luttant contre la réalité.

rastananda a dit:
Juste, quelque chose qui me turlupine, excusez moi hein, dites moi le sévère si je trolle
Bon perso ça me branche bien mais c'est vrai qu'on pourrait transférer la partie "Nirvana" vers un nouveau topic.

rastananda a dit:
qui suis je? même QUE suis je?
That's the point.
Je n'ai pas de réponse à cette question, vois par toi-même :D
 
Une vidéo où l'on voit une résolution graphique d'équation de type fractale (pokraka me dira si oui ou non j'ai bien formulé ma phrase), en 3D par ordinateur :
[youtube]cDd8R0xlkNA[/youtube]

Un site qui en parle (des images fractales) : http://www.skytopia.com/project/fractal/mandelbulb.html
 
@Rastananda: T'inquiète c'est normal que des voix s'élèvent contre tout ton blabla. C'est toute la démarche d'une vie de se trouver des mots qui illustrent ce qu'on a comme fondements les plus intimes. C'est toujours bien barré et c'est pour ça qu'on peut pinailler sur des mots, des expressions.

Ce que je pense en l'occurence c'est qu'on parle moins de science ou de pseudo-science que de spiritualité au bout du compte.
Mais avec les fractales on touche aux deux à la fois, du coup le sujet est glissant.

A mon avis c'est pas possible de s'entendre sur de tels concepts comme ceux qui sont décrits ici. Le but n'est pas le même pour tout le monde. Tenter de comprendre le monde ou tenter de l'expliquer? Pas la même chose.

EDIT: merci Strat pour la vid.

EDIT EDIT: :shock: :shock: :shock: :shock: PUTAIN Maho a pris une citation de moi pour sa signature! :oops: trop d'honneur trop d'honneur
 
rastananda a dit:
Juste, quelque chose qui me turlupine, excusez moi hein, dites moi le sévère si je trolle (je pourrais ne pas m'en rendre compte....pourquoi? ah!)
Mais, le Nirvana, à propos de ce fameux état paroxysitique:

Soit:

J'ai un "moi" qui décide de ce qui doit être ou pas...et du coup j'ai la responsabilité de tout ce qu'il m'arrive avec tout ce que ça peut engendrer comme douleur...et tout ce qui m'incombe comme "destin"
Et je n'ai plus qu'à m'en prendre à moi-même si quelque chose me déplaît...donc je suis sensé être le maitre de "mon" monde du coup personne n'existe à part moi, je fais ce que je veux dans un jeu oû les règles sont dictées...ben par qui d'ailleurs? mon inconscient? je n'aurais qu'à mieux me connaitre? qui suis je? même QUE suis je?

Soit...

Je n'ai plus de "moi", et plus rien ne me concerne, je ne fais que percevoir les "fluctuats" de cette gigantesque réaction chimique qu'est l'univers...donc, je ne peux qu'en jouir...ou en souffrir...
c'est "plus" vrai: ce n'est pas moi qui ait choisi mes parents, ma vie, mes passions, mes idées, même mes femmes ou ma gueule! Rien de tout ce qui m'est "intime" ne m'appartient, les autres, ont ils un "moi"? ben au final je m'en contrefous puisque je n'en ai "pas", ce'est pas "moi", c'est "ça" qui percoit...et ça vaut pour tout ce qui "percoit" ou tout ce qui peut se percevoir...

Bon j'ai bu mes 2 bières fotres...je suis un peu allumé et bon... je me permet de poster ces quelques mots en réponse à ce que m'évoque l'état de Nirvana...

j'vais essayer de te répondre, de mon point de vu bien sur, et en essayant d'être le plus juste possible:

Tout d'abord la question que tu te poses semble s'interroger sur une question d'ego, de "moi", de "je".
Tu opposes donc deux cas: Le premier est le fait d'avoir un moi; le 2nd celui de ne pas en avoir (n'hésite pas à me reprendre si jamais tu remarques que je n'ai pas réellement compris ce que tu tente d'expliquer).

Je pense qu'il est nécessaire que l'on définisse en premier lieu ce moi, avant de parler de lui. J'en donnerai cette définition simple en m'en tenant au basique : L'ego, ou le moi est la conséquence d'une qualité particulière à l'homme que l'on appelle la conscience. Celle-ci permet d'appréhender les phénomènes aussi bien intérieur, qu'extérieur: exemple j'ai conscience de penser, j'ai conscience qu'il pleut dehors, j'ai conscience que l'on me pince ou que l'on me caresse. Cette conscience semble permettre un retour sur nous même en tant que sujet: JE pense; JE vois qu'il pleut, J'AI mal quand on me pince. Le moi est donc tout d'abord cet être ayant vu sur soi, et sur ce qui l'entour.

LA question était donc de savoir si oui un moi existe ou non, et en quelle manière cela peut il influencer sur ce que je suis ou sur ma perception que j'ai d'autrui ou même du monde, c'est bien ca ??
Je pense que tu te poses la question de façon un peu bancale mais je pense voir ce que tu veux dire.

En premier lieu la question, à mon avis, ne peut pas vraiment se poser, il est évident que nous sommes pourvu d'un moi conscient. La plus grande preuve, surement irréfutable de son existence et celle bien connue de Monsieur Descartes; je cite :"je pense, donc je suis". Cette conclusion donné par Descartes est issue d'un cheminement progressif prenant base dans ce qu'il appelle le doute méthodique. Ceci fonctionne à peut prêt comme cela; il faut pour descartes se défaire de toutes le connaissances antérieurs sur lesquelles peut se porter le moindre doute. Ainsi il va tout d'abord douter de la réalité des choses sensibles :""Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait aucune chose qui fût telle qu’ils nous la font imaginer." Il hyperbolises à partir de là, le doute à toutes choses connues (bon il doute des maths, de nos pensées, de nos préjugés etc,..). A ce moment il arrive à une certitude inébranlable, en effet si on peut douter de tout, la seul chose à laquelle je ne peux d'aucune manière douter est que je suis entrain de douter, je suis alors assuré d'une pensée qui doute :"Mais aussitôt après je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et remarquant que cette vérité, je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais."
C'est le cogito ergo sum, le "je pense donc je suis"
Si l'on prend en considération la démonstration de descarte tu pourras remarquer que nous ne pouvons pas douter de notre propre existence en tant que je , ego, moi (JE doute).

Bien, à partir de là, je pense que nous pouvons parler de ce moi qui décide sans avoir besoin d'affirmer que nous en avons un.
Ici tu nous décris un moi qui serait maitre de ce qu'il fait, un moi qui fait des choix, un moi libre, et libéré de tout déterminisme en quelque sorte. Ce moi comme tu le dis est donc responsable de ces actes, puisque rien ne les a déterminés sauf son propre choix, ceci peut engendrer du bonheur, ou de la douleur, mais le destin ne peut pas être si tu pense un moi libre. il faut différencier "ai-je fait le choix de répondre à ton post?" ou "est-ce le destin qui me pousse à répondre à ton post?" (le destin est un déterminisme).
L'homme libre est donc maitre de ce qu'il pense, de ce qu'il devient, de ce qu'il fait, ou libre se son monde si tu veux. Mais ceci ne peut te permettre d'affirmer que personne n'existe à part toi. Si toi tu es libre de te construire ton monde, il y a de grande chance que les autres le soient aussi. Là tu sembles confondre une notion de liberté (et non la notion) avec , on pourrait croire, un simple rêve ou tu serais libre d'imaginer ton monde et les personnages le peuplant.
Le reste de ta première partie soulève à nouveau une contradiction "je fais ce que je veux dans un monde ou les règles son dictées" tendrait à vouloir dire "je me sens libre, je pense que mon action est dû à un choix que j'aurais fait consciemment mais en réalité, je ne le suis pas car mon inconscient à déterminé celle-ci.

A ta 2nde proposition, "je n'ai plus de moi" demande toi d'abord en vu de la définition du moi; qui peut être am"liorée ou modifié par ailleurs (à vous de me dire, ca peut peut être changer la donne), ce que ne plus avoir de moi peut vouloir dire.
Je pense qu'il n'est pas question d'un moi manquant mais plutôt d'une forme de déterminisme qui peut influer ou avoir influencé ce que tu es (t'es parents, tes profs, la rouste que tu t'es prise en 6eme, dieu…). Le moi est toujours, simplement, dans ce cas celui ci n'est pas le produit de ses propres choix mais le produit de son passé.

Voila voila, si vous etes pas d'accord, ou que vos avis diverges ca pourrait être sympa d'en discuter ^^

Rastananda, j'espère que ca ne te vexe pas, je cherchais simplement à remettre ce que tu disais sur pied pour te montrer ou il pouvait y avoir erreur de réflexion (qui est toujours à construire). On est sur le fofo philo quand même :p
Et par contre je ne trouve pas le rapport avec le nirvana ni avec les deux premières lignes de ta 2nd proposition. ?
 
Mr_Bigbud a dit:
A ce moment il arrive à une certitude inébranlable, en effet si on peut douter de tout, la seul chose à laquelle je ne peux d'aucune manière douter est que je suis entrain de douter, je suis alors assuré d'une pensée qui doute :"Mais aussitôt après je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et remarquant que cette vérité, je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais."
:lol:
Cette pirouette est impressionnante, pour moi ça sonne comme de la prestidigitation.
Il y a la pensée... OK
Et alors ?
"C'est moi qui pense" => où est la démonstration de cette pensée péremptoire ?
Quel est ce moi, indéfini ici ?
La conscience ? En quoi la conscience est-elle moi ?
L'expérience est indubitable. Mais est-ce pour autant que ça implique un expérimentateur possédant cette expérience ?

Enfin surtout quand je vois tout le fatras qui est rattaché à ce moi :
- mon âge : ah ben tiens ça change bientôt, serais-je encore moi ?
- mon nom : bon une simple désignation, comme le mot "chaise" par exemple, des fois un surnom me parle plus
- mon corps : il a bien changé lui aussi, et il va changer encore. Accidentellement ou chirurgicalement il pourrait aussi être bouleversé
- mes pensées : plus fluctuantes qu'une télé manipulée par un zappeur fou. Mes "croyances de bases" ne sont pas gravées dans le marbre.
- ma situation extérieure : bon ben c'est pas immobile aussi, ça va de soi

BREF rien de ce qui compose mon moi n'est figé => je ne peux pas définir "moi".
Ça me paraît impossible de définir l'existence du "je".

Bon en tant que bon bouddhiste :P je donnerais la conclusion la plus haute de la philosophie idoine :
Il n'y a :
- Ni "soi"
- Ni "absence de soi"
- Ni "soi" et "absence de soi"
- Ni ni "soi" ni "absence de soi"
Si j'avais une thèse, je serais en faute. Mais je n'ai aucune thèse. C'est pourquoi il n'est point de faute pour moi.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Madhyamaka

La réalité n'est pas réductible à une quelconque théorie.

L'agitation mentale apaisée, la vision profonde se fait naturellement.
Au delà des concepts d'être, de non-être, etc
 
Cette pirouette est impressionnante, pour moi ça sonne comme de la prestidigitation.
Il y a la pensée... OK
Et alors ?
"C'est moi qui pense" => où est la démonstration de cette pensée péremptoire ?
Quel est ce moi, indéfini ici ?
La conscience ? En quoi la conscience est-elle moi ?
L'expérience est indubitable. Mais est-ce pour autant que ça implique un expérimentateur possédant cette expérience ?

C'est vrai que Descartes dans cette démonstration ne met en évidence que l'existence d'une pensée, ou d'une "substance pensante" et ne rattache aucun moi à celle-ci. j'ai mis côte à côte la démonstration de l'existence de la pensée et l'explication de ce qui pour moi est la définition de la conscience. En fait je vois la conscience non pas comme ce un moi. Je la vois plus comme une qualité et un attribut de ce moi. Le moi serait alors conscient et pourrait prendre conscience des phénomènes extérieur et de ce qui se passe dans la tête du corps qui l'emballe ^^. Et dans cette tête il y a des pensées que le moi conscient peut observer, ou produire.
J'ai vécu une fois, sous 2c une expérience assez particulière ou je n'arrivais plus à savoir si je ne faisais qu'observer une pensée que je m'appropriée comme ma création, ou si elle était réellement ma création.
Donc le moi je le vois à la base comme un observateur, ne pouvant réellement savoir si la pensée qu'il observe est sa création ou celle d'un déterminisme quelconque.
Je ne cherche pas à aller très loin dans la démarche, je m'en tiens à ce qui me semble pouvoir être la base du moi: un moi conscient et observateur. Maintenant c'est sur que les questions que tu soulèves comme "Suis je toujours le même qu'il y a un an ? mon corps est il moi ?... " serait essentielle dans la recherche d'une compréhension du moi plus poussée. D'ailleurs à ce niveau ce moi ou ce que je perçois comme étant "moi" est comme tu le dis en perpétuel changement.

La réalité n'est pas réductible à une quelconque théorie./quote]

Tout à fait d'accord, mais cela ne nous empêche pas d'essayer de creuser un peu. Je pense à Spinoza et à son système philosophie qui je trouve est tellement bien construit. Bien que son système soit surement à côté de la vérité ou des choses en elle même, il s'est trouvé sa vision des choses. Comme pour les physiciens qui nous décrivent le mouvement de l'univers par leur théorie et sont surement loin de connaitre la "vraie vérité", le noumène de l'univers. Mais ils arrivent tout de même à construire une vérité plausible. Après à chacun la sienne :)
 
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