rastananda a dit:
Juste, quelque chose qui me turlupine, excusez moi hein, dites moi le sévère si je trolle (je pourrais ne pas m'en rendre compte....pourquoi? ah!)
Mais, le Nirvana, à propos de ce fameux état paroxysitique:
Soit:
J'ai un "moi" qui décide de ce qui doit être ou pas...et du coup j'ai la responsabilité de tout ce qu'il m'arrive avec tout ce que ça peut engendrer comme douleur...et tout ce qui m'incombe comme "destin"
Et je n'ai plus qu'à m'en prendre à moi-même si quelque chose me déplaît...donc je suis sensé être le maitre de "mon" monde du coup personne n'existe à part moi, je fais ce que je veux dans un jeu oû les règles sont dictées...ben par qui d'ailleurs? mon inconscient? je n'aurais qu'à mieux me connaitre? qui suis je? même QUE suis je?
Soit...
Je n'ai plus de "moi", et plus rien ne me concerne, je ne fais que percevoir les "fluctuats" de cette gigantesque réaction chimique qu'est l'univers...donc, je ne peux qu'en jouir...ou en souffrir...
c'est "plus" vrai: ce n'est pas moi qui ait choisi mes parents, ma vie, mes passions, mes idées, même mes femmes ou ma gueule! Rien de tout ce qui m'est "intime" ne m'appartient, les autres, ont ils un "moi"? ben au final je m'en contrefous puisque je n'en ai "pas", ce'est pas "moi", c'est "ça" qui percoit...et ça vaut pour tout ce qui "percoit" ou tout ce qui peut se percevoir...
Bon j'ai bu mes 2 bières fotres...je suis un peu allumé et bon... je me permet de poster ces quelques mots en réponse à ce que m'évoque l'état de Nirvana...
j'vais essayer de te répondre, de mon point de vu bien sur, et en essayant d'être le plus juste possible:
Tout d'abord la question que tu te poses semble s'interroger sur une question d'ego, de "moi", de "je".
Tu opposes donc deux cas: Le premier est le fait d'avoir un moi; le 2nd celui de ne pas en avoir (n'hésite pas à me reprendre si jamais tu remarques que je n'ai pas réellement compris ce que tu tente d'expliquer).
Je pense qu'il est nécessaire que l'on définisse en premier lieu ce moi, avant de parler de lui. J'en donnerai cette définition simple en m'en tenant au basique : L'ego, ou le moi est la conséquence d'une qualité particulière à l'homme que l'on appelle la conscience. Celle-ci permet d'appréhender les phénomènes aussi bien intérieur, qu'extérieur: exemple j'ai conscience de penser, j'ai conscience qu'il pleut dehors, j'ai conscience que l'on me pince ou que l'on me caresse. Cette conscience semble permettre un retour sur nous même en tant que sujet: JE pense; JE vois qu'il pleut, J'AI mal quand on me pince. Le moi est donc tout d'abord cet être ayant vu sur soi, et sur ce qui l'entour.
LA question était donc de savoir si oui un moi existe ou non, et en quelle manière cela peut il influencer sur ce que je suis ou sur ma perception que j'ai d'autrui ou même du monde, c'est bien ca ??
Je pense que tu te poses la question de façon un peu bancale mais je pense voir ce que tu veux dire.
En premier lieu la question, à mon avis, ne peut pas vraiment se poser, il est évident que nous sommes pourvu d'un moi conscient. La plus grande preuve, surement irréfutable de son existence et celle bien connue de Monsieur Descartes; je cite :"je pense, donc je suis". Cette conclusion donné par Descartes est issue d'un cheminement progressif prenant base dans ce qu'il appelle le doute méthodique. Ceci fonctionne à peut prêt comme cela; il faut pour descartes se défaire de toutes le connaissances antérieurs sur lesquelles peut se porter le moindre doute. Ainsi il va tout d'abord douter de la réalité des choses sensibles :""Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait aucune chose qui fût telle qu’ils nous la font imaginer." Il hyperbolises à partir de là, le doute à toutes choses connues (bon il doute des maths, de nos pensées, de nos préjugés etc,..). A ce moment il arrive à une certitude inébranlable, en effet si on peut douter de tout, la seul chose à laquelle je ne peux d'aucune manière douter est que je suis entrain de douter, je suis alors assuré d'une pensée qui doute :"Mais aussitôt après je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et remarquant que cette vérité, je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’étaient pas capables de l’ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais."
C'est le cogito ergo sum, le "je pense donc je suis"
Si l'on prend en considération la démonstration de descarte tu pourras remarquer que nous ne pouvons pas douter de notre propre existence en tant que je , ego, moi (JE doute).
Bien, à partir de là, je pense que nous pouvons parler de ce moi qui décide sans avoir besoin d'affirmer que nous en avons un.
Ici tu nous décris un moi qui serait maitre de ce qu'il fait, un moi qui fait des choix, un moi libre, et libéré de tout déterminisme en quelque sorte. Ce moi comme tu le dis est donc responsable de ces actes, puisque rien ne les a déterminés sauf son propre choix, ceci peut engendrer du bonheur, ou de la douleur, mais le destin ne peut pas être si tu pense un moi libre. il faut différencier "ai-je fait le choix de répondre à ton post?" ou "est-ce le destin qui me pousse à répondre à ton post?" (le destin est un déterminisme).
L'homme libre est donc maitre de ce qu'il pense, de ce qu'il devient, de ce qu'il fait, ou libre se son monde si tu veux. Mais ceci ne peut te permettre d'affirmer que personne n'existe à part toi. Si toi tu es libre de te construire ton monde, il y a de grande chance que les autres le soient aussi. Là tu sembles confondre une notion de liberté (et non la notion) avec , on pourrait croire, un simple rêve ou tu serais libre d'imaginer ton monde et les personnages le peuplant.
Le reste de ta première partie soulève à nouveau une contradiction "je fais ce que je veux dans un monde ou les règles son dictées" tendrait à vouloir dire "je me sens libre, je pense que mon action est dû à un choix que j'aurais fait consciemment mais en réalité, je ne le suis pas car mon inconscient à déterminé celle-ci.
A ta 2nde proposition, "je n'ai plus de moi" demande toi d'abord en vu de la définition du moi; qui peut être am"liorée ou modifié par ailleurs (à vous de me dire, ca peut peut être changer la donne), ce que ne plus avoir de moi peut vouloir dire.
Je pense qu'il n'est pas question d'un moi manquant mais plutôt d'une forme de déterminisme qui peut influer ou avoir influencé ce que tu es (t'es parents, tes profs, la rouste que tu t'es prise en 6eme, dieu…). Le moi est toujours, simplement, dans ce cas celui ci n'est pas le produit de ses propres choix mais le produit de son passé.
Voila voila, si vous etes pas d'accord, ou que vos avis diverges ca pourrait être sympa d'en discuter ^^
Rastananda, j'espère que ca ne te vexe pas, je cherchais simplement à remettre ce que tu disais sur pied pour te montrer ou il pouvait y avoir erreur de réflexion (qui est toujours à construire). On est sur le fofo philo quand même
Et par contre je ne trouve pas le rapport avec le nirvana ni avec les deux premières lignes de ta 2nd proposition. ?