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Le mauvais profil existe t il?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion R2d2
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Mr Sandman a dit:
De mon expérience empirique, la plupart des gens qui se drogue sont précisément ceux la qui devrait être les derniers à le faire. C'est la fuite en avant, c'est dans cette optique que la plupart des drogués envisagent consciemment ou non une prise de substance. Ce site est dédié au expériences constructives et positives, mais je sais que dans le fond, on à cette pulsion qui veut nous faire partir ailleurs.

Ce qui m'amène souvent à la conclusion que c'est peut être l'utilité ultime de la drogue, apprendre au consommateur qu'au fond il n'en a pas besoin. Lui apprendre à déclencher des introspections et des sensibilités pour qu'il fasse lui même sa tambouille mentale. La prise de drogue sur le long terme serait donc contre productif. Ça expliquerait pourquoi beaucoup de jeunes adultes passe par la, puis arrête ensuite, sans forcement regretter leurs expériences, mais simplement ils n'en ont plus besoin pour avancer.

Je pense qu'il n'y a aucun sens donné à prendre de la drogue (et encore moins d'utilité ultime), rien n'indique que se droguer est lié à des raisons pratiques écrites dans le monde des idées (genre le sens miraculeux tombé du ciel), parce que la drogue n'est rien d'autre qu'un objet que des usagers consomment par pur déterminisme (aucune divinité ou sens logique voulu décide de qui prend quoi). On ne choisit pas de devenir dépendant, on tombe juste dans l'addiction malgré soi, que ça soit consciemment ou pas.

Après tu peux te raconter tout ce que tu veux, chercher à classer les produits ou les ROA selon des utilités plus ou moins ultimes, par exemple sur Psychonaut la tendance est d'affirmer que les psychés permettent des "expériences constructives et positives" alors que d'autres drogues sont justes bonnes à se déglinguer la tête comme les stims et les opiacés. Mais la majorité des gens qui prônaient il y a quelques années cet idéal des psychés révélateurs de l'utilité ultime du trip, se gavaient en réalité de stims et d'opiacés...

Bref tout ça est une question d'idéal que certains usagers entretiennent pour ne pas voir la réalité, pour sauver les apparences parce qu'un idéal c'est "beau", comme si on contrôlait quoique ce soit de nos consommations, alors qu'en fait ce sont nos déterminismes biologiques et environnementaux qui décident de si le corps réclame à l'esprit sa dose, et à quelle fréquence. Le reste c'est juste de l’interprétation, qui peut être plus ou moins juste, mais ce qui est sur c'est que dès que ça part dans l'idéalisation pour donner du sens à ses consos, à sa triste vie qu'on cherche à embellir, on a tendance à faire des bêtises faute de maturité et d'expériences (je parle pour ceux qui ont besoin de se flasher, vis à vis de ceux qui ne consomment pas trop, ils ont la chance de ne pas être dépendants de la drogue au point de se nuire).

En fait je ne suis pas sur que "la plupart des gens qui se drogue sont précisément ceux la qui devrait être les derniers à le faire", je pense que la drogue apporte un soutien à des gens qui n'ont pas la force moral de se surmonter, et qui peuvent vivre leur vie sans trop de vagues en consommant avec modération, et tout en étant dépendant, mais encore une fois il faut une certaine expérience et une maturité pour arriver à se stabiliser tout en consommant (la preuve étant que de nombreuses personnes boivent une bière ou se mettent une caisse de temps en temps sans pâtir de leur conso d'alcool...et on sait que l'addiction à l'alcool n'est pas des moindre !).
 
Laura Zerty a dit:
Le reste c'est juste de l’interprétation, qui peut être plus ou moins juste, mais ce qui est sur c'est que dès que ça part dans l'idéalisation pour donner du sens à ses consos, à sa triste vie qu'on cherche à embellir, on a tendance à faire des bêtises faute de maturité et d'expériences (je parle pour ceux qui ont besoin de se flasher, vis à vis de ceux qui ne consomment pas trop, ils ont la chance de ne pas être dépendants de la drogue au point de se nuire).

En fait je ne suis pas sur que "la plupart des gens qui se drogue sont précisément ceux la qui devrait être les derniers à le faire", je pense que la drogue apporte un soutien à des gens qui n'ont pas la force moral de se surmonter, et qui peuvent vivre leur vie sans trop de vagues en consommant avec modération, et tout en étant dépendant, mais encore une fois il faut une certaine expérience et une maturité pour arriver à se stabiliser tout en consommant (la preuve étant que de nombreuses personnes boivent une bière ou se mettent une caisse de temps en temps sans pâtir de leur conso d'alcool...et on sait que l'addiction à l'alcool n'est pas des moindre !).

Ca me semble extrêmement réducteur de synthétiser des comportements différents les uns des autres par une volonté consciente ou non "d'embellir une triste vie" ou par des substances qui apportent un soutien "à des gens qui n'ont pas la force morale de se surmonter"....ce sont des idées qui fonctionnent sur le papier mais pas empiriquement car cela revient à oublier les histoires et parcours individuels. Il y a un fatalisme dans ces propos qui me gênent ou un pathétisme...je ne sais pas...
 
Oui c'est exactement ce que je dis, face au fatalisme on se raconte des histoires, on met des mots pour embellir ses maux.

C'est cosmétique et esthétique, mais ça n'arrête pas le tragique de la vie. Je parle en connaissance de cause, je fais partie de ces gens qui ont du mal à se surmonter moralement, et qui cherche à embellir leur triste vie. Et je connais pas grand monde qui soit au clair là dessus, en fait je remarque que ce sont surtout les personnalités rationnelles qui s'avouent le plus les déterminisme de l'existence. Pour le reste c'est le bal quotidien de la dénégation, de la déresponsabilisation (et pas qu'avec la drogue à ce niveau là).
 
la drogue c'est comme un rush en dragster... mais après faut revenir à pieds. On ne peut pas mener sa vie en dragster tout le temps et ça certains usagers ne sont pas avertis... Ils vivent une déception quand il faut marcher.


et plus haut je disais simplement que avant de faire la distance du retour je m'enfilais une bonne tasse de thé au lait pour me donner de l'allant
 
C'est ça lol, et plus tu pousses loin le dragster, plus faut marcher pour revenir à la réalité après...et c'est pas parce qu'on est en descente que ça avance plus vite, au contraire huhu :)
 
Laura Zerty a dit:
En fait je ne suis pas sur que "la plupart des gens qui se drogue sont précisément ceux la qui devrait être les derniers à le faire", je pense que la drogue apporte un soutien à des gens qui n'ont pas la force moral de se surmonter, et qui peuvent vivre leur vie sans trop de vagues en consommant avec modération, et tout en étant dépendant, mais encore une fois il faut une certaine expérience et une maturité pour arriver à se stabiliser tout en consommant (la preuve étant que de nombreuses personnes boivent une bière ou se mettent une caisse de temps en temps sans pâtir de leur conso d'alcool...et on sait que l'addiction à l'alcool n'est pas des moindre !).

Ben moi je suis le premier à bien vouloir y croire. Mais comme tu le dis toi même, on constate aussi que les utilisateurs de psyché passent aussi par des phases de conso de stims et d'opiacés.
 
Pas tous, et je trouve que c'est là que ça devient intéressant de voir ce que devient notre curiosité pour le spirituel après la découverte des psychés, est-ce qu'on s'en tient à ce qu'ils nous ont montré, ou est-ce qu'on va pousser l'exploration plus loin dans le festif ou dans l'anesthésie (avec au centre de tout ça les dissos) ?

Mais c’est plus du tout le sujet initial pour le coup
 
En fait on n est pas si loin que ça du sujet initial. Qu est ce qu un mauvais profil était mon interrogation de départ et les réponses ont pris de multiples directions et ont pointe des points essentiels : est ce mentir à soi-même que de vouloir essayer une fois ? (J ai fait des one shot dans des domaines variés), qu est ce qu être addict? Que devient la recherche d introspection une fois les psyché découverts ? Assez fondamentale comme interrogation celle là. J'étais loin du compte quand je pensais qu être phobique ++ représentait potentiellement un mauvais profil. Il y a mille autres façons d envisager la question. Ça va finir que j aurais convaincu mon setter mais j aurais changé d avis entre deux. Ça me fait penser au parachute, plus on s interrogé sur les risques, plus on fini par remettre le saut a plus tard...

Peut être que de la même façon qu au final on s illusionne quand on pense penser par soi même, on s illusionne en croyant qu on va gérer autrement ou que notre approche est originale alors qu on ne fait que chercher des raisons à posteriori à l envie triviale de tester un truc cool.
 
Pour info, c'est sitter comme baby-sitter sauf que là c'est trippé-sitter.
Les setters c'est des chiens.


Ceci dit, un chien peut faire office de sitter. Moins prompt à appeler les urgences mais plus efficace pour lecher la face pour faire émerger de l'hyperespace.
 
Autant pour moi puis mes chats savent pas encore utiliser le téléphone. Si je sais d ou vient le quiproquo, set and setting donc je suis partir sur setter...bref
 
Je suis atteint de depression sévère depuis de nombreuses années, et a chaque fois que je trippe sous LSD (c'est arrivé 5 fois maintenant) j'en ressort libéré de quelquechose a chaque fois, mais sans jamais savoir de quoi exactement. Ma copine aussi sujette a ce genre de troubles n'a jamais eu aucun souci avec la molécule, je pense surtout que l'entourage, le mindset est important. Si on se met dans le crâne que les choses vont bien se passer et qu'on fait tout pour que ça se passe bien au préalable, je ne vois aucun raison que ça se passe mal.
 
Le cerveau humain reste quand-même vachement imprévisible, on peut effectivement limiter les risques de bad-trip mais jamais les éliminer. Il faut donc faire attention à garder son humilité avec les psychés (sinon il nous remettent généralement assez rapidement à nos places mais rarement sans dommages collatéraux).
 
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