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Banni
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Dans le topic "ce qui vous em**** le plus, la discussion a déviée sur le couple et la façon de chacun de le vivre, ou justement de vivre sans.
Tout d'abord, j'ai envie de dire que le bonheur seul ou a deux ne nous tombe pas dessus comme on prend la pluie sur la gueule, si on veut être heureux, il suffit souvent de changer son regard, voir les choses du bon coté de la lorgnette, tout simplement.
Mon histoire est faite de bonnes et mauvaises périodes, mon opinion du mariage n'a pas toujours été celui que j'ai aujourd’hui.
Moi:
J'ai connu la mère de mes enfants trop tôt peut être, j'ai vécu 17 ans avec, matériellement, pas de soucis, nous avions les même amis, les mêmes sorties, mais je sais aujourd'hui que notre vision sociétale du couple était complètement différente. Elle a été élevée dans une tradition espagnole, ou l'homme travaille, la femme fait des enfants et une fois la famille constituée, le couple reste ensemble quoiqu'il en coute. Moi je ne savais pas vraiment ce qu'était l'amour, ne l'ayant jamais vécu, je me disais que c'était une chimère et que le simple fait de bien s'entendre sans trop de heurts suffisait pour bien vivre. Ma consommation de cannabis me permettait de camoufler ma pauvre vie sexuelle et sentimentale et la visite ultra régulière de potes à la maison empiétait sur ma vie privée, du coup les problèmes restaient enfouis.
Je vivais bien, mais sans passion, et quand je commençais a douter, elle tombait enceinte (oubliait volontairement la pilule, sans me prévenir) et comme j'avais la conviction que l'avortement était un désastre psychologique, bin j'assumais en serrant un peu des dents en me disant "bin t'en prends pour 18 ans de plus, faut assumer". Cette technique a marché deux fois, la troisième, j'ai craqué, lui ai dit qu'elle se foutait de moi, ce qu'elle a, avec ses préceptes acquiescé et donc a subi un avortement, vu que sa stratégie avait été démasquée. Évidemment elle m'a inconsciemment reproché cet avortement, ma vie sexuelle et sentimentale ne faisait donc qu'empirer et je me suis vite dit que je n'était que ce pauvre con qui trimait au boulot pour faire vivre cette femme qui utilisait le fait que je voulais absolument assumer mes enfants pour vivre sans trop rien glander. Elle ne m'aimait pas, moi non plus et d'ailleurs, n'étant pas aimé, je ne m'aimais plus beaucoup.
Le truc c'est qu'au fond de moi ce concept de l'amour m'intriguait, j'essayais de me le cacher et les années sont passées comme ça. Jusqu'au jour ou j'ai craqué sur une petite blonde, j'y ai pas touché mais cette histoire m'a brisé le cœur. Là je me suis dit que je m'étais trompé, que l'amour existe, que c'est fort et que c'est beau, et surtout que je pouvais encore le vivre, je n'avais à l'époque, que 32 ans, mais que le temps passait vite.
Avec du recul cette petite blonde n'aurait jamais pu être la femme dont j'avais besoin, trop de diférences, mais si j'en suis tombé amoureux, c'est surement que j'en avais besoin et que j'évitais de regarder les incompatibilités dans le simple espoir de vivre ce sentiment puissant.
Ce qui m'a fait quitter mon ex, lui laissant la maison et continuant d'assumer financièrement mes filles, c'est une réflexion relativement simple. Mes filles grandissaient et voyaient notre façon de vivre, que voulais-je? leur montrer que la vision du couple stable a tout prix était la bonne? Si l'une d'elle venait me voir a 30 ans et me disait qu'elles n'est pas heureuse, que lui conseillerais-je? De vivre sans bonheur? Ou de refaire sa vie?
Comment puis je apprendre à mes filles le contraire de ce que je leur montre? Ce jour là j'ai décidé de partir, non pas dans l'opposition de la famille stable, mais pour vivre et leur apprendre à vivre leur vie, pas celle que tout le monde voudrait vous voir vivre.
Quelques semaines après ma décision, je suis arrivé chez ma femme actuelle et je ne suis jamais parti, je l'ai même demandé en mariage (autrefois j'étais contre le mariage, comme quoi on change), aujourd'hui, femmes et enfants vont a merveille et ma vie amoureuse est formidable.
Elle: (sa vie privée est longue je vais la résumer au max)
Ma femme s'est mise aussi trop tôt en couple je pense, avec un pote de l'armée (j'ai même été son témoin^^), son premier mari ne l'a pas respectée, je n'entrerais pas dans les détails, mais la came, la teuf et l'adultère a fait de sa première vie un calvaire. La perte d'un enfant (son deuxième, mais elle en a eu un troisième) puis l'accident fatal de son mari en a fait un enfer. Elle a vécu ses premières années de veuvage en pétant un peu les plombs, normal, au bout de 4 ans, je me suis arrêté, un peu par hasard, au début de passage, mais je ne suis jamais parti.
Pourquoi notre couple est il épanoui aujourd'hui? Faisons nous des efforts pour?
Je n'en ai pas tu tout l'impression, tout se passe le plus naturellement.
Nous connaissons tous les deux une très mauvaise expérience, je pense que les mauvais pas nous aident dans le futur, pour ne pas reproduire les cecles vicieux qui ont transformé nos premiers couples en prison affectives. Nous savons maintenant regarder les bons cotés de l'autre sans oublier les mauvais, mais comme nous nous connaissons chacun nous même, nous préferons montrer le positif de chacun et donc rentrons sans efforts dans un cercle vertueux. Le bonheur de l'un entraine le bonheur de l'autre en gros.
Je crois que la base de notre affection est une estime de l'autre, je sais après ce qu'elle a traversée, qu'elle a une force de vie hors du commun et cela a créé en moi une sorte d'admiration. Je crois que de son coté, c'est le respect que je porte aux gens, ma détermination pour diriger ma vie plutôt que de la subir qui contraste avec son premier mari et qui créé chez elle le même type d'admiration que celle que je lui porte.
Ma conclusion, je n'ai pas dit la réponse pour tous, mais celle que j'adopte (c'était un peu long, mais le parcours explique ma positon):
-Pour être heureux, faut le vouloir inconsciemment (pas se forcer bêtement) et adopter une vision positive, ne pas s'occuper du regard des autres.
-Penser à l'autre sans se forcer, voir l'autre comme il est et ne pas avoir envie de le changer.
-Pour aimer, quelque part faut admirer, mais aussi s'aimer sois même
-Pour faire perdurer son couple, faut respecter, aimer et mettre en avant les raisons de son amour, ne jamais les oublier.
-Pouvoir parler à l'autre franchement et ne pas laisser les sentiments nauséabonds sous-jacents, ils remontent toujours.
-Ne pas faire des compromis que l'on pourrait reprocher à l'autre dans le temps, sacrifier, c'est beau, mais les regrets après sont causes d'accusations plus tard et ressortent toujours.
Pour ma part, il fallu que je connaisse le pire pour aimer le meilleur, sans quoi je n’aurais pas su l’apprécier et l'aurais surement pas entretenu.
hatsu a dit:Le soucis dans ce que vous dites, et qui est carrément idyllique, c'est que c'est toujours difficile de coupler les attentes de l'un et de l'autre.
Tu sais, pour que tout se passe bien comme tu l'évoques Mario, faudrait que tout soit hyper transparent dès le début dans la manière de gérer la relation, le couple ou peu importe comment on l'appelle.
Or, quand tu rencontres quelqu'un, t'as forcément envie de donner la meilleure image de toi, t'omet des choses, pas forcément de mensonge néanmoins, forcément, t'as pas le savoir absolu, y'a des choses que t'ignore de l'autre ; des non dits. Alors forcément ça complique un peu tout, et t'as toujours tout un tas de données parasites qui s'ajoutent au gloubi boulga. Qui fait que deux personnes ne communiquant pas "parfaitement" aurons toujours des problèmes dans la connexion quoi, et après ça merde.
Tout d'abord, j'ai envie de dire que le bonheur seul ou a deux ne nous tombe pas dessus comme on prend la pluie sur la gueule, si on veut être heureux, il suffit souvent de changer son regard, voir les choses du bon coté de la lorgnette, tout simplement.
Mon histoire est faite de bonnes et mauvaises périodes, mon opinion du mariage n'a pas toujours été celui que j'ai aujourd’hui.
Moi:
J'ai connu la mère de mes enfants trop tôt peut être, j'ai vécu 17 ans avec, matériellement, pas de soucis, nous avions les même amis, les mêmes sorties, mais je sais aujourd'hui que notre vision sociétale du couple était complètement différente. Elle a été élevée dans une tradition espagnole, ou l'homme travaille, la femme fait des enfants et une fois la famille constituée, le couple reste ensemble quoiqu'il en coute. Moi je ne savais pas vraiment ce qu'était l'amour, ne l'ayant jamais vécu, je me disais que c'était une chimère et que le simple fait de bien s'entendre sans trop de heurts suffisait pour bien vivre. Ma consommation de cannabis me permettait de camoufler ma pauvre vie sexuelle et sentimentale et la visite ultra régulière de potes à la maison empiétait sur ma vie privée, du coup les problèmes restaient enfouis.
Je vivais bien, mais sans passion, et quand je commençais a douter, elle tombait enceinte (oubliait volontairement la pilule, sans me prévenir) et comme j'avais la conviction que l'avortement était un désastre psychologique, bin j'assumais en serrant un peu des dents en me disant "bin t'en prends pour 18 ans de plus, faut assumer". Cette technique a marché deux fois, la troisième, j'ai craqué, lui ai dit qu'elle se foutait de moi, ce qu'elle a, avec ses préceptes acquiescé et donc a subi un avortement, vu que sa stratégie avait été démasquée. Évidemment elle m'a inconsciemment reproché cet avortement, ma vie sexuelle et sentimentale ne faisait donc qu'empirer et je me suis vite dit que je n'était que ce pauvre con qui trimait au boulot pour faire vivre cette femme qui utilisait le fait que je voulais absolument assumer mes enfants pour vivre sans trop rien glander. Elle ne m'aimait pas, moi non plus et d'ailleurs, n'étant pas aimé, je ne m'aimais plus beaucoup.
Le truc c'est qu'au fond de moi ce concept de l'amour m'intriguait, j'essayais de me le cacher et les années sont passées comme ça. Jusqu'au jour ou j'ai craqué sur une petite blonde, j'y ai pas touché mais cette histoire m'a brisé le cœur. Là je me suis dit que je m'étais trompé, que l'amour existe, que c'est fort et que c'est beau, et surtout que je pouvais encore le vivre, je n'avais à l'époque, que 32 ans, mais que le temps passait vite.
Avec du recul cette petite blonde n'aurait jamais pu être la femme dont j'avais besoin, trop de diférences, mais si j'en suis tombé amoureux, c'est surement que j'en avais besoin et que j'évitais de regarder les incompatibilités dans le simple espoir de vivre ce sentiment puissant.
Ce qui m'a fait quitter mon ex, lui laissant la maison et continuant d'assumer financièrement mes filles, c'est une réflexion relativement simple. Mes filles grandissaient et voyaient notre façon de vivre, que voulais-je? leur montrer que la vision du couple stable a tout prix était la bonne? Si l'une d'elle venait me voir a 30 ans et me disait qu'elles n'est pas heureuse, que lui conseillerais-je? De vivre sans bonheur? Ou de refaire sa vie?
Comment puis je apprendre à mes filles le contraire de ce que je leur montre? Ce jour là j'ai décidé de partir, non pas dans l'opposition de la famille stable, mais pour vivre et leur apprendre à vivre leur vie, pas celle que tout le monde voudrait vous voir vivre.
Quelques semaines après ma décision, je suis arrivé chez ma femme actuelle et je ne suis jamais parti, je l'ai même demandé en mariage (autrefois j'étais contre le mariage, comme quoi on change), aujourd'hui, femmes et enfants vont a merveille et ma vie amoureuse est formidable.
Elle: (sa vie privée est longue je vais la résumer au max)
Ma femme s'est mise aussi trop tôt en couple je pense, avec un pote de l'armée (j'ai même été son témoin^^), son premier mari ne l'a pas respectée, je n'entrerais pas dans les détails, mais la came, la teuf et l'adultère a fait de sa première vie un calvaire. La perte d'un enfant (son deuxième, mais elle en a eu un troisième) puis l'accident fatal de son mari en a fait un enfer. Elle a vécu ses premières années de veuvage en pétant un peu les plombs, normal, au bout de 4 ans, je me suis arrêté, un peu par hasard, au début de passage, mais je ne suis jamais parti.
Pourquoi notre couple est il épanoui aujourd'hui? Faisons nous des efforts pour?
Je n'en ai pas tu tout l'impression, tout se passe le plus naturellement.
Nous connaissons tous les deux une très mauvaise expérience, je pense que les mauvais pas nous aident dans le futur, pour ne pas reproduire les cecles vicieux qui ont transformé nos premiers couples en prison affectives. Nous savons maintenant regarder les bons cotés de l'autre sans oublier les mauvais, mais comme nous nous connaissons chacun nous même, nous préferons montrer le positif de chacun et donc rentrons sans efforts dans un cercle vertueux. Le bonheur de l'un entraine le bonheur de l'autre en gros.
Je crois que la base de notre affection est une estime de l'autre, je sais après ce qu'elle a traversée, qu'elle a une force de vie hors du commun et cela a créé en moi une sorte d'admiration. Je crois que de son coté, c'est le respect que je porte aux gens, ma détermination pour diriger ma vie plutôt que de la subir qui contraste avec son premier mari et qui créé chez elle le même type d'admiration que celle que je lui porte.
Ma conclusion, je n'ai pas dit la réponse pour tous, mais celle que j'adopte (c'était un peu long, mais le parcours explique ma positon):
-Pour être heureux, faut le vouloir inconsciemment (pas se forcer bêtement) et adopter une vision positive, ne pas s'occuper du regard des autres.
-Penser à l'autre sans se forcer, voir l'autre comme il est et ne pas avoir envie de le changer.
-Pour aimer, quelque part faut admirer, mais aussi s'aimer sois même
-Pour faire perdurer son couple, faut respecter, aimer et mettre en avant les raisons de son amour, ne jamais les oublier.
-Pouvoir parler à l'autre franchement et ne pas laisser les sentiments nauséabonds sous-jacents, ils remontent toujours.
-Ne pas faire des compromis que l'on pourrait reprocher à l'autre dans le temps, sacrifier, c'est beau, mais les regrets après sont causes d'accusations plus tard et ressortent toujours.
Pour ma part, il fallu que je connaisse le pire pour aimer le meilleur, sans quoi je n’aurais pas su l’apprécier et l'aurais surement pas entretenu.