Xyro
Alpiniste Kundalini
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Au-delà de de la dimension sonore du mot, on retrouve l'usage de ce mot dans la rumeur -où il aime bien courir-, l'image, l'électronique, la communication. Il se glisse partout où la notion de message et d'information est pertinente. On le distingue généralement de l’utile, il devient indésirable et on cherche à minimiser cette agitation coûte que coûte. Je vais donc parler du bruit en tant que phénomène naturel non coordonné et ce, quelque soit sa façon de se manifester.
Que se passe-t-il si on étudie le bruit seul ? On se retrouve face à une masse dénuée de cohérence, un tumulte sans motivation propre mais qui vit inlassablement.
S’il découle de règles physiques ou sociales compréhensibles, on le modélise généralement comme une source aléatoire. Cette conception chaotique du bruit lui confère alors une propriété intéressante : il regroupe une infinité de couleurs, de fréquences, de motifs ou d’idées qui s’entrechoquent.
Que faire de ce jaillissement incohérent ? D’un point de vue psychonautique (oui oui, faut pas oublier qu’on aime se mettre des molécules bizarres dans les orifices muqueux), on peut tout simplement profiter de la richesse infinie du bruit. Amusons-nous donc à faire émerger du sens de cet amas d’énergie bouillonnante.
L'exemple du son :
C’est vrai que quand on dit « bruit » on pense de suite au son. En physique, on parle de « bruit blanc » pour désigner un bruit qui contient toutes les fréquences sonores avec autant de probabilités. À l’écoute, c’est comme une radio réglée sur aucune station.
[YOUTUBE]1KaOrSuWZeM[/YOUTUBE]
Ça picote les noreilles.
Plus adapté à notre perception auditive, il y a le bruit rose qui suit une progression logarithmique. Il contient donc la même quantité d’énergie pour chaque octave, par exemple. (Il y a autant d’énergie entre 200 et 400 Hz qu’entre 5000 et 10 kHz). Conséquence immédiate : il y moins d’aigus. Ça ressemble davantage au son d’une chute d’eau.
[YOUTUBE]WJ9Go1PnAVA[/YOUTUBE]
En pratique, on peut se mettre a méditer soit avec du bruit rose en fond sonore, soit face à une chute d'eau. Des sons moins "pleins" fonctionnent aussi tant qu'il sont à peu près chaotiques : une rivière ou de la pluie par exemple.
Le nombre en théorie infini de fréquences et d'amplitudes que contiennent ces sons peuvent faire émerger tout et n'importe quoi de la méditation. Ce catalyseur aléatoire permet alors de faire apparaître des sons cohérents ou des images mentales. Ces signifiants proviennent de notre esprit et sont ensuite réagencés sous l'influence de notre état de conscience modifié.
En méditant sous MXE face à une rivière, le son m'a happé puis entouré jusqu'à faire naître des images vives. (J'ai vu en l'occurrence une énorme planète similaire à la Terre. Sa roche était à moitié mécanique et formait des turbines ça et là, actionnées par des chutes d'eau qui s'écrasaient sur des rochers moussus. Ce géant de roche et de mécanismes générait sa propre énergie.) (C'est d'la bonne.)
L'exemple de l'image :
Le bruit visuel le plus fin peut se représenter par des points répartis aléatoirement. Comme la neige d'une télévision analogique qui ne reçoit rien.
En pratique, la vue d'une moquette ou d'une serviette de bain peut s'apparenter à du bruit visuel : les poils sont orientés dans un peu tout les sens, sans cohérence globale. Le sable, une éponge, l'herbe ou de la mousse peuvent aussi faire office de motifs aléatoires. Vous saisissez l'idée.
En fixant de telles surfaces (même à jeun, hein ), on peut faire apparaître toutes sortes de formes complexes, allant des lettres à des formes d'animaux ou de visages. Là encore, ça dépend pas mal de sa propre façon de voir le monde à cet instant précis.
Exemple extrait d'un TR champignons :
Je me mets alors à scruter des choses qui pourraient être amusantes dans ma pièce. D’une plante verte que j’aperçois à travers ma fenêtre se dessinent des caractères dans les branchages. Il fait nuit dehors, les feuilles sont vert foncé et pourtant des lettres dorées se détachent. F... B... T... Rien qui n’ait de sens, mais c’est amusant.
Mon regard se porte alors vers une serviette étendue, dans laquelle d’autres glyphes ressemblant à de l’écriture cunéiforme s’impriment en bleu clair. Alors que sur une autre serviette c’est une forêt qui se dessine. Oui, j’ai étendu mon linge ce matin.
D'autres choses ?
Pourquoi pas !
Je n'ai pas testé, mais imaginons une liste de mots au hasard. Les lire puis voir si des choses émergent de cette suite aléatoire.
Tout ce qui fait office de sens pour notre perception et qu'on peut arranger selon un comportement imprévisible peut révéler un fort potentiel psychédélique pour peu qu'on s'attarde dessus.
Que se passe-t-il si on étudie le bruit seul ? On se retrouve face à une masse dénuée de cohérence, un tumulte sans motivation propre mais qui vit inlassablement.
S’il découle de règles physiques ou sociales compréhensibles, on le modélise généralement comme une source aléatoire. Cette conception chaotique du bruit lui confère alors une propriété intéressante : il regroupe une infinité de couleurs, de fréquences, de motifs ou d’idées qui s’entrechoquent.
Que faire de ce jaillissement incohérent ? D’un point de vue psychonautique (oui oui, faut pas oublier qu’on aime se mettre des molécules bizarres dans les orifices muqueux), on peut tout simplement profiter de la richesse infinie du bruit. Amusons-nous donc à faire émerger du sens de cet amas d’énergie bouillonnante.
L'exemple du son :
C’est vrai que quand on dit « bruit » on pense de suite au son. En physique, on parle de « bruit blanc » pour désigner un bruit qui contient toutes les fréquences sonores avec autant de probabilités. À l’écoute, c’est comme une radio réglée sur aucune station.
[YOUTUBE]1KaOrSuWZeM[/YOUTUBE]
Ça picote les noreilles.
Plus adapté à notre perception auditive, il y a le bruit rose qui suit une progression logarithmique. Il contient donc la même quantité d’énergie pour chaque octave, par exemple. (Il y a autant d’énergie entre 200 et 400 Hz qu’entre 5000 et 10 kHz). Conséquence immédiate : il y moins d’aigus. Ça ressemble davantage au son d’une chute d’eau.
[YOUTUBE]WJ9Go1PnAVA[/YOUTUBE]
En pratique, on peut se mettre a méditer soit avec du bruit rose en fond sonore, soit face à une chute d'eau. Des sons moins "pleins" fonctionnent aussi tant qu'il sont à peu près chaotiques : une rivière ou de la pluie par exemple.
Le nombre en théorie infini de fréquences et d'amplitudes que contiennent ces sons peuvent faire émerger tout et n'importe quoi de la méditation. Ce catalyseur aléatoire permet alors de faire apparaître des sons cohérents ou des images mentales. Ces signifiants proviennent de notre esprit et sont ensuite réagencés sous l'influence de notre état de conscience modifié.
En méditant sous MXE face à une rivière, le son m'a happé puis entouré jusqu'à faire naître des images vives. (J'ai vu en l'occurrence une énorme planète similaire à la Terre. Sa roche était à moitié mécanique et formait des turbines ça et là, actionnées par des chutes d'eau qui s'écrasaient sur des rochers moussus. Ce géant de roche et de mécanismes générait sa propre énergie.) (C'est d'la bonne.)
L'exemple de l'image :
Le bruit visuel le plus fin peut se représenter par des points répartis aléatoirement. Comme la neige d'une télévision analogique qui ne reçoit rien.
En pratique, la vue d'une moquette ou d'une serviette de bain peut s'apparenter à du bruit visuel : les poils sont orientés dans un peu tout les sens, sans cohérence globale. Le sable, une éponge, l'herbe ou de la mousse peuvent aussi faire office de motifs aléatoires. Vous saisissez l'idée.
En fixant de telles surfaces (même à jeun, hein ), on peut faire apparaître toutes sortes de formes complexes, allant des lettres à des formes d'animaux ou de visages. Là encore, ça dépend pas mal de sa propre façon de voir le monde à cet instant précis.
Exemple extrait d'un TR champignons :
Je me mets alors à scruter des choses qui pourraient être amusantes dans ma pièce. D’une plante verte que j’aperçois à travers ma fenêtre se dessinent des caractères dans les branchages. Il fait nuit dehors, les feuilles sont vert foncé et pourtant des lettres dorées se détachent. F... B... T... Rien qui n’ait de sens, mais c’est amusant.
Mon regard se porte alors vers une serviette étendue, dans laquelle d’autres glyphes ressemblant à de l’écriture cunéiforme s’impriment en bleu clair. Alors que sur une autre serviette c’est une forêt qui se dessine. Oui, j’ai étendu mon linge ce matin.
D'autres choses ?
Pourquoi pas !
Je n'ai pas testé, mais imaginons une liste de mots au hasard. Les lire puis voir si des choses émergent de cette suite aléatoire.
Tout ce qui fait office de sens pour notre perception et qu'on peut arranger selon un comportement imprévisible peut révéler un fort potentiel psychédélique pour peu qu'on s'attarde dessus.