Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

Le forum des amateurs de drogues et des explorateurs de l'esprit

L'âme

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion GaetanCz
  • Date de début Date de début

GaetanCz

Elfe Mécanique
Inscrit
15/4/19
Messages
458
Je voudrais évoquer mon point de vue dessus et serait intéresser d'avoir le votre.

Tout en sachant qu'il y a des personnes qui ne conçoivent pas son existence, et je suis tout à fait OK avec ça, je donne juste mon point de vue, basé sur mon ressenti / intuition / expérience perso / ce que d'autres personnes peuvent partager à ce sujet. Je n'ai donc pas de source :cool:

:exclamation:  Selon moi :
On a tous une âme mais on a pas forcémment conscience de celle-ci car on peut être fortemment identifié à la personne et le conditionnement qui va avec.
La différence se situe ici pour moi :
-> la personne fonctionne selon une identité, donc elle a tendance à prendre des positions défensives pour protéger sa personnalité, sa structure. Elle va moins aimer le changement.
-> quand on fonctionne plus avec l'énergie de l'âme, on a tendance à accepter ce qu'il y a en nous, nos émotions, nos blessures. On se définit moins conceptuellement, on cherche plus a explorer intérieurement. Il y a quelque chose de plus authentique qui se dégage.

Donc on a tous une âme mais il y a des gens qui fonctionnent plus avec et d'autres moins. Notamment les artistes, dans leur création c'est comme s'ils se connectent à leur âme. Mais cela ne veut pas dire qu'un artiste est en contact de son âme dans sa vie quotidienne. Il y a plein de profils.

La clé est de faire descendre l'âme dans le corps, c'est comme ça que je le vois, plus on ressent son corps intérieurement au quotidien, plus on est connecté à nos émotions, nos ressentis, au sensations du corps en général qui nous donne des indications et moins on est dans la tête avec des idées sur nous et les autres toutes faites (ça, c'est la personnalité avec ces conditionnements).
Il y a des personnes où leur conscience du corps (hors activité sportive) est extrêmement minime donc la seule vision/perception du monde qu'ils ont, c'est de par leurs pensées et leur conditionnement.

Ensuite pour aller plus loin, j'ai l'impression que les âmes ont des âges différents. Donc là on admet de suite, le concept de réincarnation.. Comme si d'incarnation en incarnation, les informations des autres vies, sont stockés dans notre support biologique, notamment l'ADN. 
Ce qui expliquerait les différences de fonctionnement et d'aspiration chez les personnes, qu'il y a des génies comme Mozart dès 5ans etc...
En gros, cela me semble logique, quand on s'incarne on doit vraiment juste expérimenter, on se prend pas la tête donc les jeunes âmes se tournent vers des activités manuelles et ont des vies simples, surtout cherchant à expérimenter la matière.
Une âme un peu plus vieille, aura des activités intellectuelles, une fois le monde expérimenté, on essaie de le comprendre.
Puis, une fois compris intellectuellement, on essaie d'y apporter sa touche, on a envie de crééer, on se tourne plutot vers des activités artistiques.
Et enfin, vers des activités spirituelles pour comprendre le monde encore autrement..
On ne peut donc demander à une jeune âme de fonctionner comme une vieille âme.. Quelque chose de l'ordre de la compréhension et compassion peuvent s'installer si on saisit ça.

Sachant qu'on peut avoir tous ces aspects en nous, ça c'est pour donner un ordre d'idée.

Une fois qu'on a de plus en plus conscience de son âme, on connait sa juste place, c'est l'impression que j'ai.. quand on croit etre juste une personne, on doit se comparer aux autres etc... pour se sentir exister. En tant qu'âme on connait nos inspirations, nos besoins, nos blessures et on fait avec.

Ca s'est comment je peux l'exprimer conceptuellement, dans mon ressenti c'est bcp plus subtil et nuancé que ça.
 
En voilà un sujet qu'il est bien tourné :)

Pour ma part c'est assez simple, je ne crois pas à l'âme. Il me semble que j'y ai cru à un moment donné, mais ça me posait trop de problèmes logiques ou conceptuels et j'ai fini par abandonner cette idée car elle me semblait inutile. En effet, le matérialisme suffit à répondre à la plupart de mes interrogations, en tout cas toutes celles qui concernent le monde réel, tangible. L'incroyable complexité du corps, l'infini de la matière, justifient amplement la plupart de mes sujets d'émerveillement. Et d'ailleurs, quand tu parles de l'âge des âmes en disant que cela invite à l'acceptation et à la compassion, je trouve quand même qu'il reste une idée de gradation là-dedans, de haut et de bas, de mature et de puérile, alors que ma vision des êtres est encore plus horizontale : si une personne est plutôt dans le concret, dans le manuel ou dans une vie simple, je la vois comme "différente" et non comme "plus jeune".

Je pense que l'âme, la conscience, le moi, tous ces concepts sont les effets de la vie organique du corps qui finit dans la multiplicité de ses réactions par créer un sujet. Mais ce sujet est une expression de la vie et non son fondement. Si je devais imager, je verrais un feu : le bois, l'oxygène et la chaleur existent préalablement à la flamme. La flamme ici serait la conscience qu'on a de soi, ce que tu appelles l'âme. C'est fragile, intangible et affamé, c'est le centre du foyer et ce vers quoi se tournent tous les regards, mais ce n'est que l'effet d'une réaction chimique.
Pour autant, ça n'est pas illusoire. Ça existe, au moins en temps que représentation. Mais ce n'est pas premier, ce n'est pas fondateur.

Il m'arrive de faire des trucs irrationnels genre voire des coïncidences mystiques ou utiliser des jeux divinatoires, ça me plaît beaucoup de faire ça mais je ne statue absolument pas sur les origines de ces actes ou de ces sensations, je n'en ai pas envie en fait :cool:  je ne mélange pas le factuel et le merveilleux. Je préfère prendre ces sensations comme elles viennent, sans les juger au risque qu'elles perdent leur magie. C'est mieux comme ça :D
 
Sujet difficile, déjà débattre de l'existence ou non d'une âme (ou assimilé) parrait compliqué, tant il est impossible d'avancer des faits objectifs dans un sens ou dans l'autre. Personnellement je n'accroche pas a la théorie de l'âme qui serait dissocié du corps, j'ai plus tendance à conceptualiser l'individu comme un tout, qui peux expérimenter la vie qu'une seule et unique fois. Une sorte d'expérience qui évolue vers une conclusion que chacun dirige plus ou moins dans le sens qu'il souhaite y donner et vivre. 
J'ai vraiment du mal avec l'idée qu'on devrait expérimenter quelque chose, pour l'oublier, le ré expérimenter encore etc ... 
J'en profite pour glisser d'ailleurs un petit court métrage sympa a ce sujet, bien qu'il parle de quelque chose de bien plus large que l'ame. Il y'a les sous-titres en français si jamais. D'ailleurs, toute la chaine YouTube est excellente si vous aimez un peu tous les questionnements métaphysiques avec des tentatives d'explications. 

Je me demande d'ailleurs si dans le fond le subconscient et l'âme ne sont pas des concepts relativement proches et qui puissent être interchangé (avec quand même leurs caractéristiques propres). 

Mais dans le fond, son existence ou non me semble importer peu, ce qui est intéressant, c'est que l'on y croit ou non, elle reste rattachée a notre personne et notre identité. On continue quand même d'expérimenter la vie a peu près de la même façon, avec ses contraintes et ses limites, si ce n'est a l'intérieur de la tête de chacun ou tout devient différent.
 
Je me demande d'ailleurs si dans le fond le subconscient et l'âme ne sont pas des concepts relativement proches et qui puissent être interchangé (avec quand même leurs caractéristiques propres). 

Mais dans le fond, son existence ou non me semble importer peu, ce qui est intéressant, c'est que l'on y croit ou non, elle reste rattachée a notre personne et notre identité. On continue quand même d'expérimenter la vie a peu près de la même façon, avec ses contraintes et ses limites, si ce n'est a l'intérieur de la tête de chacun ou tout devient différent.

Si on admet l'existence de l'âme, pour moi le subconscient est juste la partie de l'âme non reconnue. Une fois reconnue, ça devient conscient.
Et dans le fond, l'expérimentation de la vie change si on admet l'âme (pas conceptuellement mais physiquement), je sais pas comment dire, on ne vit plus que dans la tête mais plus dans le corps, avec des sentiments plus profonds etc...

D'ailleurs j'ai vu cette vidéo, elle est excellente ;) la chaine en général aussi.

Je pense que l'âme, la conscience, le moi, tous ces concepts sont les effets de la vie organique du corps qui finit dans la multiplicité de ses réactions par créer un sujet. Mais ce sujet est une expression de la vie et non son fondement. Si je devais imager, je verrais un feu : le bois, l'oxygène et la chaleur existent préalablement à la flamme. La flamme ici serait la conscience qu'on a de soi, ce que tu appelles l'âme. C'est fragile, intangible et affamé, c'est le centre du foyer et ce vers quoi se tournent tous les regards, mais ce n'est que l'effet d'une réaction chimique.
Pour autant, ça n'est pas illusoire. Ça existe, au moins en temps que représentation. Mais ce n'est pas premier, ce n'est pas fondateur.

J'ai du mal avec le corps qui crée l'âme, la conscience.. 
Pour moi, l'âme et la conscience sont fondateurs en ce sens que par ex, on a conscience du corps, et le corps n'a pas conscience de nous ;)
 
Ça dépend ce que tu entends par "conscience". Si tu entends par là "connaissance" : le corps sait toujours en permanence tout ce qu'il se passe en nous. Si tu es triste, le corps le sait car l'information de tristesse se traduit par lui (que ce soit dans le cerveau ou dans le ventre ou même ailleurs...). Si tu es blessé, même sans en avoir "conscience", le corps le sait et se précipite pour se/te soigner.
Si par là tu entends "retour critique sur soi-même", bah du coup la conscience est en soi ce retour critique (pas forcément critiquant) et je dirais que c'est le corps (la merveilleuse machinerie du système nerveux) qui produit cet effet de retour en parvenant à se projeter, à créer un effet de miroir.
De toute façon, en quoi avoir conscience serait fondateur ? Par exemple, je peux regarder les être unicellulaires tandis qu'eux ne me regardent probablement pas ; pour autant ce sont eux qui ont fondé la vie, pas moi.​
 
J'aime bien penser l'âme comme une métaphore d'un concept qui n'existe pas forcément, mais comme un concept imaginé par l'esprit humain . L'âme serait l'ensemble des caractéristiques qui me différencient d'autrui, elle n'est pas unique, comprend des aspects génétiques, sociaux, psychologiques, historiques, biologiques ...
J'entend l'âme comme un ensemble assez diffus de choses diverses qui me façonnent dans mon identité et son unicité, elle comprend ma couleur de cheveux, mes gouts, ce que je sais, bref une métaphore un peu fourre-tout mais qui évoque un concept parlant pour moi .

Mais je ne crois pas forcément en un truc plus profond en nous et notre identité qu'une succession de causes et d'effets, d'interaction entre nous et notre milieux .
 
Et dans le fond, l'expérimentation de la vie change si on admet l'âme (pas conceptuellement mais physiquement), je sais pas comment dire, on ne vit plus que dans la tête mais plus dans le corps, avec des sentiments plus profonds etc...

Peux tu préciser ? veux tu dire que avant tu vis que dans ta tête puis ensuite tu vis plutot dans le corp ? ou l'inverse ? (j'aidu mal avec les "plus" ^^' )
 
@Gaetan
En fait tu fais une tripartition corps - esprit - âme c’est ça ? Avec le corps et l’esprit en opposition et l’âme reliant les deux ? Mais alors quand tu parles de conscience tu situes ça plutôt dans l’esprit ou plutôt dans l’âme ? (et encore une fois, tu entends quoi par « conscience » ?)
 
l'âme est une sorte d'adn de la conscience et donne sa dynamique à la dimension de la vie en développement depuis les débuts (de l'espèce humaine et aussi de l'embryon).

l'esprit véhicule la pensée porteuse de jugement, d'opinions, générant actes et initiatives... (ceci dans l'hypothèse d'un esprit disposé)
allez c'est un essai borderline... :angel:
 
Peux tu préciser ? veux tu dire que avant tu vis que dans ta tête puis ensuite tu vis plutot dans le corp ? ou l'inverse ? (j'aidu mal avec les "plus" ^^' )

Je me base de mon expérience perso là pour le coup. Il y a quelques années de ça, je vivais majoritairement dans ma tête. Puis avec la spiritualité, méditation, les choses ont basculé et j'ai bcp plus conscience de mon corps et surtout de l'intérieur de mon corps, ce qui m'a ouvert un panel plus large de choses à ressentir, et donc je sens comme une connexion plus forte à mon âme. Et ca reste encore plus à developper.

Moi c'est comme ça que je vois notre expérimentation humaine, on a une conscience et il y a des phénomènes qui entre dans notre conscience : pensées, émotions, ressentis etc... C'est jamais vide. La conscience capte toujours qqch. Mais si on a enormement de pensées par ex, la conscience ne peut pas capter en même temps ce qui se passe dans le corps. Donc en réduisant nos pensées, on sent plus notre corps et notre expérience de la vie se modifie aussi pour le coup.
Parce qu'admettons, on diminue de 80% ou même on supprime totalement les pensées issus du constat "Les autres me veulent du mal". C'est comme si on enlevant des lunettes noires qui filtraient la réalité qu'on vit. Dès que quelqu'un s'approchait de nous, auparavant, on se braquait/fermait.. "il me veut du mal" chantonnait la p'tite voix dans la tête. Sans cette voix-là, l'expérimentation de la vie change radicalement. Cette personne peut enfin se mettre en couple, partager des choses avec les autres etc...
 
En fait tu fais une tripartition corps - esprit - âme c’est ça ? Avec le corps et l’esprit en opposition et l’âme reliant les deux ? Mais alors quand tu parles de conscience tu situes ça plutôt dans l’esprit ou plutôt dans l’âme ? (et encore une fois, tu entends quoi par « conscience » ?)

Oue la tripartition me parle bien. Seulement l'esprit c'est quelque chose que je peux imaginer conceptuellement mais je ne peux dire dans mon expérience perso ce que c'est.
Je donnerai cette métaphore :
ESPRIT = SOLEIL qui émet une
CONSCIENCE = LUMIERE qui emplit un
CRISTAL = UNIVERS au centre duquel apparaît une
IMAGE = ÂME qui projette son reflet sur un
ECRAN = CORPS qui se distingue par les caractéristiques
CLARTE = MENTAL / COULEUR = EMOTION / CONTRASTE = PHYSIQUE
 
De toute façon, en quoi avoir conscience serait fondateur ? Par exemple, je peux regarder les être unicellulaires tandis qu'eux ne me regardent probablement pas ; pour autant ce sont eux qui ont fondé la vie, pas moi.

Bah si on a pas conscience, on ne sait même pas qu'on existe ! Quelles pensées nous traversent, quelles emotions etc... Sans conscience, on serait comme des automates. 
Mais je ne crois pas forcément en un truc plus profond en nous et notre identité qu'une succession de causes et d'effets, d'interaction entre nous et notre milieux .

L'âme serait aussi une succesion de causes et d'effets mais sur une période plus longue. Avec plusieurs incarnations.
Ce qui expliquerait si la vie est qu'une succesion de faits, pourquoi il y a tant de différence entre les individus sur Terre. Parce que chacun a eu des expériences différentes dans les vies passées.

Et si on pousse la chose plus loin, cet esprit qui est ce grand soleil, a créé plein d'images = âmes qui ont des caractéristiques différentes afin qu'elles puissent intéragir entre elles et générer de la vie.
 
Quand tu écris cela :
 
Il y a quelques années de ça, je vivais majoritairement dans ma tête. Puis avec la spiritualité, méditation, les choses ont basculé et j'ai bcp plus conscience de mon corps et surtout de l'intérieur de mon corps, ce qui m'a ouvert un panel plus large de choses à ressentir, et donc je sens comme une connexion plus forte à mon âme.
Je me demande comment est-ce que tu passes de la conscience de ton corps au concept d'âme. En quoi est-ce que l'âme est nécessaire pour ressentir l'intérieur de ton corps ? Pourquoi est-ce que tu ne sens pas plutôt une "connexion plus forte à mon corps", plus simplement ?

J'ai l'impression que tu vois le corps comme quelque-chose d'inerte, inanimé.
Ça nous renvoie d'ailleurs à l'étymologie de "animé" : "animare" (donner de la vie) <- "anima" (souffle de vie) <- "[font=DejaVu Sans,Segoe UI,Lucida Grande,Lucida Sans Unicode,Arial Unicode MS,Charis SIL,Doulos SIL,Gentium,GentiumAlt,Adobe Pi Std,Code2000,Chrysanthi Unicode,TITUS Cyberbit Basic,Bitstream Cyberbit,Hiragino Kaku Gothic Pro,Matrix Unicode,sans-serif]anə-"[/font](souffle) d'où vient aussi le mot "âme".
Du coup je comprends un peu mieux ta vision, c'est celle de la plupart des auteurs antiques, ainsi que des auteurs chrétiens et en fait celle d'à peu près tout le monde pendant un temps, une séparation entre la matière et le souffle qui lui donne la vie.

C'est une vision qui se comprend mais, avec les progrès de notre connaissance de la matière, je la trouve inutile et datée.
Tout ce qui se ressent, tout ce qui vient à la conscience, peut s'expliquer par des éléments du corps. Même la proprio-perception (fondatrice du ressenti qu'on a de nous-même), même des trucs qui ne viennent même pas à ta conscience comme les marqueurs chimiques permettant à tes cellules de se régénérer au bon endroit... tout ça est le fruit d'une mécanique absolument merveilleuse dont notre conscience est un phénomène, un grain d'iceberg. On ne comprend pas encore tout mais vu le chemin qu'on a déjà fait il n'y a pas de raison de penser que la suite se passe autrement.
Je ne vois pas du tout pourquoi est-ce qu'il y aurait besoin de postuler quelque-chose d'immatériel pour expliquer la conscience ou pour se ressentir soi-même.
 
 ESPRIT = SOLEIL qui émet une
CONSCIENCE = LUMIERE qui emplit un
CRISTAL = UNIVERS au centre duquel apparaît une
IMAGE = ÂME qui projette son reflet sur un
ECRAN = CORPS qui se distingue par les caractéristiques
CLARTE = MENTAL / COULEUR = EMOTION / CONTRASTE = PHYSIQUE

Du coup la conscience viendrait plutôt de l'esprit et l'âme en serait le reflet ? Et où est-ce que tu places les pensées là-dedans ?
C'est un peu confus pour l'instant.
Par tripartition je voulais dire à l'intérieur du sujet, avec le corps, l'esprit (= pensées puisque tu les sépares de l'âme) identitaire et l'âme plus universalisante. Mais du coup non, ce n'est pas ce que tu ressens ?
 
Bah si on a pas conscience, on ne sait même pas qu'on existe ! Quelles pensées nous traversent, quelles emotions etc... Sans conscience, on serait comme des automates.
Si tu n'as jamais vu de miroir, tu ne sais pas à quoi tu ressembles. Pour autant, ce n'est pas le miroir qui te fonde et ton visage existe même sans reflet. Mieux, ton visage vit sans reflet.

Et que fais-tu des autres êtres vivants alors ? On va essayer de ne pas généraliser en plantes / animaux / humains car même au sein des animaux les disparités cognitives sont énormes. Enfin perso je nous compte comme des mammifères et je ne fais pas trop de différence entre moi et un mammifère supérieur. D'ailleurs j'essaye de ne pas trop faire de postulat sur la conscience des animaux car c'est trop facile de projeter, de faire de l'anthropocentrisme en se plaçant en haut ou au centre d'un plan général aboutissant vers nous.

@Cookies cette vidéo :heart:  tu l'as déjà regardée, ou d'autres de cette chaîne, sous trip ? Ça doit être fou
 
Je me demande comment est-ce que tu passes de la conscience de ton corps au concept d'âme. En quoi est-ce que l'âme est nécessaire pour ressentir l'intérieur de ton corps ? Pourquoi est-ce que tu ne sens pas plutôt une "connexion plus forte à mon corps", plus simplement ?

J'ai l'impression que tu vois le corps comme quelque-chose d'inerte, inanimé.
Ça nous renvoie d'ailleurs à l'étymologie de "animé" : "animare" (donner de la vie) <- "anima" (souffle de vie) <- "anə-"(souffle) d'où vient aussi le mot "âme".
Du coup je comprends un peu mieux ta vision, c'est celle de la plupart des auteurs antiques, ainsi que des auteurs chrétiens et en fait celle d'à peu près tout le monde pendant un temps, une séparation entre la matière et le souffle qui lui donne la vie.

Voilà. Je "suis plus connecté à mon âme" comme ça que je le ressens maintenant car je ressens plus le souffle de vie à l'intérieur !!!

Mais je vois pas forcemment le corps comme quelque chose d'inanimé, il a sa propre intelligence biologique comme tu l'as souligné, si y'a blessure, le corps se regénère de lui-même, on a pas besoin de lui donner l'ordre de le faire.
Mais le corps gère juste la biologie. Mais ce qui gère le souffle de vie en nous c'est l'âme. Ma vision.
C'est une vision qui se comprend mais, avec les progrès de notre connaissance de la matière, je la trouve inutile et datée.
Tout ce qui se ressent, tout ce qui vient à la conscience, peut s'expliquer par des éléments du corps. Même la proprio-perception (fondatrice du ressenti qu'on a de nous-même), même des trucs qui ne viennent même pas à ta conscience comme les marqueurs chimiques permettant à tes cellules de se régénérer au bon endroit... tout ça est le fruit d'une mécanique absolument merveilleuse dont notre conscience est un phénomène, un grain d'iceberg. On ne comprend pas encore tout mais vu le chemin qu'on a déjà fait il n'y a pas de raison de penser que la suite se passe autrement.
Je ne vois pas du tout pourquoi est-ce qu'il y aurait besoin de postuler quelque-chose d'immatériel pour expliquer la conscience ou pour se ressentir soi-même.

Bien sur la mécanique sur plan biologique/physique est là. Mais ça n'exclut pas le lien immatériel à tout cela. 
Selon moi, l'importance est de taille car si on se voit comme un conscience / ou une ame dans le corps, et pas juste une personne et un corps, ça change plein de perspectives.
Notamment sur la mort. Le nombre de personnes qui sont angoissés à l'idée qu'ils vont mourrir.. que ce soit inconscient ou conscient. En sachant qu'on est "des êtres spirituels vivant des expériences matérielles" ca change vraiment la donne. 
Du coup la conscience viendrait plutôt de l'esprit et l'âme en serait le reflet ? Et où est-ce que tu places les pensées là-dedans ?
C'est un peu confus pour l'instant.
Par tripartition je voulais dire à l'intérieur du sujet, avec le corps, l'esprit (= pensées puisque tu les sépares de l'âme) identitaire et l'âme plus universalisante. Mais du coup non, ce n'est pas ce que tu ressens ?

Ah oué ok l'esprit dans le sens les pensées, c'est comme ca que tu définis. 
Pour moi les pensées ce sont juste des caractéristiques en nous, qui valent tout autant que des émotions ou des ressentis. La qualité de ce tout (pensées, emotions, ressentis..) nous renseigne sur notre âme.
Ex: si on a des pensées "les femmes ne veulent pas de moi" et de la peur dès que tu parles à une femme, c'est que cette âme a vécu quelque chose de traumatisant par rapport aux femmes.
Si tu n'as jamais vu de miroir, tu ne sais pas à quoi tu ressembles. Pour autant, ce n'est pas le miroir qui te fonde et ton visage existe même sans reflet. Mieux, ton visage vit sans reflet.

Je sais pas où tu veux en venir avec ça. Dans ton exemple qu'est ce qu'est le miroir ?
Et que fais-tu des autres êtres vivants alors ? On va essayer de ne pas généraliser en plantes / animaux / humains car même au sein des animaux les disparités cognitives sont énormes. Enfin perso je nous compte comme des mammifères et je ne fais pas trop de différence entre moi et un mammifère supérieur. D'ailleurs j'essaye de ne pas trop faire de postulat sur la conscience des animaux car c'est trop facile de projeter, de faire de l'anthropocentrisme en se plaçant en haut ou au centre d'un plan général aboutissant vers nous.



Bah ils ont une conscience aussi. Mais on va dire qu'ils ont un conscience moins développé.
Un singe peut se reconnaitre dans le miroir, un éléphant aussi probablement, il y a en cela des indices que leur conscience est plutot développé comparé à des grenouilles. Puis viennent les insectes qui ont une conscience pas énorme, ils fonctionnent plus comme des automates, instinctivement par survie.
En disant cela, je nous place pas au-dessus parce que chaque animal a ses caractéristiques propres. On est PAS capable d'être aussi heureux et vivant qu'un chien, on est pas capable de voir aussi bien qu'un chat.. mais nous notre caractéristique c'est l'auto conscience.

D'ailleurs je pense également que certains animaux ont des âmes comme les chats, chiens, éléphants, dauphins...
Après les fourmis etc... j'ai plus l'impression qu'ils sont gérés par qqch que j'appelerai âme-groupe. Une âme pour tout un collectif.
 
Sympa ta vidéo Cookie, ça reflète ce que je pense dans les grandes lignes.

J'essaierai de faire un post constructif quand je serais pas défoncé un jour.
 
Aiskhynê a dit:
J'essaierai de faire un post constructif quand je serais pas défoncé un jour.

"Bienvenue sur Psychonaut" :cool:
 
Et moi quand j'aurai le temps de répondre plus de 3 lignes pour faire un post
​​​ plus constructif aussi x) 

Sinon pour la vidéo, oausi c'est grave cool ! faut juste éviter leur playlist existencial crisis trippé, car ils abordent parfois des concept assez perturbants ^^ 
Je pensais justement organiser des débats autour de ces vidéos à un moment où un autre pour confronter nos interprétations des sujets abordées
 
J'avais bien aimé cette version BD de The Egg : https://www.chezjibe.com/comic/loeuf/

Tant qu'à faire, la nouvelle originale : http://www.galactanet.com/oneoff/theegg_mod.html

Sinon, personnellement j'ai une vision de plus en plus matérialiste de l'âme avec le temps, comme "simple" propriété émergente du système nerveux.
L'idée d'une nature spirituelle et intangible de l'âme me satisfait de moins en moins, simplement parce que souvent ça me parait trop ressembler à un biais cognitif, une explication spontanée de l'esprit pour combler un vide face à des phénomènes qu'on n'est pas capable d'affronter/d'expliquer.
Enfin le terme "biais" est un peu abusé, ça fait péjoratif. Je crois juste que l'esprit humain est naturellement taillé pour une perception animiste de l'univers, et j'encourage une posture animiste rationnelle, consciente de ses limites et de sa raison d'être. Et quelle autre raison d'être que la recherche de l'osmose avec ses pairs et l'environnement ?
M'enfin, si j'ai ce point de vue c'est la faute du LSD :P
 
En gros tu pense que la conscience n'est pas la résultante d'un phénomène produit par le cerveau mais une entité abstraite qui habiterait ton corps.

Il y a de tout en terme de philosophie de la conscience, du mysticisme, du réalisme et même de l'illusionnisme (la conscience, ou du moins son expérience subjective, n’existe pas, et toc !).

Soit tu utilise l'outil de la logique pour penser le problème, soit tu utilise tes émotions.

Tu as choisis d'utiliser tes émotions. Par contre tu dois admettre que tes émotions sont subjectives, Qui plus est nous parlons d'émotions structurés en idéaux et en système de croyance. donc tu ne pourras pas convaincre autrement que par un système analogue (ou par l'affect pur).

Autrement dit si tu cherche à exprimer une expérience de vie pourquoi pas. Si tu cherche à convaincre autrui tu devras penser autrement que dans ton système introspectif, penser en terme de globalité et non comme centre unique de ton monde qui ressent des "vérités".

La connaissance est une information tirée du réel, pas simplement d'un système préfabriqués par tes émotions (et tes névroses ?   ^^).

On a tous des croyances irrationnelles hein. Mais si tu veux construire un système cohérent à partir de ça faut t'accrocher (et avoir un peu de culture philosophique, je te conseille Russel et david chalmers, Pascal si tu veux conforter ton coté spirituel, Bergson pour le fonctionnalisme, j'exclue volontairement Descarte que je trouve obsolète vis a vis des connaissance actuelles sur le sujet, et Wittgenstein/Hegel que je trouve trop abruptes pour les noob de la pensée).

Tu imagine bien que l'être humain ne t'as pas attendu pour réfléchir à ce problème philosophique. Une bonne démarche serait déjà de t'informer sur les différentes pensées et concepts.
 
Je rejoins Sandman sur l'intérêt de lire des auteurs classiques sur ces thèmes, mais peut-être l'as-tu déjà fait ?
Contrairement aux auteurs contemporain, le temps a fait son ménage et gardé les plus pertinents / intéressants. Par contre je conseillerais plutôt les penseurs antiques (stoiciens et épicuriens en particulier) et des traductions accessibles d'auteurs bouddhistes.
Un peu d'exigence philosophique là-dedans ne peut pas faire de mal, on en sort toujours grandi.
(la réponse construite arrive une fois l'estomac plein).
 
Mr Sandman a dit:
En gros tu pense que la conscience n'est pas la résultante d'un phénomène produit par le cerveau mais une entité abstraite qui habiterait ton corps.

Il y a de tout en terme de philosophie de la conscience, du mysticisme, du réalisme et même de l'illusionnisme (la conscience, ou du moins son expérience subjective, n’existe pas, et toc !).

Soit tu utilise l'outil de la logique pour penser le problème, soit tu utilise tes émotions.

Tu as choisis d'utiliser tes émotions. Par contre tu dois admettre que tes émotions sont subjectives, Qui plus est nous parlons d'émotions structurés en idéaux et en système de croyance. donc tu ne pourras pas convaincre autrement que par un système analogue (ou par l'affect pur).

Autrement dit si tu cherche à exprimer une expérience de vie pourquoi pas. Si tu cherche à convaincre autrui tu devras penser autrement que dans ton système introspectif, penser en terme de globalité et non comme centre unique de ton monde qui ressent des "vérités".

La connaissance est une information tirée du réel, pas simplement d'un système préfabriqués par tes émotions (et tes névroses ?   ^^).

On a tous des croyances irrationnelles hein. Mais si tu veux construire un système cohérent à partir de ça faut t'accrocher (et avoir un peu de culture philosophique, je te conseille Russel et david chalmers, Pascal si tu veux conforter ton coté spirituel, Bergson pour le fonctionnalisme, j'exclue volontairement Descarte que je trouve obsolète vis a vis des connaissance actuelles sur le sujet, et Wittgenstein/Hegel que je trouve trop abruptes pour les noob de la pensée).

Tu imagine bien que l'être humain ne t'as pas attendu pour réfléchir à ce problème philosophique. Une bonne démarche serait déjà de t'informer sur les différentes pensées et concepts.

J'ai lu certains philosophes et chacun apportait des réponses métaphysiques à sa façon et basé aussi sur leur expérience perso.
Il est impossible de ne pas approcher la philisophie, la métaphysique en excluant son experience perso, ca faut l'admettre. Même si tu lis un Bergson, un Hegel qui essayait de retranscrire qqch, bah toi tu vas le comprendre via tes filtres. Ca il faut l'admettre. 

Je cherche pas à convaincre, j'expose juste comment je vois les choses, et je sais que dans 2/3ans ça va soit s'affiner, soit changer parce que le vécu aura changé. 

C'est aussi une part créative en nous, de pouvoir exprimer en concept et en mots des choses qui ne peuvent vraiment l'être parfois.

Et tu confonds émotions et ressentis.. on peut avoir des ressentis de qqch, mais c'est pas du tout émotionnel. Sauf si pour toi il y a juste deux clans le rationnel (pensée) / subjectif (émotionnel). Mais la palette pour moi est bcp plus large. Tu peux avoir un ressenti d'une situation de qqch, mais c'est pas une émotion (du type tristesse, joie, peur etc..)
 
Effectivement un ressenti n'est pas une émotion, ce que je veux dire c'est que tu te sert de ton ressenti, donc de ta perception physique du monde, plutôt que de rationaliser une pensée comme abstraction pure relié à un contexte général.

Et ce n'est pas un problème en soi, c'est juste que cela amène à une pauvreté objective quand le ressenti ne se structure pas en abstraction. Quand il se modèle en tant qu'intuition pure, appuyé par l'ego.

Je fonctionne comme ça par moment, et ça peut m'apporter des moments d’émerveillement (ou de réconfort, angoisse de la mortaaaalitéééé harg...), mais il ne faut pas occulter la richesse d'une pensée construite, réfléchie sur le long terme, parce que au final quand tu l'étudie tu te rend compte qu'elle nourrie ta vision du monde que tu pensais originale et qui n'est qu'un reflet d'une immaturité et de lacunes philosophiques.

Après que tu lise Bergson (ou un autre) avec des filtres je n'en doute pas. On en est tous la. Mais au moins l'information est passé. Ce qu'on en fait dépend de nous.
Et ça permet de parler du sujet autrement qu'avec ton filtre. Ou au moins mélangé avec plus ou moins de cohérence avec toutes les influences que tu as lu.
La philosophie est une vraie discipline, et les Bergson, Hegel, essayent justement de penser sans leurs filtres habituels, c'est justement en ça qu'ils sont précieux et qu'on peut leur reconnaître une certaine légitimité. Tout le monde peut penser et formuler des hypothèses, mais tout le monde ne philosophe pas. Car c'est difficile et perturbant, voir angoissant. Point de réconfort pour ceux qui veulent la vérité. 

Tu peux espérer fabriquer une pensée ex nihilo, l'âme en l’occurrence. Et te prêter au jeu. Mais c'est toujours bon de resituer d'ou vient ta pensée, pourquoi tu pense cela, en dehors de tes interprétations. Parce qu'aucune pensée ne vient réellement ex nihilo, il y a des choses qui ton fait penser cela, et d'autres qui viendraient surement les contredirent.
 
Retour
Haut