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Guest
Freud a démontré que le moi n'était qu'un pantin articulé par le surmoi d'une part (la morale) et le ça d'autre part (l'amoral et l'immoral en soi). D'un côté nos passions nous tiraillent et tendent à nous dominer, d'un autre côté notre conscience morale nous dit ce qui est bon de ce qui est mal (j'ai proposé des articles détaillant tout ça http://www.psychonaut.fr/thread-31419.html).
Il y a donc une question d'idéal là dedans, et ce sont nos idéaux qui nous protègent de nos peurs. Le réel c'est l'angoisse du monde, c'est la peur de mourir. L'idéal c'est ce qui nous rassure, nous donne confiance en nous, c'est l'illusion qui berce le moi dans des apparences de libre arbitre, de maitrise de soi et du monde. Il est donc question d'estime de soi en lien avec la morale, vis à vis de notre narcissisme qui ne demande qu'à être rassuré, et une des principales composantes du narcissisme est justement : la morale (http://www.psychonaut.fr/thread-31270-post-580710.html).
Comment s'applique la morale ? au travers de la culpabilité, toujours entre ce qui est bon et pas bon de faire. Ce qui est bon est autorisé par la culpabilité qui nous gratifie d'être bon, ce qui est mal est puni par la culpabilité, qui nous puni intérieurement. (http://www.psychonaut.fr/thread-31777.html)
Nous punir de quoi ? de ce dont on a honte en soi, par rapport à tout ce qui n'est pas accepté moralement, donc tout ce qui ne correspond pas à nos idéaux.
Par exemple, le fumeur de joint qui a une certaine honte de ses consommations va se rassurer en disant que le priseur de cocaïne est bien pire que lui, parce que la coke c'est mal, addiction, overdose, alors que le cannabis ça n'a jamais tué personne, blablabla. Le cocaïnomane lui va se rassurer en disant que ce n'est pas un de ces vilains junkies qui s'injectent de l’héroïne, parce que lui il est hype et social, alors que le tox c'est un clodo, un rebus de la société.
Tous ces clichés sont des préjugés moraux qui servent à se préserver de ses propres peurs, de sa propre dépendance, en accusant l'addiction de son voisin au lieu de voir la sienne. A ce niveau là on tombe dans la psychologie de base qui revient à projeter ses torts sur l'autre (http://www.psychonaut.fr/thread-31008.html). A partir de là pour enjoliver les choses, il faut le faire au nom d'un idéal moral, parce que ça présente bien.
Moi le fumeur de joint (herbe naturelle), je suis clean en comparaison de ces vilains drogués qui se gavent de produits chimiques synthétiques. C'est de la foutaise, au delà des apparences, dans le cadre de l'addiction, le fumeur de joint quotidien peut être autant voir plus dépendant qu'un mec qui se met un rail ou deux le week end. L'important est donc de comprendre les discours moralisateurs des pratiques réelles des usagers.
DONC oui je pense que " la culpabilisation du soi protège d avoir à assumer ses envies Parce qu elle les rejette hors du champ des possibles "
Pour élargir le point de vue, voit le discours moralisateur du gouvernement à l'égard des produits stupéfiants, il est question de diabolisation quasi permanente alors que tout n'est pas blanc ou noir en vrai, mais fait d'une myriade de nuances de gris. Pourquoi le gouvernement se cache derrière cette fausse morale, cette hypocrisie (lorsque l'alcool et le tabac sont légaux, en faisant les ravages que l'on connait), c'est parce que les politiciens et dirigeants ont peurs de ce qu'ils ne connaissent pas : la drogue. Donc il déforme le réel en claquant dessus des idéaux et autres valeurs morales comme quoi la drogue c'est mal, et qu'il ne faut pas en consommer sinon tu vas finir avec une seringue dans le bras, vautré dans un squat. Tout le discours politique joue sur les peurs, la honte, via la morale et la culpabilité. Et chaque foyer a intégré le discours politique ambiant, martelé depuis 50 ans dans les médias. La drogue, c’est mal. Après chaque foyer gère le problème à sa façon, le plus souvent c'est la répression et/ou la politique de l'autruche.
Je ne dis pas qu'il faille tout légaliser ou tout laisser faire, je cherche juste à expliquer les leviers de la culpabilité pour tenir tout ce monde, et la culpabilité est autant dans notre psyché que dans notre société, donc autant comprendre comment elle agit en soi (ce qui implique de comprendre les phénomènes d'idéaux, de morale, de honte, lorsqu'on joue sur tes peurs pour que tu sois honteux de te droguer, ce qui n'est ni bien ni mal en soi (faut rentrer dans les histoires d'instinct de conservation après, ça devient plus technique et complexe), c'est juste la finalité de la chose qui compte, est-ce que prendre une drogue à tel moment va t'apporter quelques chose ? est-ce que en prendre tous les jours va t'apporter quelque chose ? on en revient à la question du est-ce un bien, est-ce un mal, est-ce un mal pour un bien, ou bien qui amène à se faire du mal ? après y a moyen de partir dans toutes les directions tant le sujet est vaste).
Pour moi tout est question d'assumer ces consommations, sans se mentir.
Il y a donc une question d'idéal là dedans, et ce sont nos idéaux qui nous protègent de nos peurs. Le réel c'est l'angoisse du monde, c'est la peur de mourir. L'idéal c'est ce qui nous rassure, nous donne confiance en nous, c'est l'illusion qui berce le moi dans des apparences de libre arbitre, de maitrise de soi et du monde. Il est donc question d'estime de soi en lien avec la morale, vis à vis de notre narcissisme qui ne demande qu'à être rassuré, et une des principales composantes du narcissisme est justement : la morale (http://www.psychonaut.fr/thread-31270-post-580710.html).
Comment s'applique la morale ? au travers de la culpabilité, toujours entre ce qui est bon et pas bon de faire. Ce qui est bon est autorisé par la culpabilité qui nous gratifie d'être bon, ce qui est mal est puni par la culpabilité, qui nous puni intérieurement. (http://www.psychonaut.fr/thread-31777.html)
Nous punir de quoi ? de ce dont on a honte en soi, par rapport à tout ce qui n'est pas accepté moralement, donc tout ce qui ne correspond pas à nos idéaux.
Par exemple, le fumeur de joint qui a une certaine honte de ses consommations va se rassurer en disant que le priseur de cocaïne est bien pire que lui, parce que la coke c'est mal, addiction, overdose, alors que le cannabis ça n'a jamais tué personne, blablabla. Le cocaïnomane lui va se rassurer en disant que ce n'est pas un de ces vilains junkies qui s'injectent de l’héroïne, parce que lui il est hype et social, alors que le tox c'est un clodo, un rebus de la société.
Tous ces clichés sont des préjugés moraux qui servent à se préserver de ses propres peurs, de sa propre dépendance, en accusant l'addiction de son voisin au lieu de voir la sienne. A ce niveau là on tombe dans la psychologie de base qui revient à projeter ses torts sur l'autre (http://www.psychonaut.fr/thread-31008.html). A partir de là pour enjoliver les choses, il faut le faire au nom d'un idéal moral, parce que ça présente bien.
Moi le fumeur de joint (herbe naturelle), je suis clean en comparaison de ces vilains drogués qui se gavent de produits chimiques synthétiques. C'est de la foutaise, au delà des apparences, dans le cadre de l'addiction, le fumeur de joint quotidien peut être autant voir plus dépendant qu'un mec qui se met un rail ou deux le week end. L'important est donc de comprendre les discours moralisateurs des pratiques réelles des usagers.
DONC oui je pense que " la culpabilisation du soi protège d avoir à assumer ses envies Parce qu elle les rejette hors du champ des possibles "
Pour élargir le point de vue, voit le discours moralisateur du gouvernement à l'égard des produits stupéfiants, il est question de diabolisation quasi permanente alors que tout n'est pas blanc ou noir en vrai, mais fait d'une myriade de nuances de gris. Pourquoi le gouvernement se cache derrière cette fausse morale, cette hypocrisie (lorsque l'alcool et le tabac sont légaux, en faisant les ravages que l'on connait), c'est parce que les politiciens et dirigeants ont peurs de ce qu'ils ne connaissent pas : la drogue. Donc il déforme le réel en claquant dessus des idéaux et autres valeurs morales comme quoi la drogue c'est mal, et qu'il ne faut pas en consommer sinon tu vas finir avec une seringue dans le bras, vautré dans un squat. Tout le discours politique joue sur les peurs, la honte, via la morale et la culpabilité. Et chaque foyer a intégré le discours politique ambiant, martelé depuis 50 ans dans les médias. La drogue, c’est mal. Après chaque foyer gère le problème à sa façon, le plus souvent c'est la répression et/ou la politique de l'autruche.
Je ne dis pas qu'il faille tout légaliser ou tout laisser faire, je cherche juste à expliquer les leviers de la culpabilité pour tenir tout ce monde, et la culpabilité est autant dans notre psyché que dans notre société, donc autant comprendre comment elle agit en soi (ce qui implique de comprendre les phénomènes d'idéaux, de morale, de honte, lorsqu'on joue sur tes peurs pour que tu sois honteux de te droguer, ce qui n'est ni bien ni mal en soi (faut rentrer dans les histoires d'instinct de conservation après, ça devient plus technique et complexe), c'est juste la finalité de la chose qui compte, est-ce que prendre une drogue à tel moment va t'apporter quelques chose ? est-ce que en prendre tous les jours va t'apporter quelque chose ? on en revient à la question du est-ce un bien, est-ce un mal, est-ce un mal pour un bien, ou bien qui amène à se faire du mal ? après y a moyen de partir dans toutes les directions tant le sujet est vaste).
Pour moi tout est question d'assumer ces consommations, sans se mentir.