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La virgule de l'univers au bout de l'orbe du son

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Virgule
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M.Orange, ne met pas la pauvre virgule autant en parenthèse, sinon ce serai un point final ! C'est une femme. Alors de dire porte tes couilles n'est pas de convention. (Vazy porte tes zovaires !!!!)

C'était pas dire "reprends en", l'apologie et l'incitation n'était pas la substance de mon message. Plutôt, "Continue d'affronter tes démons, ne les fuis pas"...
 
Ha merde oui c'est une fille, je propose donc un massage tantrique pour évacuer toutes tes mauvaises ondes Virgule......tu verra après un massage 4 mains et un tour de balançoire de chez nous tu kiffera et tu croquera la vie à pleines dents^^.
[video=youtube;KnFCNQUTgaU]
 
Stylo 2.0 a dit:
C'est sans doute pas une mauvaise idée de faire une bonne pause avec les produits. D'ailleurs, on n'a pas besoin de produit pour effectuer ce grand cycle de mort et de renaissance.

Lorsque tu perçois ta vie comme un cycle de mort/renaissance sans être défoncé, c'est que t'en as clairement trop prit et qu'une pause s'impose !

Stylo je te trouve plus crédible quand tu n'associes pas la religion aux théories de Groff, autant celle-ci tiennent la route en s'appliquant bien à certains cas, mais en les incorporant dans une narration pseudo théologique, ça fait surtout penser au mec qui a perdu la réalité de vue après quelques abus (enfin en espérant que ce genre de "vision" lui soit venue avec la drogue).


Stylo 2.0 a dit:
Bref, je crois que mine de rien, la foi c'est ton truc, et plus précisément la foi dans le Verbe, que tu y es appelée, et que l'appel que Dieu t'as envoyé dans ce trip, c'est que pour te rapprocher de lui il faut que tu te sépares de tout ce qui t'attache au monde, tes angoisses en premier.

Mec tu pètes un câble avec Dieu, à part Celestia et toi, personne ici n'a fait de lien entre le Tr et Dieu.........donc que tu parles de foi dans le verbe, pourquoi pas, la spiritualité se retrouve partout, mais interpréter cette foi comme un appel de Dieu via un trip comme cela t'es arrivé en fumant un joint...pour moi c'est vraiment n'importe quoi, et c'est pour ça que je n'apprécie pas quand les religieux prennent trop la parole, dès qu'on vous écoute un peu trop longtemps vous sortez de la rationalité pour vous sublimez dans la croyance en cherchant à y amener les autres.
 
Bah, je crois que t'as bien formulé les choses Laura, c'est surprenant, depuis quelque temps je comprend ce que tu écris sur psychonaute (avant c'était moins le cas).

Ouais, ça se tient. Je considère effectivement que les trips sont des appels à quelque chose qui nous dépasse et vers lequel je tend à me rapprocher. Et effectivement, si je suis mon fil, qui n'est pas fait que de pensée (Dieu commence là où la pensée s'arrête), je sors de la rationnalité et me sublime dans la croyance. Et effectivement, je cherche à y amener les autres.

Avoir perdu la réalité après quelques abus... je pense pas. Cette année j'ai pris deux psychés en tout et pour tout, en dose restreinte, et je suis loin d'avoir décroché de la réalité pendant ces trips. Avant cela, j'ai fait une pause de deux ans sans le moindre psyché. Quand à la réalité, eh bien, j'ai décidé de regarder mes faiblesses en face, de parler à un psy, de prendre ma vie en main, de commencer ma propre vie au lieu de brasser du vent à rien branler en master de psycho, j'affronte la réalité avec ma copine qui m'y aide beaucoup, et voilà, maintenant je cherche du boulot en tant que technicien ou prof à mi-temps, en attendant d'avoir fait plus de ménage dans ma vie avant de peut-être, un jour, me percher la gueule à nouveau avec plus de sécurité.

Si je parle de foi, de Dieu et de mort-renaissance, c'est parce que ces thèmes transpirent du TR de Virgule comme de l'huile d'olive qui sort du pressoir. C'est tellement clair que ça n'a presque pas besoin d'être analysé. Tout tourne autour de l'ambivalence "il faut que je meurs / ça me fait chier de mourir", d'où les histoires d'euthanasie qui reviennent tout le temps. C'est quand même pas compliqué.

Tout ceci, je l'écris pour polémiquer avec Laura mais surtout pour que Virgule puisse se faire un avis plus clair sur ce que j'ai avancé plus haut.
 
Stylo 2.0 a dit:
Si je parle de foi, de Dieu et de mort-renaissance, c'est parce que ces thèmes transpirent du TR de Virgule comme de l'huile d'olive qui sort du pressoir. C'est tellement clair que ça n'a presque pas besoin d'être analysé. Tout tourne autour de l'ambivalence "il faut que je meurs / ça me fait chier de mourir", d'où les histoires d'euthanasie qui reviennent tout le temps. C'est quand même pas compliqué.

Tout ceci, je l'écris pour polémiquer avec Laura mais surtout pour que Virgule puisse se faire un avis plus clair sur ce que j'ai avancé plus haut.

Mouai, moi je suis athée parce que j'ai bien compris que le Christianisme est profondément ancré dans la mort, et moins j'y suis confronté, mieux je me porte parce que je déteste que l'on me fasse culpabiliser pour de faux espoirs. Je n'ai ni besoin de croire en quelque chose d'irrationnelle pour me rassurer, ni d'aller chez le psy parce que je ne m'y retrouve plus entre raison et croyance...et je ne pense pas qu'embarquer les lecteurs dans ce genre de délire leur soit très utile.

Ce que tu as avancé plus haut, tu aurais selon moi très bien pu l'écrire sans y inclure Dieu que ça aurait été tout autant compréhensible, et ça aurait évité de compliquer les choses en les mystifiant, sans plus de polémique.
 
D'accord, en estimant tes remarques et en tachant de m'exprimer sans mettre le terme Dieu en avant, je dirai : Accepter la mort permet de résoudre toutes les angoisses.
 
M.Orange a dit:
Ha merde oui c'est une fille, je propose donc un massage tantrique pour évacuer toutes tes mauvaises ondes Virgule......tu verra après un massage 4 mains et un tour de balançoire de chez nous tu kiffera et tu croquera la vie à pleines dents^^.

Euh??? Ca devient un peu grivois là M.Orange!

Parfait comme pseudo d'ailleurs, Grivois, et pour préciser un truc que je crois avoir déjà dit quelque part, bien sûr que je reprendrai un trip un jour... quand t'es en train de partir complètement en couille c'est difficile de dire autre chose que "plus jamais", mais après réflexion ce serait bête d'en rester là, j'ai encore des choses à découvrir et à apprécier dans ce domaine.

A Stylo 2.0 : je ne connaissais pas du tout les théories de Grof, en lisant ton message ça ne me parlait donc pas du tout mais après quelques recherches (trop sommaires pour vraiment pouvoir analyser ça à fond) ça me semble pertinent et intéressant. Le refus de mourir, c'est tout à fait ça, d'abord le refus que la conscience s'éclipse (mort de l'esprit) puis après le refus d'abandonner le corps, la peur panique de la mort physique et en même temps envie de crever parce que c'est trop dur de lutter. Je retiens vraiment l'idée d'apprendre à mourir, de se faire à l'idée de la mort, parce que ça m'a fait paniquer dans ce trip, mais ça me fait aussi paniquer dans la vie quotidienne, dès que mon corps a une réaction chelou je suis terrifiée à l'idée de crever. Puis c'est assez stimulant et beau comme pensée.

Après ouais, je te suis pas du tout dans le délire religieux, je suis athée, avec une position un peu particulière. Je pense que Dieu est le plus grand désir de l'homme. Dieu pour moi c'est l'entité qui justifierait l'existence de l'homme, une volonté créatrice qui nous légitimerait au-delà du chaos et du hasard apparent. Mais comme je n'y crois pas, pour moi l'invention du concept de Dieu c'est un peu le tragique humain : on a créé Dieu à notre image pour nous auto-justifier, c'est putain de triste, et putain de prétentieux. Si on postule une définition de Dieu = l'être le plus parfait qui soit, comment peut-on en faire un être de volonté, d'amour, de colère, enfin un être fait de sentiments qui sont aussi humains? Surtout, comment peut-on penser que Dieu ait une forme de conscience qui lui permette de nous juger / une forme de conscience qui serait alors comparable à la nôtre? Pour moi ça n'a aucun sens. Si j'explique ça c'est pas pour faire du prosélytisme athée et t'attaquer dans ta foi, c'est pour t'expliquer un peu mieux la nature de la "foi" dont j'ai pu faire l'expérience lors de ce trip (et vraiment, ça ne m'était jamais arrivé). Je n'ai pas eu la révélation de l'existence d'une divinité en laquelle je ne croyais pas auparavant, je me suis mise à considérer la possibilité que l'univers soit une forme divine (je ne dis pas un Dieu, parce que la divinité est incompatible avec l'idée d'une entité, d'un individu Dieu, avec une identité propre j'sais pas si c'est clair). Bref, pour moi le divin ce serait ce qui ne se compare pas, qu'on ne peut appréhender avec aucun de nos concepts, l'univers donc, parce qu'il est infini alors que nous sommes incapables de dépasser la finitude, parce qu'il est éternel, hors des catégories temporelles, inexplicable (auto-engendré???), bref parce qu'il met à mal notre logique. J'ai parlé de foi parce qu'à ce moment du trip j'ai envisagé que l'univers pouvait être le maître de l'explication, d'une forme de logique et d'une intelligence qui nous seraient à jamais inaccessibles. Il ne peut nous transmettre aucune parole, et nous non plus, nous ne pouvons rien partager, rien avoir de commun, c'est un pur mystère, et pourtant j'avais le sentiment de sa perfection.

Bon, à quelques jours de distance je me dis que mes pensées seraient probablement facilement contredites par quelqu'un qui s'y connaît en science. Le sentiment de foi en l'univers, par sa beauté, est sûrement plus intéressant à vivre simplement que la réflexion que j'en tire (ça me satisfait pas trop, je sais pas si c'est trop simple et/ou un peu vaseux, au moins j'aurais essayé d'expliquer)

Concernant le verbe, pareil, je ne te suis pas dans le délire religieux. Bien évidemment c'est un truc qui me concerne intimement, le langage c'est le truc qui m'intéresse le plus au monde, mais quand tu me parles de verbe je pense à des mystères plus humains que mystiques, l'impossibilité de communiquer strictement et précisément sa pensée par les mots, c'est ça qui peut me faire passer deux heures à changer la place d'une virgule dans une phrase, ouais. Je pense aussi au verbe artistique, la parole qui s'écarte d'elle même et qui se transforme en musique ou en tableau, ça a un côté magique pour moi de voir qu'un même signe, un mot, peut agir de mille manières.

Enfin pour revenir vite fait à la question de la mort/renaissance, je trouve pas ça spécialement perché de penser sa vie de cette manière, si on l'entend de manière métaphorique. Y a certains aspects de nos personnalités, certaines de nos pensées/croyances qu'il faut laisser mourir pour pouvoir se renouveler. En changeant, on "tue" certains états de notre être et on renaît. J'ai l'impression pour ma part qu'il faut que je lâche cette angoisse (de mourir entre autres) que je conçois à tort comme un élément indissociable de mon individu, de ma personnalité, alors que je peux vivre sans. Bon après c'était pas forcément ce que tu voulais dire, Stylo 2.0, mais bon, merci en tout cas! Ce que je sais en revanche c'est que c'est pas avec des trips que je ferai ça, trop dur à gérer ce genre de travail sur soi quand t'as des hallus qui t'explosent partout à la face et que t'as l'impression que ton corps te dit : euh? j'préférais quand tu m'donnais du jus d'raisin là...
 
Stylo 2.0 a dit:
D'accord, en estimant tes remarques et en tachant de m'exprimer sans mettre le terme Dieu en avant, je dirai : Accepter la mort permet de résoudre toutes les angoisses.

Ok on peut discuter tranquilou alors :)

Je comprends l'idée d'accepter la mort au cours d'un trip puisqu'on la partageait il y a quelques années en découvrant la défonce apocalyptique à peu près en même temps, mais aujourd'hui je ne pense plus trop en fonction de cette vision qui me parait trop extrême, et surtout pas très applicable au quotidien, sauf si je veux passer pour un dingue au près de mes congénères. En fait j'ai bien compris qu'en cas de bad trip l'idée générale est de se laisser aller, sauf que pour une personne ne percevant pas son trip d'un point de vue mort/renaissance, ce n'est pas évident de se dire qu'il faut se laisser mourir et que ça va le faire, ahah...

L'autre jour je me suis fait une petite phase d'introspection à l'ancienne, dans mon lit, lumière éteinte et écouteur sur les oreilles, et j'ai de suite été envahi par une forme d'appréhension quand au fait de déconnecter de la réalité. L'anxiété m'a travaillé quelques temps jusqu'à ce que je me remémore avoir déjà vécu cette phase d'appréhension et qu'il est nécessaire que j'accepte ma condition sans continuer d'espérer un quelconque idéal pour en sortir. Je dis ça parce que je voulais retrouver une forme de lucidité d'esprit nostalgique, comme avant quand c'était mieux quoi, et ça jusqu'à ce que je me rende compte qu'en fait j'étais dans cette forme de lucidité recherchée, mais que je ne m'en apercevais tout simplement pas parce que je restais bloqué dans l'émotion de peur de ne pas atteindre mon idéal, cette émotion étant suscitée par la culpabilité que je ressentais à ne pas avoir ce que je m'étais promis initialement.

Au plus fort de cette émotion de peur, je cherchais à nier la culpabilité que je ressentais de ne pas être en mesure de tripper tranquilou comme je le voulais, je tournais autour du pot sans mettre le doigt dessus pour ne pas avoir à me retrouver face à moi même, à ne plus être à 2000% dans l'orgueil, et même si je savais que je culpabilisais, j'approchais la chose d'une manière tellement dure envers moi même, que ceci ne faisait qu'empirer mon état. Peu être qu'en invoquant Dieu, celui-ci m'aurait sauvé de moi même en m'effaçant devant lui, parce que devant sa Grandeur il n'est plus question d’orgueil, si j'avais été croyant je me serais surement écrasé en faisant ce qu'il m'aurait suggéré via la petite voix dans ma tête, mais j'ai plutôt réfléchi par moi même sans pousser le délire szchysophrène plus loin, et c'est vraiment au moment où je me suis dis "vazi je m'en fout de tout ça" que j'ai senti d'un coup l'émotion passée en arrière plan pour me retrouver dans un état de plénitude où la musique était plaisante, et ma pensée fluide. Ni regret, ni espoir, ni envie...j'étais apaisé, en paix avec moi même, et j'ai vécu jusqu'à ce que je me remette à espérer vivre ceci ou cela, et alors là j'ai compris que l'espoir ne faisait pas si vivre que ça, mais plutôt qu'il faisait passer à côté de sa vie, ce que je fais depuis des années la majeur partie de mon temps.

Bref se "laisser aller" reste assez vague comme conseil j'ai trouvé. Sur le moment quand on est éprit d'une vive émotion, et que faute de l'accepter pour passer à autre chose, on la refoule au point de trouver mille et une excuse (par exemple la religion ou le fait de reporter ce qu'on ne veut pas voir chez soi sur autrui) pour nier qu'on est soit même responsable de ses propres émotions, ce n'est pas évident de faire la part des choses dans tout ce bazar mental, surtout que le trip ne laisse pas vraiment de répit pour penser tranquillement (encore moins en soirée). Je pense que le mieux à faire est déjà se rassurer quand à soi même, qu'on est défoncé parce qu'on la voulu (sans aller plus loin, ce qui reviendrait à se trouver des excuses et donc alimenter sa culpabilité en se justifiant), ensuite que ce qu'on ressent peut nous déranger parce qu'on a peur d'un quelconque jugement moral (la petite voix dans ta tête, Dieu, ton papa ou ta maman, ou un mix des trois ahah), que ce jugement moral est uniquement dans notre tête à ce moment présent et qu'il est alimenté par la peur qu'autrui perçoive nos ressentis soit disant "mauvais", et que pour se donner raison de tout ce délire de trippé, on est prêt à rendre réel ce qui nous fait peur en exprimant nos émotions pour ne pas perdre la face vis à vis de soi même. En gros inconsciemment on ressentirait une émotion que notre conscience jugerait comme mal (alors que l'on veut tous paraitre comme une bonne personne), et en cherchant à refouler l'émotion jugée comme "mal", le corps qui ne ment pas lui, exprime cette émotion ou une autre émotion découlant de la première à la vue de tous, alors qu'au départ on cherchait à la cacher. Un peu comme lors d'un lapsus ou d'un acte manqué, sauf que sous trip le délire est beaucoup plus mental puisqu'on cherche à se raisonner pour refouler son émotion, et alors on peut partir très très très loin comme le montre bien ce Tr.

Re bref, je pense qu'en soirée il vaut mieux éviter de se prendre la tête comme je viens de le faire dans le paragraphe précédent, et d’accepter son état en se parlant tranquillement, limite en s'envoyant un peu d'amour propre de la manière la plus sympathique qui soit, si ça peut s'aider à assumer une montée anxieuse (ce qui est très courant je trouve), autant en profiter parce qu'on a tous ce potentiel en soi, comme celui de se déprécier et de s'auto enfoncer, ce qui alimente sa propre culpabilité comme on est habitué à la subir depuis notre enfance lorsque l'émotion due à un jugement moral s'empare de notre esprit. Et vu qu'on la refoule depuis toujours pour ne pas la voir tellement qu'on en a peur, et bien on continue de se faire avoir par celle-ci parce qu'on est pas conscient, et que si le trip nous pousse à la voir malgré nous en brisant quelques barrières psychologiques, alors ça devient compliqué. Le truc c'est d'anticiper sur sa propre culpabilité en gardant cette dualité en tête avant de s'embarquer dans une des deux phases pendant la phase anxieuse de la montée, enfin c'est juste pour avoir le choix face à ton émotion en te demandant si tu préfères passer un trip à la cool ou un trip torture psychologique...chacun est responsable de soi.

Ps : si t'en es arrivé à ce stade de réflexion pendant la montée, c'est que tu es déjà dans l'amorce du bad :)


Edit
Virgule a dit:
Je n'ai pas eu la révélation de l'existence d'une divinité en laquelle je ne croyais pas auparavant, je me suis mise à considérer la possibilité que l'univers soit une forme divine (je ne dis pas un Dieu, parce que la divinité est incompatible avec l'idée d'une entité, d'un individu Dieu, avec une identité propre j'sais pas si c'est clair).

Yep le divin est un Tout, c'est ce que j'ai compris du point de vue de Spinoza, en résumé pour lui Dieu équivaut à la Nature qui nous entoure, c'est cette multitude d'entités interconnectées formant un Tout, et en remontant au plus loin on en arrive effectivement à l'univers tout entier.

Le générique des Simpsons pourrait très bien imager cette interconnexion, à n'importe quelle échelle ou à n'importe quel point de vue, tu trouveras toujours quelque chose de plus grand en associant le plus petit parce que les liaisons formes une grande boucle, et c'est peu être le fait de remonter cette boucle universelle en prenant du recul qui est le moteur de notre foi, après libre à chacun de voir Dieu ou la Nature comme étant à son origine.

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Je répond d'abord à Virgule, Laura t'es le prochain sur la liste ;-)

Bon, Virgule, je suis très content de voir que tu fais le tri dans ce que je raconte, et je pense que ton tri est très bien, je suis content je me sens compris.
J'ai écrit un article sur les matrices périnatales de Grof il y a trois ans, si ça t'intéresse vraiment : http://www.psychonaut.com/psychonautique/40960-les-matrices-perinatales.html (avec trois ans de recul, je me dis que je suis content de l'article, il a été plutôt bien reçu par rapport à certains trucs trop barrés que j'écris)
Mon motto "apprendre à mourir", tu l'as capté pour ce que je voulais en dire, donc pour moi c'est l'essentiel.

Après, parler de Dieu c'est mon gros kif, parce qu'on ne peut pas en parler. Chaque fois que j'entend un athée parler de Dieu, j'apprend quelque chose de plus sur lui (sur dieu, pas sur l'athée), parce qu'on approche aussi bien Dieu en apprenant ce qu'il n'est pas (Dieu n'est pas ce que les athées disent de lui puisqu'ils n'y croient pas) que ce qu'il est (ce qu'en disent les croyants). En effets, athées et croyants n'ont tout simplement pas les mêmes mots.
Je kiffe beaucoup la pensée bouddhique qui parle de la vacuité : il n'y a pas d'existence ontologique du monde, le monde est zéro.
Et alors, qu'est-ce que l'univers ? C'est intéressant, on se sert du mot univers, qui vient du mot "un", qui montre que notre pensée est profondément moniste. Dieu est Un, donc la création est Un.
Et il existe aussi des enseignements dualistes, nombreux (par ex. la gnose) où le monde est Deux. Matériel-spirituel, bon-mauvais, etc.
Voilà, tout ça me fait kiffer, c'est de la masturbation spirituelle plus plus bien sûr, et ça me fait kiffer, alors j'embraye dans le dialogue sur Dieu, sachant que ce dialogue n'a aucune importance ou validité, qu'il ne peut être que vanité.
Tu dis que l'humanité a créé un Dieu humain, c'est complètement vrai, d'autant plus vrai que Dieu a créé l'homme à son image.
Tu dis que dans ton expérience aucun Dieu ne t'es apparu en lequel tu ne croyais pas avant, que c'est l'univers qui t'est apparu divin. Ça pour moi c'est parce que le LSD lime les frontières entre l'intérieur et l'extérieur, on arrive à la conscience de n'être qu'un avec l'univers.
Maintenant je quitte la sphère de ton expérience et je spécule. Si je meurs effectivement, que le grand utérus, après s'être contracté, m'a poussé en dehors, dans ce cas je deviens un morceau de l'univers conscient distinct de l'univers, mais conscient d'être tout de même connecté à l'univers entier (c'est le rapport entre le Fils et le Père dont parle Jésus).
Si on vit avec une conscience séparée de l'univers, mais qu'on est fait de la même substance que l'univers divin (à son image), il faut admettre que nous sommes des êtres divins.
C'est pour ça que je kiffe le modèle chrétien, qui n'est pas celui d'un dieu parfait, mais d'un homme parfait, qui a complètement réalisé sa nature divine. Le Christ est complètement homme, il est complètement dieu.
Quant à cette histoire de Verbe, je kiffe la pensée de Marie Balmary (psychanalyste qui a étudié les mythes de la genèse avec des outils psychanalytique) qui voit le verbe comme une fonction qui sépare les êtres humains indifférenciés. Quand Jésus dit qu'il n'est pas venu apporter la paix mais le glaive, c'est d'une parole tranchante dont il parle, un verbe qui différencie les hommes les uns des autres, à commencer par les membres d'une même famille qui s'imaginent faire corps et en fait mélangent leurs inconscients, avec les pires conséquences. Le Verbe dans lequel je crois est un Verbe qui individualise, qui donne un Je.

Mais bon, tout ça on s'en fout, c'est de la masturbation spirituelle, n'est-ce pas ? ;-)

Je suis surtout content de voir que tu as capté ce que je voulais dire, et je suis très content de voir que tu es si intime avec le Verbe : tu connais tes propres frontières. Dans ce que tu écris, il n'y a rien qui témoigne d'agressivité ou qui projette de la souffrance, c'est ça qui permet de lire ton TR aussi facilement, c'est ça qui nous permet d'échanger avec toi de façon aussi claire.
Bref, tu es sur la bonne voie, la tienne, ça ne fait aucun doute pour moi.
 
Stylo 2.0 a dit:
Mais bon, tout ça on s'en fout, c'est de la masturbation spirituelle, n'est-ce pas ? ;-)

C'est clair que la théologie reposant principalement sur ton propre kiffe d'en parler, on s'en fout un peu parce que concrètement ça n'apporte pas grand chose, à part se perdre dans des métaphores symboliques chrétiennes au final..


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Bon Laura, j'avais dit que t'étais le prochain sur la liste, c'était pas à toi que je causais, là, mais à Virgule. J'avais vraiment envie de causer avec toi, de lire ton post en entier, de composer une réponse, mais là j'ai plus envie.
 
Stylo 2.0 a dit:
Si on vit avec une conscience séparée de l'univers, mais qu'on est fait de la même substance que l'univers divin (à son image), il faut admettre que nous sommes des êtres divins.

En tant qu'éléments de l'univers nous sommes une parcelle de divin oui. Mais il n'importe pas à l'univers que nous ayons une conscience, il importe seulement que nous existions, que nous occupions une place. Notre matière est divine, notre esprit, notre individualité ne l'est pas, en tant qu'entités indépendantes nous ne sommes rien. C'est comme ça que je le vois, c'est paradoxal mais pas inconciliable à mon sens. A voir si ça tient en élaborant un peu plus d'argumentation autour :)
 
Ça pourrait être intéressant que tu lises un peu des textes de l'advaita vedanta, la branche non-dualiste de l'hindouisme... Tiens, Nisargadatta, ça devrait te plaire. À lire en déposant son cerveau à l'entrée. [ATTACHMENT NOT FOUND]
 
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